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Miss Silver tome 26 sur 32

Bernard Cucchi (Traducteur)
EAN : 9782264030948
315 pages
10-18 (28/10/1999)
3.32/5   49 notes
Résumé :
D'abord, elle avait eu l'impression qu'on l'avait poussée dans l'escalier. Puis il y eut cette assiette de velouté de champignons empoisonnés. Le comprimé douteux dans son flacon de somnifères finit de l'inquiéter. Adriana Ford, comédienne célèbre et propriétaire de Ford House, décide alors de consulter Miss Silver.

Maud Silver, avec une logique implacable, lui apprend que la personne qui tente de l'assassiner habite sous son toit. Et quelques jours ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Vingt-sixième livre de la saga Miss Silver pouvant cependant être lue indépendamment comme le reste de la série d'ailleurs.


Adriana Ford fait appel à Miss Silver suite à une série d"accidents lui étant survenu : une chute dans les escaliers, un velouté de champignon au goût étrange, un comprimé différent au milieu de ses somnifères... Au fil d'un interrogatoire bien mené, Miss Silver apprend d'une part qu'Adriana Ford réside avec différents proches dans une maison et, d'autre part, que ses fameux "proches" sont tous dépendants financièrement d'elle : elle conseille donc à Adriana Ford certaines mesures de sécurité comme manger à table et revoir son testament.

Une fois rentré chez elle, Adriana décide de suivre une partie des conseils de Miss Silver et profite même de l'occasion pour organiser une grande réception. Malheureusement, le soir même, Miss Preston chute malencontreusement dans le bassin du jardin et s'y noie. Les autorités conclues à un accident mais certains faits interrogent : la victime portait en effet le manteau d'Adriana Ford et s'était teint les cheveux comme elle. Miss Silver est invité à se rendre au manoir et peu de temps après, Miss Meriel est assassinée près du bassin avec un club de golf....


Comme toujours, on retrouve dans la série Miss Silver les éléments du armchair détective avec un lieu plus ou moins clos, des personnages liés pour diverses raisons, un meurtrier et un détective atypique. La mort au fond du jardin de Patricia Wentworth ne déroge pas à cette règle avec une récurrence des thèmes préférés de l'auteur que sont la famille, l'héritage et sa prédilection pour la région du Ledshire (à éviter vu le taux de criminalité !!! 😈 )

Côté intrigue rien d'extraordinaire : une histoire de jalousie et d'héritage menant à des crimes. Comme toujours, les personnages sont stéréotypés à outrance et permettent au lecteur d'immédiatement identifier les grandes caractéristiques de leurs personnalités. Nous avons ainsi l'actrice vieillie, le coureur de jupons, la femme aux moeurs légères, la femme de pasteur, le pasteur intransigeant, l'amoureux fou, l'hystérique de service... On oublie la psychologie et la subtilité dans ce livre, il n'y en a pas mais... soyons franc, ce n'est pas non plus le but recherché ni la mode de l'époque.

Pour résumer, comme toujours, Miss Silver est un personnage permettant de passer un bon moment de détente via une de ses enquêtes. L'intrigue est certes répétitive au fil des livres mais cela permet également de prendre n'importe quel ouvrage et de le commencer sans avoir à comprendre qui est qui. C'est plaisant à lire et c'est déjà pas mal. 😊
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Miss Silver reçoit la visite d'une mystérieuse Mrs Smith, qui pense que l'on essaie de la tuer. Très vite, notre détective fan de tricot démasque la célèbre actrice Adriana Ford, sous son déguisement. Néanmoins, elle prend ses doutes très au sérieux. Peu de temps après, une mort suspecte arrive à Ford House... Miss Silver enquête.
Dans les romans de Patricia Wentworth,la trame est bien souvent la même : une mort suspecte (voire plus), un jeune couple gentillet, des fausses pistes, des secrets plus ou moins inavouables, des policiers incrédules mais respectueux, et l'inébranlable Miss Silver aux yeux bleus perçants.

Lire une histoire de P. Wentworth, c'est comme retrouver ses charentaises à la fin d'une longue journée. Pas de surprise, du confort, et on n'en demande pas plus.
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Un petit goût de gingerbread à déguster avec une tasse d'earl grey... le roman a juste ce qu'il faut de piquant, tout en restant très "comme il faut" dans son intrigue et ses personnages. C'est ma première rencontre avec la détective qui enquête tricot sur les genoux, et ce fut un moment plutôt agréable. Dans cet opus, l'ancienne et néanmoins célèbre comédienne Adriana Ford fait appel aux services de Miss Silver car elle se demande si un de ses futurs héritiers annoncés et vivant avec elle dans son manoir à la campagne ne souhaiterait pas attenter à sa vie afin de mener une existence meilleure. Une chute dans l'escalier, un potage à l'odeur étrange, un comprimé douteux parmi la prescription médicale, sont-ils à considérer comme des hasards malencontreux ou des indices véritables ? Outre cette enquête, intéressante, bien que convenue, c'est surtout la peinture des moeurs et des personnages du début du XXe siècle anglais qui donnent ici toute sa saveur au roman.
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Qui est donc cette étrange Mrs Smith, qui vient consulter Miss Silver ?
Les déguisements sont inutiles, Miss Silver a reconnu immédiatement la célèbre actrice Adriana Ford. Celle-ci est inquiète. Elle pense qu'on a attenté à sa vie à deux reprises. On l'a poussée dans l'escalier, et on a tenté de l'empoisonner..... elle a aussi remarqué un comprimé bizarre dans son flacon de somnifères. Miss Silver lui conseille d'être prudente.... et une semaine plus tard, au cours d'une fête donnée par Adriana dans son domaine, Ford House, une actrice portant ses vêtements est retrouvée noyée dans un bassin. Adriana, pensant que le meurtrier s'est trompé de cible, prend les choses en mains, et invite Miss Silver à Ford House, afin qu'elle mène l'enquête. le meurtrier frappe une seconde fois, et Miss Silver est là pour trouver rapidement la solution.

La mort au fond du jardin est un roman policier d'une époque révolue. Ses personnages, Miss Maud Silver, l'actrice Adriana Ford, Ninian Rutherford et Janet Johnstone sont attachants, et l'intrigue bien conçue.
Patricia Wentworth nous mène à travers un labyrinthe de fausses pistes, d'émotions retenues, de passions secrètes.... toute une palette de sentiments qui se dévoilent et conduisent au dénouement.
Un charme d'un autre temps, qui agit toujours.
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Ah les petits polars britannique! Pas de sang, pas d'horreur ni de surnaturel! Et pourtant ils me captivent toujours jusqu'au bout et ne m'ennuient jamais! Tout en douceur et en finesse!
Ici, les ingrédients clefs de l'intrigue sont ceux chers à Wentworth : une grande famille où les secrets et les rivalités font rage, une série d'accidents qui ressemblent à s'y méprendre à des tentatives de meurtre, un jeune couple qui ne demande qu'à s'aimer au delà du drame et surtout une vielle dame qui enquête en tricotant!
Une jolie intrigue de Miss Silver qui m'a séduite tout du long et dont bien sûr je n'ai deviné le pot aux roses qu'à quelques pages de la fin...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Miss Silver prit place et dit :
— Vous devez savoir que je suis ici en qualité de détective privée.
Il n'aurait guère été plus surpris si elle lui avait annoncé qu'elle était là en qualité de bonne fée ou d'ennemi public numéro un. En fait, le rôle de la bonne fée lui aurait très bien convenu. Sous ses yeux incrédules, elle ouvrit son sac à ouvrage, en sortit une pelote de laine blanche floconneuse et commença à tricoter.
— Vous m'étonnez, dit-il.
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Il regarda le commissaire avec attention et dit :
- Je connais très bien Miss Silver
- Son nom me disait quelque chose, monsieur. N'a-t-elle pas enquêté dans l'affaire de la Roue de Sainte-Catherine ?
Randal March acquiesça d'un hochement de tête.
- Elle a souvent eu à s'occuper d'affaires dans le Ledshire. Comment en est-elle arrivée à s'intéresser à celle-ci ?
Martin le lui dit.
Et qu'en pense-t-elle ?
Martin le lui dit également et conclut par ces mots :
- et j'étais en train de me demander dans quelle mesure je devais en tenir compte...
Le chef de la police se mit à rire.
- Moi je vous conseillerais de faire grand cas de tout ce qu'elle avance ! Je ne dis pas qu'elle ne se trompe jamais, mais je dirais qu'elle a généralement raison. Elle a un esprit très juste, aigu et pénétrant, et elle aura toujours l'avantage sur la police de pouvoir observer les gens quand ils ne sont pas sur leurs gardes. Nous, nous arrivons après le crime et tout le monde a peur. Cela peut amener un coupable à se trahir, mais aussi bien un innocent à agir comme un coupable, notamment dans une affaire d'homicide. C'est surprenant comme très souvent ils ont quelque chose à cacher. Nous braquons le projecteur sur eux et ils se mettent tous à dissimuler. Mais Miss Silver les voit quand nous avons refermé la porte et que nous sommes partis. Ils poussent un grand ouf de soulagement et se détendent. Les innocents se confient à elle..... c'est extraordinaire comme il est facile de lui faire des confidences.... et les coupables ont l'impression qu'ils ont roulé la police. J'ai pu voir de mes yeux les résultats remarquables qu'a produits la conjonction de ces deux facteurs.
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Elle regarda les fenêtres restées ouvertes, avec les rideaux tirés, qu'on discernait à peine contre le noir plus sombre des murs. Elle se glissa hors du lit et, pieds nus, se dirigea par là, côté droit, avançant à tâtons après la coiffeuse, qui était placée entre les deux rideaux. La nuit était calme, chaude, très noire. On sentait peser le ciel, par une feuille ne bougeait. Elle s'agenouilla et se pencha au-dehors, les coudes appuyés sur le rebord. Cela sentait l'automne. Quelque part, on avait fait un feu de jardin. Dans l'air subsistait la senteur forte du bois brûlé, à laquelle se mêlait l'odeur montant des champs de céréales qui arrivaient à maturation, signe de l'imminence des moissons. Elle fut sensible à cette quiétude, à ce silence, et elle s'apaisa. Le rêve ne reviendrait pas. Elle pouvait s'attarder encore un peu et se recoucher : elle dormirait.
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Miss Silver utilisa son expression la plus osée.
— Mon Dieu !
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Le commissaire Martin était partagé. Il était impressionné, et il ne voulait pas se sentir impressionné. Il se sentait dans la peau d'un homme qui essaye de reconstituer un puzzle et à qui un inconnu de passage offre les pièces manquantes. Le spectateur qui voir mieux le jeu que le joueur doit rarement s'attendre à être remercié. Mais le commissaire était aussi un homme droit et trop intelligent pour ne pas reconnaître l'intelligence quand elle se présentait à lui. C'est ce qu'il vit en Miss Silver et, s'il n'était pas prêt à souscrire à son raisonnement, il était disposé à l'examiner.
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