Voilà un petit livre à lire sans se casser la tête, entre deux tasses de thés et quelques scones à l'orange.
L'intrigue - se déroule une fois de plus dans le petit village so british.
Maggie Bisset, la fille de l'épicière, est clouée au lit à cause d'une maladie des os ou un accident, et, curieuse, elle se distrait en écoutant les communications téléphoniques des habitants du village.
Comment vous demandez-vous ? C'est la femme de James Bond ? Non, c'est juste que nous sommes juste dans la période de l'après la guerre et la ligne est commune à tous les habitants du village ! Paraît même qu'ils doivent s'estimmer heureux d'avoir le téléphone (livre délicieusement suranné à cette époque où quand l'Internet rame une seconde, on hurle déjà et où on aurait du mal à passer un jour sans son téléphone portable).
Dans le village, personne n'ignore l'indiscrétion pathologique de Maggie, mais vu son état de santé, tout le monde s'en contrefiche éperdumment.
Or, quand débute le roman, Maggie, vilaine curieuse, voudrait bien apprendre les raisons qui viennent de pousser Cecily Abbott, mariée de trois mois au séduisant Grant Hathaway, à quitter sans tambour, ni trompettes, le domicile conjugal ...
Entre nous, moi aussi j'aurais voulu savoir, si j'avais été à sa place. C'est louche une femme qui quitte le domicile conjugal après trois mois. On se pose des questions...
Maggie saute donc sur l'occasion qui se présente à elle d'en apprendre un peu plus, surtout lorsqu'une voix de femme, à l'accent étranger, réclame Grant sur la ligne. Une maîtresse ? Un triangle amoureux ? Cochonne !
Elle n'en saura évidemment rien (et moi non plus, ô frustration infâme) mais elle pourra témoigner plus tard de la réalité de cet appel. Ben oui, la curiosité n'est pas toujours un vilain défaut...
Peu après, lors d'un paisible thé chez les commères du crû, voilà ti pas que Mary Strokes (une jeune fille née au village et qui travaille dans la grande ville voisine, ce qui l'a rendue un brin délurée), débarque comme un ouragan en hurlant qu'elle a vu un homme traîner un cadavre du côté du "Hallier du Pendu."
Miss Strokes, étant un peu délurée, n'est pas trop prise au sérieux. Dès que l'on est un peu déconneuse, plus personne ne vous prend au sérieux. Bon, ok, la fille se prenait aussi pour le nombril du monde !
Bref, les enquêteurs sont comme la fosse du même nom : septiques ! Pardon, je voulait dire "sceptiques" !
Mais il faudra bien se rendre à l'évidence lorsque le cadavre d'une femme sera découvert peu après dans la petite maison abandonnée située non loin du Hallier ... Elle avait raison, le bougresse !
C'est un petit roman légèrement désuet tout en restant sympathique et qui m'a fait passer un bon moment sans violence tout m'ayant fait hésiter (presque) jusqu'au bout sur l'identité du meurtrier.
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