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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime bien ce courant communément appelé "renaissance amérindienne". Je trouve que les thèmes abordés sont intéressants et la manière de les traiter assez singulière. J'avais déjà lu du James Welch. J'avais beaucoup aimé son roman "comme des ombres sur la terre" ainsi que son essai "c'est un beau jour pour mourir". C'est donc en toute confiance que je me suis lancée dans la lecture de "l'hiver dans le sang". le bilan de ma lecture est plutôt mitigé mais ce roman mérite tout de même le détour.

Peut-être que ce n'était pas le moment propice à cette lecture, peut-être que ce 1er roman de l'auteur est moins abouti que les suivants... En tout cas, je n'ai pas été happée autant que je l'espérais par "l'hiver dans le sang".
Bien sûr, ce roman a d'indéniables qualités et reste une oeuvre intéressante mais je ne me suis pas sentie totalement impliquée dans le récit. L'écriture de Welch est très belle et a une tonalité, une voix singulière. Il excelle notamment dans les descriptions des espaces sauvages et dans la peinture de la vie quotidienne des habitants d'une réserve. D'ailleurs, ces passages dans la réserve sont les meilleurs du livre. A la fois beaux et tristes, empreints d'humanité autant que désespérés, ces passages sont captivants. Dans ces scènes, les personnages existent, ont du corps. Malheureusement, les scènes en dehors de la réserve, lorsque le narrateur erre de bar en femme, sont nettement moins réussies. Ces passages sont très évocateurs et expriment bien la dérive de ce jeune homme indien en proie à une existence morne et à des questionnements sur lui-même. Mais j'ai trouvé que ces scènes étaient mal racontées. Tout ça était confus, long et plat. Et les digressions avec l'homme de l'avion sont bien ennuyeuses.

"L'hiver dans le sang" est une oeuvre certes très imparfaite mais qui a fait date (l'expression "renaissance amérindienne" pour évoquer ce courant littéraire date de ce livre) et qui se révèle bien attachante.
Une lecture qui, si elle ne m'a pas complètement convaincue, rappelle que Welch est une grande et belle voix de la littérature américaine.
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Ceci était mon premier James Welch, ce ne sera pas mon dernier et pourtant, la rencontre espérée n'a pas eu lieu comme je le pensais.

Du narrateur, le personnage principal, nous ne connaîtrons jamais son nom.

Tout ce que nous saurons c'est qu'il a 32 ans, qu'il vit toujours dans le ranch de sa mère, aux côtés de sa grand-mère, qu'il est Blackfeet, qu'il a perdu un frère, un père et que nous sommes au Montana dans les années 60.

Le récit est lent, fait d'errances du personnage de bar en bar et ce sont ces passages qui ont tué le récit et ont fait que je n'ai pas été happée par le roman.

Tant que notre Blackfeet se remémorait ses jeunes années aux côtés de son frère ou qu'il nous parlait de la vie dans les champs à rentrer les foins ou les bêtes, j'étais preneuse, mais une fois arrivée au bar, je m'éclipsais.

Notre personnage souffre, terriblement, même s'il ne le dit qu'à demi-mot. Il est Indien, on lui a volé sa culture, ses territoires, les Blancs ne le respectent pas…

Comment arriver à concilier ses racines culturelles, ancestrales, ce qui fait de lui un Amérindien tout en évoluant dans ce monde de Blancs qui vous demande de vous intégrer alors qu'il ne pense qu'à vous éradiquer ? Ou du moins, à vous parquer dans un coin et que vous fassiez silence…

C'est pessimiste, sombre et ne donne pas envie de chanter joyeusement.

Mais ce n'est pas cette sombritude© qui m'a plombé la lecture, ni les descriptions de la vie dans un ranch mais les errances alcoolisée de notre personnage principal. J'y ai perdu pied, je m'y suis emmerdée ferme et pour finir, j'ai sauté ces passages.

Pas grave, il me reste d'autres romans de l'auteur à lire et c'est bien le diable si je n'y trouve pas mon bonheur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec ce roman, James Welch s'inscrit dans la droite ligne de N. Scott Momaday et sa Maison de l'Aube parue en 1968 (qu'il faut définitivement que je me procure et lise grmbl) ; ligne dans laquelle s'inscrira également Leslie Marmon Silko avec sa géniale Cérémonie en 1977 : la fameuse "renaissance amérindienne", où une voie nouvelle, celle de la littérature, est prise par ceux qui ont longtemps été forcés au silence. Ils y disent à la fois toute l'aliénation personnelle et culturelle dont ils souffrent et leur volonté de renaître, de réconcilier leurs racines ancestrales et la possibilité d'aller vers une évolution constructive.

Le héros de L'hiver dans le sang, qui en est aussi le narrateur, nous reste inconnu. Nous ne connaitrons jamais son nom. Nous savons seulement qu'il est un jeune Blackfeet d'une trentaine d'années entre les années 60 et 70 et qu'il habite une réserve du Montana. Il vit avec sa mère, son beau-père Lame Bull et sa grand-mère antédiluvienne, jadis épouse du dernier grand chef Blackfeet, aujourd'hui mutique. D'après ce que l'on comprend, il est cowboy : sa vie est rythmée, lorsqu'il ne boit pas, par les veaux et le travail des champs. le roman brosse quelques jours de ce quotidien fait d'errances alcooliques, de rencontres improbables, de travail aux champs et avec les bêtes et de souvenirs hypnotiques de son frère aîné et de son père décédés.

La suite ici : http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2014/01/28/l-hiver-dans-le-sang-de-james-welch-5283459.html
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Toujours des descriptions riches et fortes de cette Amérique des profondeurs. Premier livre de Welch, je pense qu'il faut effectivement le lire en premier. En tout cas si vous voulez une histoire plus construite Ici, la narration est plutôt un ensemble de scènes dramatiques, pathétiques, dures qu'une histoire à proprement parler. Les deux autres livres que j'ai lu m'ont semblé plus "aboutis". Evidemment, si on aime le brut, on le trouvera ici plus qu'ailleurs.
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Un jeune indien blackfeet traîne son ennui dans une réserve du Montana.Marqué par la mort de son père et de son frère, il est détaché et presque indifférent au monde dans lequel il évolue. Les dialogues sont parfois presque surréalistes, comme si le narrateur ne pouvait pas réellement entrer dans la conversation.La mort, le froid ou au contraire la chaleur brutale, la pluie, levent, la boue sont omniprésents. Un roman qui m'a semblé pessimiste, sombre, malgré de belles pages sur les troupeaux et champs du Montana.
Comme toujours, superbe traduction de Michel Lederer.
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James Welch raconte l'histoire d'un jeune homme amérindien, vivant dans une réserve, perdu depuis le décès de son père, mort de froid dans un fossé, et la disparition de son frère aîné. Il erre en quête d'identité, se réfugie dans l'alcool et dans les bras des femmes qui veulent bien de lui.
Roman profondément triste qui témoigne de la misère d'un peuple arraché à ses traditions.
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Le Guide du Routard sur l'Ouest américain donne une sélection d'auteurs indiens, j'aime bien ces auteurs qui nous plongent souvent dans un univers différent, empreint d'une culture traditionnelle qui reste vivace. Ce titre une des premières parutions de l'excellente collection Terre d'Amérique, j'ai toutefois été assez surpris et décontenancé par ce roman. L'histoire peut paraître un peu décousue mais le personnage est attachant.

Le narrateur, Indien Blackfeet, vit sur la ferme de sa mère dans le Montana, à proximité des Petites Rocheuses, et son quotidien est rythmé par la vie de l'exploitation. Il n'est pas fait mention de Réserve mais son environnement est indien, peu de rapports avec les blancs.

Un des thèmes du roman est la recherche de la petite amie Creek qui s'est barrée avec son fusil, qu'il retrouve en ville non sans quelques péripéties et rencontres avec des personnages pittoresques. On y voit la difficulté du narrateur à s'insérer dans le monde, à avoir des rapports simples avec les autres et surtout les femmes.
Un autre thème important est le souvenir prégnant des disparus, le frère ainé et le père. Chaque situation ramène à un souvenir vécu avec l'un ou l'autre, on sent bien que son mal de vivre est lié à ces deuils.
Enfin, au travers de la grand-mère et du vieux Yellow Calf, il enracine le récit dans l'histoire indienne.

Ces thèmes juxtaposés, les chapitres courts, les bouts d'histoire que l'on a parfois du mal à raccrocher et un sentiment de vide affectif m'ont plus déroutés que séduits mais il ressort une ambiance générale assez intéressante qui me donne envie d'essayer autre chose de cet auteur.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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