AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 2308 notes
D'où venons-nous ?
Voici la grande question à laquelle s'est confronté notre cher Bernard Werber.
Dans ce livre qui combine thriller paléontologique et roman d'aventure, il remonte aux origines de l'Homme.

L'enquête commence suite au meurtre du Pr Adjemian, scientifique réputé pour ses recherches sur le fameux « chaînon manquant ». Ce décès prématuré l'empêche de révéler au monde sa grande découverte sur le secret de l'humanité.
Passionnés par le sujet, Isidore Katzenberg journaliste et Lucrèce Nemrod, stagiaire dans le même domaine, vont tenter ensemble de percer le mystère.

C'est une enquête pleine de rebondissements dans laquelle Werber nous entraîne. Mais pas seulement.
Comme à son habitude, il alterne les chapitres courts de son histoire principale avec une autre histoire parallèle. Pour cette seconde histoire, il nous emmène au fin fond de l'Afrique de l'Est il y a 3,7 millions d'années. Nous suivons alors l'existence de IL, un petit primate africain et mâle dominant qui vit avec sa horde.
J'ai aimé les petites transitions subtiles que l'auteur faisait parfois entre les deux histoires.
L'enquête avec notre binôme de journalistes nous emmène à travers des décors bien variés. Que ce soit pour des courses poursuites en pleine ville, en passant par une usine high-tech d'abattage de porcs, pour finalement atterrir en Tanzanie. Leur périple va les amener à faire des rencontres où chacun explique sa théorie sur nos origines. Nombreuses sont fantasques et peu crédibles, mais ces croyances sont très souvent liées à la culture et aux conditions de vie du personnage, ce que j'ai trouvé assez intéressant.
L'ensemble est parsemé de petites touches d'humour que j'ai également apprécié.
Notre duo de journalistes est plutôt attachant : entre Isidore qui ressemble à un gros nounours zen et Lucrèce une rousse fougueuse et bagarreuse. Tout semble les opposer mais pourtant, ils sont plutôt efficaces.
Par contre, j'ai trouvé le dernier tiers du livre vraiment rocambolesque et un peu lassant.
Enfin, Werber parvient à mettre un lien entre ses deux histoires avec une grande perspicacité. En définitive, on comprend pourquoi il décrivait depuis le début le cheminement de IL, ce petit primate qui semblait être un animal parmi tant d'autre, et pourtant...

Bref, mis à part quelques passages très tirés par les cheveux, cette lecture était agréable mais sans plus. Ce n'est pas le roman que je recommanderais pour découvrir l'auteur. Ceci dit, ce n'est que mon avis.
Commenter  J’apprécie          587
Mon préféré de Werber
Avant même la trilogie des dieux, l'Empire des anges ou encore le récit plus bancale, moins intéressant Nos amis les terriens.
Ce qui m'a plu, c'est le fond du sujet qui nous pousse à nous interroger sur nos rapports aux animaux. L'auteur entraîne ses héros dans la quête des origines de l'humanité et nous amène sur une description de l'élevage intensif porcin des plus cruelles. le porc, sous sa plume, devient un animal presque sacré, lui, qui en France, est le premier animal sacrifié sur l'autel du profit (au sens de l'argent et du goût). A peu de chose près et voilà que l'auteur a failli faire de lui l'ancêtre, le père géniteur de l'humanité. Bien sûr cette théorie scientifique est farfelue mais, elle sert aussi de prétexte pour revoir un ensemble de théories sur les origines de l'être humain qui, elles, sont soit fondées (Darwin, Lamarck), soit supposées (les météorites). Sur ce sujet, j'ai apprécié la scène sur la visite de la ferme-usine où le duo d'enquêteurs, profite d'une occasion, l'arrivée des manifestants, pour semer la panique à bord du vaisseau "Eluant" et libérer, en partie, des porcs.
Le tandem des 2 héros fonctionne bien. Katzinberg, un solitaire étrange au flair redoutable, relie les indices et remonte la piste ; Lucrèce Nemrod, en orpheline audacieuse qui manie l'art du combat, repousse ses adversaires. Face à eux, Lucien Eluant, l'industriel du porc déploie son arsenal technologique pour préserver ses intérêts financiers avec la complicité d'autres, de scientifiques notamment qui sont plutôt partagés entre les 2 clans. Mais le véritable héros de l'histoire, c'est sans doute "Il", cet hybride entre singe et porc avec qui on partage son parcours et son ressenti. Et n'oublions pas que c'est un personnage-animal.
L'intrigue, elle, est bien menée. L'auteur part d'une enquête criminelle qui évolue vers la recherche scientifique et, comme à son habitude, il mêle humour et pédagogie, imaginaire et culture sur un rythme trépidant. C'est une quête qui nous est ici contée, un jeu de piste qui va de la France à l'Afrique. On voyage sur terre, peut-être, mais on voyage quand même : du domicile de la victime à un laboratoire, d'un musée à une ferme-usine, de la forêt Tanzanienne à une salle de cirque etc...C'est une oeuvre rocambolesque, vivante et animée.
Mais c'est là aussi, je dirai, son principal défaut : Werber tend à en faire trop dans l'enchaînement des péripéties. La scène de traque entre les héros et leur mystérieux adversaire homme-singe (qui d'ailleurs, à chaque fois, n'a pas la même identité), elle revient, je ne sais plus combien de fois (3 si ce n'est 4 fois). Il faut ajouter aussi qu'il y a de nombreuses coïncidences invraisemblables qui parfois, dérangent. Par exemple, perso, je n'ai pas compris à partir de quel indice Katzinberg et Nemrod se retrouvent en Tanzanie ou encore, la résolution de l'enquête sur la mort d'Adjemian, est trop tirée par les cheveux.
Mais, je le répète, le sujet de fond est la force de cette oeuvre. Rare en littérature, bien vu, actuel, il nous pousse à une vraie réflexion (sensée et utile) tout en conservant sa dimension romanesque.
Commenter  J’apprécie          333
Un thriller paléontologique... pourquoi pas?! En tous cas celui-ci est réussi et se dévore! C'est un vrai plaisir que de suivre la sympathique équipe de Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg, qui, Darwins en herbe, enquêtent sur un meurtre mais aussi, accessoirement, sur l'origine des espèces.

Quelle imagination ce Werber! C'est un régal! Dans "Le père de nos pères", on retrouve son écriture simple mais efficace et surtout sa fameuse habitude de mêler fiction et réalité en alternant les chapitres qui servent à l'intrigue et ceux qui fournissent des informations théoriques, ici sur les différentes théories de l'évolution. Inutile de préciser combien ce procédé ajoute au plaisir de lire, car s'évader dans de la pure science-fiction tout en apprenant véritablement quelque chose sur notre terre et notre espèce, c'est vraiment délectable!

J'ai beaucoup apprécié cette lecture et j'ai été particulièrement charmée par la révélation finale pleine d'humour et la créativité de Werber!
Commenter  J’apprécie          330
La quatrième de couverture nous promettait un thriller paléontologique. Que nenni, c'est une enquête et une quête sans plus.
Un paléontologue qui avait trouvé l'explication de la genèse de l'humanité a été assassiné. On suit alors en alternance l'enquête sur sa disparition et la quête d'une horde de primates.
Ces histoires de recherche du chaînon manquant vont se rejoindre malgré les 3,7 millions d'années d'écart.

Comme pour ma première lecture de Werber (voir les fourmis), j'ai été d'abord séduit par le point de vue initial plutôt original mais me suis ennuyé ensuite sans pouvoir dire pourquoi. le style n'est pas folichon, mais c'est plutôt dans la construction avec un problème de rythme que se trouve le "blême", habitués que je suis aux effets thriller, ce que ce roman n'est pas.
Commenter  J’apprécie          313
"Qui sommes-nous? Où allons-nous? D'où venons-nous?"
Ces questions, soulevées par les principaux courants philosphiques, théologiques et même dans Les poèmes d' Homère sont au coeur de le Père de nos pères, roman (à mi-chemin entre l'enquête policière et la théorie de l'évolution) pétillant d'humour de Bernard Werber (dont le célèbre roman le jour des fourmis a obtenu le Grand prix des lectrices de Elle et le grand prix du livre de poche 1995), qui bien que farfelu,quant à certaines hypothèses, n'en donne pas moins à réfléchir (puisqu'il s'intéresse à la race humaine et son fameux "chainon manquant").
Le professeur Adjemian "sommité scientifique" est retrouvé assassiné dans sa baignoire,alors qu'il s'apprêtait à révéler au monde le résultat de ses recherches. Lucrèce Nemrod, journaliste-stagiaire d' hebdomadaire,ex-cambrioleuse catcheuse "à la grâce naturelle", culottée et obstinée,va enquêter avec Isidore Katzenberg surnommé le "Sherlock Holmes scientifique", un obèse "solitaire et inquiet" adepte de la non-violence, jusqu'en Tanzanie pour découvrir qui a tué le savant, qui tue encore pour s'approprier le secret et qui est le père de nos pères.
Les chapitres alternent la vie dans la savane du premier humain poilu de poilu(entre dangers,chasse,cueillette,survie,prédation,moeurs,rencontre de l' Autre...) avec les aventures de Lucrèce et Isidore (de rencontres scientifiques, en enlèvement,perquisition,incendie,interrogatoire musclé,visite d'usine d'abattage,voyage,tremblement de terre...et amour bien sûr).Les transitions glissent d'une époque à l'autre: les incendies, les odeurs...sont mis en parallèle.
J'ai apprécié l'ironie mordante (ex: les Masais accroupis sur la terre battue de leur hutte regardent à la télé un épisode de Dallas),l'humour et la créativité de Bernard Werber (ex: Lucrèce se présente: "Je m'appelle Lucrèce. Lucrèce Nemrod" identique à celle de James Bond) qui laissent penser que l'auteur a du s'amuser tout seul en écrivant. J'ai apprécié la mise en avant des rivalités entre chercheurs ou arrivistes(qui sonnent juste): l'astronome,le primatologue,l'ingénieur,la chirurgienne,le géologue...les acrobates. J'ai apprécié a dénonciation des maltraitances animales (la mort à 30000 volts, l'enfermement,le gavage,la prise d'antibiotiques..).
Bernard Werber revisite Adam et Eve dans un paradis aux poursuites infernales !A lire!
Commenter  J’apprécie          230
Est-il encore nécessaire de présenter Bernard Werber le père de la trilogie des Fourmis et des Thanatonautes, entre autres. Il y a plus de 20 ans qui nous offrent ses théories et autres points de vue sur la vie et ce qui nous entoure.

Ici, on suit en parallèle deux histoires : celle de Il, hommes préhistoriques et de sa Horde qui luttent pour leur survie dans une Afrique hostile , et celle de Lucrèce Nemrod jeune et intrépide journaliste accompagnée d'Isidore kratzenberg ex-journaliste paléontologue. Ils enquêtent sur la mort d'un paléontologue qui disait avoir trouvé l'origine de l'humanité dans le chaînon manquant

La structure du livre alternent un chapitre se déroulant avec Il a la préhistoire et un chapitre avec Lucrèce et Isidore comme protagoniste. Chaque chapitre étant relativement court j'ai trouvé qu'on n'avait pas le temps de s'ennuyer et les idées sont développées rapidement et concrètement. le résultat est qu'on attend avec impatience le prochain chapitre. de plus, le rythme soutenu et entraînant nous maintient dans un suspense qui nous rend accro à ce livre.
Cependant chacune des deux histoires à sa propre composition. La partie contemporaine et écrite tel un récit avec du passé simple et de l'imparfait. La partie préhistorique est rédigée au présent, à la première personne. C'est "Il", être vivant entre l'homme et le singe qui nous raconte sa vision du monde. On ressent donc une impression d'immersion totale. C'est comme si nous faisons parti nous-mêmes de la horde. du coup il est impossible d'échapper aux multiples émotions.

Ce sujet, c'est vrai, m'a captivé. Qui ne s'est jamais demandé d'où nous venions ? Et quand on considère l'évolution de l'homme en plusieurs millions d'années, comment seront nos descendants dans 100000 ou 150000 ans ?
Plusieurs théories sont émises tout au long de l'intrigue et, ce que j'adore chez Bernard Werber, c'est qu'aussi folle et incroyable soit elles, pour un peu elles sont crédibles et ça, ça oblige le lecteur à se poser des questions existentielles.

J'aime beaucoup le personnage de Lucrèce. Elle est un peu impétueuse et obstinée. Elle complète parfaitement le personnage d'Isidore : aussi petite et menue que lui est gros et grand. La non-violence de l'un contrebalance l'impulsivité de l'autre. Leurs différences donnent souvent lieu à des scènes assez cocasse ce qui apporte une touche de légèreté à cette intrigue si grandiose.

C'est la deuxième fois que je lis le père de nos pères. La première c'était il y a dix ans et l'impression d'avoir lu un livre spécial, important et fou est toujours présente. C'est un livre que je conseille à tous ceux qui veulent essayer d'entrouvrir le voile de notre passé, ceux qui se posent des questions et qui cherchent des réponses au pourquoi nous en sommes là, nous êtres humains.
Commenter  J’apprécie          160
Ce livre de Bernard Werber a presque été un coup de coeur pour moi.
Un grand professeur, ayant apparemment trouvé le chaînon manquant permettant de connaître l'origine du premier humain sur terre, est retrouvé assassiné dans sa baignoire. Lucrèce, journaliste stagiaire, décide d'enquêter sur ce meurtre, mais surtout sur ce fameux chaînon manquant.
Elle va se faire aider par Isidore, ancien journaliste, qui va vite se passionner par le sujet.
L'histoire alterne deux époques, aujourd'hui, et pendant la préhistoire avec principalement un personnage qui va s'appelait tout au long du livre IL. L'auteur nous fait suivre alternativement l'enquête de Lucrèce et d'Isidore et le mode de vie de IL, avec son évolution et sa façon de vivre.
Certaines scènes sont absurdes, certaines coïncidences trop énormes, mais la plume de Bernard Werber est tellement agréable que l'on arrive à faire abstraction de ça.
Commenter  J’apprécie          150
Excellent ! A la recherche du fameux "chaînon manquant", les passions se déchainent, les dangers couvent, la compétition bat son plein entre ceux qui voudraient être les premiers à le découvrir. Je me suis régalée tout au long de cette histoire au dénouement pas si improbable que cela et qui, en tout cas expliquerait beaucoup de choses sur la nature humaine. Bravo !
Commenter  J’apprécie          150
Voilà un roman de Bernard Werber, que l'on dévore jusqu'à la fin, afin de découvrir enfin quel serait le fameux chaînon manquant, expliquant les origines l'homme. Au fil des pages nous découvrons une enquête policière liée à l'assassinat d'un paléontologue qui aurait découvert ce chaînon manquant....

Une belle découverte très agréable qui mêle à la fois une enquête policière bien menée et des réflexions intéressantes sur le mystère des origines de l'homme.
Commenter  J’apprécie          130
Le hasard des rencontres littéraires m'a fait croiser cet insolite et très réussi thriller scientifique signé B.Weber. Alors qu'un grand chercheur s'apprête à livrer son secret sur le "chaînon manquant", il se fait assassiner. Une jeune journaliste, fine, aux longs cheveux roux, aventureuse, sans peur et bagarreuse, mène l'enquête. Rapidement rejointe par son antithèse masculine, un vieux journaliste chauve, gras, peu téméraire et non violent, le drôle de duo découvre l'existence d'un groupe de recherches (un "club") sur l'origine de l'humanité. L'enquête - non officielle, sinon ce n'est pas drôle - est un prétexte à la découverte de nombreuses théories plus ou moins truculentes et farfelues. Les thèmes, hypothèses, réflexions et délires se croisent, se nouent, se rejoignent ou se contredisent. le spectacle scientifique est au rendez-vous. On passe du cirque à l'abattoir, en massant par le musée d'histoire naturelle, au milieu pornographique, tout en farfouillant du côté des étoiles et du bon dieu, bien entendu. Bref, tout le monde y passe ! Chaque milieu est savoureusement dézingué, avec une espièglerie joueuse. Entre chaque chapitres, une histoire parallèle est proposée. Il s'agit du premier spécimen du chaînon manquant. Les liens sont bien trouvés, rythmés. C'est très bien construit. Rédigé entre 1995 et 1998, ce roman n'a pas pris une ride (sauf sur certains aspects, scientifiques, notamment). Au contraire, il amène une fraîcheur dans le genre qui se prend un peu trop souvent la tête. Ici, le sérieux est fréquemment mis de côté au profit d'une déraison pas du tout idiote. Les péripéties sont de la partie, elles aussi. Enlèvement, emprisonnement, torture, bagarres, traquenards... le duo de choc se confronte régulièrement avec les membres du "club" déguisés en singes. Qui est le coupable ? le colonel moutarde avec le chandelier dans la cuisine ? Point de divulgâchage... le divertissement absurdo scientifique vaut bien les presque 400 pages. Je ne me suis pas ennuyé. B.Weber étant en grande forme ! Vous l'aurez compris, ce qui est amusant dans ce récit, c'est le cumul des théories, farfelues, improbables, sensibles... le thème a toujours fait couler de l'encre et cela continue. Les abattoirs continuent de massacrer pour "nourrir" la planète. Les musées n'ont pas bougé ou si peu que pas. Les cirques sont moins des repères de "freaks" qu'avant. Quoi qu'il en soit, je me dis que ce livre (dont les arbres coupés pour son impression sont remerciés par l'auteur dans sa post-face), ont leur raison de vivre. Vingt ans plus tard, je ne le croise dans une boîte à livres et passe un très agréable moment de lecture. Quoi demande de plus ? Je pourrais me demander à moi-même de lire davantage de Waber ? Peut-être bien, c'est un signe, comme dirait l'autre...
Commenter  J’apprécie          120



Lecteurs (5927) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4870 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}