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Critique de Hulot


D'un coté, un dictateur qui décide de purger les villes de la petite délinquance ainsi que du petit peuple qui survit comme il peut et de vider les campagnes de paysans dits riches ( ils ont au moins une vache ou un cheval) car ce sont des ennemis de la patrie (?) et de déporter tous ces gens en Sibérie et en Oural.

De l'autre, des autorités absolument pas préparées, ni décidées à accueillir des étrangers , le pays n'ayant aucune infrastructure, ni route, ni voie de chemin de fer et ne pouvant pas subvenir aux besoins d'une population supplémentaire estimée à un million, qui plus est, avec une température dépassant rarement le zéro.

Entre les deux, des milliers de fonctionnaires qui, pour se faire bien voir, vont arrêter mille personnes quand on leur en demandait cinq-cent. C'est ce que l'on appelle la politique du chiffre qui va encore aggraver la situation.

Tous les éléments sont réunis pour une catastrophe que l'on qualifierait maintenant d'humanitaire.

L'auteur, après nous avoir rappelé tous ces faits, s'intéressera à une région
en particulier où les autorités débordées, débarqueront et abandonneront des déportés sur une île sans provisions, s'en suivra des cas de cannibalisme entre autres violences.

L'histoire de cette île est prétexte à raconter l'échec de la politique de Staline à cette époque qui l'amènera à créer le Goulag avec tous ses camps de travail qui avait, en plus, l'avantage de générer des profits énormes.

Dans ce type de récit, on ne peut malheureusement pas éviter de donner beaucoup de chiffres et de statistiques mais je voudrais juste en retenir une : les 4000 morts survenus sur cette île ne représentaient que 4% des victimes de la déportation massive de 1933.



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