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EAN : 9782266326995
352 pages
Pocket (12/01/2023)
4.12/5   185 notes
Résumé :
Dans le désert des couleurs, chaque grain de sable est un souvenir perdu et oublié. Marcher dans les dunes, c’est voir sa mémoire s’effacer. Alors pour se protéger, l’humanité s’est réfugiée dans le cratère d’un volcan. Mais depuis quelque temps, le sable monte chaque jour le long de ses pentes, prêt à l’ensevelir.
Malgré les risques, Kabalraï, fils du marchand de sable, et Irae, sa demi-sœur, s’aventurent dans les dunes multicolores pour trouver un nouvel en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai un peu tardé entre le jour de sortie du p'tit dernier d'Aurélie Wellenstein et aujourd'hui toutefois, j'avais vraiment hâte de plonger dans ce nouveau one-shot. Or, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume envoûtante, poétique, fluide et cruelle de l'autrice. Bien que les choses soient un peu moins sombres que ce à quoi on a été habitués, certaines révélations seront tout de même sensibles… Quant à la fin, j'ai été ravie de retrouver ce petit soupçon amer qui me prend toujours dès que je lis une publication d'Aurélie Wellenstein ! Pour moi, c'est un bon roman d'ambiance, terriblement humain et fascinant. Nul doute qu'il ne laissera pas son lectorat indemne.

On va plonger dans un monde post-apocalyptique où les Hommes ont anéanti la planète. Comme dans le très bon « Mers mortes », ce n'est pas l'eau qui règne, mais la sécheresse et le sable. Au fil des ans, l'humanité s'éteint lentement et tente de retarder l'échéance ou de trouver un moyen pour renverser la tendance. Pour cela, les survivants organisent des voyages à travers le désert : deux explorateurs partent régulièrement à l'aventure et tentent de trouver des réponses. Malheureusement, les lieux sont dangereux. Outre les créatures surnaturelles qui s'y cachent, les humains foulant les dunes perdent peu à peu la mémoire. Un à un, ils s'échappent, laissant alors le propriétaire devenir un corps sans âme, ni passé. Chaque grain de sable constitue un souvenir oublié. le désert est donc un cimetière de souvenirs… Voilà une métaphore aussi belle que tragique…

Pour contrer ce phénomène, il existe des mimorians, des humanoïdes étranges étant le fruit d'une union entre une humaine et le Marchand de sable (une sorte de djinn). Kabalraï est l'un de ces nourrissons. Sa nature lui permet de grandir plus vite que les humains normaux, mais il peut surtout revivre les souvenirs perdus. Cet acte n'est cependant pas sans conséquence… Mais je ne vous en dis pas plus ! Sachez toutefois, que ce don est incroyablement fascinant ! L'autrice a beaucoup d'imagination ! Pour préserver notre monde, Kabalraï partira dans le désert avec sa demi-soeur, Irae. Tous deux ignorent à quel point ce voyage leur permettra de se découvrir… À travers l'imaginaire, on va donc explorer les thèmes de l'écologie, de la transmission, des souvenirs, de la famille, des traumatismes, de la tolérance, de la résilience, de la vie et du futur. L'ensemble est vraiment original et se laisse lire avec délice ! En outre, il est à noter que, malgré certains sujets et quelques rebondissements terribles dans les dernières pages, le message final est porteur d'espoir ! C'est assez rare venant d'Aurélie Wellenstein, mais cela fait du bien !

La seule chose qui posera problème selon les lecteurs, c'est le rythme. En effet, même si ce voyage ne s'interrompt jamais, on est sur une dynamique calme et sans trop de tensions. Si vous avez lu « Et le désert disparaîtra » de Marie Pavlenko, sachez que l'on est dans la même idée de lent périple en plein désert. C'est assez contemplatif, sans réel danger. Néanmoins, ce n'est pas ennuyeux pour autant, car le développement psychologique des protagonistes et leur relation progressive sont très intéressants. Pour ma part, j'ai pris plaisir à découvrir ce duo demi-frère / soeur réellement bien construit. La force de cet ouvrage résident dans la complexité de son tandem qui, malgré leurs désaccords, leur personnalité diamétralement opposée et les secrets qui les éloignent, vont apprendre à se cerner.

Bien que ce ne soit pas mon Aurélie Wellenstein favori (« Mers Mortes » et « le Dieu Oiseau » conservent leur place sur le podium), ce titre plein d'humanité et de sensibilité m'a fait passer un bon moment. J'espère voir « le désert des couleurs » parmi les 80 romans sélectionnés pour le prochain PLIB ! Alors ?! Prêts à partir dans ce monde de souvenirs et de dunes mouvantes ?
Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai toujours eu, et ce depuis le premier roman que j'ai découvert d'elle, un attachement particulier aux oeuvres d'Aurélie Wellenstein. Il y a quelque chose dans son écriture qui vous prend aux tripes, qui vous emmène dans un voyage exotique, surprenant et toujours très particulier.
Avec elle, c'est souvent la promesse de vivre une belle aventure, souvent atypique.
Ce roman ne déroge pas à la règle. On retrouve les thèmes chers à l'autrice, et notamment celui de la nature, très présent, et à l'image du désert glacé des Loups chantants, un désert aride et chaud présenté comme dangereux. Il n'est pas rare, à ce propos, de constater que la nature est souvent présenté apr son côté sauvage, brutal. La menace qu'elle représente n'est consciente, encore moins volontaire mais elle émane simplement de ce qu'elle est. La nature (sauvage!), aussi belle soit elle, reste intrinsèquement dangereuse.
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'elle est présente dans le titre du livre, et elle est associée à un autre mot, la couleur.
Aurélie Wellenstein utilise presque à outrance le champ lexical de la couleur. Elle nous abreuve d'un vocabulaire riche et recherché, qui se place directement en opposition avec les nuances de gris lorsque le désert a absorbé les souvenirs. La couleur c'est la vie, le gris, c'est la mort et l'oubli.
J'ai beaucoup apprécié cette mise en opposition, qui se fait très naturellement et qu'Aurélie décrit de manière très naturelle.
Comme je l'ai dit plus haut, par rapport aux Loups chantants, le désert chaud remplace ici le désert froid et gelé mais il s'agit bien d'un personnage à part entière. L'autrice se plaît à nous décrire ces différentes incarnations,, que ce soit les clones, les tourbillons de sable ou les autres créatures gigantesques, d'ailleurs liées à la nuit et au ciel.
Cette histoire est à la fois un huis clos (le désert même immense et apparemment infini, fait office d'une gigantesque pièce dans laquelle les personnage sont prisonniers, incapables d'en sortir) et une quête initiatique.
En effet le scénario se concentre sur 3 ou 4 personnages importants, que sont donc les deux "héros" Kabalraï et Irae, frère et demi soeur, l'oiseau, et le désert. Les deux héros vont devoir chercher et découvrir un terre promise qui pourra accueillir leur peuple alors confiné sur un îlot au milieu du désert qui les avale progressivement de jour en jour. Tous deux semblent incarner leur dernier espoir mais l'autrice n'insiste pas trop sur cet élément, et c'est tant mieux. Les histoires pour lesquelles tout repose sur un ou une héroïne élu(e) sont légion dans le genre et sont pour moi d'un archétype lourdingue.
Je le disais, il s'agit d'une quête initiatique pour se retrouver,, à travers ses propres souvenirs, ne pas oublier qui on est ni d'où on vient, ne pas oublier l'autre. Les deux héros apprennent à se connaître à travers différentes épreuves que le désert (la vie donc!) va leur imposer, eux qui, pourtant affiliés, ne se connaissent absolument pas. C'est également une quête de l'identité, qui se joue à deux niveaux: d'une part, Irae retrouve progressivement les souvenirs douloureux qu'elle a "effacé", mais qui, finalement la définissent, et Kabalraï se "nourrit" des souvenirs qu'il engrange au contact du désert, représentant par là même la mémoire collective de l'humanité.
La mémoire dans sa dimension historique prend alors une place essentielle dans le récit et en devient même l'un des moteurs principaux.
Mais il ne faut pas oublier que cette histoire est un conte. Plusieurs signes en attestent et notamment le sable qui se change presque instantanément en verre, ou encore les arbres qui poussent en quelques minutes, produisant des fruits comestibles au moment où les personnages meurent de faim. La dimension merveilleuse du récit nous apparaît à travers quelques instants ou descriptions, assez fugaces.
Si je n'ai pas mis la note maximale, c'est simplement parce qu'il y a de mon avis un passage très long de descriptions vers la moitié du roman, qui auraient pu être évités. C'est également parce qu'il y a toute une partie du roman dont les chapitres se déroulent de la même manière, illustrant certes à merveille la monotonie de ce que sont en train de vivre les personnages, mais rendant la lecture... monotone!
Hors mis cela je vous conseille vivement la lecture de ce roman d'Aurélie Wellenstein, qui sent bon l'évasion (je rappelle qu'elle l'a écrit pour la plupart, en plein coeur des confinements) comme elle l'explique. C'est d'ailleurs un thème qui n'est présent que discrètement, mais qui fut, mine de rien, le déclencheur de l'histoire, et le centre de l'intrigue.
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En me renseignant un peu sur l'auteure avant de l'acheter, j'ai eu un certain ressentiment : elle a beaucoup écrit en peu de temps et ce n'est pas quelque chose que je valorise (j'ai tendance à préférer les auteurs comme Alain Damasio qui écrivent très peu par souci d'exigence). Cependant, le nombre de prix qu'elle a reçu durant ce cours laps de temps a suffi à me rassurer. A vrai dire, je trouve que le synopsis est un trésor d'imagination et j'apprécie beaucoup les idées qui sortent ainsi de l'ordinaire, surtout en science fiction et en fantasy où il devient de plus en plus compliqué d'écrire quelque chose qui n'a pas encore été pensé auparavant.

Je lui donne la note de 15/20. C'était un livre très appréciable mais j'ai l'impression d'avoir senti tout au long de la lecture l'aspect "trop rapide" de l'écriture : l'auteure a littéralement un désert vierge de toute création devant elle, il ne tient qu'à elle de le remplir et les idées qui en ressortent (j'ai été bluffée par les animaux cosmos, par exemple) sont brillantes mais pas assez exploitées et c'est ma principale critique de ce livre...

J'ai l'impression que ça manque cruellement de belles descriptions, d'une écriture plus marquée par un vocabulaire spécifique au monde qu'elle décrit (par exemple, il est précisé que le personnage principal "s'exprime comme dans les livres" mais je n'ai pas relevé de formulation de ce genre dans l'expression de ce personnage). L'auteure évoque de superbes paysages du désert, des ambiances typiques à la vie dans un volcan au début de l'oeuvre, des odeurs, des couleurs, des sensations et des émotions dans les souvenirs explorés par le personnage principal, de la magie, mais elle ne nous en fait pas profiter et je mets ça sur le fait qu'elle n'a peut être pas assez pris le temps d'écrire. Et je trouve ça vraiment dommage parce qu'il y a un grand potentiel à exploiter à cet endroit dans ce genre d'intrigue d'exploration de soi et de l'univers sans qu'il y ait besoin de produire quelque chose de réaliste. J'aurai vraiment apprécié que l'auteure prenne le temps de se poser avec son monde pour nous en faire profiter davantage.

Après, est-ce moi qui ait l'habitude de lire certains auteurs comme Damasio et qui suis trop exigeante sur ce point ? Je pense que la critique que je fais au livre ici ne posera aucun problème aux adolescents ou aux jeunes adultes qui le liront 🙂

Le gros, gros + de ce livre, à mon sens, c'est la fin. Pas la fin du voyage des deux personnages au fond du désert mais la manière dont ils se réconcilient pour clôturer l'intrigue.

! ATTENTION SPOILER de la fin du livre : je me demandais depuis le début de l'oeuvre ce que le deuxième personnage principal, une jeune fille, cachait concernant sa famille et j'ai vraiment été agréablement surprise par une révélation très touchante et qui était bien loin de ce que je m'étais imaginé. On apprend qu'elle vivait une relation incestueuse avec son père depuis longtemps et l'auteure nous raconte avec beaucoup d'authenticité, de bienveillance et de tristesse ce qui torturait autant son personnage. Étant étudiante en psychologie, j'ai trouvé ce témoignage très étonnamment réaliste et surtout sincère. J'ai lu avec beaucoup d'émotions le passage où le personnage réintègre les parties d'elle même, notamment la petite fille qu'elle a été et qu'elle avait toujours voulu détruire car salie par son père. J'ai lu beaucoup de textes qui tentaient de parler de l'inceste ou du traumatisme en général et qui tombaient, malheureusement, dans des narrations clichées, peu réalistes et peu émouvantes. C'est tout l'inverse qui m'a cueilli lorsque j'ai lu la fin de le Désert des couleurs et je remercie l'auteure pour avoir eu cette finesse intellectuelle.
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Eos, dernier îlot d'humanité au milieu d'étendues désertiques toujours plus invasives menaçant même la sécurité de ce refuge. Or, une légende raconte l'existence de la mythique cité d'Alnaïr, mirage ou réalité, nul ne le sait car aucun explorateur n'est revenu pour le confirmer. C'est au tour de Kabalraï, un fils du désert et de sa demi-soeur, Irae de prendre la route. Mais, attention le désert recèle bien des dangers, le pire de tous étant qu'il ravit la mémoire des imprudents qui le traversent. A Kabalraï, en tant que créature du désert, de restituer les souvenirs à Irae chaque soir sans quoi il la verra se dissoudre. Arriveront-ils à surmonter tous les obstacles et surtout trouveront-ils cette cité au bout du chemin ?

Dans le Désert des Couleurs, Aurélie Wellenstein nous immerge dans un univers postapocalyptique où l'humanité ne forme plus qu'une colonie réfugiée au coeur d'un volcan. Pour autant, elle a insufflé à son texte une ambiance des mille et une nuits où la vie de cette poignée d'humains est régit par les mythes et les légendes qui se transmettent de conteur en conteur. L'autrice emprunte au merveilleux oriental comme en témoigne, par exemple, l'évocation du marchand de sable faisant figure ici de djinn. Il est une créature insaisissable dont on ne sait que peu de choses si ce n'est que lorsque le moment est venu, il vient s'unir à l'élue du village afin de donner naissance à un mimorian. Or, celui-ci en grandissant aura pour mission d'accompagner l'un des villageois à travers le désert afin de trouver Alnaïr. Son existence même relève du prodige alors il est vénéré par presque tout le monde. En effet, pour tous, il incarne le salut. Sa nature est intimement liée au désert. Or, sous la plume d'Aurélie Wellenstein, celui-ci se pare d'atours très particuliers puisque chaque grain qui le constitue s'avère être en réalité le souvenir d'un disparu. Ainsi, ces étendues arides endossent un camaïeu de couleurs rendant les lieux enchanteurs et fascinants. Elles recèlent un secret qu'il nous tarde de découvrir au fil de notre lecture.

Aurélie Wellenstein a l'art et la manière d'introduire de la magie là où on ne l'attend, y compris dans ses mots qui dégagent une puissante poésie.

Mais le Désert des Couleurs, c'est aussi un récit poignant porté par un duo de personnages à multiples facettes. Les apparences sont souvent trompeuses avec les protagonistes d'Aurélie Wellenstein qui s'avèrent plus complexes qu'ils n'y paraissent. Prenez Irae, elle est si antipathique au début de l'histoire, semblant dissimuler des velléités meurtrières qu'il nous serait très facile de la détester. Seulement, elle dissimule de telles fêlures intérieures que lorsqu'on les découvre, on révise de facto notre jugement sur elle, se maudissant même de l'avoir si mal cerné. Quant à Kabalraï, sa candeur et son optimisme le rendent très attachant. En dépit de sa volonté de bien faire, sa mission paraît bien lourde pour ses épaules, alors sera-t-il finalement à la hauteur ?

Le Désert des Couleurs est un texte très riche qui, à travers cette notion de souvenirs qui s'effacent, nous parle d'Alzheimer et des répercussions de cette maladie sur la personne, notamment sur son identité qui se dissout avec les souvenirs enfuis. de même, il est aussi question entre ces lignes de relations toxiques, de parents abusifs et du long cheminement de reconstruction intérieure pour surmonter tous ces traumatismes.

C'est tout le génie de cette signature de l'Imaginaire qui réussit toujours le tour de force d'unir le merveilleux à un propos intelligent... suite sur Fantasy à la Carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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J'aime beaucoup les récits d'Aurélie Wellenstein, c'est viscéral, souvent grâce à ce contraste entre ombre et lumière qui ressort de sa plume, l'action et la mélancolie qui s'en dégage.
J'appréhendais un peu la lecture de ce roman "Le désert des couleurs" en particulier car le résumé, comme ça, d'un coup d'oeil ne m'attirait pas plus que ça. Mais comme c'est Aurélie Wellenstein, je me suis dit allez vas-y tu risque pas grand chose.
Que j'ai bien fait !! Ce roman de fantasy est encore une fois une petite pépite.
L'histoire qui ne m'attirait pas forcément au départ se révèle être très intelligemment menée et captivante par son inventivité et son onirisme, il se passe plein de choses, souvent étonnantes, et l'atmosphère porte un équilibre mélancolie/merveilleux très bien dosé. Les sujets de l'avenir de la planète et des animaux forment encore une fois le fond du récit comme pour 'Mers mortes".
Les personnages sont fort en caractère, ils ont des défauts comme tout un chacun qui permet de les rendre plus perfectibles, plus humain que dans certains récits, il y a de la consistance en eux, les liens de parenté sont au coeur du récit.
Entre croyances et chimères, réminiscence et humanité, le voyage dans ce monde post-apocalyptique au désert pas si désert que ça, se veut de tous les dangers avec une mémoire qui s'enfuit comme des perles de sueur goûtant sur la nuque, et des entités entre rêve et réalité dans lesquelles l'univers joue un rôle bien particulier.
Le final est surprenant et fantasmagorique, le lecteur ne ressort pas de ce récit complètement indemne.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
𝖨𝗅 𝖺𝗎𝗋𝖺𝗂𝗍 𝗉𝗎 𝗌𝖾 𝗅𝗂𝗆𝗂𝗍𝖾𝗋 𝖺𝗎𝗑 𝖻𝖾𝖺𝗎𝗑 𝗆𝗈𝗆𝖾𝗇𝗍𝗌, 𝗅𝖺 𝗋𝖾𝖼𝗈𝗇𝗌𝗍𝗋𝗎𝗂𝗋𝖾 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅𝖺 𝗆𝖾𝗂𝗅𝗅𝖾𝗎𝗋𝖾 𝗏𝖾𝗋𝗌𝗂𝗈𝗇 𝖽’𝖾𝗅𝗅𝖾-𝗆𝖾̂𝗆𝖾, 𝗆𝖺𝗂𝗌 𝗂𝗅 𝗌𝖺𝗏𝖺𝗂𝗍 𝗊𝗎𝖾 𝖼’𝖾́𝗍𝖺𝗂𝗍 𝗎𝗇𝖾 𝖾𝗋𝗋𝖾𝗎𝗋 𝖾𝗍 𝗊𝗎’𝖺̀ 𝗍𝖾𝗋𝗆𝖾, 𝗌𝖺𝗇𝗌 𝗅𝖾𝗌 𝗈𝗆𝖻𝗋𝖾𝗌 𝗊𝗎𝗂 𝗅𝖺 𝖼𝗈𝗇𝗌𝗍𝗂𝗍𝗎𝖺𝗂𝖾𝗇𝗍, 𝖾𝗅𝗅𝖾 𝖿𝗂𝗇𝗂𝗋𝖺𝗂𝗍 𝗉𝖺𝗋 𝗌𝖾 𝖽𝗂𝗌𝗌𝗈𝗎𝖽𝗋𝖾 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗌𝖺 𝗉𝗋𝗈𝗉𝗋𝖾 𝗅𝗎𝗆𝗂𝖾̀𝗋𝖾.
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Ils restèrent encore de longues minutes côte à côte, entre ciel et terre, au sommet de la dune, dans le terrible silence. C'était presque cela le plus impressionnant. Eux, qui avaient connu le brouhaha perpétuel de la communauté, se retrouvaient à présent dans une sorte de vide sidéral, fait de lumière brûlante, de vent et de liberté. Kabalraï jeta un coup d’œil vers sa demi-sœur. Elle était toujours aussi droite, impériale, flanquée de l'oiseau, et cette vision émut le mimorian : Irae et le messager-sagittaire se ressemblaient en cet instant, comme deux rois du désert partageant le même courage et les mêmes secrets. Kabalraï, bien que né pour moitié des sables, leur envia cette dignité innée, qui les architecturait comme une colonne vertébrale.
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𝑰𝒍 𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒖 𝒔𝒆 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆𝒓 𝒂𝒖𝒙 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔, 𝒍𝒂 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒗𝒆𝒓𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅'𝒆𝒍𝒍𝒆-𝒎𝒆̂𝒎𝒆, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒔𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒄'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒆𝒓𝒓𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒒𝒖'𝒂 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆, 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒊𝒕𝒖𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕, 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒓 𝒔𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒔𝒐𝒖𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆 𝒍𝒖𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆.
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Avant, la Terre était peuplée d'animaux. Les hommes les ont massacrés pour récupérer les pierres précieuses qui étaient cachées dans leurs entrailles et leurs dépouilles se sont métamorphosées en sable, créant le désert des couleurs.
(...)
Ils étaient avides. Du moins certains d'entre eux. Ils ont cru que la désertification ne les toucherait pas, ou alors pas eux directement. Ils se moquaient de l'avenir de leurs enfants. Et quand le désert a recouvert leurs villes, c'était trop tard. Ils ne pouvaient plus rien acheter avec leurs pierres précieuses, au beau milieu du néant.
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- Rendez vos ancêtres fiers de vous, reprit solennellement Avem. Leurs esprits vous escorteront dans votre périple. Quand vous flancherez, quand vous serez à bout, épuisés, démoralisés, pensez à eux. Vous aurez l'impression d'être seuls et abandonnés, mais n'oubliez pas que vous êtes leur héritage. Alors, allez plus loin qu'eux, soyez les meilleurs. Trouvez la sortie du désert ou mourez en posant un jalon supplémentaire sur la route de vos successeurs.
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