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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel étrange livre... je pensais tomber sur le récit des événements ayant mené à la catastrophe de mai 1996 puis sur la survie et la guérison incroyables de Beck Weathers, et à la place je me suis retrouvée face à un récit biographique complet mêlé à une thérapie de couple entre l'auteur et son épouse.

Attention, je ne dis pas que je n'ai pas aimé le livre, au contraire j'ai beaucoup apprécié tout ce qui traitait justement de l'alpinisme et des différents voyages de Beck, ainsi que de son rétablissement suite à sa survie miraculeuse au drame sur l'Everest.
Les parties traitant de son profond sentiment de vide intérieur et de sa fuite en avant, de sa quasi incapacité à ressentir des émotions en l'absence de risques, expliquent aussi ce qui l'a mené à partir affronter l'Everest, ce qui nous donne un point de vue intéressant sur comment il en est arrivé là (et probablement sur d'autres alpinistes de l'extrême).
Au niveau technique, on en apprend aussi pas mal sur les conditions extrêmes auxquelles est soumis le corps humain au-delà de 8000m, personnellement j'ai trouvé cela encore plus intéressant que le reste. J'ai ainsi appris que notre corps brûle plus de 10 000 calories par jour à cette altitude, ou bien encore qu'il est nécessaire d'absorber plusieurs litres de boisson en raison de la perte d'humidité entraînée par la transpiration et la respiration. L'air est si sec que l'eau s'évapore directement... je trouve ça fascinant.

Ce qui ne gâche rien, c'est que le livre est extrêmement fluide à lire, intéressant, bourré d'humour (parfois très noir - cfr. une des citations que j'ai postées), et on ne s'ennuie pas un instant. On se retrouve tout de suite embarqué dans les aventures de Beck Weathers et comme sur un grand huit, impossible de descendre tant qu'on a pas atteint le bout du parcours.

Par contre je suis restée assez étonnée face aux différentes parties où nous nous retrouvions plongés au sein de l'histoire de son couple. La résignation de sa femme, puis sa colère et sa rancune, l'incompréhension totale de Beck voire carrément son désintérêt face à sa famille, feraient certainement un bon témoignage pour un livre sur les thérapies de couple.
Mais pas forcément pour un récit sur ce qui a poussé un homme à affronter des montagnes périlleuses, sur le drame qu'il a vécu puis sur sa renaissance. Car toute cette partie sur sa famille est simplement comme à part,détachée de tout ce que nous décrit Beck Weathers. Ce qui souligne au passage à quel point il ne s'intéressait pas à sa famille (pas de jugement de valeur ici, juste un fait).
Alors bien sûr, parler du fait que son épouse a été présente pour lui et a énormément souffert de son indifférence ajoute d'autres éléments de compréhension à la personnalité de Weathers, en plus de ceux qu'ils nous donnent directement.
Mais raconter leur histoire de couple sur 20 ou 30 ans ne m'a pas spécialement intéressée. Mme Weathers a voulu un premier enfant parce qu'elle s'ennuyait (sic) et n'a pas prévenu son mari qu'elle ne faisait plus trop attention à sa contraception (re-sic), puis elle lui a reproché de ne pas s'occuper de leur enfant (re-re-sic), ... son époux la délaissant c'est son propre grand frère qui a joué le rôle de père pour ses enfants... de tout cela (et plus encore) je n'avais pas spécialement besoin, et le côté franchement voyeur m'a gênée. Vous allez me dire que quand on lit un témoignage on est aussi voyeur... c'est pas faux. Mais on s'attend à suivre de près des personnes dans des circonstances particulières. Pas dans la chambre de l'auteur. ^^

Donc pour résumer, si vous vous attendez à un récit mêlant alpinisme pur et loi de Murphy, passez votre chemin car vous risquez de ne pas y trouver votre compte. Prenez plutôt "Tragédie à l'Everest" de Jon Krakauer, vous y trouverez largement de quoi faire.
Cependant, si vous cherchez à mieux comprendre ne serait-ce qu'une seule personne capable d'accomplir plusieurs exploits du point de vue du commun des mortels (ou pour ceux qui, comme moi, ont le vertige en haut d'un escabeau...), jetez-y un oeil, cela pourrait vous plaire.
Beck Weathers sait rendre vivant son récit, on apprend et on s'amuse énormément. :-)


Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Véritable passion pour les récits sur l everest je me suis régalé.
Ayant vu le film par la suite je trouve ce récit bouleversant
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Ce témoignage publié chez Glénat dans la collection Hommes et montagnes relate l'aventure effroyable de Beck Weathers, alpiniste amateur texan, qui fut le seul de sa cordée à survivre, en 1996, à son ascension sur l'Everest.

Le mont Everest, plus haut sommet du monde, cerise sur le gâteau pour tout alpiniste digne de son nom, toit du monde qui fascine les hommes depuis des siècles, surnommé Troisième Pôle en raison des conditions polaires et inhospitalières qui y règnent.

C'était le but ultime de Beck Weathers, médecin texan, qui combat sa dépression à coups de grimpette sur les sommets les plus hauts du monde (mais quelle folie, quelle folie !). L'Everest sera son dernier sommet. Mais cet olibrius en a crapahuté plus d'un !

La première partie du livre raconte ce dernier voyage, au sens propre comme au figuré. Car Beck Weathers est revenu d'entre les morts, du moins de la zone de mort, cet espace à plus de 8 000 mètres où l'Everest ne vous fait pas de cadeau si vous y traînez trop… Beack Weathers est un miraculé, le seul à être revenu d'une expédition. Seul survivant sur 12 alpinistes laminés par une tempête au printemps 96. Recouvert de glace, il est déclaré mort par un alpiniste venu à la rescousse de l'expédition menée par Rob Hall, guide de haute montagne néo-zélandais.

Mauvais diagnostic ! le médecin anatomopathologiste était certes bien gelé, mais encore en vie. Il se réveillera, transi de froid, une main sans gant, devenue grise, complètement congelée, après 22h de tempête. Quasi aveugle, sans avoir mangé depuis 3 jours et ni bu depuis 2 jours, un nez gelé, il parvient à rejoindre tout seul le camp IV, situé à 8000 mètres d'altitude. Au camp de base, personne ne donne cher de sa peau… et on le laisse même dormir seul dans une tente pour ne pas se retrouver au petit matin à côté d'un cadavre. Mais il se réveillera d'entre les morts, à la stupéfaction de tout le monde.
Il sera finalement évacué par hélicoptère, une première prouesse technique pour l'époque. Atterrir à 6000m, dans une zone partiellement très crevassée, relevait en effet de l'exploit !



Au final, Beck Weathers aura perdu son nez, sa main gauche et une partie de la main droite. Un récit qui fait froid dans le dos (sans jeu de mots) et permet d'entr'apercevoir combien l'ascension de l'Everest reste une prouesse sportive et médicale qui flirte plus avec la mort qu'autre chose.

La seconde partie du livre raconte comment et pourquoi Beck Weathers en est arrivé à crapahuter sur l'Everest. Sa voix croise celles de sa famille, de ses amis. Et on se rend compte combien les alpinistes vivent dans un monde parallèle, seulement happé par le vertige des hauteurs (de mon point de vue en tout cas). Combien les proches ne comprennent pas ce qui les attire dans cette quête.
Une 2è partie moins intéressante d'un point de vue « acrophobie » mais plutôt révélatrice du comportement « irrationnel » des sportifs passionnés.

Et vous, fan du vertige des hauteurs ?
Lien : https://deambulationsrennais..
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