L'Art et la manière de conclure en beauté est une oeuvre de
Lauren Weisberger, l'autrice du fameux Diable s'habille en Prada, que j'ai lu au collège (c'est dire si ça remonte). Je m'y étais plongé confiante, me doutant que je n'aurai pas un coup de coeur, mais je que je passerai au moins un bon moment.
Alors, moment il y a eu, mais sur l'échelle du bon, on n'est pas vraiment en haut. Après comparaison expresse avec le livre qui a fait son succès, il apparaît évident que le thème préféré de l'autrice, derrière le clinquant, est celui de l'ambition, au féminin (oui, je dit ça après avoir lu seulement deux livres d'une autrice à la bibliographie bien remplie, deal with it). Vaste sujet, qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on en parle. Les sacrifices qu'il faut parfois faire, valent-ils le coup ?
Dans ce livre ci, on suit Charlie, tenniswomen en passe de devenir une vraie championne. Malheureusement, elle est abonné aux deuxièmes places, et pour enfin apparaître dans les feux de la rampes, la femme de 24 ans décide de changer d'entraîneur et de méthode de jeu, tout en adoptant une stratégie médiatique au moins aussi agressive que son nouveau service. Ce faisant, la gloire l'auréole enfin, mais à quel prix ?
Ça partait bien, mais même en passant outre les relents d'homophobie des personnages principaux (on les aime bien, hein, on n'est pas homophobe, mais quand même, c'est pas trop la norme, alors n'en parlons pas trop, ou alors, juste pour une petite boutade), le livre ne m'a pas convaincu. Parce que beaucoup trop manichéen, sans aucune nuance. Pourtant, avec un thème tel que celui choisi, il y avait moyen de développer une vraie complexité dans les choix fait par les personnages et dans leurs enjeux, mais non. Il y a véritablement des méchants (qui sont au sommet de la gloire, mais comme en vrai ils sont super superficiels et méchants, l'héroïne va apprendre à ne pas les suivre), et les gentils (ils font des erreurs, mais surtout ils jouent fair-play, et ils sont honnêtes, et avec des désirs finalement simples, alors ça va). C'était décevant. Alors certes, ça offre un point de vue parfois un peu drôle et émouvant sur les choix qu'on peut parfois faire, mais franchement, ce n'est pas transcendant. J'aurais préféré l'histoire d'une femme qui ne fait aucune concession pour arriver au sommet de son art, et oui, à la gloire, parce qu'il y a des gens qui aiment ça et ce ne sont pas forcément des monstres, ou alors justement au contraire une héroïne qui nage complètement à contre courant dans un univers ultra-compétitif. J'ai eu une histoire sans saveur, sans parti pris original sinon celui qui va dans le sens global (c'est bien l'ambition, mais surtout soit gentilLE, d'accord ?).
Voilà. Je me souviens qu'après avoir refermé le livre, à moitié convaincue seulement, j'avais essayé de n'en garder que le positif, d'oublier l'homophobie ambiante et la fadeur qui suintait des pages. Me souvenir de...et bien, si, enfin, que, ça parlait d'ambition quand même, et c'est déjà bien, ok, non ?
Force est de constater que le positif est vite parti, et que ce qui en ressort en y repensant, c'est seulement moi qui fait une moue ennuyée.
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