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Enquêtes de Anna Kronenberg et She... tome 1 sur 3

Mélanie Blanc-Jouveaux (Traducteur)
EAN : 9782264070067
240 pages
10-18 (18/05/2017)
3.57/5   100 notes
Résumé :
Londres, 1889. Quand une victime du choléra est retrouvée dans la Tamise, le Dr Anton Kronberg, bactériologiste de son état, est appelé pour confirmer les causes du décès. Toutes les précautions sont prises pour éviter une épidémie. Les choses auraient pu en rester là si les résultats intrigants de l'autopsie n'avaient poussé Kronberg à s'intéresser de plus près à cette affaire. Alors que Scotland Yard souhaite classer ce cas, Kronberg se rapproche de Sherlock Holme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 100 notes
Premier volet des aventures d'Anna Kronberg 💉 et Sherlock Holmes 🔎 .

Le Dr Kronberg est un médecin hors du commun. D'un côté, bactériologiste, il tente de soigner les malades au sein de l'hôpital Guy des maladies pullulant dans un Londres fétide et peu ragoutant. Il est également sollicité par Scotland Yard lors d'enquêtes concernant des morts suspectes. D'un autre côté, ce docteur n'est pas ce qu'il est .... il est une femme : Anna Kronberg, qui pour exercer sa profession de médecin a dû se travestir en raison des interdits sociaux touchant les femmes.
Lorsque Scotland Yard lui demande de se rendre sur les lieux où une victime du choléra se trouve, Anna/Anton Kronberg y rencontre un détective mystérieux : Sherlock Holmes. Celui-ci ne se laisse pas berner par son costume d'homme... ce qui entraine de la part d'Anna des sentiments divers et mitigés. Mais pas le temps de sentimentalisme, car le danger rôde dans les rues de Londres et nos deux héros vont devoir mettre de côtés leurs différents et leurs sentiments pour faire front commun... au risque de tout perdre.


Les fans de Sherlock Holmes ou des séries dans la thématique Holmésienne vont apprécier ce livre. le Diable de la Tamise est addictif !😄
Le roman mélange enquête policière, thriller médical, humour satirique et une once de romance qui donne au final un rendu réussi et pouvant plaire à un maximum de lecteur.
Le lecteur est parti pour un moment macabre avec ce roman où Annelie Wendeberg jongle avec l'univers holmésien, les descriptions d'actes médicaux comme les autopsies ... le tout avec un ton frais, drôle et un personnage féminin complètement atypique. Effectivement, vous pouvez oublier la demoiselle de bonne famille acquiesçant à tout, se faisant discrète et n'ayant pour unique objectif de se trouver un mari. Ici, Anna Kronberg incarne la femme moderne travaillant, osant soumettre ses idées et n'hésitant pas à s'opposer à un homme respecté de tous voire à le surpasser : Sherlock Holmes.


L'autre point fort de ce roman réside dans l'atmosphère londonienne complètement maîtrisée par l'auteur avec ses descriptions d'un Londres sombre, sale, où les habitants sont souvent livrés à eux-mêmes. Ces descriptions concernent également les aspects médicaux de l'époque avec des maladies infectieuses pullulant dans les quartiers mal famés, le peu d'intérêt des médecins concernant le sort des malades... sauf pour s'en servir comme cobaye vivant ou mort.


Le seul bémol de ce livre concerne sa taille : trop court ! Maintenant que j'ai lu ce premier tome, je vais me sentir frustrée ! Eh oui, le second volet La Dernière Expérience est sorti, mais je vais devoir attendre qu'il soit publié aux éditions 10/18. L'attente va être dure 😪
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Quand on s'attaque a un monument comme Sherlock Holmes, c'est un pari risqué.
Mais Annelie Wendeberg a réussi avec brio l'intégration du célèbre détective dans son roman en lui laissant suffisamment de place, mais en même temps pas de trop pour que son héroïne puisse marquer le lecteur.

J'ai apprécié que Holmes garde toute sa grandeur, son caractère et toute son intelligence. Un Holmes conforme à l'original en tout point
Mais là où réside le point fort de ce roman c'est d'avoir construit une héroïne très atypique. Une femme moderne pour l'époque, avec une intelligence hors normes et un fort caractère. En cela, elle est quasi la copie parfaite de Holmes. Ce qui crée un équilibre entre les deux personnages.

L'auteure profite de ce roman pour montrer la face sombre de Londres a l'époque victorienne. Les endroits mal famés ou la vermine pullule et ou les pauvres sont souvent contaminés par les maladies infectieuses.
Une satire de la société et en même temps celle de l'évolution de la médecine.

Une beau roman qui nous plonge dans un thriller historique et médical très prenant.

Je suis assez pressée de voir comment l'auteure va traiter les prochaines aventures du docteur A. Kronberg.
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Vous aimez les aventures de Sherlock Holmes et les thrillers médicaux ?
Ce roman policier en est le parfait mélange!
On y suit le plus célèbre des détectives dans une enquête un peu particulière, car elle l'entraîne dans les bas-fonds de Londres et nous fait découvrir l'univers médical de l'époque et sa cohorte de maladies mortelles comme le tétanos et le choléra.
Aidé par un étrange docteur qui cache un très gros secret, Holmes va se révéler une fois encore extraordinairement observateur et fidèle à lui-même, c'est à dire aussi talentueux que désagréable.
Le nombre de pages relativement peu important (250 pages) permet de faire avancer l'action sans temps mort, mais cela n'empiète pas sur la qualité de l'intrigue et les descriptions des divers lieux nous emmènent bien dans le Londres de l'époque Victorienne.
J'ai été totalement transportée dans cette ville tantôt merveilleusement douillette, illuminée et chaleureuse, tantôt insalubre, glaciale et inhospitalière, selon que l'on fasse partie de la classe supérieure ou qu'on soit un indigent.
Dévoré en une soirée, j'ai adoré ce roman et j'espère avoir le plaisir de lire une suite bientôt, ce roman étant le premier d'une trilogie.

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Le diable sur la Tamise est un très bon policier historique que je suis contente d'avoir découvert. Il s'agit du premier tome d'un saga et c'est une bonne entrée en matière malgré quelques défauts.

On fait la connaissance d'un personnage atypique : Anna qui se travestie en homme et devient Anton, pour pouvoir exercer son métier de médecin. C'est une femme résolument moderne pour l'époque, elle exerce une profession masculine comme je le disais précédemment mais elle n'est pas mariée et entretient une aventure avec un homme. C'est le coté plus moralisateur qui m'a dérangé : l'auteure veut en effet, un personnage fort, qui se bat contre toutes les injustices du monde. le manque de soin, de propreté, la famine et les conditions de vie difficiles dans les bas-fonds londonien, mais aussi le fait d'être une femme dans un monde d'hommes. Pourtant, j'ai souvent eu l'impression qu'Anna n'était pas aussi droite et parfaite. Elle a des réactions extrêmes, poussée par l'impulsivité. Son passé la hante beaucoup mais nous apprenons les détails qu'au compte-goutte.

Bien évidemment, l'intérêt du récit repose aussi sur la présence du Docteur Watson et surtout de Sherlock Holmes. Je n'ai pas l'habitude de retrouver ces deux personnages étant plus familière avec les Austenneries. J'ai été ravie de les retrouver mais j'ai trouvé Holmes un peu fade.

L'intrigue est intéressante, bien construite même si au départ, on se demande un peu ou l'on va puisque notre duo enquête en sous-main, loin des policiers. le suspense grandit au fil des pages et le roman se dévore.

L'auteure dresse, par contre, un portrait saisissant de Londres a la fin du XIXe. On frémit, on tremble à l'évocation d'un simple coin de rue mal éclairé, on se révolte face aux inégalités, a la promiscuité et à la misère de l'époque. Les épidémies sont fréquentes et touchent toujours les plus démunies en priorité.

En parlant de maladie, le lecteur n'est pas épargné par les descriptions bien croustillantes d'autopsies notamment. Ames sensibles s'abstenir.

Enfin, je dirai que le livre est trop court et manque un peu de profondeur mais il s'agit uniquement d'un tome un et j'imagine que la suite doit apporter un plus en termes de personnages et d'intrigues.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Pas évident de mettre en scène un détective archi-connu tel que Sherlock Holmes dans une enquête qui tienne la route et encore moins évident de le faire enquêter aux côtés d'une femme qui a choisi de se travestir en homme afin de pouvoir étudier et ensuite exercer la médecine.

Franchement, l'exercice était plus que casse-gueule, une véritable folie mais l'auteur a réussi ce coup de folie !

Non seulement le Holmes qu'elle nous présente ressemble au vrai, a la couleur du vrai, mais tel le ©Canada Dry, ce n'est pas le vrai…

Pourtant, ça pétille et fait du bien de retrouver mon bon vieux Sherlock dans cette courte enquête (256p), même s'il n'a pas le premier rôle…

Le Dr Anton Kronberg se prénomme en fait Anna et puisque les études de médecine ne sont pas accessibles à la moitié de l'humanité (les femmes), elle a dû ruser et se grimer en homme pour y arriver. Il n'y a que Holmes qui a percé le déguisement de la bactériologiste à jour.

Certes, si je voulais chipoter, je dirais que cette femme a beaucoup de qualités, dont celle de se livrer à des déductions, d'avoir un sang-froid parfaitement maîtrisé (mais ça craquera parfois), une philanthropie que peu de médecins possèdent, qui joue au médecin légiste sans même frémir et qu'elle mène une double vie sans que personne n'ait jamais rien remarqué.

Une sorte de docteur Kay Scarpetta en moins chiante… Si, si, au bout de quelques romans, la Scarpetta, elle devenait imbuvable !

Le truc du faux pénis qu'Anna porte pour faire semblant aux urinoirs aurait pu ne pas être mentionné, mais bon, ça passe (oups) et ça laisse imaginer ce que nous les femmes (nous le charme ♫) avons dû faire pour avoir quelques droits dans cette société menée par des phallocrate aux petites bi… aux petits esprits qui auraient trop peur que nous prouvions que nous pouvons être meilleures ou aussi pires qu'eux !

La plume de l'auteur m'a entrainé en peu de mots dans le Londres victorien, nous brossant la misère de ses quartiers, le peu de scrupules de certains médecins (mais nous le savions déjà, non ?), les avancées de la médecine qui se sont faites au détriment des vies humaines (qu'est-ce quelques indigents contre l'humanité ?) et la non-place de la femme dans une société dont le souverain était… une femme.

Les personnages sont bien brossés, Holmes est conforme, le Dr Anton/Anna Kronberg attachante, une femme qui vit selon ses convictions, qui ne dit pas non à une partie de jambes en l'air et qui est prête à toute pour résoudre ce cas étrange du cadavre retrouvé sur les bords de la Tamise et qui présentait tous les signes d'une mort due au choléra.

Oui, on oscille entre enquête policière et enquête médicale, mais on ne jouera pas au médecin non conventionné avec Holmes…

De plus, la fin laisse présager une suite car tout n'est pas résolu. Non, on ne pourrait pas terminer cette enquête par un arrêt total de tout, impossible, ce ne serait pas réaliste à ce niveau là.

J'espère juste que j'aurais droit à une autre enquête du Dr Anton/Anna Kronberg et de Sherlock Holmes.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
[...] Les idées préconçues nous empêchent d 'apprendre ! Ce n'est qu'une fois que nous avons appris tout ce qu'il y a à savoir, une fois que nous avons étudié, observé, que nous pouvons tirer nos conclusions. Et ne vous attendez pas à toujours trouver une réponse à vos questions. Si jamais vous avez fait de votre mieux et que l'explication vous échappe toujours, il est acceptable et honorable de reconnaître votre ignorance.
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La partie gauche de l'armoire contenait toutes mes affaires de femme. Je sortis un corsage, des bas, un jupon et une simple robe en lin. [...] Dans l'ensemble, je n'avais rien de remarquable, et pourtant, dès que je regagnais la rue, j'avais l'impression de me retrouver sur le marché de la reproduction sexuelle. Certains des hommes que je croisais se penchaient vers moi ou tendaient la main pour me toucher l'épaule ou la taille de façon presque machinale. En tant que femme, je rencontrais beaucoup plus d'obstacles sur ma route qu'en tant qu'homme.
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Londres était un monstre aux nombreuses têtes, ou plutôt aux nombreux visages. On pouvait se promener dans une rue propre et animée et. En s’engageant par erreur dans un chemin de traverse, se perdre dans un dédale de ruelles sombres et crasseuses qui abritaient des millions de rats énormes. Les rongeurs étaient les seuls ou presque à prospérer dans les taudis, car c’étaient les seuls occupants à avoir toujours assez à manger, que ce soir du chou fermenté, des excréments, ou des cadavres d’humains ou d’animaux. Une personne étrangère a ces lieux risquait fort de ne pas en revenir vivante, ou a tout le moins de se faire agresser ou rouer de coups. Il était très difficile de s’y procurer de l’eau potable, de la nourriture, un logis, de quoi se chauffer pendant l’hiver, des vêtements, enfin tout ce qui rendait la vie tolérable. A l’autre extrémité de l’échelle se trouvaient les quartier propres et paisibles de la haute société. Des dames et des messieurs élégamment vêtus, aux manières distinguées, pouvaient flâner tranquillement dans des parcs sans être importunés par des pauvres malodorants. Même les arbres et les buissons avaient un aspect soigné. Ces gens-la mangeaient à leur faim, même si ce n’était pas toujours le cas de leur domestique.
Tous les jours, le trajet entre mon domicile et l’hôpital m’amenait à traverser ces quartiers si contrastés de Londres.
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Amusée, je songeai a un proverbe irlandais : « Si on n’en guérit avec du beurre et du whisky, c’est qu’il n’y a pas de remède pour ça » ; je me dis que je devrais peut-être essayer ce nouveau traitement avec mes patients.
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Ah, Watson, mon ami, fit Holmes en se penchant pour lui administrer une tape sur l'épaule. Même un homme tel que moi a fini par admettre qu'il existe bel et bien des femmes à l'esprit affuté. Quoiqu'il s'agisse de spécimens rares, il est impossible de ne pas en croiser à une ou deux reprises dans sa vie.
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Thème : Une enquête d'Anna Kronberg et Sherlock Holmes, tome 2 : L'héritier de Moriarty de Annelie WendebergCréer un quiz sur ce livre

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