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Critique de Meygisan


Ce roman confirme tout le bien que je pensais de cette auteure et je puis affirmer qu'après avoir lu le roi des fauves, Les loups chantants et le Dieu Oiseau, celui ci est à mon goût le meilleur et le plus abouti.
J'essaierai de ne pas en dire trop sur le contenu afin de ne pas gâcher le plaisir de découvrir la trame au fur et à mesure.
La narration est en effet l'un des points forts de ce roman; elle nous fait adopter le point de vue de son héroïne. Elle nous place dans sa peau, dans sa tête, nous fait ressentir ses peurs, ses doutes, ses interrogations, ses appréhensions et ses réflexions aisni que sa souffrance intérieure liée à un sentiment extrême de solitude ( auquel viendra s'ajouter la culpabilité), qui devient ici l'un des ressorts dramatiques du récit. Les rencontres se font rares et sont pour la plupart synoymes de dangers et de mort.
L'auteure nous fait également deviner que son héroïne Callista, porte une souffrance familiale, une blessure toujours bien présente, et qui va aussi participer à la mise en place, en fond, de la narration et des enjeux psychologiques. L'événement qui intervient en tout début de roman définit l'orientation du récit, et va guider inconsciemment tous les choix de Callista.Ce n'est pas un hasard si le premier homme qu'elle rencontre présente des traits paternalistes comme pour combler le manque dans sa relation avec son père.
Aurélie Wellenstein embraye donc rapidement sur les préoccupations psychologiques de cette période qu'est l'adolescence ( Callista a 16 ans), ses changements profonds et définitifs sur les plans psychologique, physiologique, émotionel et sociétal. Elle nous place dans la tête de Callista pour mieux nous faire comprendre les difficultés liés à l'adolescence. le contexte, le décor, l'histoire sont autant d'éléments ( d'arguments!) qui cristallisent tout cela. Elle nous montre comment Callista s'en sert pour avancer, devenir une adulte dans ce omnde apocalyptique. En ce sens, il s'agirait là d'un roman purement initiatique, sauf qu'il ne s'adresse pas aux ados ou aux YA, mais bien aux adultes/parents, bien en difficultés face à leurs enfants durant cette période.
Aurélie Wellenstein le dit dans une interview au sujet de son dernier livre en date, le dieu oiseau; son objectif est que le lecteur ne s'ennuie jamais.
Dynamisme et rythme sont les maîtres mots et le point commun à tous ses romans. Ici il sont soutenus par le sentiment d'urgent, très palpable, et incarné par le danger imminent que représente le Flash. C'est d'ailleurs ce qui en fait la force outre le fait qu'il s'agit d'un roman fortement psychologique ( nous sommes dans la peau de son héroïne).
Le chapitrage participe de ce rythme soutenu. Chaque fin de chapitre se veut résolument positif ou du moins tourné vers l'espoir. Peu se terminent sur une note négative. le récit est rythmé par les flash, qui interviennent à intervalles réguliers, telle une horloge, ou un compte à rebours, rappelant à l'héroïne, et au lecture, l'uregnce de la situation, mais également le danger. Callista court contre la montre, et elle court véritablement. Je parlai un peu plus haut de ses rencontres, qui se font rares, mais qui sont souvent synoymes de mort. Si elle s'arrête, elle meurt. Elle doit donc continuer sa route, inlassablement, vers la vie, pour ne pas se faire rattraper ( littéralement) par la mort. le mouvement c'est la vie...
Ainsi le récit se déroule dans cette satanée urgence sous nos pauvres yeux ébahis de lecteurs (trices), condamnés à subir les événements comme Callista jusqu'au moment où interviennent deux twist qui auront un impact immédiat sur l'histoire, car en corrélation directe avec la psychologie du personnage.
Vous l'aurez compris, la psychologie de Callista est le centre, le coeur du récit. le décor post apocalyptique n'y est que suggéré dans des descriptions rapides, éparses, bien que l'environnement soit des plus étranges et des plus psychédéliques. Il ne participe qu'indirectement à l'histoire vu qu'il n'en est qu'une incidence.
Le dernier tier du livre placera Callista face un choix, une responsabilité importante pour elle, mais surtout pour les autres. Je vous laisse la primeure....
Si j'ai aimé ce bouquin.....!? Ben devine pardis....!
Si cette critique vous inspire la lecture de cette oeuvre autant que celle ci m'en a soufflé cette critique, j'en serais très heureux... Car les romans d'Aurélie Wellenstein valent vraiment le détour.
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