Honor harrington, tome 9.1 : Les cendres de la victoire

Une saga d'une incroyable précision, je ne connais pas d'équivalent en terme de densité et de souci du détail, David Weber aime son univers et cela se ressent.
Conséquence logique, comme à chaque fois nous aurons droit à un petit pavé (650 pages en numérique) pour voir cet univers s'étoffer encore et toujours plus, avec plus de politique que de coutume dans cet opus.
Honor, revenue d'entre les morts (ou presque) va mettre deux ans à se remettre, opérations, reconstruction, prothèses et bien sûr convalescence, ce qui laisse du temps pour... ne pas se reposer.
Impossible de résumer tout ce qui va rendre ce neuvième épisode passionnant, d'ailleurs ce n'est pas l'idée de ce billet, comment vendre un tome 9 ?
Ceux qui arriveront là seront obligatoirement déjà fans de cette saga, une saga qui propose un univers addictif car l'auteur sait nous tenir en haleine à chaque fois.
Donc pour résumer, un tome relativement lent au début, l'auteur sème plein de graines, on prend des nouvelles des chats car j'ai oublié de le dire mais Nimitz aussi s'est fait opérer, la guerre contre Havre continue d'évoluer.
Il y a aussi les retombées médiatiques de l'évasion d'Honor à l'échelle de plusieurs mondes, des complots, bon je m'arrête là, une petite pause et bientôt le tome dix, impossible de faire autrement PAL ou pas PAL ;)

Le compte n'y est pas.


Honor est de retour, mais diminuée physiquement. le temps de la remettre d'aplomb, l'amirauté va lui proposer un défi à la hauteur de ses talents : l'enseignement, notamment au CPT (le centre de perfectionnement tactique) au centre de Sagamani.
On parlera des chats sylvestres, suite à la blessure de Nimitz, qui nous amènera sur un virage intéressant quant à leurs capacités.
De la politique manticorienne, havrienne et Graysonniene, du complot.
Heureusement, dans tout cela, on parlera quand même un peu de la flotte (manticorienne et havrienne).


Comme je l'ai dit en titre, le compte n'y est pas. le rythme est trop lent et il faut attendre quasiment la fin du premier tome pour avoir un peu d'action, cette action qui fait tout le sel des romans de Weber sur Honor Harrington.
Alors oui, les repas d'Honor dans son manoir autour d'exercices de tactique sont savoureux. Les manoeuvres politiques de tous bords restent bien tordues, mais il manque à ce roman un équilibre avec l'action au sein de la flotte (pas forcément et uniquement les combats d'ailleurs).


Un additif particulièrement intéressant par contre en début de roman : les plans des SCPC (Super Cuirassé Porteur de Capsules) et une représentation à l'échelle de tous les bâtiments de la flotte du contre-torpilleur au SCPC et leurs munitions.
A suivre donc...

Schéma narratif de ce tome:
A) Récapitulatif rapide des principaux événements du livre précédent par le biais d'un dialogue spirituel.
B) Honor a des moments heureux, avec un dialogue spirituel.
C) Les principaux méchants complotent, avec un dialogue spirituel.
D) Les sous-méchants complotent, avec un dialogue spirituel.
F) Une bataille mineure quelque part, généralement avec la victoire de Manticore (technologie supérieure pour la victoire!).
G) Plus de méchant complot principal, avec… eh bien, vous avez l'idée…
H) Plus de complot méchant.
I) contre-complot protagoniste.
J) Une technologie nouvelle et encore supérieure, discutée en détail, généralement par les ennemis.
K) Une autre bataille mineure quelque part, habituellement avec Manticore se battant vaillamment.
L) Plus méchant principal complotant.
M) Plus de complot de méchant.
N) Actions ignobles et morts inutiles.
O) Honor est énervé (nerd rage!). Que faire un visage glacé qui pourrait geler le soleil, une colère rayonnante qui pourrait brûler le Sahara, et une fureur juste qui fait trembler les cieux.
P) SCÈNE DE BATAILLE DE SPACE ÉPIQUE! (avec la supériorité technologique LOL)
Q) Réflexion silencieuse sur les événements des centaines et des centaines de pages précédentes.
Voila le scénario dans les grandes lignes, puis les dialogues qui donnent à peu prés ça:
1. Dites aux gens ce que vous allez discuter avec eux.
2. Discutez de ces choses avec eux.
3. Dites aux gens ce dont vous venez de discuter avec eux.
Et parce que M. Weber suit cette structure, les conversations ont tendance à devenir fastidieuses. Tout est expliqué dans les moindres détails. Et même si je préfère avoir plus d'informations avec lesquelles travailler, ses livres ont tendance à tomber dans la catégorie «surcharge d'information».
Ce livre est mauvais dans toute les catégories possibles, les personnages, l'intrigue chiante, je ferais un bilan au onzième tomes je pense...

Salut les Babelionautes
Après son évasion spectaculaire en compagnie de trois cent cinquante six mille prisonniers de guerre, Honor est immobilisée pour subir une hospitalisation suite au blessures qu'elle a reçue.
D'un autre côté, Nimitz aussi doit passer sur le billard, donc après son escale sur le domaine Harrington et les petites surprises qu'elle encaisse la voila dans un rôle qu'elle n'a jamais tenu, professeur de tactique spatiale sur l'île de Saganami.
On va en apprendre beaucoup plus sur les Chat Sylvestre suite a l'idée de leur apprendre le langage des signes.
David Weber nous en donne toujours plus et même si il y a moins d'action j'ai adoré les différents cap que la Saga emprunte.
La traduction de Florence Bury est toujours excellente, heureusement pour moi qui ne lis qu'en Français.

Ces 3 dernières années d'écriture, David Weber a presque doublé le nombre de pages produites ("Honor Harrington" + nouveau cycle: "Autour du monde de Harrington").
Et...J'ai le sentiment qu'il se disperse et que la qualité des romans précédents n'est plus atteinte.
Confirmation: voir mes critiques des romans 10 à 14. (Surtout le 14 dans lequel l'action est complètement diluée...
Malgré cela, le cycle de Harrington reste un tout bon cycle, ovni de la SF.
Par contre c'est important de lire chaque roman du cycle afin de collecter toute l'info nécessaire à la lecture de l'un ou l'autre roman suivant...
Je recommande dans la critique du tome 14 un autre cycle à se mettre sous la dent: Vorkosigan, excellent cycle et peut-être meilleur car la qualité augmente de roman en roman contrairement à ce que produit David Weber qui restera dans mes préférés...