Sous La Mer se présente sous forme d'un documentaire de petit format (32 pages), à couverture souple, facilement transportable mais pas excessivement fragile, comme c'est souvent le cas avec l'éditeur Usborne.
Le nombre et le type des dessins pourrait faire penser à un album, du même genre que ceux de la série Archimède de L'École Des Loisirs, mais l'insertion de quelques photographies et la nature des textes ne laissent pas de doute ; il s'agit bien d'un documentaire et non d'un album.
Je n'ai mis que trois étoiles car je considère que ce livre a certes de gros points forts, mais également, de mon point de vue, de gros points faibles.
Commençons par l'aspect positif. Il est spécifié en quatrième de couverture que cette collection est pensée pour les jeunes enfants qui commencent à lire tout seuls. Et sur ce point, je suis entièrement d'accord et même franchement enthousiaste. C'est un support idéal pour la fin de CP ou le CE1. La taille des textes et la police de caractères employée sont parfaitement adaptés.
Le livre permet donc aux enfants d'être parfaitement autonomes dans leur lecture et leurs découvertes. Second point fort de l'ouvrage, il y a parfois des séries de trois vignettes très explicites et très didactiques pour la compréhension d'un phénomène dynamique (comme le jet d'encre d'un poulpe, la respiration d'un dauphin à la surface, la capture de proie par une méduse ou la technique de défense d'un poisson porc-épic, par exemples).
Donc, avec encore deux ou trois petites choses, un livre qui a des qualités. Mais, il me faut maintenant aborder des choses un peu moins plaisantes et c'est surtout sur la qualité documentaire que je tique.
Ne sont choisies que des espèces spectaculaires (ça, pourquoi pas ?), d'un peu partout dans le monde (ça aussi, pourquoi pas ?), présentées en ordre dispersé (là, ça fait beaucoup à mon goût). Exemple : on passe, sur trois doubles pages successives, de la rascasse volante au gorfou sauteur puis au cachalot. Quelle est la logique ? Quel est l'intérêt didactique ? Quel est l'intérêt scientifique ?
Et c'est durant tout l'ouvrage comme ça. On commence par les inévitables dauphins en première double page, pour passer en n° 2 aux non moins inévitables requins puis en n° 3 aux méduses. Sachant que plus loin dans l'ouvrage on parle des baleines et encore à un autre endroit des raies. Peut-être eût-il été pertinent de rapprocher dauphins et baleines, d'une part, requins et raies, d'autre part ?
Même chose en ce qui concerne la respiration ; on nous parle, à brûle-pourpoint et à trois endroits très séparés, de la respiration des dauphins, manchots et cachalot à l'extérieur de l'eau, sans jamais préciser qu'ils sont incapables de respirer sous l'eau, à la différence des autres espèces présentées où l'on ne parle carrément pas de respiration, par quelque procédé que cela soit.
De sorte qu'un enfant, à la lecture de ce seul documentaire, pourrait croire les tortues capables de respirer sous l'eau, exocets et espadons au contraire, capables de respirer dans l'air puisqu'on nous vante leurs incroyables bonds hors de l'eau. On pourrait croire que dauphins et requins sont de proches parents, de même que les méduses et pieuvres, etc., etc.
Cela fait donc beaucoup de " mais " à mon goût pour conseiller sans ambages cet ouvrage. Dommage, car, je le répète, ce livre ne me semble pas dénué de qualités, obérées par quelques mauvais choix scientifiques.
Je tiens une nouvelle fois à préciser que ceci n'est bien évidemment que mon avis, qui ne s'élève jamais très haut et qui reste souvent cantonné bien au-dessous du niveau des mers, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Les méduses n'ont pas d'os ni de cerveau. [...] Certaines espèces ont des tentacules aussi longs qu'un terrain de football.