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Critique de 5Arabella


Je ne sais pas moi-même pourquoi je continue à lire des romans appartenant au genre Fantasy, alors que ces derniers temps, toutes les lectures que j'ai faites dans cette catégorie ont été des déceptions notoires. Mais un je ne sais quoi me pousse à explorer cette voie, me fait tendre la main vers le prochain roman fantasy sur les rayons de la bibliothèque, en me disant que cette fois-ci je vais enfin trouver de quoi me persuader que la fantasy cache quelques perles dissimulées au milieu d'un grand nombre d'infâmes nullités.

Et bien ce n'est pas encore pour cette fois-ci. le roman de Martha Welles est incontestablement efficace, quasiment à toutes les pages, batailles, duels, sorts lancés dans tous les coins, reines de fées et courageux capitaines abondent. Difficile de résumer une intrigue aussi nébuleuse que peu convaincante, enfin il y a des méchants et ils sont vraiment méchants. Surtout deux : Denzil, un cousin du roi local, qui le manipule outrageusement et convoite sa couronne. Et encore pire un abominable sorcier fou, mais archi puissant depuis un pacte infernal, qui s'appelle d'une façon très originale Urbain Grandier. Les deux s'associent, même s'ils n'ont pas exactement les mêmes objectifs. Mais heureusement, les gentils veillent. En particulier Thomas Boniface, le courageux capitaine des gardes de la reine. Enfin des reines devrait-on dire puisqu'il y en a deux. Une reine douairière, ancienne maîtresse de Thomas, qui détient le pouvoir, et l'épouse du nouveau roi, qui voudrait y accéder, et en passant devenir la nouvelle maîtresse de l'irrésistible Thomas. Mais les choses se compliquent avec l'arrivée de Kade, la demi-soeur du roi et fille d'une reine des fées. On la soupçonne des plus noirs projets, et Thomas se méfie d'elle, mais finalement c'est elle qui va défaire les méchants grâce à la magie des fées. Et emporter le séduisant Thomas.

C'est tellement prévisible par moment qu'on en rirait presque. Au début du roman, Thomas délivre chez le méchant magicien un autre magicien, dans des conditions très douteuses. La première idée qui vient à l'esprit de tout lecteur ne souffrant pas d'une grave déficience intellectuelle est que le mage soit disant délivré est en réalité l'affreux méchant déguisé. Mais personne et surtout pas Thomas ne semble un seul instant faire une telle hypothèse, pendant quasiment la moitié du livre, jusqu'à ce que la réalité apparaisse. Et le reste est du même tonneau, notre séduisant Thomas se dépense sans compter, joue de l'épée, grimpe aux murs, embrase les sens des dames, et ne fait qu'empirer la situation. Heureusement que les femmes sont là pour faire évoluer l'action dans le bon sens, parce que sans ça le royaume était mal barré. Mais Martha Wells n'est pas du genre à empêcher son lecteur de dormir sur ses deux oreilles, à aucun moment on ne peut douter de l'heureuse issue finale : les méchants sont défaits, Thomas tue Denzil en duel (attendu quasiment depuis le début ce duel), et Kade l'emporte dans le pays des fées. On se demande d'ailleurs pourquoi, parce que vraiment à part jouer de l'épée, il ne semble pas bon à grand chose d'autre, mais enfin elle a droit à des caprices idiots. Et Thomas est très décoratif.

Voilà, et le pire dans tous ça c'est que j'ai avalé les 500 pages en un jour et demi.
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