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sur 703 notes

Notre monde tel que nous l'avions connu est désormais derrière nous.
Les guerres de religion modernes ont finalement eu raison des hommes.
Les fanatiques barbus ont voulu imposer leur croyance archaïque par la violence, les conflits ont éclaté sur la terre entière jusqu'à décimer les cinq sixièmes de la race humaine.
"Ils préféraient tuer leurs congénères au nom de leurs différences plutôt que de tenter de se réconcilier."
Les rues jonchées d'ordures et de cadavres ont attiré des hordes de centaines de milliers de rats, pillards assoiffés de sang, dévastant tout sur leur passage.
Dans ce futur proche, un nouvel ordre mondial s'établit.
"Tous les vestiges de la civilisation humaine sont envahis par le lierre, les ronces, les herbes."
Tamerlan, un rat albinos connecté à internet grâce à une prise USB dessinant un troisième oeil sur son front, est désormais à la tête de ces rongeurs impitoyables.
"Ce n'est pas un ennemi, c'est l'incarnation de la mort et de la destruction."
Son ambition ? La même que celui de son triste homonyme qui fit régner la terreur et décima des populations entières au quatorzième siècle au fur et à mesure de ses invasions. Conquérir le monde. Se venger des humains qui ont survécu dans ce monde post - apocalyptique, ainsi que de tous leurs alliés.
Mais pour cela, ses rats et lui doivent encore s'emparer d'un dernier territoire, en plein coeur de Paris.
En effet, sur une île de la Cité où la cathédrale Notre-Dame a été reconstruite après l'incendie qui l'avait ravagée en 2019, un peuple d'irréductibles chats résiste encore à l'envahisseur.

Beaucoup de lecteurs avaient imaginé qu'il y aurait sûrement une suite à Demain les chats, mais je ne croyais pas trop à cette hypothèse.
Pour moi, Werber avait fait le tour du sujet la première fois.
Impression qui s'est tout d'abord confirmée avec énormément de répétitions par rapport au premier tome : résumé des aventures précédentes de la chatte Bastet et de tous ses compagnons de voyage, paragraphes consacrés à la la ronronthérapie ou à l'histoire des chats dans l'antiquité et au moyen-âge qui font vraiment redite, un nouveau conflit
avec les rats qui se prépare alors que la bataille semblait gagnée pour les félins à l'issue de Demain les chats.
Mais peu à peu, Sa majesté des chats se démarque de son prédécesseur et parvient à se renouveler, autant du point de vue de l'intrigue que des touches culturelles.
Même s'il faut bien avouer que cette suite n'était pas foncièrement indispensable ( et qu'elle sera finalement le second tome d'une trilogie ) et qu'elle est davantage un prétexte pour nous faire retrouver Hannibal, Wolfgang, Esméralda, Nathalie, Patricia et surtout l'incroyable narratrice Bastet, je dois bien avouer que j'étais ravi de les revoir.
J'étais assez mitigé pourtant après ma lecture de Demain les chats mais force est de constater que je suis rentré très facilement dans cette suite et que malgré les deux années écoulées entre les deux parutions, je me souvenais encore parfaitement de l'histoire et des protagonistes du premier tome, qui m'avait donc marqué à sa façon plus que je ne l'aurais cru.
Et oui, je l'avoue, j'étais finalement content de retrouver ces matous et je me suis finalement laisser embarquer dans cette suite directe.

Bon, il faut quand même avouer que cette histoire, on n'y croit pas un instant. L'univers est encore plus cartoonesque qu'auparavant, on y retrouve encore davantage de types d'animaux qui dialoguent entre eux par le regard ou la pensée, et on peut autant penser aux fables De La Fontaine qu'à la satire de Georges Orwell "La ferme des animaux" ou, plus terre à terre, à certains dessins animés de Walt Disney puisqu'il faut bien avouer que certains passages un peu grotesques prêtent à sourire. Des chats qui pratiquent un art martial appelé chat-kwan-do, des chiens amenant d'eux mêmes un paquet de croquettes à des félidés affamés, l'utopie de Bastet qui voudrait qu'hommes et animaux puissent vivre en harmonie sous l'égide des chats, des messages d'un optimisme mielleux et agaçant ( "Il ne faut pas juger les êtres sur leur apparence." ).
Ce monde utopique où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout les animaux s'aiment et s'entraident et respectent leurs différences ... Des messages typiquement humais et particulièrement gnangnans.
Que viennent heureusement rattraper les rats, capables désormais de crucifier leurs victimes, symbole de leur cruauté, symbole des horreurs transmises par la chrétienté.

Encerclés par cette vermine qui assiège l'île de la cité dans laquelle chats et humains cohabitaient au mieux, Bastet doit à tout prix trouver une parade afin d'éviter aux siens de mourir de faim une fois les provisions épuisées. Avec sa servante humaine Nathalie et son partenaire siamois Pythagore, ils trouveront une façon de contourner les lignes ennemies pour aller chercher des secours à l'extérieur.
Commence alors un genre de road movie qui les emmèneront à Versailles, à l'Université d'Orsay ou encore au musée du Louvres.
Durant ces pérégrinations, Bastet rencontrera de nombreuses espèces animales : pigeons, chats, chiens, rats, faucon, écureuil, un drôle de cacatoès du nom de Champollion, des porcs dont le roi s'appelle Arthur qui ont une façon originale de rendre la justice, un taureau ou encore les humains scientifiques à l'origine de l'implantation du troisième oeil de Pythagore ou de Tamerlan.
Toute une succession d'aventures parfois ubuesques, toujours irréalistes, et pourtant derrière leur aspect parodique se cache toujours un message bien contemporain, une analogie avec le monde des hommes d'hier et d'aujourd'hui, sa politique, ses discriminations, sa consommation, ses guerres, son absurdité souvent en lien avec les croyances imposées par toutes les religions.

Comme de coutume, par le biais du douzième volume de l'ESRA ( Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu ), Bernard Werber nous fait profiter d'anecdotes scientifiques ou historiques aussi méconnues que savoureuses. Et toutes les religions en prennent justement pour leur grade, ce que j'ai particulièrement apprécié. Elles ne sont pas là pour vouer un culte à Dieu, quel qu'il soit, mais pour contrôler les hommes jusqu'à envahir leur quotidien de la façon la plus absurde qui soit. Ainsi, au moyen-âge, les relations sexuelles n'avaient bien sûr pour but que la procréation et il fallait bien respecter un calendrier complexe sous peine d'excommunication. Autant dire que faire l'amour dans un moment de désir était impossible. Plusieurs animaux ont été condamnés à mort par des tribunaux ecclésiastiques, et penser qu'en 2003 encore, en Turquie, un âne a été jugé coupable de comportement pervers et a subi la sentence capitale fait se poser de nombreuses questions sur la bêtise humaine.
Egalement, et curieusement, l'Iran qui aurait pu devenir une monarchie est devenu un état gouverné par des prêtres chiites dotés de leur propre police religieuse. Des sentences corporelles sont depuis prononcées contre toute femme osant blasphémer en découvrant en public une autre partie de son corps que son visage.
Toutes ces histoires dans l'histoire y sont toujours reliées, et j'ai apprécié par exemple la comparaison du siège des rats avec celui d'Alesia par Jules César, histoire dont j'ignorais les détails. Ou le parallèle de la confrontation entre Bastet et Tamerlan avec celle qui opposa au Mexique Cortès au chef aztèque Moctezuma au début du seizième siècle. J'ai aussi une meilleure idée de la façon dont les animaux sont exploités par les industries pharmaceutiques, notamment pour la création d'anti-dépresseurs. J'ignorais qu'un chirurgien s'était lui-même opéré de l'appendicite en 1921. Je ne vais pas faire une liste exhaustive de tout ce que j'ai appris, des étranges coïncidences dont je n'avais jamais entendu parler, mais c'est sûr que si tous ces extraits encyclopédiques n'ont pas le même intérêt, je ressors une fois encore enrichi d'un roman de Werber.
Plus riche culturellement, plus riche en questionnements également.
Saviez-vous que 30 % des êtres humains étaient atteints de toxoplasmose ?
Aucun danger à priori sauf pour les femmes enceintes. Mis à part une attirance apparente pour la prise de risques.
"Les personnes atteintes de toxoplasmose rouleraient plus vite et seraient trois fois plus nombreuses à avoir des accidents."
Maintenant j'ai un argument de poids si je suis contrôlé pour excès de vitesse !

Mais le principal charme du roman, c'est sa narratrice : Bastet.
Gloire et louanges à sa majesté des chats.
Parce que forcément, lire une histoire racontée par un chat, ça lui donne un côté inédit.
D'autant que Bastet n'est pas n'importe quel matou. C'est elle qui est à la tête des chats et des hommes rassemblés sur l'île parisienne, et son ambition n'est autre que de succéder aux humains et de reprendre le flambeau en gouvernant cette terre agonisante ou chaque espèce vivante - hommes, animaux, plantes - vivraient en harmonie.
Elle a la folie des grandeurs.
"Et je serai la chatte noire et blanche qui permettra d'assurer cette passation de pouvoir entre humains et félins."
Werber lui attribue quand même un mode de pensée très humain. Et tout particulièrement une fierté, une arrogance et une mauvaise foi qui forcent le sourire, parce qu'il n'y a pas la moindre méchanceté derrière ces caractéristiques , c'est juste le mode de fonctionnement de cette reine aussi prompte à chanter ses propres louanges quand elle fait preuve de courage ou d'initiative, qu'à reprocher à autrui ses erreurs en cas d'échec.
"Comme il est fatigant d'avoir toujours raison et de ne pas être comprise par les esprits étriqués autour de soi."
"C'est malheureux que les gens n'en fassent toujours qu'à leur tête alors qu'ils ont si souvent tort et moi raison."
Afin de préparer son avènement à venir, il lui faudra bien sûr être plus stratège que les rats, mais aussi découvrir de nouvelles émotions. Selon sa servante Nathalie, il manque aux chats trois spécificités qui les séparent des qualités de l'homme.
"Décidément, tout concourt à ce que je résolve les trois énigmes de l'art, de l'humour et de l'amour."
Alors même si oui, parfois c'est du grand n'importe quoi, quel plaisir pour nous, lecteurs et pauvres humains, de découvrir ce qui peut faire rire un chat, de le voir s'éveiller à la compassion, se connecter à la nature.
Mais plus encore, quel pied d'entendre Bastet donner des conseils en amour à deux humains qui se tournent un peu trop longtemps autour ( libre à vous d'appliquer lesdits conseils lors d'une prochaine rencontre ! ) ou de tenir des propos féministes.
"Qu'est-ce qu'un mâle pouvait comprendre à la pensée complexe d'une femelle ?"
C'est vraiment elle, cette chatte altière aussi pénible qu'attachante, qui donne son mordant et ses lettres de noblesse à un roman qui sans sa prestance aurait été bien fade.

Sa majesté des chats présente ainsi deux degrés de lecture, comme Demain les chats avant lui.
Un public de jeunes adolescents pourrait très bien y trouver son compte, le roman étant particulièrement accessible, amusant, et enfantin par bien des aspects.
Mais si j'ai commencé ma lecture en arborant une légère grimace face à ce délire Werberien, je me suis finalement rendu compte que j'avais envie d'y revenir, et de retrouver ma petite chatte ( les esprits mal placés m'épargneront leurs commentaires ! ).
Et sans même évoquer Bastet, comme toutes les fables ce livre qui met en scène des animaux savants peut aussi se lire de bien d'autres façons.
A la guerre des hommes succède une nouvelles guerre meurtrière opposant cette fois différentes espèces animales, comme si la paix, même sans l'homme, n'était qu'une illusion.
Cette revanche des bêtes sur l'homme est une façon de militer contre les rats de laboratoires, contre le traitement inhumain ( étrangement, seul l'homme est pourtant pourtant capable d'être inhumain ) réservés aux animaux de la ferme engraissés et abattus dans d'épouvantables conditions.
Bien que différent d'autres romans, on retrouve pourtant de nombreux thèmes chers à Werber : Qu'adviendra-t-il de la planète ? Comment rebâtir une civilisation après la fin du monde connu ? Sans compter que les neuf vies du chat lui permettent de revenir sur le principe de réincarnation déjà souvent abordé dans de précédents ouvrages.
Qu'avons-nous à apprendre des animaux ?
Et tant d'autres questions encore d'ordre militaire, écologique, ou de l'essentielle communication ... entre les individus avant de penser à celle inter - espèces.
Alors oui, si je me serais bien dispensé de moments trop extravagants, trop tirés par les cheveux, voire même un peu risibles, force m'est de constater que globalement j'ai pris pas mal de plaisir à retrouver Bastet et Pythagore et qu'il me restera quelque chose de cette lecture en dépit des quelques facilités scénaristiques.
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Je n'ai pas lu la trilogie de Bernard Werber. Je découvre également, ne faisant rien comme les autres, qu'il s'agit d'un 2ème tome. Inutile de dire que je n'ai pas lu le premier. C'est donc avec un oeil neuf que j'ai lu cet album, attirée par le titre, la couverture et, bien entendu, les chats.
Paris n'est plus la Capitale que l'on connaît. Les rats ont envahi la Cité et une chatte, Bastet, essaie de leur faire face avec quelques compagnons. Je retrouve dans les animaux tous les défauts ou les qualités des êtres humains. Les chats sont très modernes, connectés à la technologie. Ainsi, Pythagore porte une prise USB miniaturisée sur son crâne lui permettant de se connecter à internet. Gagner la guerre contre la barbarie, s'aider des technologies sans leur laisser le pouvoir, voilà des messages intéressants que fait passer cet album.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ce livre a déjà fait l'objet d'un certains nombre de critiques, pas toujours tendres ! Werber lui-même suscite les polémiques, on adore ou on déteste, mais il laisse rarement indifférent. Dans ce concert, je vais essayer de faire entendre ma petite voix, en l'occurrence plutôt un doux miaulement.
Je le dis d'entrée, j'aime Werber, j'aime son style, sa façon d'anthropomorphiser (quel mot difficile à taper !) les animaux et de tenter de faire comprendre aux humains que non, ils ne sont ni les meilleurs ni les plus forts en toute circonstance. J'aime aussi son Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu qui mine de rien m'a quand même appris pas mal de choses sur de multiples sujets. Je le lis depuis "Les Fourmis", et je lirai sans doute encore ses prochaines parutions.
Alors certes, ce n'est pas de la "grande littérature", ça ne s'adresse pas aux érudits, et il y a sans doute des imperfections, des redites, quelques inexactitudes et autres défauts dans ses romans, et plus particulièrement dans cette série des Chats. Mais quand même, de là à dire comme j'ai pu le lire que Werber n'a aucun style, aucun talent, et ne connait rien aux chats (entre autres), là je m'insurge car, envers et contre tout...j'aime Werber, et je sais qu'il aime et côtoie les chats !
Ceci étant posé, parlons de "Sa Majesté des Chats", suite de "Demain les Chats". L'héroïne, la chatte Bastet, est toujours aussi imbue d'elle-même, égocentrique et absolument "puante" (au sens figuré bien sûr, car elle s'aime trop pour ne pas prendre le plus grand soin d'elle) ! Mais c'est évidemment voulu, c'est ce qui fait son charme, après tout. Et du coup cela permet de mieux apprécier les qualités des autres protagonistes, l'intelligence et l'abnégation de son fidèle compagnon Pythagore, le courage de celle qu'elle appelle "sa servante humaine", Nathalie et du lion Hannibal, la fougue adolescente de son chaton Angelo... Tout ce petit monde se retrouve sur l'île de la Cité, une communauté d'un millier de chats et d'une centaine d'humains ayant échappé à la guerre civile, à la peste et surtout aux rats en passe de devenir les maîtres du monde, avec à leur tête Tamerlan, petit rat blanc aux yeux rouges équipé comme Pythagore d'un troisième oeil, cette prise connectable à Internet que leur ont implanté des scientifiques à des fins expérimentales.
Bastet et sa bande n'ont pas l'intention de finir sous la coupe des rats, et vont par tous les moyens chercher des alliés afin de vaincre cette multitude qui déferle de partout. Comment vont-ils s'y prendre, réussiront-ils ? Je vous laisse le découvrir...
Cette série n'est pas ma préférée de Werber, et pourtant je suis une amoureuse des chats (c'est d'ailleurs peut-être la raison !). Je pense qu'elle ne renouvelle pas assez le genre, que peut-être moi aussi je me lasse un peu et qu'il faudrait à nouveau passer à autre chose. Mais Werber le fait quand même régulièrement, il n'y a qu'à consulter son abondante bibliographie pour s'en rendre compte. Cependant, cela reste une lecture plaisante, un bon moment de détente, et je pense qu'elle n'a pas d'autre ambition. Petit conseil à l'auteur en passant, si par le plus grand des hasards il lisait mon modeste avis : pour la suite, ce serait bien de condenser au maximum le résumé des premiers tomes, et d'éviter trop de répétitions, c'est un peu ce qui "fâche" dans cet opus. Mais sinon, merci de continuer à nous emmener dans vos mondes, nous sommes nombreux à aimer l'évasion qu'ils nous apportent !

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Mon nom est Neva, je suis une magnifique chatte écaille de tortue. Mes congénères : Voici un récit que j'aimerais vous conter.

Je vis avec un humain (celui qui habituellement parle de livres par ici). On est beaucoup dans ce cas, je sais. Certains préfèrent les appeler leurs serviteurs, moi je trouve qu'on se complète bien. Oh, je ne vais pas jusqu'à dire que se sont nos égaux, il ne faut pas exagérer !

Il y a quelques jours, le mien était plongé dans son habituel, étrange (et long) rituel, allongé à contempler des feuilles de papier rassemblées dans ses mains. Il me parle souvent et m'explique qu'il y voit des histoires incroyables, souvent passionnantes (vu le temps qu'il y passe, encore heureux…).

Il s'adresse à moi régulièrement, même si je vois bien qu'il pense que je ne saisis rien. S'il savait que je comprends beaucoup de choses, même si souvent elles paraissent n'avoir aucun sens…

Bref… le voilà qui m'explique que cette fois-ci ses feuilles de papier racontent l'histoire de chats ! Il me dit qu'un autre humain y décrit les aventures de deux félins en particulier. Dont une chatte, beaucoup plus intelligente que la moyenne (elle pourrait être ma soeur, donc).

Cet autre homme se nomme Werber. Il avait commencé il y a longtemps à parler de fourmis (ces minuscules bestioles qu'on mange mais qui ne tiennent pas au corps). Sa nouvelle histoire parle donc de nous, et de cette chatte qui veut devenir la reine des chats (et des humains aussi) !

Habituellement, ses feuilles retracent des histoires sombres où les hommes détruisent leurs semblables, leurs sociétés mais aussi la nature. C'est triste ! Cette fois-ci aussi, mais il me dit que les humains ne sont pas du tout au centre du récit. Ces deux chats sont accompagnés d'un lion, d'un perroquet et de plein d'autres animaux aussi. Toute cette équipe est en guerre contre une multitude de rats (j'aime bien le goût de ces bestioles, mais quand il y en a trop, le garde-manger déborde, surtout quand l'un d'eux, blanc aux yeux rouges, se prend pour leur chef et veut tuer tout le monde !).

Les humains s'étant entre-tués précédemment, quelques survivants sont là pour subir la confrontation. Qu'ils sont idiots ces hommes ! (heureusement qu'il y en a quelques-uns moins bêtes que d'autres, Bastet a aussi une servante d'excellente qualité).

Les humains disent souvent que nous les chats sommes hautains. C'est faux ! Ce n'est quand même pas notre faute si nous sommes les plus intelligents et les plus beaux de toute la terre !

Re-bref… j'ai vu mon humain prendre beaucoup de plaisir avec ses feuilles. Il ne les a pas lâchées, a souvent souri (logique pour une histoire de rats…). Il m'a raconté les aventures de la chatte Bastet et de l'autre chat Pythagore. Il m'a dit qu'il a appris énormément, sur mille sujets. Parce que ce Bernard Werber sait plein de choses, sur l'Histoire des hommes comme sur des thèmes beaucoup plus futiles. Il dit qu'on apprend énormément des leçons de l'Histoire (il insiste sur le H majuscule).

Mon humain m'a expliqué que ce Bernard fait de l'anthropomorphisme pour raconter ces événements (un mot super compliqué que j'ai dû répéter longtemps dans ma tête pour le retenir). Il faut dire que Bastet et Pythagore sont des chats spéciaux qui ont été opérés. Ils ont une étrange prise connectée à leur cerveau qui leur permet d'apprendre tout ce que savent les humains (USB, y a marqué dessus). Ça fait que mes deux compatriotes découvrent l'amour, l'humour et l'art (et aussi à communiquer avec leur entourage). Bastet est une sacrée femelle, libre d'esprit et de corps, un sacré caractère !

Mon humain m'a dit que c'est déjà la deuxième histoire du genre que ce Werber raconte. Il m'a expliqué qu'il l'avait trouvée meilleure que la première, moins frustrante et plus ludique. Je l'ai vu, il s'est amusé, même si cette histoire parle de ses semblables qui ne sont plus les maîtres du monde. Il m'a avoué trouver que le Bernard s'était davantage lâché.

Un joli divertissement plein de bonnes ondes et d'informations, m'a-t-il dit. Il a appelé ça une allégorie. Et que c'est un peu comme une fable De La Fontaine version moderne (il en a profité pour m'en raconter quelques-unes de ce vieux vieux monsieur).

Moi Neva (mon nom vient de celui d'un fleuve russe, eh oui…), je peux vous affirmer que l'histoire de Sa majesté des chats a bien diverti mon humain (et je dois bien admettre que moi aussi, à l'écouter me parler de toutes ces folles péripéties, ces jolies morales et ces anecdotes croustillantes). Bernard Werber lui a fait du bien, à mon humain, je crois.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Deuxième tome de la trilogie des chats, que j'ai lue dans le désordre en commençant par le dernier (hum).
On retrouve Bastet, l'horripilante (mais adorable) narratrice féline, réfugiée avec quelques compagnons sur l'Ile aux Cygnes d'un Paris envahi par des hordes de rats décidés à régner sur le monde. Bastet et ses amis parviendront-ils à échapper aux rongeurs ? Réussiront-ils à convaincre les autres animaux de s'unir à leur maigre troupe pour vaincre l'ennemi et instaurer... le royaume des chats ? Vous le saurez en lisant ce tome 2 !

Bon, ayant déjà lu le tome 3, je connaissais la réponse et je n'attendais rien de cette lecture -à part boucler la boucle de cette trilogie. Je n'ai donc pas été déçue : Bernard Werber se lit toujours aussi facilement (et rapidement), l'histoire est toujours aussi rocambolesque, et on apprend toujours de drôles de petites anecdotes grâce à l' "Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu".
Une fois encore, Werber profite de l'occasion pour rappeler la façon dont les humains se comportent envers les animaux -c'est toujours utile. J'ai toutefois regretté qu'il rende les rats si méchants, alors qu'ils sont en réalité dotés de belles qualités altruistes. Ca reste néanmoins une gentille fiction totalement foutraque, idéale pour passer le temps sans se prendre la tête, et ce n'est finalement pas si désagréable.
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Werber, c'est un peu comme un vieux pote... on continue de lui rendre visite de temps en temps, comme ça pour la forme, par habitude. On ne l'aime pas vraiment, non, mais il fait partie du paysage, alors, on entretient la relation.
Il y a toujours une connaissance commune pour nous parler de lui, nous informer qu'il a fait telle ou telle chose, alors, bon, on se décide et on y va...

On finit même par être pressé, on se dit qu'il nous rappellera le bon vieux temps, quand on prenait un plaisir fou à passer du temps avec lui, cette période où parfois on a un peu flirté, s'attardant un peu sur lui le soir, avant d'aller se coucher...

Alors on y va, guilleret, on s'installe confortablement, car tout de même, il sait recevoir. Et c'est parti. Déjà, on sent que quelque chose cloche, mais on ne veut pas le voir, alors on continue... et puis voilà, il se met à nous raconter des sornettes, une impression de déjà vu s'impose alors et on voit clair dans son jeu. On ne part pas, la plupart du temps, on reste jusqu'au bout, par politesse, ou pour amortir ce que ça nous a coûté de venir jusqu'ici, et puis, bon, on n'est pas si mal avec lui. Cette impression de déjà vu... toujours les mêmes choses, les mêmes histoires, les mêmes salades... il a pas tourné la page, on dirait, et il s'englue dans les mêmes phrases qui font écho aux précédentes...

Et puis voilà, c'est l'heure de partir, il nous a saoulé, mais bon, c'est un vieux pote, on lui dit pas. On se jure qu'on n'y reviendra pas, qu'il est fini, dépassé le vieux coucou... mais au fond, on sait bien que dans quelques années, au détour d'une ruelle, on croisera forcément quelqu'un pour nous le rappeler... qu'il a changé, qu'il est un nouvel homme, que vraiment, ça vaut le coup et qu'il ne faut pas en rester là...

Alors peut-être on y retournera tout de même, avec cette vague envie qu'il nous surprenne à nouveau, avec cet espoir ineffable qu'il sache y faire, qu'il re-sache y faire, qu'il se désenglue, qu'il prenne du recul, qu'il se renouvelle, au moins un peu quand même...

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En relisant mon avis sur le premier tome de cette saga j'ai eu de l'appréhension avant de commencer ce récit.

Et puis en tournant les pages mes doutes se sont levés, j'ai beaucoup aimé ce récit que j'ai lu en 2 petits jours. La partie redondante et un peu pénible concernant l'apprentissage disparaît ici au profit d'un roman plus d'aventure et d'émancipation.

J'ai aimé cette alliance entre les humains et les chats, certains clans qui se forment avec leur leader qui sont intéressants à suivre, j'ai aimé le fait que sous ces airs de fables animales on puissent transposer ce récit aux humains.

Les personnages sont très agréables à suivre cependant je n'ai pas trouvé de grandes innovations Bernard Werber reste dans la continuité de ce qu'il sait écrire donc il n'y a pas de nouveauté de ce côté la.

Cependant les pages concernant l'encyclopédie du savoir absolu et relatif restent toujours très agréables à lire.

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Dans ce deuxième tome, nous faisons plus ample connaissance avec les héros de l'histoire, Bastet, Pythagore et la servante Nathalie et cernons mieux leur caractère, faiblesses ou actes d'héroïsme. Soit dit en passant, la chatte Bastet devient si prétentieuse, dotée d'une mauvaise foi incomparable, dénuée de tout sens de l'humour qu'elle m'a souvent agacée. Son esprit et son évolution sont dignes d'un politique qui veut prendre le pouvoir. Heureusement, d'autres personnages dont certains déjà présents dans le tome précédent approchent du devant de la scène : Angelo, le rouquin de fils de Bastet, Esmeralda la belle féline vêtue de noir, le Sphynx, Wolfgang, Napoléon le border-collie de la meute des chiens et Champollion, le cacatoès fort doué en langues étrangères. Sans compter sur Roman Wells, le descendant du cher Edmond Wells. Vous savez ? le créateur de l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. J'ai rencontré ce monsieur lors de la trilogie des fourmis et je suis bien tombée dans le panneau, persuadée qu'il existait vraiment. A l'époque, j'avais fait des recherches sur Internet et dans plusieurs dictionnaires…

L'île aux Cygnes devenant trop petite et insuffisamment protectrice, c'est sur l'île de la Cité que nos amis se réfugient. Mais le problème est que les rats ont désormais un chef, également doté d'un Troisième Oeil, un petit rat blanc aux yeux rouges se nommant Tamerlan (nom d'un conquérant Mongol). L'intelligence, la détermination et l'imagination de nos héros seront-elles suffisantes face aux dizaines de milliers de rats assoiffés de pouvoir ? Devant le danger, Bastet souhaitera, elle aussi, être équipée d'un Troisième Oeil. Interconnectée avec son humaine Nathalie, celle-ci lui expliquera que les chats ne pourront avoir la suprématie sur les autres espèces tant qu'ils ne posséderont pas les trois principes indispensables : l'humour, l'art et l'amour.

J'ai mieux aimé ce deuxième tome. Des aventures et mésaventures se succèdent à un rythme soutenu, ça s'enchaîne sans discontinuer avec de beaux effets de surprise. La plume est simple et la lecture plaisante. A côté du côté ludique, quelques notions importantes apportent de la consistance au livre. Tout d'abord, l'auteur cerne bien la psychologie d'une personne (ou d'un chat) se destinant à accéder au pouvoir parce qu'elle se sait plus intelligente que le commun des mortels et donc l'élue.
Ensuite, ce livre relate un exode face à l'envahisseur. La fuite, la perte des proches, la nécessité de quitter son pays et la survivance de base qui est de manger, pouvoir se reposer et se sentir en sécurité. Enfin, cette fameuse encyclopédie universelle regroupant toutes les connaissances humaines, camouflée dans une petite puce et dont tous rêvent de posséder, mais pas pour les mêmes objectifs. La mémoire de l'homme reste, dans ce monde apocalyptique, la chose la plus importante à sauver.
Donc, j'utiliserai ici la formule de notre ami Alfaric (j'espère qu'il ne m'en voudra pas, mais ça ce prête bien) : « To be continued ! ».
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J'avoue que j'ai passé un bon moment de lecture. Je pense que c'est surtout lié au fait que ce soit l'histoire de chats, qui rencontrent plein d'autres animaux, et de la mise en place d'une forme de communication inter-espèces.
Les personnages humains sont quasi inexistants et restent au second plan. Mais j'adore BASTET ! (Déjà, je voulais appeler notre petite chatte comme ça bien avant que Bernard WERBER ne commence cette série, mais mon mari et mon fils ont tous les 2 voté pour DAENERYS...) Elle est tellement attendrissante avec tous ses défauts. Elle symbolise aussi l'espoir tout au long de ces aventures.
Bref, un bon moment de lecture avec nos amis les animaux. Ils n'en faut pas plus pour me charmer.

Pioche de décembre 2019 choisie par Pat0212
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Lu sans être passé par le tome 1, et aucun problème d'adaptation.
Un livre à conseiller, l'intrigue fonctionne, et les éclaircissements scientifiques sont intéressants.
Quelques bémols : l'aspect un peu grand guignol quand toutes les espèces animales font plus ou moins leur apparition. Des coïncidences bien pratiques parfois : un magasin de patins à glace quand les héros en ont justement besoin !
Quand vous croiserez le cacatoès (soyez un peu patient), vous penserez peut-être à Pitchou dans Les mystérieuses cités d'or. Cela me paraît normal, et c'est sans doute une facilité (ou un emprunt) là encore.
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