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Darius Mirolaslaw Wozniak, dit le Cyclope, un comique à l'apogée de sa carrière, meurt dans sa loge fermée à clef de l'intérieur après un spectacle à l'Olympia.
De l'avis de tous, l'artiste est mort terrassé par une crise cardiaque due à un fou rire. Mais pour Lucrèce Nemrod, notre journaliste scientifique du Guetteur Moderne, il s'agit d'un homicide ! Une occasion pour elle de partir sur les traces du mystérieux assassin. Elle tentera d'entraîner contre son gré Isidore Katzenberg, ancien comparse de ses précédentes aventures, qui lui a décidé de prendre une retraite anticipée, mais qui très vite sera fasciné par cet étrange pouvoir procuré par le rire.
C'est avec un évident plaisir que j'ai retrouvé Isidore et Lucrèce, le couple de journalistes improbable que j'avais découvert dans les romans, «
le père de nos pères » et «
L'ultime secret ». Un tandem que j'avais beaucoup aimé et qui m'avait entraînée dans deux enquêtes palpitantes et atypiques.
Dans ce troisième volet l'auteur nous livre enfin une partie du passé de la jeune femme Lucrèce à laquelle le lecteur s'attache sans peine.
Werber s'attaque au thème du « rire », exercice périlleux car on ne s'improvise pas forcément comique du jour au lendemain.
L'enquête nous conduira donc à la recherche d'un meurtrier qui tue avec une arme aussi inattendue que mystérieuse le « rire ».
Comme à son habitude,
Werber intègre dans son intrigue des extraits, non pas de « L'encyclopédie du savoir absolu » ni de « L'arbre des possibles » mais d'une nouveauté « le grand livre de l'histoire de l'humour », j'ai beaucoup aimé la façon dont
Werber a intégré l'histoire du rire à celle de l'humanité.
Werber parsème également le roman d'un tas d'histoire drôles, enfin qui se voudraient drôles mais elles ne le sont pas toutes hélas.
Le roman se décompose en trois actes.
Dans le premier Lucrèce enquête seule, cette partie lui est réservée avec de nombreux retours en arrière sur son passé.
Dans la seconde partie, Isidore rejoint enfin l'enquête et le rythme s'accélère, mais j'ai très rapidement été freinée dans ma lecture, car j'ai eu la surprise de constater que
Werber avait intégré l'une de ses nouvelles extraite du recueil «
Paradis sur Mesure ». Monsieur
Werber s'est carrément plagié tout seul. J'ai retrouvé les même lieux, les mêmes personnages, la même intrigue que dans la nouvelle « Là où naissent les blagues », un texte que j'avais bien aimé mais le retrouver dans le roman m'a tout de même donné l'impression que l'auteur me servait du réchauffé! du coup j'ai clairement perdu mon intérêt pour l'intrigue, plus d'effet de surprise, Monsieur
Werber vous m'avez eu mais pas dans le bon sens du terme.
A la fin du roman,
Werber se justifiera en expliquant qu'il souhaitait mettre en avant l'importance du rire et des blagues dans la littérature, sa nouvelle « Là où naissent les blagues » étant arrivée en tête d'un sondage auprès de ses lecteurs internautes il a décidé d'en faire un roman tout en prolongeant les aventures d'Isidore et Lucrèce.
Le troisième acte nous conduira vers un dénouement décevant qui finalement ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Je suis globalement déçue par le thème du roman,
C'est la première fois qu'un roman de
Werber me déçoit, mais tout arrive finalement.
L'auteur a t il manqué d'inspiration ?
Était-ce une blague?