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Sidonie Van Den Dries (Traducteur)
EAN : 9782203372351
199 pages
Casterman (29/09/2002)
3.09/5   29 notes
Résumé :
Quelques semaines avant la date prévue pour leur mariage, Rob et Louise sont licenciés. Après les premiers moments de découragement, Louise remet le pied à l'étrier, enchaîne les entretiens à l'ANPE et revoit à la baisse le budget du mariage. Mais Rob a plus de mal à encaisser le choc. Persuadé qu'il ne sait rien faire d'autre qu'assembler de la porcelaine - son seul emploi depuis sa sortie de l'école -, il sombre dans la déprime. Petit à petit Rob "décroche", perd ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Louise et Rob, jeunes adultes, sont en train de se bâtir un avenir aux petits oignons avec tout le confort en option, ils habitent ensemble, travaillent tous les deux dans une manufacture de faïence et ont pour projet de se marier sous peu... Certes un peu conventionnel, mais on peut dire que tout se passe aussi bien que possible pour ce petit couple sans histoires. Aussi bien que possible ou presque car quand l'usine qui les embauche met la clef sous la porte et qu'ils se retrouvent tous les deux au chômage, l'avenir radieux qui se profilait en prend un sacré coup dans l'aile. D'autant que si Louise s'adapte aussitôt à la situation en essayant d'en tirer le meilleur parti, Rob lui n'est pas décidé à se faire lourder sans tout tenter pour reprendre son poste, mais la faïencerie est un métier qui se perd et Rob ne sachant et ne voulant rien faire d'autre ne met pas longtemps à tourner en rond, dans sa recherche d'emploi, dans l'appartement et même dans sa relation avec Louise qui se dégrade au point que le mariage commence sérieusement à être remis en question...

Traitant à la fois du chômage et de la crainte de l'engagement, Andi Watson, sans jamais essayer de faire inutilement résonner la corde sensible nous dépeint avec justesse le sombre tableau d'une Angleterre en crise, entre perte de travail, difficulté à grandir et consumérisme débridé.
On oscille sans cesse entre optimisme avec Louise qui bouge ses petites fesses, se prend en main et entreprend une formation pour finalement retrouver un travail et le pessimisme et l'inertie de Rob qui, très humainement, attend que son monde s'écroule pour s'arracher à son canapé et à ses jeux vidéo qui remplissent ses acrimonieuses journées.
Franchement réaliste au niveau du scénario, cette fine observation de la société actuelle traine malheureusement trop souvent en longueur et on se retrouve vite à faire du sur-place. Les 200 pages que compte ce roman graphique auraient gagné à s'en délester d'un bon tiers afin de rendre le tout plus dynamique et captivant.
Le dessin, simpliste pour mieux servir le propos, ne m'a pas vraiment emballé et un happy end quelque peu discordant m'a fait refermer cet album sur un avis un poil mitigé.
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J'ai bien aimé cette chronique d'un jeune couple qui va bientôt se marier quand soudain, ils perdent tous deux leur emploi. La recherche d'un travail est souvent difficile après le traumatisme que cela engendre.

Dans ce couple, Louise va faire face et se battre pour retrouver rapidement un emploi. Cela sera beaucoup plus dur pour son compagnon Rob qui sombre dans la déprime. Il boit de la bière, regarde la TV à longueur de journée et joue aux jeux vidéos. Il remet toujours à plus tard des choses essentielles en se comportant comme un gros imbécile. A la longue, son attitude va désespérer sa compagne et ses amis qui vont se barrer tout naturellement.

Je peux comprendre qu'un individu qui a été habitué à un seul type d'emploi ne souhaite que retrouver celui-ci et pas un autre qui l'obligerait à se remettre en cause. Pourtant, de nos jours, il faut savoir s'adapter à toutes les situations car rien n'est statique.

Je suis personnellement à l'opposé de ce personnage. Pour autant, même si l'identification me paraît impossible, ce n'est pas un critère pour juger de cette bd qui traite d'un sujet intéressant. C'est clair, c'est tendre mais parfois sans concession : c'est ce que j'aime !
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Les romans graphiques ont explosé dans les années 2000, révélant à la fois des pépites comme des oeuvres sans grand intérêt. L'allongement de la pagination a permis aux auteurs de s'exprimer plus longuement et de travailler à la psychologie de leurs personnages plus en profondeur. Atteignant près de 200 pages, « Breakfast after noon » d'Andi Watson saura-t-il titiller l'intérêt jusqu'au bout de la lecture ? Surtout que c'est le trait au pinceau de l'auteur qui m'a au premier abord attiré. le tout est publié chez Casterman dans la collection écritures.

Rob et Louise vont se marier. Hélas, ils viennent tous deux de se faire licencier des industries Windsor, un fabricant de faïences. Elle était à l'emballage, un travail non-qualifié, lui était à l'assemblage, un travail qui disparaît d'Angleterre. Avec un crédit sur le dos et un mariage à financer, le couple se retrouve en danger. Et la réaction de chacun face à ça va être très différente.

« Breakfast after noon » s'intéresse au couple, mais est centré avec tout sur Rob. Ce dernier cumule les tares. Incapable de s'inscrire au chômage ou de s'occuper du mariage, il passe son temps à jouer à des jeux vidéo… Il ne fait absolument rien à la maison et ne réagit pas face à ce qui lui arrive. Si tout cela est psychologiquement juste, il est difficile de se passionner pour cela. Surtout que du coup, l'empathie est complètement absente. A la fin du livre je n'espérais qu'une chose : que le personnage se plante vraiment.

A l'inverse, le personnage de Louise est dynamique. Elle fait une formation, recherche du travail, se prend en main… Et c'est pour elle qu'on espère. Et finalement, on espère qu'elle largue Rob et vive un peu sa vie sans ce poids (non pas financier, mais inertiel). En cela, le livre est raté car on sent bien que l'empathie est censée être dirigée sur Rob…

Il faudra donc 200 pages pour montrer que le chômage détruit un homme et le plonge dans la dépression, l'esseulant et le fragilisant. Mais le livre manque d'originalité, d'un petit plus un peu surprenant… Ou même de dureté. Ici, toute la dureté se veut psychologique, mais elle reste insuffisante. Quand Rob fait ses petites magouilles, un peu de suspense se forme. Mais à aucun moment il ne lui arrivera quelque chose. Non. Il se fait prendre par sa nana et c'est tout.

Au niveau du dessin, j'ai été un peu déçu aussi. le dessin rappelle pas mal d'auteurs, mais il reste finalement peu personnel. Trop simpliste par moment, il ne m'a pas séduit. Ce n'est pas mauvais bien évidemment, mais on sent que les 200 pages pèsent sur le résultat final car l'ensemble reste inégal.

« Break after noon » m'a laissé assez indifférent. Or, tout le livre est fait pour impliquer émotionnellement le lecteur. Il manque vraiment, dans le scénario, de quoi toucher réellement le lecteur. Faire une analyse psychologique juste est une chose. Que cela apporte quelque chose en est une autre.

Lien : http://blogbrother.fr/breakf..
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Rob et Lou sont jeunes. Ils s'aiment. Alors qu'ils préparent activement leur mariage, la realite économique les rattrape. Ils sont licencies ! Comment réagiront-ils face a ce coup du sort ? Leur amour survivra-t-il ?
Le trait d'Andi Watson évoque directement Peyraud ou Dupuy/Berberian. Il a cette même capacité a nous faire partager la vie quotidienne de Rob et Lou sans tomber dans la banalité. Ses personnages, qu'ils soient premiers ou second rôles, sonnent justes. Leurs galères également. de plus, a la manière d'un Ken Loach, Andi Watson dépeint de la precarite sociale actuelle avec beaucoup de finesse. A travers Lou et Rob, il expose deux réactions diamétralement opposées face au chômage. Pour Lou, ce licenciement représente plutôt un chance. Elle n'avait aucune qualification. Grâce aux structures d'aide aux demandeurs d'emploi, elle peut reprendre des cours et, qui sait, décrocher un meilleur job.
Par contre, pour Rob, c'est la dégringolade. Il vit ce licenciement comme un échec personnel. Au lieu d'essayer de rebondir, il s'enfonce un peu plus chaque jour dans l'oisiveté. Chaque jour, Rob et Lou s'éloignent un peu plus l'un de l'autre. La rupture est-elle inévitable ?
Que dire si ce n'est que cet album est tout bonnement excellent. Decidement, les Anglais excellent dans la chronique sociale. Si vous aimez des films comme "my name is Joe" ou "Secrets et mensonges", vous devriez apprécier cet album.
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Découvert par hasard à la médiathèque parce que le trait noir tout simple du dessin m'avait plu, j'ai lu ce roman graphique qui raconte une histoire de vie quotidienne sur fond de crise sociale, très intéressante d'un point de vue social, psychologique... En un mot, d'un point de vue humain.

Un jeune couple sur le point de se marier est licencié du jour au lendemain de l'entreprise de faïencerie dans laquelle ils travaillaient tous les deux.

Pour la jeune femme, qui n'avait pas un poste très intéressant, c'est presque une "chance". Dès qu'elle apprend la nouvelle, elle se prend en main, reste positive, va à l'agence pour l'emploi, trouve une formation et voit dans toutes ces démarches une manière de s'améliorer.

Pour le jeune homme c'est une catastrophe. Il travaillait dans cette usine comme ouvrier qualifié depuis qu'il avait quitté l'école et ne veut rien faire d'autre et surtout ne se croit pas capable de faire autre chose. Après avoir despérément cru qu'il pourrait récupérer son travail, il se laisser aller. Il traîne chez lui, regarde la télé à longueur de journée (et se lève très tard d'où le titre : "Breakfast after noon" : "petit déjeuner après midi"), boit beaucoup, voudrait continuer à vivre comme avant.

Malheureusement ce laisser aller fait qu'il ne pense plus qu'à lui, délaisse l'organisation du mariage, juge ses amis et perd peu à peu pied vis à vis de sa compagne. Ils s'éloignent petit à petit car elle ne supporte plus de le voir dans une espèce de déchéance.

Cette histoire est très touchante car elle montre la difficulté de garder la tête haute en période de crise, elle permet aussi d'évoquer les difficultés personnelles, autres que juste économiques, qui entourent le chômage.

Un document particulièrement d'actualité que je vous conseille.


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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critiques presse (2)
BoDoi
19 janvier 2018
En mettant en scène des personnages à dimension humaine qui vivent des situations crédibles, Breakfast after noon est un album qui vaut donc la peine d’être lu et qui, même plus de quinze ans après sa sortie, n’a pas pris une ride.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
06 novembre 2017
Roman graphique anglo-saxon paru originellement en 2001, cette chronique sociale tendre et émouvante méritait d’être remise en lumière. C’est chose faite grâce aux éditions Çà et là, qui proposent dorénavant la totalité des ouvrages d’Andy Watson à leur catalogue.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Avez-vous des questions à poser ?
- Je peux assembler mille tasses par jour.
- Très impressionnant. Une toutes les quinze secondes ?
- Combien en fait votre robot à trois millions ?
- Il est actuellement à 10% de sa capacité.
- Vous l'avez depuis combien de temps ?
- Dix-huit mois.
- Et personne a pensé à le teste, avant de foutre ce fric en l'air ?
- C'est un marché très concurrentiel, M. Grafton. Nous avons besoin de la technologie de pointe pour être compétitifs au niveau mondial.Quand les défauts auront disparu, nous surpasserons nos rivaux.
- Encore une chose. Pourquoi cherchez-vous quelqu'un d'extérieur à l'entreprise pour ce job ?
- Le robot fera le travail de 65 personnes. Ici, personne ne veut aider la concurrence. (p. 186)
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– Qui s'attend à garder le même boulot toute sa vie ?
– Je ne sais pas.
– Deux types de gens. Les sages-femmes et les croque-morts.
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- Je comprends pas pourquoi t'en fais toute une histoire...
- Que le mariage soit annulé ?
- Il n'est pas annulé, on va s'arranger...
- Robe, c'est annulé ! Le 15 juillet est déjà réservé, est-ce que tu vas te mettre ça dans le crâne ?
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- Rob ! Tu crois que je vais oublier ce que tu as fait parce que tu as un boulot ? On ne peut pas revenir en arrière. Je t'aimais avec ou sans boulot. Riche pu pauvre, tu te rappelles ? Ça ne change rien pour moi de savoir combien tu as en poche. Les boulots le plus importants ne sont même pas payés. (p. 193)
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- On peut faire un saut à l'agence pour l'emploi ?
- Pour quoi faire ?
- Pour peaufiner mon chinois... À ton avis ?
- Mais tu y étais déjà hier.
- Il y a peut-être du nouveau ?
- Peut-être ce job chez KFC dont t'as toujours rêvé. Ce serait dommage de passer à côté ! (p. 44)
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