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EAN : 9782843449871
450 pages
Le Bélial' (23/09/2021)
3.99/5   49 notes
Résumé :
Terre. 2082.
Des milliers d’objets artificiels se consument dans l’atmosphère en émettant un signal à large spectre électromagnétique. Une poignée d’années plus tard, le vaisseau Thésée est armé dans le but de percer ce mystère. Ils sont cinq : Siri Keeton, au cerveau amputé inapte à l’empathie et au vécu émotionnel – l’observateur impartial de l’expédition. Isaac Szpindel, biologiste modifié pour pouvoir s’interfacer aux machines. Susan James, linguiste et s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle expérience de lecture ! J'avais entendu avant même de lire ce roman que celui-ci était en quelque sorte la pierre angulaire des ouvrages de SF traitant de premier contact, de premières rencontres et qu'il était à la fois dense et singulière, mais je ne m'attendais pas à vivre cela ! Même si je n'ai pas tout compris à ce que j'ai lu, loin de là, je ressors particulièrement satisfaite et fascinée par cet auteur de Hard Science qui aura su me séduire sur deux ouvrages très différents.

En effet, cette année avec cette édition, le Bélial' nous offre de redécouvrir l'oeuvre phare de Peter Watts. L'an dernier, ils nous avaient déjà proposé avec Eriophora, une novella de hard sf particulièrement accessible, des réflexions très pertinentes sur notre rapport aux I.A. et à l'industrie du travail, mais il est question de tout autre chose ici. Cependant, l'éditeur avec l'esthétisme qu'on lui connaît nous offre une belle édition augmentée, d'un roman déjà paru il y a une dizaine d'année, avec à nouveau une couverture du plus bel effet signée Manchu.




Alors que contient ce texte que je tarde à vous présenter : il représente tout ce que j'aime (ou presque) de la SF, c'est-à-dire une histoire, dense, complexe, qui fait énormément réfléchir et en même temps des personnages profondément humains qui vivent une expérience totalement inimaginable. Tout commence lorsqu'une drôle de pluie s'abat sur la Terre du futur, les terriens s'aperçoivent alors qu'ils viennent en fait d'être pris en photo par une autre intelligence. Ils décident donc d'aller à sa rencontre mais ne sachant à quoi s'attendre, ils envoient cinq ambassadeurs : Siri Keeton un homme à qui il manque la moitié de son cerveau ce qui le rend inapte aux émotions et observateur parfait, Jukka Sarasti un vampire ressuscité par le génie génétique et personnage très mystérieux, Susan James une linguiste schizophrène ayant de nombreuses personnalités qu'on appelle le Gang, Amanda Bates la militaire du groupe qui tient sous sa coupe des robots guerriers et Isaac Szpindel un biologiste au corps modifié pour pouvoir s'interfacer aux machines. L'auteur nous embarque donc à leur côté pour aller à la rencontre de cette espèce qui semble s'intéresser à nous.

La plume de Peter Watts, comme dans Eriophora, se veut d'emblée accrocheuse, fluide et simple à la fois, elle nous fait rencontrer dans un premier temps son drôle de narrateur : Siri, de manière très simple. On se dit alors qu'on va suivre une aventure pleine d'allant et pas trop compliquée à suivre. C'était mal le connaître, car sous cette apparente simplicité se cachent des concepts qui vont peu à peu venir fournir sa réflexion et nous mettre, nous lecteurs, sur orbite !

Le récit mêle passé et présent, découverte de cette Terre augmentée, de la vie à bord et des manoeuvres faites pour rencontrer cette nouvelle espèce qui s'est manifestée à nous. Les premiers temps sont plaisants, on découvre une évolution possible de notre humanité faite de personnages augmentés et de créatures issues de notre bestiaire de monstres à qui on donne ici une existence et une évolution crédible. Puis peu à peu, on bascule dans le récit de la vie à bord où l'on découvre les particularités de chacun et un brin de leur passé parfois. C'est fort plaisant. Cependant, l'auteur prend un peu trop son temps et il noie légèrement le lecteur sous des pages et des pages qui auraient mieux fait d'aller droit au but car elles apportent peu au récit. Heureusement, il en est parfaitement conscient et corrige ce défaut dans la seconde partie.

En effet, à partir du moment où Peter Watts décide de prendre le taureau par les cornes et de s'intéresser vraiment à cette espèce extraterrestre à la rencontre de laquelle on va, le récit devient bien plus nerveux et proprement fascinant. Il manie alors des concepts pointus aussi bien en rapport avec les voyages dans l'espace, le fonctionnement du vaisseau et des habitants à son bord, qu'avec de la philosophie, de la neuroscience ou de la biologie expérimentale. Ça pousse le lecteur dans ses retranchements, ça l'oblige à être hyper attentif pour tenter de suivre et comprendre ce que l'auteur cherche à développer sous ses yeux sur la conscience de soi et l'intelligence, sur la forme d'existence que sont les Brouilleurs, sur la biologie des Vampires, sur la réalité des personnalités multiples, sur la vie en tant que personne câblées, sur la condition humaine en fait. C'est très riche et complexe, parfois on se perd, mais c'est ce qui rend le titre encore plus marquant.

Comme le dit lui-même l'auteur, souvent quand il est question de Premier contact dans la fiction, on se retrouve au final avec quelque chose d'assez stéréotypée. Ici, ce n'est absolument pas le cas. En s'appuyant sur son imagination mais également sur des échanges avec des scientifiques dans différents domaines, l'auteur est le premier et le seul pour moi à vraiment écrire quelque chose d'original et de dépaysant. Il a réussi à imaginer des êtres à la fois intouchables, inimaginables et monstrueux dont le système de pensé, de communication et de création même n'a rien à voir avec le nôtre, mais à un niveau tel qu'on se triture vraiment le cerveau à suivre. Il couple en plus cela avec des réflexions vraiment très profondes de son héros, le grand observateur de la mission de part sa particularité, sur la conscience, l'intelligence et l'existence. On a donc l'impression d'être à la fois dans un ouvrage de science pointue et futuriste et dans un ouvrage de philosophie ultra fouillé. C'est remarquable.

Saluons en plus l'édition superbe du Bélial' qui nous offre une préface d'eux-même et de l'auteur, une postface de celui-ci avec ses références, des parties introduites par des illustrations à l'ambiance parfaite et une courte nouvelle pour prolonger l'univers. Top !

Alors bien sûr, il faut s'accrocher. Bien sûr, je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi ni compris. Bien sûr, cela nécessitera une nouvelle lecture. Mais rien que pour le vertige et la frayeur que j'ai ressenti avec cette rencontre hors du temps et de l'espace, j'ai envie d'y retourner !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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"Vision aveugle" est un joli morceau de bravoure.

Je ne vais pas rabâcher ce que vous pouvez lire au-travers des dizaines de critiques passionnées sur ce site. Si vous avez choisi d'attaquer par la mienne en premier (quelle drôle d'idée), je résumerai le pitch en quelques mots: il s'agit du premier contact, au sein d'un espace indifférent, entre une transhumanité et des extraterrestres foncièrement… Différents.

Dans ce texte, résolument orienté "hard SF", Peter Watts va jeter son lecteur dans un imbroglio de personnages et de situations tous plus complexes les uns que les autres, aux ressorts essentiellement théoriques mais sans jamais perdre un certain côté divertissant. Malgré l'âpreté d'un texte qui, en définitive, ne ménage pas son lecteur, le texte se lit finalement assez bien dès lors que vous tolérez une certaine part d'incompréhension conceptuelle. On comprend bien souvent ce que nous dit l'auteur, mais pas toujours le chemin qu'il emprunte.

Evidemment, la perle de ce roman est son questionnement particulièrement pertinent de ce qu'est la conscience (et l'humanité). Que cela soit par le prisme de personnages dont on peut questionner légitimement ce qui les garde "humain" ou de ces entités dont le rapport à la vie est si purement différent et évolutionniste, Watts nous file autant le vertige que le bourdon. Loin de moins l'envie de déflorer son propos, je n'irai donc guère plus loin sur la conclusion finale de ce bouquin qui est absolument dévastatrice.

Dernier point que je souhaitais souligner: j'ai adoré la revisite du vampire, bien loin de tout ce que l'on a pu faire jusqu'à présent. On sent que l'auteur a saisi la créature et ses codes, pour la tordre en un vampire... Eh bien, hard SF.

Si l'envie vous prend donc d'attaquer un texte exigeant et intelligent, n'hésitez pas à découvrir "Vision Aveugle". Ne vous laissez pas rebuter par la préface un peu intimidante de l'auteur ou par ces critiques ressemblant à de l'autoflagellation de SF freaks: c'est un roman accessible. Il est en revanche tortueux, plein de défauts (à commencer par l'abord très théorique des ressorts SF) et tout de même déprimant.

#PumpkinAutumnChallenge2023 : catégorie "Rocket Racoon on the run".
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Il est des conseils de lecture improbables qui conduisent parfois à des pépites. Lorsqu'il y a moult années, entrant dans une librairie je demande au vendeur un livre avec un « vrai vampire, pas un machin à paillettes » et surtout sans romance, pourquoi celui-ci a choisi Vision aveugle de Peter Watts (en version poche) alors qu'il s'agit de pure SF, et non de fantastique ou autres genres plus couramment fréquentés par les bipèdes hématophages ? Nul autre que lui ne le saura, mais qu'il en soit une fois de plus remercié à l'occasion de la réédition de ce chef-d'oeuvre exigeant, mais ô combien plaisant à relire !
Si vous ne connaissez pas Peter Watts, allez donc relire ce que j'ai déjà dit sur son recueil de nouvelles ou son court roman récemment parus. Si vous cherchez une lecture « feel good » et d'accès facile, passez votre chemin : Vision aveugle n'est pas pour vous. Ce huis-clos spatial et cette histoire de « premier contact » abordent une multitude de thèmes riches et jouent avec des concepts passionnants mais ses personnages terriens sont tous des éclopés de la vie. Que ce soit le narrateur, Siri Keeton qu'une opération cérébrale a rendu inapte à l'empathie (comme la Mila Vasquez de Donato Carrisi), le chef de l'expédition – le vampire demandé – survivance d'un passé rappelé pour ses capacités intellectuelle, la linguiste aux personnalités multiples, la militaire de carrière et le biologiste passant plus de temps conscients dans leurs machines que dans leurs propres enveloppes corporelles), tous sont inadaptés à la vie en commun et pourtant ils vont être confrontés à l'inconnu : une race extra-terrestre au fin fond du système solaire. Sont-ils vivants ? Intelligents ? Conscients ? Menacent-ils l'espèce humaine et la survie sur Terre ? Ils devront répondre à ces questions et se faisant s'interroger sur leurs propres humanités et sur l'(in)intérêt de la conscience dans l'évolution et la survie de l'espèce.
Pour autant Vision aveugle n'est pas un conte philosophique ni une longue introspection. S'il manipule de nombreux concepts (aussi bien en terme d'exploration spatiale, de biologie que de neuroscience ou de religion, mais également l'intelligence artificielle et les différentes variations du transhumanisme), et s'il faut donc présenter les différents concepts pour le lecteur, c'est surtout un roman bourré d'action. de par sa fonction de « chambre chinoise » au sein de l'équipage, Siri Keeton est le mieux placé pour présenter les différents concepts et les expliquer. Mais même ses différentes remémorations sur sa vie avant l'expédition ne coupent pas le fil de la lecture. Et certaines de ses remarques ou des lignes de dialogues sont cyniquement drôles ce qui apporte en plus un peu de légèreté dans un texte dense. Notons que cette nouvelle édition est richement illustrée et propose également une nouvelle, Les Dieux insectes, pendant terrien à certaines des interrogations de l'équipage (même si Echopraxie est le roman racontant les événements qui se sont passés sur Terre durant le voyage du vaisseau et sa rencontre avec l'inconnu). Elle dispose également d'une préface et d'une postface de l'auteur pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur les concepts présentés dans le roman. Et est donc moins aride que ma vieille édition parue à l'époque chez Pocket.
Lien : https://www.outrelivres.fr/v..
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Peter Watts fait partie de ces écrivains qui ne prennent pas leur lectorat pour des idiots. Ils considèrent que celui-ci est assez intelligent pour comprendre ce qu'on lui propose et qu'il n'est pas nécessaire de le prendre par la main et de tout expliciter. A l'instar de Greg Egan, Peter Watts pousse parfois le bouchon un peu loin en nous jetant son univers à la figure, nous laissant nous débrouiller par nous-mêmes. Il faut alors piocher les infos ici ou là, appréhender les concepts exotiques, essayer de relier l'ensemble pour former un tout cohérent mais avec un minimum de persévérance et de concentration, la patience sera récompensée. Cependant il écrit aussi des textes très accessibles comme Eriophora par exemple.

Vision Aveugle fait donc partie de ces livres supposés inaccessibles, difficiles à lire et encore plus à comprendre, ces romans abscons et élitistes. Peter Watts, le reconnait lui-même. Dans la préface qu'il a écrite spécialement pour l'édition du Bélial, il mentionne à propos de Vision Aveugle que "certains le considèrent comme une des oeuvres phares de la SF du nouveau siècle, d'autres y voient une ennuyeuse merde didactique qui se donne l'air important avec des tartines de références scientifiques". Il trouve même ces critiques fondées et ajoute que "Ce n'est pas un livre que tout le monde appréciera mais que ceux qui l'ont aimé l'ont beaucoup aimé."

Outre la préface de l'auteur, la présente édition du Bélial est augmentée Des Dieux Insectes une nouvelle d'une dizaine de pages se déroulant dans l'univers de Vision Aveugle ainsi que de longues notes et références qui permettent de comprendre et d'éclaircir nombre de concepts distribués dans le roman. Une mine d'or qui montre tout le talent, l'ingéniosité et la folie de Peter Watts.

Mais revenons au roman proprement dit. Vision Aveugle est l'histoire d'un premier contact qui aborde une multitude de thèmes riches et novateurs à travers des personnages plus qu'écorchés par la vie. Ecoutez plutôt. le narrateur, Siri Keeton, dont le niveau d'empathie est nul depuis qu'on lui a ôté une moitié de son cerveau, est l'observateur de la mission. Amanda Bates, la militaire "pacifiste", est en charge de la sécurité du vaisseau et de son équipage. Isaac Szpindel, le biologiste de l'équipe, étudiera les aliens si la rencontre a lieu, pour cela il a délaissé une partie de son humanité pour s'accoupler à des machines et être plus performant. Susan James, la linguiste du vaisseau, se consacrera pleinement au premier contact et à la communication avec les entités extraterrestres. Elle sera secondée par d'autres personnalités avec qui elle partage son cerveau. Et enfin le responsable de la mission Jukka, un homo vampiris, une sous-espèce d'homo sapiens, dont l'intelligence est décuplée par rapport à celle de ses compatriotes. Tout ce petit monde se retrouve à bord du Thésée sous la coupe d'une IA quantique, direction l'espace profond à la rencontre d'une vie extraterrestre...

Grâce à ce premier contact hors du commun, Peter Watts nous offre un huis clos spatial transhumaniste doublé d'une réflexion sur la vie. A partir d'une entité extraterrestre si différente de nos standards, il nous interroge sur la notion du vivant, faut-il que ce soit organique, qu'est-ce-qui différencie le vivant de la machine, faut-il une conscience et/ou une intelligence derrière ? Ces deux notions sont-elles imbriquées l'une dans l'autre, ou peuvent-elles exister l'une sans l'autre... de fil en aiguille en s'intéressant à ce qui est autre, Peter Watts nous questionne sur notre humanité, notre évolution et notre place au sein de l'univers...

Vision Aveugle est un monument de la Hard-Science, une lecture indispensable à tous les amoureux des Sciences de la Science-Fiction en général. Ce roman exceptionnel servi par une plume acérée dans une ambiance très sombre parfois même terrifiante, porté par une galerie de personnages époustouflants est certes exigeant mais il est diablement intelligent. Il faut aussi reconnaitre que même si certains concepts abscons s'éclaircissent au fur et à mesure de la lecture, il restera une certaine part d'ombre selon le degré d'engagement, de connaissance et de résilience propre à chacun. Cela n'enlève rien au récit, bien au contraire : rares sont les romans qui semblent vous rendre plus intelligents, faut-il juste en avoir conscience !


Pour aller plus loin, je vous conseille la chronique d'Apophis qui permet elle aussi de comprendre quelques notions qui auraient pu échapper au cours de la lecture.

En novembre 2023, Echopraxie, la suite de Vision Aveugle sera également republiée au Bélial. Il va sans dire que je serai de la partie.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Un grand roman de SF.

Le cadre est celui d'un premier contact, un vaisseau envoyé à la rencontre d'entités extraterrestres. Extraterrestres dont la nature n'est pas, mais alors pas du tout, celle de "petits hommes verts" ! Face à un équipage pour le moins inhabituel : le narrateur, au cerveau amputé, une militaire qui pilote une armée de robots, une linguiste dont le cerveau contient plusieurs personnes, un biologiste dont les sens ont été modifiés pour s'interfacer avec ses outils, et… un vampire. Tous évoluant dans une ambiance loin d'être rassurante.

Le cadre du roman est assez restreint, il y a peu de personnages, guère plus que les cinq membres d'équipage qui ne comprennent pas bien ce qui se passe… Mais avec un tel foisonnement d'idées que cela ne laisse place à aucun temps mort. L'intérêt réside autant dans l'exploration d'une réalité radicalement différente de ce à quoi nous sommes habitués que dans l'exploration des capacités du cerveau humain, que Peter Watts pousse assez loin avec sa réflexion sur la conscience, l'intelligence, la perception, le transhumanisme, etc.

Et il y a des trouvailles vraiment excellentes, comme l'explication scientifique des vampires ou la technique de camouflage des entités extraterrestres.

Le "making of" en annexe, où l'auteur explique quelques idées et cite les études scientifiques qu'il a extrapolées, est un vrai plus (…et les études citées mises en regard du roman fournissent de bonnes raisons de s'inquiéter pour notre lointain avenir !)

En conclusion, un roman exigeant, dense, pas vraiment pour les débutants, mais qui est prenant, d'une grande richesse et dont les idées sont fascinantes.
La nouvelle en fin du volume, qui n'a qu'un lien faible avec le roman, est aussi de bonne qualité et élargit le champ de la réflexion.


(Je précise que j'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse critique ; je remercie donc le Bélial' et salue au passage ce beau travail d'édition.)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Garde bien à l’esprit que les souvenirs ne sont pas des archives historiques. Plutôt… des improvisations, en fait. Une grande partie de ce que tu associes à un événement donné pourrait être inexacte dans les faits, même si tu t’en rappelles très bien. Le cerveau a pour curieuse habitude de construire des composés. D’insérer des détails à la suite des faits. Ça ne veut pas dire pour autant que tes souvenirs ne sont pas vrais, d’accord ? Ils sont un reflet honnête de la manière dont tu voyais le monde, et chacun d’eux a façonné la manière dont tu le vois. Mais ce ne sont pas des photographies. Plutôt des peintures impressionnistes. (...)"
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Elles ne sont pas réelles, ces voix qui chuchotent juste à l’extérieur de votre casque, ces créatures entraperçues qui tremblotent aux limites de votre champ de vision. Ce sont des tours que vous joue votre esprit, les mêmes trucages et illusions neurologiques qui, depuis des siècles, persuadent les gens d’être hantés par des fantômes, enlevés par des extraterrestres, chassés par…

… des vampires…

… et vous vous demandez si Sarasti est vraiment resté sur le Thésée ou s’il est là depuis le début, à vous attendre…

« Un autre pic, a prévenu Bates au moment où teslas et sieverts enflaient sur mon affichage. Accrochez-vous. »
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Nous avons laissé le vide entre nous parler quelques instants.
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Vidéo de Peter Watts
Titulaire d'un doctorat en biologie et ressources écologiques, spécialiste des fonds marins et De La faune pélagique, Peter Watts appartient au rang de celles et ceux qui proposent la plus exaltante des sciences-fictions contemporaine. La réédition toute récente de “Vision aveugle” — roman aussi exigeant qu'électrisant, qui questionne les notions d'intelligence, de conscience et d'altérité — fournit l'occasion rêvée pour une discussion sur les parutions récentes de l'auteur, ses projets, la science-fiction, la vie, la mort, la fin du monde… Rendez-vous le mercredi 17 novembre 2021 à 18h ! Modération : Erwann Perchoc Interprète : Cyrielle Lebourg-Thieullent. Illustrations : Manchu https://www.belial.fr/peter-watts/vision-aveugle_belial
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