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EAN : 9782231002220
250 pages
Editions Rombaldi (30/11/-1)
3.21/5   12 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'un optimiste ? L'ancien juge McKelva, en tout cas, appartient à cette curieuse espèce, chacun le sait dans la bourgade de Mount Salus, où il exerçait son office. Alors qu'il est sur le point de subir une opération délicate, sa fille Laurel revient sur les terres de son enfance, ce Sud chaleureux mais étriqué qu'elle a quitté à l'âge adulte pour les latitudes plus fraîches de Chicago. Elle y retrouve son passé, ses souvenirs, celui de sa mère décédée des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai découvert ce livre en lisant "Wild" de Cheryl Strayed, parce qu'elle même l'avait emporté durant son treck sur le Pacific Crest Trail.

Je comprends parfaitement son choix aujourd'hui, car ce livre, véritable ode à l'amour qu'une fille peut porter à sa mère et à la terrible douleur causée par sa perte, renvoi à son propre vécu.

"La fille de l'optimiste", consacré prix Pulitzer en 1973, ne m'a toutefois pas emporté et je lui attribue la note réelle de 2,5/5.

C'est un drame raconté sur le ton d'une comédie avec des moments d'introspection qui nous interpellent sur l'amour, la mort, la perte, ainsi que sur le temps qui passe et la nostalgie qu'on en éprouve.

Paradoxalement, l'humour y est très présent. Par exemple, la seconde épouse du juge ose dire "on ne se lance pas à l'aveuglette dans une opération!" Or, il s'agit d'une opération des yeux pour sauver son époux de la cécité...

Cette femme égocentrique, indécente d'égoïsme et bien souvent horripilante tient des propos décalés voire déplacés compte tenu de la gravité des situations. Plus on avance dans le récit, plus elle se montre sous un jour méchant empreint de bêtise. de fait, nous devenons les témoins de scènes terriblement pathétiques.

Accueil mitigé donc pour la découverte de cette auteure américaine encensée par les critiques. A suivre avec "Le brigand bien aimé".
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Pulitzer du mois.
Ce que j'aime dans ce challenge que je me suis lancé, c'est la découverte, c'est pouvoir parfois débuter une lecture sans rien en connaître.
C'est ce qui s'est passé avec La fille de l'optimiste. Mon choix de lecture pour Novembre a été guidé par la (non) longueur du texte. La fin du mois approchant, il me fallait une lecture courte. Les 184 pages de la fille de l'optimiste étaient donc idéales. Et puis cette couverture m'a beaucoup plu, pas à vous ?

Quand elle apprend que son père doit subir une opération de l'oeil, Laurel n'hésite pas une seconde et revient de Chicago, où elle réside désormais, dans le Mississippi pour lui apporter aide et soutien. Une fois sur place, elle doit compter avec Fay, la jeune femme (plus jeune que Laurel) que son père a épousée peu de temps auparavant.
Ce séjour va remuer en Laurel des souvenirs heureux et d'autres plus douloureux. Les souvenirs deviennent d'ailleurs plus éprouvants au fur et à mesure qu'avance l'histoire, et que Laurel trace un trait sur son passé.
Au début du roman, certains passages m'ont évoqué Charlotte Brontë veillant sur son père convalescent après une opération des yeux, même si je ne pense pas que la référence ait été voulue par la romancière.

J'ai beaucoup apprécié la prose d'Eudora Welty, une prose directe, concrète qui ne s'embarrasse pas d'ornements, j'ai aimé son acuité. En deux pages, elle plante un personnage, c'est un régal.
Cependant, il m'a manqué un petit quelque chose pour entrer pleinement dans l'histoire et entrer en empathie avec Laurel.

Eudora Welty est morte à 92 ans après avoir vécu la majeure partie de sa vie dans le Mississippi. Elle est connue pour sa représentation sans fard du Sud des États-Unis.
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LA FILLE DE L' OPTIMISTE d' EUDORA WELTY
C'est le juge McKelva, l'optimiste et il s'apprête à subir une délicate opération aux yeux dans cet état d'esprit qui a été le sien dans toute sa vie. Sa fille revient de Chicago vers ce Sud où elle a grandi pour assister son père bien aimé. Elle va croiser sa belle mère, beaucoup plus jeune que son père et va devoir cohabiter quelques jours avec elle. Laurel, éduquée avec retenue et élégance dans le Sud a bien des difficultés à la supporter, cette femme vulgaire et grossière rendant pour elle difficilement compréhensible le remariage de son père si raffiné, au décès de sa mère. C'est la confrontation avec les Yankees qui refait surface et l'avènement d'un monde qu'elle juge opportuniste et grossier.
Écriture toute en finesse, la transition entre ces 2 mondes est brillamment mise en lumière sans ostentation ni pathos.
Eudora WELTY est une contemporaine de Faulkner auquel on l'a souvent comparé, elle a obtenu le prix Pulitzer 1973 pour ce roman, tout simplement. Auteur à découvrir
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Je retrouve une nouvelle fois Eudora Welty, avec ici le titre qui lui valut le Prix Pulitzer. Comparé à Faulkner, j'attends un tour de force mais j'ai été déçue même si le livre finit magistralement, le début aura été laborieux. On suit le destin d'une jeune femme, vivant à Chicago, dont le père, un notable d'une petite ville du Sud, vient de décéder brutalement. Il s'était remarié récemment avec une femme beaucoup plus jeune que lui. Réunies, les deux femmes se détestent cordialement et la veuve surprend toute la ville lorsque sa famille (qui selon ses dires, n'existait pas) débarque aux funérailles.... Un roman qui explique bien la bourgeoisie du Sud, ses codes et ses moeurs mais dont il a manqué quelque chose pour que, comme chez Faulkner, mon esprit soit totalement sous le charme. J'ai l'anthologie de ses nouvelles.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Quand Laurel était enfant, dans cette chambre et ce même lit où elle était couchée à présent, elle fermait les yeux et le bruit rythmique de deux voix chères qui se faisaient mutuellement la lecture montait tout à tour vers elle, de l'escalier, chaque nuit. Elle avait peine à s'endormir, elle cherchait à rester éveillée, pour le plaisir. Elle aimait ses propres livres, mais elle aimait encore mieux les leurs, ce qui signifiait le son de leurs voix. Aux heures tardives de la nuit, leurs deux voix se faisaient réciproquement la lecture de façon qu'elle les entendit, sans jamais laisser un silence les diviser ou les interrompre, se fondaient en une voix continue et l'enveloppaient toute entière, tandis qu'elle écoutait, aussi silencieuse que si elle était endormie. Elle glissait vers le sommeil, sous un manteau velouté de mots au riche dessin et brodés d'or, venus tout droit d'un conte de fées, pendant qu'ils poursuivaient leur lecture à travers ses rêves.
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- Bien, monsieur, il en sera ainsi, dit le Dr. Courtland en se levant. Il ajouta: Vous savez, monsieur, quelle que soit la main qui opère, le résultat de cette opération ne peut être garanti à cent pour cent.
- Soit, je suis un optimiste.
- Je ne savais pas que ces animaux-là existaient encore, dit le Dr. Courtland.
- Ne croyez jamais que vous avez vu le dernier échantillon de quoi que ce soit, railla le juge McKelva. Il répondit au sourire du docteur par un rire qui ressemblait au grognement de triomphe d'un vieil ours mal léché, et le Dr. Courtland, prenant les verres que le juge tenait sur ses genoux, en chaussa doucement son nez.
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Un cahier de composition familier, à couverture noire, se détacha du rayon et tomba sur les genoux de Laurel, ouvert à la page "Mon meilleur pain", écrit vingt ou trente ans auparavant, de l'écriture stricte, anguleuse de sa mère, et donnant tout sauf la manière de procéder: "Une cuisinière n'est pas précisément une imbécile."
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On doit équitablement supporter la faute qui consiste à survivre à ceux qu’on aime. Survivre est un acte dont nous nous rendons coupables envers eux. Les fantaisies de la mort ne peuvent être plus étranges que les fantaisies de la vie. Survivre est peut-être la plus étrange de toutes.
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Rien de ce que vous aurez jamais mangé de votre vie n’est aussi délicat, aussi embaumé, que ces fraises blanches sauvages. Il faut en savoir assez long pour aller là où elles poussent, s’arrêter et les croquer sur place. C’est tout.
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