Paru aux Etats-Unis en 1972,
le voleur de voitures écrit par l'américain
Théodore Weesner s'est vendu à sa sortie à plusieurs milliers d'exemplaires. Ce premier roman acclamé par la critique est devenu un classique de la littérature américaine.
Pourtant, Weesner est un nom quasi-inconnu en France car il n'a jamais été traduit.
L'erreur a été réparée en septembre dernier.
Theodore Weesner s'est éteint le 26 juin dernier, à l'âge de 79 ans. Deux mois plus tôt, il avait fait paraître son huitième livre aux Etats-Unis, Carrying.
Dans
le Voleur de voitures, roman d'inspiration autobiographique, Weesner nous décrit la vie maussade, d'Alex, un jeune garçon de 16 ans dans les années 60. Pas foncièrement mauvais, pas vraiment délinquant, Alex n'a pas de buts ni d'envies dans la vie. Il se laisse aller.
Abandonné très tôt par sa mère qui lui préfère son plus jeune frère, Howard. Alex est laissé à son père, ouvrier chez Chevrolet un tantinet alcoolique. Malgré l'amour du père pour son fils, tout deux cohabitent comme ils peuvent sans trop se comprendre ni se parler.
Les journées d'Alex se résument à des parties de basket, quelques passages au lycée et des fantasmes sur les filles qui commencent à le titiller. Finalement, ce qu'il aime, c'est voler des voitures et les conduire quelques heures, quelques jours. Moments suspendus pour lui, par vraiment des moments d'ivresse plutôt un mélange de solitude, de peur et de mélancolie jusqu'au jour où il se fait prendre. La réalité le rattrape et il se retrouve en maison de correction.
Pas vraiment rebelle, il se plie à cette nouvelle vie particulière. Aiguillé par M. Quinn, son avocat, il tente de devenir quelqu'un mais ne sait toujours pas à quoi aspirer réellement. Livreur de journaux puis caddy au Country Club, on assiste petit à petit à sa reconstruction. Pour avancer dans sa quête d'identité, il va devoir faire le ménage autour de lui. Ce n'est pas tout de regarder le monde passer, à un moment, il faut y entrer.
Á travers ce roman initiatique, on assiste au désoeuvrement de l'adolescence sous la forme d'un long travelling contemplatif des relations père-fils, de la recherche du frère, de l'inexistence de l'image maternelle et de l'apprentissage des émotions.
Lien :
https://bibliotheques.annecy..