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Citations sur Le langage du changement (18)

Le paradoxe constitue le talon d’Achille de notre image logique, analytique et rationnelle du monde. Il est ce point où achoppe la division qui couvre apparemment toute la réalité en couples de contraires - et tout particulièrement la dichotomie aristotélicienne du vrai et du faux - et où se voit ma mise en défaut.
La manifestation clinique la plus importante du paradoxe « soyez spontané » réside probablement dans l’interdiction d’être triste et dans le message impliqué : « sois heureux » […] la personne déprimée a fini par s’imposer à elle-même le paradoxe et par intérioriser ainsi d’ordre d’être spontanée qui provenait originellement de l’extérieur. Et plus elle essaye alors de faire naître en elle les « bons » sentiments de joie et de bonheur, plus le paradoxe acquiert de puissance et d’emprise sur elle et plus elle risque de sombrer profondément dans sa dépression. L’insomniaque vit une épreuve qui est, pour essentiel, identique, quand il tente également de parvenir à ce phénomène spontané qu’est le sommeil par la force de la volonté.
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Erickson : « Je vous en prie, ne me confiez pas quelque chose que vous ne voulez pas que je sache, attendez d’être vraiment prêt pour en parler ».
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Tout sauf ça.
L’état émotionnel du patient qui vient en thérapie est tel qu’il est prêt à tout faire pour alléger sa souffrance, sauf une chose et une seule : faire cela qui allégerait effectivement sa souffrance. C’est parce qu’il pose cette condition que le patient referme le cercle vicieux de son problème et de la pseudo-solution qui la perpétue.
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[…] le mot d’esprit fait preuve d’un irrespect qui ébranle l’édifice apparemment monolithique des images et des classifications du monde. Cela peut aider à comprendre les gens qui souffrent d’émotivité ont à moitié résolu leur problème quand ils arrivent à rire de leur propre cas. « Il se mit à rire pour libérer son esprit de sa servitude mentale » (Joyce, Ulysse)
[…] le héros du Loup des Steppes de H. Hesse éclate de rire quand enfin il découvre que la réalité n’est que le choix d’une des multiples portes qui restent toujours ouvertes. Et il arrive quelque chose de semblable au disciple Zen quand il parvient à l’illumination : il rit.
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Ces jeux de mots, condensations, calembours, ces brusques passages du sens littéral au métaphorique et vice-versa, qui représentent une forme d’art chez Joyce et chez Schmidt, sont perpétuels chez le schizophrène, où ils jouent vraisemblablement le rôle d’un mécanisme de défense très utile lui permettant d’éviter une prise de position claire et donc toute responsabilité. Son langage « schizophrène » lui offre les moyens d’affirmer au besoin que la signification du message qu’on lui reproche, n’est pas celle qu’il lui attribuait ; il peut même finir parfois par se demander comment quelqu’un de sensé pourrait se méprendre à ce point sur le sens de son message.
[…] le mot d’esprit peut faire voler en éclat les images du monde et devenir ainsi l’agent du changement […] on peut l’utiliser comme instrument de communication avec l’Inconscient.
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Gauss : « Je connais déjà la solution, il me reste maintenant à découvrir comment j’y suis parvenu. »
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… il faut se souvenir que le patient a toujours raison – sauf peut-être sur un point : qu’il pourrait bien avoir encore plus raison qu’il ne croit – et que le thérapeute ne doit jamais entrer en conflit ouvert avec lui. Quand le client refuse de suivre une directive, ou accepte une prescription de comportement mais ne la mets pas ensuite à exécution, il est bon de prendre l’entière responsabilité de cet échec et de s’excuser de s’être laissé emporter par un enthousiasme thérapeutique et d’avoir exigé du patient plus que celui-ci ne veut ou ne peut accepter. Il est alors souvent possible de formuler en termes différents, une prescription fondamentalement identique, bien que quelque peu déguisée. …
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… le mode impératif est en fait la forme la plus archaïque du langage chez l’homme.
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Heinz von Foerster : « Si tu désires voir, apprends à agir. »
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Wittgenstein : « Nous ne pouvons plus continuer à un jeu dès que l’on nous en a appris un nouveau »
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