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Critique de GillesP


Dommage que cette note, qui, à juste titre, s'appuie largement sur des réflexions et intuitions de JJ Rousseau, ait omis l'angle de vue purement mathématique, et datant lui aussi du siècle des Lumières,
qui avait conduit Condorcet à démontrer son "théorème du jury" !
(L'argumentation aurait par ailleurs été plus percutante si elle avait su éviter l'a priori douteux d'une "la vérité")

Toutes les citations suivantes conduisent immédiatement à ce couplage entre l'intuition de JJ Rousseau
( "Si, quand le peuple suffisamment informé délibère, les citoyens n'avaient aucune communication entre eux, du grand nombre de petites différences résulterait toujours la volonté générale, et la délibération serait toujours bonne. Mais quand il se fait des brigues, des associations partielles aux dépens de la grande, la volonté de chacune de ces associations devient générale par rapport à ses membres, et particulière par rapport à l'État : on peut dire alors qu'il n'y a plus autant de votants que d'hommes, mais seulement autant que d'associations. Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un résultat moins général. Enfin quand une de ces associations est si grande qu'elle l'emporte sur toutes les autres, vous n'avez plus pour résultat une somme de petites différences, mais une différence unique ; alors il n'y a plus de volonté générale, et l'avis qui l'emporte n'est qu'un avis particulier.
Il importe donc, pour avoir bien l'énoncé de la volonté générale, qu'il n'y ait pas de société partielle dans l'État, et que chaque citoyen n'opine que d'après lui ")
et la formulation-démonstration-mathématique exposée par Condorcet dans son 'théorème du jury".

Citations du texte de Simone Weil :

L'idée de parti n'entrait pas dans la conception politique française de 1789, sinon comme mal à éviter

La démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien, estimés efficaces à tort ou à raison.

Notre idéal républicain procède entièrement de la notion de volonté générale due à Rousseau, Mais le sens de la notion a été perdu presque tout de suite, parce qu'elle est complexe et demande un degré d'attention élevé

si, sur un problème général, chacun réfléchit tout seul et exprime une opinion, et si ensuite les opinions sont comparées entre elles, probablement elles coïncideront par la partie juste et raisonnable de chacune et différeront par les injustices et les erreurs.
C'est uniquement en vertu d'un raisonnement de ce genre qu'on admet que le consensus universel indique la vérité

Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.

Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.

Lien : http://gonic.lyon.free.fr/vo..
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