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Henry D. Davray (Autre)Bronislaw Kozakiewicz (Autre)
EAN : 9782070375493
384 pages
Gallimard (04/05/1984)
3.64/5   21 notes
Résumé :
Bert Smallways n'est pas un héros. Ce serait plutôt Candide propulsé dans la guerre mondiale, une guerre conçue à l'échelle planétaire, en 1908, par un stratège de génie, H.G. Wells, qui invente l'arme absolue : les dirigeables géants, véritables porte-avions, d'où prennent leur vol les "Drachenflieger" de bombardement. Ainsi, l'Allemagne attaque directement les Etats-Unis et, sur la route de New York, coule la flotte U.S. ; Pearl Harbor, une trentaine d'années aprè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après La guerre des mondes et les nouvelles publiées dans la revue hebdomadaire La Science Illustrée, je continue mon exploration de l'oeuvre de Herbert George Wells avec La guerre dans les airs. Pourquoi ce titre et pas une des oeuvres plus connues tellement L'homme invisible ou La machine à explorer le temps ? Tout simplement parce que ce roman est moins connu. Mais aussi, parce que son titre m'a fait penser aux oeuvres de Albert Robida, telles que La guerre au XXe siècle ou Un chalet dans les airs.

En fait, on peut difficilement les comparer tellement ces oeuvres abordent le voyage aérien et la guerre moderne de façon très différente.

Qu'ai-je pensé de la guerre dans les airs ? Ce roman m'a à la fois plus et déçu. Plus parce que le héros est attachant, que les descriptions de lieux et de situations sont réussis. Déçu, parce que l'histoire est étrangement construite. Après une première partie burlesque qui n'a rien à voir avec la guerre, nous passons à un style beaucoup plus descriptif, le héros est témoin d'événements, très bien décrits au demeurant, auxquels il ne prend part que de loin. Ces scènes sont d'ailleurs entrecoupées de considérations sur l'état du monde qui cassent le rythme. L'ensemble se termine sur ce que j'appellerai un « happy end », puisqu'il rentre chez lui après un an de pérégrinations et retrouve sa famille, sa fiancée et ses amis. Mais Wells remet le couvert avec un épilogue dans lequel il dresse un tableau du monde quelques années après cette guerre dévastatrice.

En bref :

Est-ce que ce roman me donne envie de continuer mon exploration ? Pas vraiment, mais comme j'ai dans un coin de ma bibliothèque un gros volume contenant encore quelques textes que je n'ai pas lus, je vais certainement m'y mettre un jour prochain.
La traduction est d'une qualité très moyenne, avec des phrases qui n'ont quasiment aucun sens et des mots qui ne plus, s'ils l'ont été un jour, dans le dictionnaire. Indiscontinûment par exemple. Je suis donc surpris que les éditions récentes la reprennent. J'espère que ces erreurs ont été corrigées. Ce serait la moindre des choses.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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HG Wells dans ce livre, un peu oublié, fait preuve une fois de plus de son génie d'anticipation. Il imagine une guerre mondiale, déclarée entre les Etats-Unis et l'Allemagne qui coule la flotte américaine 30 ans avant Pearl-Harbor. Cette fresque, injustement méconnu, est une mine d'inventions et de prévisions de l'avenir, écrite comme Wells sait le faire dans un style efficace, brillant et talentueux.
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Ce livre de HG Wells est malheureusement trop peu connu. Malheureusement parce qu'incroyablement visionnaire.
L'auteur imagine une guerre mondiale aérienne très vite dominée par l'Allemagne dont la flotte est largement supérieure en force et en nombre. le jeune héros, un anglais un peu aventurier se retrouve malgré lui embarqué dans ce voyage mondial au coeur d'un conflit qu'il subit bien plus qu'il ne le comprend.
Les bornes de cet ouvrage sont celles de l'imagination de Wells qui, semble-t-il, n'en a pas. Nous voyons, lecteurs d'aujourd'hui, les dirigeables et les premiers avions de la première guerre mondial prendre vie sous nos yeux avant même que celle-ci ait existé. Cet ouvrage est vraiment in roman fantastique d'anticipation remarquable
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le fait essentiel de la politique, à l'époque où vivait Bert Smallways, — l'époque qui déchaîna si étourdiment l'épouvantable catastrophe de la guerre dans les airs, — eût été fort simple, si les gens avaient eu l'intelligence de l'envisager simplement. f Le développement de la science avait modifié toutes proportions dans les affaires humaines. Par la traction mécanique rapide, il avait rapproché les hommes, il les avait, aux points de vue physique, économique et social, amenés si près les uns des autres que les anciennes distributions en nations et royaumes n'étaient plus possibles et qu'une synthèse plus neuve, plus spacieuse, était non seulement nécessaire, mais impérieusement réclamée. De même que les duchés de France, jadis indépendants, durent se fusionner en une nation, de même à présent les nations auraient dû s'adapter à une fusion plus vaste, garder ce qui demeurait précieux et pratique et concéder ce qui était suranné et dangereux. Un monde plus sain d'esprit aurait reconnu ce besoin patent d'une synthèse raisonnable et se serait mis en mesure d'organiser la grande manifestation réalisable pour l'humanité. Le monde de Bert Smallways ne fit rien de pareil. Ses guvernements nationaux, ses intérêts nationaux ne voulurent rien entendre d'aussi évident; ils nourrissaient trop de suspicions les uns à l'égard des autres, et ils manquaient trop d'imagination généreuse. Ils commencèrent à se conduire comme des gens mal élevés dans un wagon complet, se pressant les uns contre les autres, se donnant des coups de coude, se poussant, se disputant et se querellant. Inutile de leur expliquer qu'ils n'avaient qu'à se bien caler à leur place pour se sentir à l'aise. Partout, dans l'univers entier, l'histoire du XXe siècles retrace le même phénomène : le tourbillon des affaires humaines inextricablement embrouillées par les antiques divisions territoriales, les antiques préjugés et une sorte de stupidité irascible. Partout des nations, étouffant dans les espaces insuffisants, déversaient leur population et leurs produits les unes dans les autres, se tarabustaient à coups de tarifs douaniers, avec toutes les vexations commerciales imaginables, et se menaçaient avec des armées et des flottes chaque jour plus monstrueuses.
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Formidable et étonnamment variée, l’œuvre de HG Wells offre cette caractéristique rare de ne pas vieillir. Elle garde une actualité vivace, et aujourd'hui encore, après plus de trente ans, ses premiers romans restent curieusement prophétiques.
Rien ne le démontre mieux que ces quelques scènes de "La guerre des airs".
Ce palpitant récit parut en 1908 : il est stupéfiant de le relire aujourd'hui, après la grande guerre.
Quand Wells échafauda cette prodigieuse anticipation, il y avait à peine dix ans que Clément Ader avait, pour la première fois au monde, "décollé du sol" avec un plus lourd que l'air ; c'était l'année même où Santos-Dumont, sur sa "demoiselle" réussissait ses premiers vols.
C'en fut assez pour que Wells entrevît l'avenir qu'annonçaient ces exploits.
Se faisant par avance l'historien de la guerre future, il met aux prises les grandes puissances du monde, et c'est dans les airs que les engins volants construits par l'Allemagne, les États-Unis, le Japon, la Chine, se heurtent, déversent sur les mers et les continents les projectiles destructeurs et provoquent l'irrémédiable ruine de la civilisation.
Six ans plus tard, à peine, l'Europe est, en effet, à feu et à sang.
Les machines prévues par Wells apparaissent dans le ciel, circulent sans répit au dessus des tranchées et poussent des raids à d'énormes distances derrière les lignes....
(extrait de la préface de "Pages choisies de H.G. Wells" publié chez "Albin Michel" en 1931)
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Il se cramponna au rebord du vasistas, pendant que l'aéronat roulait et tanguait, et, à travers la pluie fine que chassait le vent, il épia les rues obscures, observa les gens qui se précipitaient dehors, les édifices qui s'écroulaient et les brasiers qui flamboyaient. Les dirigeables en ligne dévastaient la cité, comme un enfant démolit ses châteaux de bois ou de cartes. Ils semaient la désolation et l'incendie et entassaient les cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants, comme si ce n'eût été que des Maures, des Zoulous ou des Chinois. La partie basse de New-York ne fut bientôt plus qu'une fournaise d'où nul n'avait chance d'échapper. Les tramways, les chemins de fer, les bacs à vapeur avaient cessé de circuler, et seule la lumière des flammes éclairait la route des fugitifs affolés dans cette ténébreuse confusion.

Bert put se faire une idée de ce que devaient souffrir ceux qui se trouvaient au milieu du cataclysme, en bas...

Et ce fut pour lui tout à coup une découverte incroyable ; il comprit qu'un pareil désastre était possible non seulement dans cette étrange et gigantesque New-York, mais aussi à Londres... à Bun Hill !... que l'immunité de l'île britannique enserrée dans ses flots d'argent avait pris fin, et que nulle part au monde il ne restait d'endroit où un Smallways pourrait orgueilleusement lever la tête, voter pour la guerre ou pour une politique étrangère énergique et intransigeante, et demeurer en sécurité, loin de ces atroces conséquences de son vote.
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Absorbé dans ses pensées, Kurt marchait, sans voir où il posait ses pieds. Au bout d'un moment il recommença.

— Je m'étais toujours senti jeune, jusqu'à présent, Smallways ; mais ce matin, je me suis senti vieux, très vieux. Oh ! si vieux... bien plus près de la mort que les vieillards ne s'y croient. J'avais toujours pensé que la vie était une partie de plaisir, somme toute... Quelle illusion !... Ça s'est toujours passé comme ça, je suppose, les guerres, les tremblements de terre, tout ce qui bouscule ce que notre monde offre d'agréable... C'est comme je me réveillais, et voyais cela pour la première fois. Chaque nuit, depuis que nous avons attaqué New-York, j'en ai rêvé... Ça a toujours été ainsi... c'est la vie, on vous arrache à ceux qui vous aiment, on dévaste votre foyer... des êtres pleins de vigueur, de souvenirs, doués de mille qualités agréables, sont mutilés, écharpés, carbonisés, quand ils ne meurent pas de faim et de privations... Londres ! Berlin ! San Francisco ! Songez à toutes les existences humaines auxquelles nous avons brusquement mis fin, à New-York. Et les autres reprennent la danse et continuent, comme si toutes les atrocités ne comptaient pas. Ils continuent, comme j'ai continué, comme des animaux, comme des brutes !
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Car c’était un secret, qu’il gardait impénétrable par les moyens les plus astucieux. Dans la tranquille retraite des grands hangars du Palais de Cristal, il avait construit son appareil avec le concours d’ouvriers indifférents et inattentifs. Le lendemain de son voyage dans les airs, il démonta tout seul la machine, et fit empaqueter certaines parties par des aides trop bornés pour être capables de le trahir ; lui-même se chargea d’emballer avec un soin particulier le moteur et les autres pièces mécaniques. Les caisses dûment scellées furent expédiées dans toutes les directions à divers garde-meubles. Il devint évident que ces précautions n’avaient rien d’excessif, quand on vit M. Butteridge violemment assailli de demandes de photographies et de renseignements au sujet de sa machine. Mais, satisfait d’avoir une fois mené à bien sa démonstration, l’aviateur prétendait garder son secret contre tout danger de fuite. Il faisait face au public, à présent, avec cette unique question : voulait-on, oui ou non, ce secret ? Citoyen de l’Empire britannique, répétait-il à satiété, son premier et son dernier désir était de voir son invention devenir le privilège et le monopole de l’Empire 
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