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Bon petit roman pour les vacances !
1821, Rachel épouse Richard. Elle est une demoiselle désargentée, il est un négociant en vin en train de réussir. Cela semble une union raisonnable. 1803 : une petite vagabonde mourant de froid et de faim trouve refuge dans une ferme où vit une belle jeune fille nommée Alice, qui la prend sous son aile. La petite devient Starling pour sa bienfaitrice. Elle s'en occupe comme sa petite soeur. 1821 : Starling est servante chez Mrs Alleyn. Alice a disparu. Mrs Alleyn est la cliente la plus importante de Richard. J'allais oublier : en voyant Rachel, tous ceux qui ont connu Alice éprouvent un choc considérable.
Il faut relier tout cela. C'est un roman à mystères bien écrit, inspiré par les récits victoriens un peu gothiques type Wilkie Collins. Mais c'est moins bien, bien sûr, puisque c'est du reconstitué. Alors ça manque un peu de crédibilité, les personnages sont un peu caricaturaux, mais la grande qualité est l'absence de mièvrerie qu'on pourrait s'attendre à trouver dans ce genre de texte. Et puis vraiment, on est accroché, et, en tout cas moi, je n'ai pas deviné instantanément qui allait finir avec qui, qui était Alice etc...Donc, pour la détente, à la piscine, à la plage, c'est parfait !
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La Vérité à propos d'Alice est un roman passionnant à l'atmosphère mystérieuse et sombre.

Douze ans séparent Alice Beckwith disparue en 1809 et Rachel Crofton, qui épouse en 1821 Richard Weekes dans l'espoir d'échapper à sa condition de gouvernante. Pourtant, un lien étrange les unit. Leurs visages sont similaires. Leurs destins parallèles vont se croiser à cause de cette ressemblance alors qu'elles ne se sont jamais rencontrées et ne se rencontreront jamais. Qu'est-il arrivé à Alice ? Cette interrogation majeure tient en haleine tout au long du livre et le suspense est très bien entretenu.

Katherine Webb fait voyager le lecteur à travers les époques et, peu à peu, les secrets sont dévoilés, les pièces du puzzle s'emboîtent les unes dans les autres jusqu'à la révélation finale. La construction du récit est habile et contribue à susciter l'intérêt et entretenir le suspense.

Le roman commence en 1803 où Alice et Bridget recueillent une enfant abandonnée qui a été maltraitée mais ne se souvient de rien, pas même de son nom. Alice la nomme Starling et veut l'élever comme si elle était sa soeur. Son «bienfaiteur », lord Faukes, donne son accord pour que Starling reste et soit formée par Bridget pour être une servante. le roman nous emmène ensuite en 1821 où Rachel, elle aussi orpheline, décide d'accepter la demande en mariage de Richard Weekes, un marchand de vins, car c'est la meilleure opportunité qui s'offre à elle. Ainsi, elle ne sera plus obligée d'être au service d'autrui. Elle sera maîtresse de maison. Richard est très proche de Mrs Alleyn, la fille de lord Faukes. Il lui doit l'essor de son commerce. Lord Faukes, qui demeurait dans son domaine à Box, est décédé et sa fille, Josephine, s'est installée à Lansdown Crescent où elle s'occupe de son fils Jonathan, un vétéran de la guerre d'Espagne. Blessé moralement et physiquement, le jeune homme vit reclus depuis que sa fiancée Alice a disparu en 1809. Elle se serait enfuie avec un autre. Starling, désormais au service de Mrs Alleyn, ne peut y croire. Persuadée que Jonathan a tué la jeune fille dans un accès de folie au retour de la guerre, elle veut se venger et fait tout pour le faire souffrir. Elle veut qu'il avoue son crime et se débrouille pour que Rachel soit embauchée par sa patronne à cause de sa ressemblance avec Alice. Rachel pénètre donc dans ce triste foyer pour faire la lecture à Jonathan car son mari, violent et aigri, a besoin d'argent pour payer des dettes de jeu et se sert d'elle. Intriguée, elle va tenter de percer les mystères de Lansdown Crescent et de Box où régnait lord Faukes, le «bienfaiteur » d'Alice. Elle se rapproche de Jonathan et l'aide à sortir de sa léthargie, malgré sa peur. Starling n'aurait-elle pas raison : et si Jonathan avait tué Alice ?

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui oscille entre thriller psychologique, roman policier et roman historique pour sa peinture des ravages de la guerre d'Espagne, des batailles napoléoniennes et de la déshumanisation, du déchaînement de violence qu'elles ont provoqués sur les soldats de tous les camps, sources de traumatismes difficiles à oublier. Un lecteur Babelio disait qu'il y avait dans La Vérité à propos d'Alice un savant mélange entre Jane Eyre de Charlotte Brontë et Rebecca de Daphné du Maurier. Je trouve effectivement que l'écriture est proche de celle des soeurs Brontë et plus largement du roman gothique anglais. le désir de vengeance de Starling et la folie apparente de Jonathan m'ont fait penser à Heathcliff dans Les Hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë. Comme chez les soeurs Brontë, on retrouve une évocation de la difficile condition des femmes (Anne Brontë La Dame du manoir de Wildfell Hall), sauf que dans La Vérité à propos d'Alice, la violence et la cruauté qui les menacent sont, selon moi, évoquées avec encore plus de puissance. Ann Radcliffe, fondatrice du roman gothique, avait écrit Les Mystères d'Udolphe mais ceux qui régnaient à Box et que Rachel va découvrir pour sa plus grande stupeur sont d'une noirceur bien plus effrayante en comparaison.
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C'est au travers d'un mélange savant entre un style digne de Charlotte Brontë et une ambiance propre à Daphné du Maurier, que Katherine Webb nous livre une histoire remplie de rebondissements !

Ainsi ce livre a la faculté de mélanger deux genres, deux styles, deux mondes assez différents : vous avez d'un côté une époque, des protagonistes qui nous rappellent ceux d'un roman victorien, et vous retrouvez de l'autre côté un style et une atmosphère très contemporains. Comme si le passé et le présent ne faisaient qu'un, que le classique et le thriller se mélangeaient : nous sommes au XIXème dans les hautes sphères de la société britannique et pourtant...

J'ai vraiment aimé cette faculté à mélanger les récits, les périodes avec un fil conducteur très clair et précis. On découvre ainsi chaque protagoniste de manière intime : Jonathan le vétéran de la guerre d'Espagne, Rachel l'épouse remplie de désillusions, Richard le mari colérique, ou encore la mystérieuse Alice. Ce sont des protagonistes complémentaires, chacun portant des secrets qui vont ressurgir à la surface.

Les récits progressent, les rebondissements s'accumulent, j'ai ainsi eu l'impression de lire Rebecca mélangé à Jane Eyre : c'est la grande qualité de ce roman de nous délivrer un véritable hommage à cette littérature de genre. Je salue par ailleurs la traduction qui est vraiment de qualité.

En définitive, il faut découvrir La Vérité à propos d'Alice, plonger dans cette ambiance semi-gothique, dévorer les mots et affronter les secrets enfouis...

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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C'est le troisième roman que je lis de Katherine Webb, sur les quatre qui sont édités en français (alors qu'elle en a tout de même écrit huit).
J'avais beaucoup aimé les deux autres (L'héritage et A la claire rivière) mais je suis moins convaincue par celui-ci même si il présente de belles idées et des personnages intéressants.
Comme beaucoup de romans basé sur un secret, la narration se fait sur deux époques. Mais à la différence de la plupart de ces roman, nous n'avons pas ici affaire à une personne qui vit à notre époque et une dans le passé mais deux personnes d'autrefois, une des histoires se passant une quinzaine d'années avant l'autre, au milieu du XIXe siècle.
Certains éléments me semblent un peu trop 'contemporains' au niveau des moeurs et de la mentalité (des jeunes femmes qui sortent sans chaperon à l'époque me semble très suspect, mais je me trompe peut-être) mais je trouve que ce roman apporte des mots terribles et des images glaçantes sur les guerres napoléoniennes (et, finalement, sur toutes les guerres) et le stress post-traumatique.
Les personnage principal est attachants, les autres aussi mais dans une moindre mesure. Toutefois, on est vite conscient de qui est un gentil et qui ne l'est pas.
Les pistes qui nous sont présentées dans l'enquête sont parfois introduites avec un certain manque de finesse.
Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment même si je n'ai pas vraiment été convaincue par l'histoire en général et par le dénouement en particulier.
Je ne suis pas certaine que cette histoire me marquera sur le long terme.

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Ça faisait un moment qu'il traînait dans ma bibliothèque celui-là et je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais pas à le commencer… Ni une ni deux, j'ai décidé de diminuer ma pile à lire, je l'ai attrapé pour ne plus le lâcher. En effet, les histoires basées sur des secrets de famille ont sur moi un effet très attractif.

Les chapitres se découpent entre deux époques pour nous relater l'histoire d'Alice et de Rachel. Généralement, je ne m'attache pas de trop aux personnages et ce fut le cas ici. Chaque personnage est assez développé et on chacun un rôle à jouer, ayant chacun un lien les uns avec les autres. J'ai assez bien aimé le personnage de Starling, une petit recueillie et avec qui tout commence.

L'histoire est bien ficelée, on nous en dévoile pas trop à la fois, ce qui nous tient en haleine jusqu'au bout, on fait des suppositions, on a tord et hop on recommence^^ Par contre, si vous n'êtes pas du genre patient, ce livre vous semblera long car l'action n'est pas toujours présente le long de ces presque 500 pages, ce n'est d'ailleurs pas le but non plus. Cependant, si vous vous accrochez, le jeu en vaut la chandelle 😉 Une fin surprenante qui m'a mise mal à l'ais et à laquelle je n'ai pas pensé tout de suite.

Je ne peux pas dire que la plume de Katherine Webb m'a particulièrement séduite, je n'ai rien trouvé à redire ceci dit, elle m'a plue juste assez pour que j'aille jusqu'au bout de ma lecture. Disons que c'est la façon dont elle amène les éléments qui va nous accrocher.
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Première lecture d'un roman de Katherine Webb et premier essai réussi! La vérité à propos d'Alice est un roman passionnant, parfaitement maîtrisé aussi bien dans les personnages que dans la maîtrise de l'époque.

L'auteur ayant étudié l'Histoire, cela n'a rien d'étonnant de voir que la fresque historique est pleine de détails et de réalisme.

Au fur et à mesure de notre lecture, on découvre une intrigue sombre et triste qui nous amène à nous rendre compte de la dure réalité de l'époque (nous sommes au tout début du 19ème). Webb ne fait pas que décrire la réalité de l'époque, mais s'atèle surtout à la place de la femme. Si évidemment les personnages masculins sont bien construits, l'intrigue tourne autour de trois femmes: Alice, Rachel et Starling.

Malgré ses 700 pages, La vérité à propos d'Alice se lit très facilement, car l'histoire est complètement captivante! Dans le premier tiers du roman, l'auteur passe de 1801 dans un chapitre (le passé avec l'arrivée de Starling auprès d'Alice et son enfance auprès de la jeune femme) à 1822 dans un second (l'arrivée de Rachel à Bath après son mariage avec Mr Weekles et sa rencontre avec Jonathan Alleyn). L'auteur prend vraiment le temps de présenter chaque personnage pour bien les apprécier dans toute leur complexité. Et ça marche! Alice est tout de suite attachante tout comme Starling alors qu'on la découvre ensuite comme une petite peste. Évidemment, Rachel, la véritable héroïne du roman, est tout à fait touchante. On assiste à son évolution, passant d'une épouse soumise à une femme libre de ses mouvements et ses paroles, capable de prendre la défense des autres.

Les dialogues sont parfaitement maîtrisés et ne prennent jamais la place des descriptions. Chaque femme parle d'une façon différente: Josephyn Alleyn très raffinée, Alice naturelle, Starling plus grossière et Rachel oscillant entre le raffinement et le naturel. Bien que cette héroïne représente la société féminine du 19ème, Webb arrive justement à la rendre proche de nous!

Quand on apprend la vérité sur Alice, on est dégoûté, mais aussi soulagé par rapport à Jonathan; notamment, car on a appris à apprécier ce jeune homme meurtri, présenté au début comme violent et amorphe, mais finalement en avance sur son temps.

CONCLUSION

La vérité à propos d'Alice est à la fois un superbe roman historique, mais aussi un drame romantique raffiné, très touchant. À lire absolument!
Lien : https://onceuponatimehistory..
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Issue d'une très bonne famille mais ruinée et orpheline, Rachel Crofton, gouvernante, accepte d'épouser un marchand de vins. Ce dernier compte sur elle pour avoir ainsi leurs entrées dans le beau monde et elle pense avoir rencontré un homme bon et aspire à une vie meilleure.

Rien ne se passe comme prévu... Elle va devoir aller faire la lecture à un jeune homme revenu meurtri de la guerre d'Espagne et qui souffre d'avoir été quitté par sa bien aimée, Alice.

Lentement, Rachel découvre les secrets de famille.

Un roman historique passionnant, le portrait d'une société britannique au 19ème siècle, des personnages bien campés.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Malgré l'épaisseur de ce livre, je l'ai très vite lu ; il est prenant. Comme son titre le dit, on cherche la vérité sur Alice qui a disparu, mais il y a plus que cela. La ressemblance d'Alice avec Rachel, la principale narratrice, les troubles et les dires de Jonathan, l'amoureux d'Alice, le comportement étrange du mari de Rachel et de son père, tout cela alimente le suspense, beaucoup de secrets tourmentent les personnages.
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Avis mitigé sur ce livre, au global c'est plutôt une lecture agréable, même si quelques longueurs ont gâché m'ont plaisir.
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C'est le 3e roman de Katherine Webb que je lis et j'ai pris autant de plaisir à le lire qu'avec les 2 précédents ( "L'héritage" et "Pressentiments" ) . L'intrigue est très bien construite , sur 2 époques , 1808 et 1821 . Jusqu'au bout , on se demande : "Qu'est devenue Alice ? " " Qui étaient ses parents ?" " Que va devenir Rachel avec un mari odieux " " Va-t-elle découvrir la vérité ? " " Quels horribles secrets cache la famille Alleyn ? " . L'auteure nous emmène dans cette enquête en décrivant la guerre d'Espagne ( à l' époque de Napoléon ) et la situation des femmes du XIXe siècle , absolument pas maîtresses de leur destinée et prisonnières d'un système de classes . Bien que comptant près de 700 pages , j'ai lu ce livre en 2 jours ; le style est très agréable et l'histoire captivante . Très bon moment de lecture !
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