C'est en feuilletant A la recherche du temps perdu que Françoise Quoirez emprunta son patronyme au Prince de
Sagan. Voilà le genre d'anecdote que relate
Sagan et fils, la biographie que lui consacre son fils unique
Denis Westhoff qui se veut ici "redresseur de torts de biographies" et remet bien des pendules à l'heure.
Témoignage de son vécu auprès d'une mère devenue "légende" pas toujours présente, portrait d'une flambeuse brûlant la vie par les deux bouts de bolides en dettes, de scandales en "addiction au palfium", mais aussi hommage pour rétablir la vérité sur celle qui fut tant décriée,
Sagan et fils se doit de rétablir l'image d'une romancière imaginative,cultivée et pétillante d'intelligence doublée d'une femme souvent déçue ou trahie en amitié car trop naïve, d'une insoumise à "la vie dissolue", d'une amoureuse passionnée.
Elevé le plus souvent par ses grands-parents aimants, épaulé par un père américain d'origine un coup officier, un coup traducteur ou mannequin, soucieux de son rôle,mais alcoolique,
Denis Westhoff ne semble pas avoir souffert d'un manque d'amour maternel de la part de celle qu'il admirait.
Il parle ici des drames qui ont endeuillé la vie de
Françoise Sagan,de sa "cour",de la maladie,des ragots colportés sur son compte,de son implication dans l'affaire Elf,du manque d'argent mais il parle surtout de
Sagan "mise au placard" trop vite, de son "style concis" , "de l'équilibre profond de ses phrases" pour réhabiliter la plume unique de
Bonjour Tristesse et lui permettre un nouvel envol!