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sur 3394 notes
Les martiens débarquent et ils ne sont même pas verts. Shocking !

Des astronomes remarquent des explosions à la surface de Mars. Quelques temps plus tard, des météores s'écrasent sur la Terre. Des martiens en sortiront, et sans coups de semonce, sèmeront la désolation. Ainsi commence la guerre des mondes.

Récit à la première personne, nous découvrons peu à peu les conséquences de l'invasion martienne. Nous sommes un siècle plus tôt, les moyens logistiques de la guerre sont autres. Cette attaque surprise prend au dépourvu et pour tenter de comprendre ce qui se passe, une seule solution aller voir sur place et tenter de comprendre l'impensable.
Les villages se vident de leurs habitants, chacun tentant d'emporter les choses qui lui sont chères :de l'argent, des meubles de famille, des pots d'orchidées. Futilité de la vie... La foule panique et en oublie l'entraide, les bas instincts se réveillent. La société s'écroule dans une belle anarchie. L'institution religieuse n'est d'aucun secours, dont Wells dresse le portrait via un prêtre : « Mais c'était une de ces faibles créatures, âmes dépourvues de fierté, timorées, anémiques et haïssables, toutes de souplesse rusée, qui n'osent regarder en face ni Dieu ni homme, pas même s'affronter soi-même. »

Face à eux, les martiens dans leur tripode ont une supériorité technologique terrifiante avec leur fameux rayon ardent et leur fumée noire. Les humains sont écrasés comme des fourmis.
Comme des fourmis ? Wells tend ici le miroir à l'humanité : que n'avons nous fait à cause de notre présupposé supériorité ? le méchant martien ne se comporte t-il pas comme l'homme le fait devant une espèce inférieure ? Devant les sauvages ? Une belle réflexion sur notre humanisme, nos volontés impérialistes et de notre domination sur le monde animal.
Le résultat de cette guerre des mondes est très réaliste, une revisite scientifique de David contre Goliath. La fin ouverte sur la possibilité d'un ailleurs et de voyages dans l'espace clôt de belle manière l'ensemble.

Quelques "défauts" pour le lecteur moderne : écrit il y a plus d'un siècle, le style est légèrement suranné, les descriptions prennent parfois trop le pas sur le récit, cassant le rythme. le récit du frère du narrateur, même s'il apporte une vision plus large de cette guerre, n'est guère concluant et un peu inutile à mon sens. Gênant à la lecture, ces désagréments ne l'emportent pas au final sur ce qu'il reste de ce roman une fois terminé.

Une suite en a été donnée par Stephen Baxter, le massacre de l'humanité parue en 2017 chez Bragelonne et comprenant le roman La guerre des mondes dans une traduction révisée. C'est cette version que j'ai lu.
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Certains pensent que ce roman de science-fiction a mal vieilli, pour ma part c'est un faux problème et un manque de clairvoyance sur la part de vérité que livre porte.

Des astronomes sont témoins d'étranges activités à la surface de Mars. L'étonnant phénomène se répète pendant les dix nuits suivantes puis cesse. Des météores venant de la planète rouge se dirigent bientôt vers la Terre et s'écrasent en Angleterre. Les curieux se rassemblent autour du cratère, mais ils sont bientôt tués par une machine gigantesque sortie du cylindre.
Les Hommes et leurs armes ne pourront rien contre cet envahisseur, pourtant…

Et c'est la conclusion du récit qui fait sa force et dénote avec l'ensemble des livres et des films de SF qui déballent sans retenue un armement toujours plus destructeur.

A lire et à méditer.
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C'est la coïncidence du mois anglais et d'un défi H.G. Wells lancé par le blog La petite liste qui m'a donné l'idée de lire ce classique publié en 1898. Il relate l'invasion de la Terre par des êtres venus de Mars, catapultés par une technologie inconnue des hommes dans d'énormes cylindres d'acier qui atterrissent, ou plutôt qui tombent dans le sud de l'Angleterre. Cela a commencé avec l'apparition de phénomènes astronomiques étranges, des atterrissages violents, plusieurs jours successifs, suivi par un épisode calme. Lorsque des êtres semblant fait de métal, armés de rayons destructeurs, émergent des cylindres métalliques, ils provoquent la curiosité, puis sèment la panique, et l'armée étant incapable de les abattre, ils progressent. Londres sera bientôt leur cible.

L'auteur a eu l'excellente idée de choisir le point de vue d'un observateur assez banal, dans lequel s'intercale le récit du frère de celui-ci, et parfois celui d'autres personnes rencontrées au hasard de sa fuite. Cette forme de récit fonctionne très bien et rend l'histoire vivante et prenante. Il a été très certainement difficile après avoir lu le roman de Wells d'imaginer un autre roman sur une invasion de Martiens ou d'autres êtres venus d'ailleurs, tant il est complet et soulève de nombreuses questions.
La guerre des mondes peut être vu comme la métaphore de beaucoup de guerres visant à une destruction massive d'une population, ou aussi comme celle de la colonisation. Les Martiens n'ont pas particulièrement de haine vis à vis des humains, ils s'en débarrassent simplement comme on écraserait des insectes, d'ailleurs la comparaison avec les fourmis revient plusieurs fois.

Je ne vous raconterai pas le dénouement, bien entendu, mais là encore, l'idée est intéressante et assez moderne. Bref, je ne regrette pas du tout d'avoir enfin découvert ce classique de la science-fiction ! Je l'ai lu dans une vieille édition Folio junior avec texte intégral et illustrations en noir et blanc d'Anne Bozellec.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ce n'est de loin pas la première version de la guerre des Mondes que je lis. Ce que je retiens, c'est que c'est sans doute la version qui se rapproche le plus du récit original de l'oeuvre de H.G. Wells qui l'a publié en 1898.

Ainsi, l'action se passe au début du XXème siècle dans l'Angleterre victorienne. On est très loin de la version cinématographique de Spielberg bien que la trame soit la même.

Les tripodes veulent exterminer tous les habitants. C'est la guerre avec son lot de morts et de destruction face à une population qui a été bien incrédule au départ. La fin du récit reste également fidèle à la conclusion du roman. On sait que les bactéries jouent un très grand rôle.

J'ai beaucoup aimé le dessin dans un style semi-réaliste. Il est précis avec des décors absolument extraordinaire. On contemple véritablement les planches. C'est du très beau travail graphique.

L'histoire se divise en deux où l'on va suivre les aventures non seulement du héros Robert mais également de son frère Henry. Concernant ce dernier, on ne sait pas s'il est bien parvenu à s'enfuir grâce au bateau. Cela m'a un peu troublé de ne pas vraiment savoir. L'interprétation sur son sort demeure de mise.

L'auteur a fait d'énormes recherches sur ce roman et son auteur. Tout son travail sera expliqué en fin d'album dans un dossier consacré.

Lorsque j'étais adolescent, cette oeuvre était parmi mes préférées avec « la machine à explorer le temps » publiée en 1895. C'est un auteur qui était un véritable visionnaire. Aussi, cette lecture sobre et efficace m'a réellement passionné et peut passionner bien entendu d'autres lecteurs.
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Voici un roman qui ne date pas : imaginez vous tranquillement dans votre maison, un matin, et on vous annonce le débarquement, une invasion de martiens!
Incrédulité, curiosité, le narrateur passe par toutes ces phases avant d'assister à l'élimination pure et simple de curieux par ces aliens.
C'est prenant et j'imagine très bien la réaction affolée des américains quand Orson Welles a adapté ce roman à la radio.
Bref publié en 1898 certes mais très bon!
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Un nouveau roman de cet auteur et un nouveau classique de la science-fiction pour ce mois dédié au post-apocalyptique.
Est-il besoin de préciser l'intrigue de ce livre ? Les Martiens débarquent (pas verts et gluants mais dans des machines tripodes dévastatrices) et ce n'est pas vraiment pour faire ami-ami. Il faut que la "menace d'invasion" n'est pas très bien recueillie par les autochtones terriens.
Le style est davantage celui d'une chronique puisque le narrateur nous raconte les faits a posteriori (peut-être pour en faire un article). Même si certaines sorties sont très datées il est intéressant de suivre le cheminement des envahisseurs. Les descriptions sont assez frappantes de réalisme et parfois très gores. La psychologie des personnages, que ce soit le frère du narrateur ou lui-même sont aussi fouillées qu'elles peuvent l'être sur le court temps alloué au récit. Cette peur, cette fuite en avant vers l'inconnu et pour sa propre survie imprègnent le récit avec beaucoup de justesse.
C'est un auteur que je vais continuer à découvrir par d'autres opus pour parfaire ma culture science-fictionnelle classique.
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C'est le récit de Simon Roy "Ma fin du monde" qui m'a donné envie de me plonger dans cette oeuvre phare de la littérature de science-fiction, que je connaissais surtout pour son adaptation cinématographique de 2005. L'histoire nous est racontée du point de vue d'un résidant de Woking, spécialisé en philosophie spéculative, témoin de la première heure, et forcé de fuir au péril de sa vie, comme des milliers d'autres, les Martiens envahisseurs et leur Rayon Ardent. Ce récit au charme désuet – les connaissances sur Mars ont quelque peu évolué depuis l'époque - m'a plus d'une fois fait penser à l'actualité récente et aux populations subissant la guerre; Wells lui, au-delà de l'évidence du thème de la colonisation, y fait un parallèle dans la domination de l'homme sur les animaux. Il y parle aussi de la vanité de qui se croit seul dans l'univers, et je me suis surprise à regarder vers le ciel en refermant le roman, qui distille habilement une certaine angoisse à travers le réalisme descriptif qu'il emploie, et je retiens ceci en cas d'invasion que je partage avec vous : « Il n'y a que celui qui garde son sang-froid qui s'en tire (p. 265). »
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La guerre des mondes est l'un des piliers des romans de science-fiction et de l'invasion extraterrestre. A l'époque H.G Wells écrivait une oeuvre qui devient un classique et qui est une excellente entrée en matière pour tous ceux qui veulent découvrir la science-fiction.

On sent que ce livre à de l'age car même si l'intrigue suit son court à travers le récit du personnage principale, la narration est difficile à lire et j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'histoire.

H.G Wells de part son oeuvre aborde des sujets sur la question de l'humanité et la place de l'homme dans l'univers et sur sa raison d'être notamment d'un point de vue philosophique.

L'invasion des martiens n'est pas vu comment une invasion de destruction mais plutôt le fait de s'établir sur terre en étudiant les êtres vivants et la planète dans le but d' y vivre mieux.

La guerre des mondes est une oeuvre devenue culte et une oeuvre majeur et incontournable de la science-fiction.
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Une lecture émotionnellement forte 💝
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H. G. Wells voyait dans la littérature un moyen de changer le monde. C'était une âme noble, il était farouchement opposé à toute sorte de colonisation. Ce grand Monsieur a dit "il n'y a pas de pire chose dans le monde actuel que les préjugés raciaux [...] ils justifient et maintiennent plus de bassesse, de cruauté et d'abomination que toute autre sorte d'abus ".
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Au début de ce roman, dont le sujet est une invasion de martiens, il est écrit "Avant de les juger trop sévèrement [les martiens], il faut nous remettre en mémoire quelles entières et barbares destructions furent accomplies par notre propre race, non seulement sur des espèces animales, comme le bison et le dodo, mais sur les races humaines [...]. Les Tasmaniens, en dépit de leur ressemblance humaine, furent entièrement balayés du monde dans une guerre d'extermination engagée par les immigrants européens, en l'espace de cinquante ans. Sommes-nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre de ce que les Martiens aient fait la guerre dans ce même esprit ?".
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Dans une optique égalitaire, j'ai lu ce roman en pensant à tous les peuples opprimés, également aux animaux sauvages, éliminés par les humains, après avoir envahi et supprimé leur espace vital. J'ai été très émue tout du long de ma lecture.
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Un passage qui m'a particulièrement touchée est celui-ci : "Ce n'était pas une marche disciplinée, mais une fuite affolée, une terreur panique gigantesque et terrible, sans ordre et sans but, six millions de gens sans armes et provisions, allant de l'avant à corps perdu. C'était le commencement de la déroute de la civilisation, du massacre de l'humanité."
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C'est le second livre que H. G. Wells que je lis, cette oeuvre magistrale m'a confirmé que j'aime la plume de ce grand écrivain.
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Belles lectures à vous !
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Encore un grand classique que je lis après en avoir vu l'adaptation audiovisuelle – le film avec Tom Cruise, très honorable au demeurant.
Évidemment, le lecteur du XXIe siècle trouvera inévitablement le style un peu suranné, avec cette emphase typique du XIXe et cette manière de limiter fortement les dialogues et de prendre le lecteur à témoin.
Sur le plan de la narration pure, j'ai eu beaucoup de mal avec la période où le narrateur raconte ce qu'a vécu son frère, cela m'a éjecté de l'histoire. Cela dit, si ce roman n'est pas un thriller, le moment où le narrateur est coincé dans une maison à moitié enterrée à côté d'un "trou à Martiens" est assez flippant.
Pour apprécier pleinement ce livre, il faut être capable de se décentrer et de se replacer dans le contexte historique où il a été écrit.
Ainsi, on appréciera la défense à mots découverts des thèses évolutionnistes de Darwin à une époque où elles étaient loin de faire l'unanimité en Occident (lorsqu'il explique pourquoi les Martiens ont une tête énorme et pas de système digestif), de même que le traitement de la question de l'altérité et du respect dû aux animaux, du comportement phagocytaire et génocidaire de l'être humain vis à vis de ces derniers, et de la difficulté pour l'Homme de se trouver à son tour dans le rôle peu enviable de vaincu, de gibier ou de proie, voire de bétail.
Certains hommes du XIXe étaient tout sauf des hommes de Cromagnon, et H.G. Wells en apporte la preuve éclatante à travers ces lignes, un exemple dont il faut se souvenir quand on est un peu trop tenté de donner à certains auteurs (ou politiciens) l'excuse de l'époque à laquelle ils ont vécu.
Le message de la fin est également très puissant, même si je le connaissais déjà à travers le film, qui à 100 ans d'écart est finalement assez fidèle : le pire prédateur qui soit devrait rester humble, car il demeure tout petit à côté de l'infiniment petit, message très actuel avec la crise du coronavirus.
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