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Citations sur Comment voler une banque (Le Paquet) (39)

Assis dans le break volé, à côté de Kelp qui l’entrainait avec optimisme dans sa chasse aux chimères, Dortmunder avait l’impression de vivre là toute l’histoire de sa vie. Sa chance n’était jamais totale, ni complètement absente. Elle oscillait toujours autour d’un savant équilibre qui faisait que veine et déveine se neutralisaient systématiquement.
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On ferait bien de partager le butin et de rentrer chez nous.
- Partager le butin! ricana Dortmunder en contemplant les billets posés sur la table. T'as un compte-gouttes!
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Un jet de lave-glace aspergea tout le pare-brise, empêchant Kelp et Dortmunder de voir quoi que ce soit.
"Qu'est ce que tu fous ?" cria Dortmunder.
"Nom de Dieu !" hurla Kelp. Il écrasa la pédale de frein. La voiture, équipée de freins mécaniques, s'arrêta net.
"Putains de voitures américaines !" hurla Kelp.
Quelque chose les emboutit par-derrière. Dortmunder reprenant ses distances avec le tableau de bord, déclara :
"Cela vaut sans doute mieux que la prison à perpétuité."
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- Dortmunder, je suis sur un coup énorme, tu peux me croire. Cette fois, c’est du tout cuit. Et avec un tel pactole, tu pourras te retirer pendant au moins trois ans. Peut-être même quatre.
- La dernière fois que tu es venu me proposer un coup, on a dû s’y reprendre à cinq fois, et au bout du compte je me suis retrouvé les mains vides.
Dortmunder marchait toujours.
- Est-ce que c’est ma faute ? On n’a pas eu de chance, c’est tout. Mais l’idée était géniale, tu dois le reconnaître. Pour l’amour du ciel, tu veux bien t’arrêter ?
Dortmunder ne s’arrêta pas. Kelp se plaça devant lui au pas de course, puis se mit à trottiner à reculons.
- Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter e d’y réfléchir. Tu sais que je me fie à ton jugement. Si tu me dis que ça ne tient pas la route, je ne discuterai pas une seconde.
- Tu vas trébucher sur ce pékinois, dit Dortmunder.
Kelp cessa de trottiner à reculons, se retourna, fusilla du regard la propriétaire du pékinois et se remit à marcher normalement à gauche de Dortmunder.
- On est amis depuis assez longtemps pour que je te demande comme un service personnel de simplement m’écouter et de réfléchir à cette affaire.
Dortmunder s’immobilisa sur le trottoir et décocha à Kelp un regard lourd de sens.
- On est amis depuis assez longtemps pour que je sache que tous les coups que tu me proposes finissent systématiquement par foirer.
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Le muret de soutènement en béton était toujours là, mais au-dessus de lui rien d’autre que du vide. Le vent soufflait à l’emplacement de la banque disparue. En plissant les yeux, on distinguait presque la caravane, comme si elle était devenue invisible, mais toujours à sa place.
A gauche comme à droite, des cables pendouillaient des poteaux téléphoniques et électriques, comme autant de cheveux. Deux escaliers en bois montaient jusqu’en haut du mur de béton, puis s’arrêtaient net.
Le répartiteur, d’une voix aussi lointaine que devait l'être la banque à présent, finit par dire :
- La banque a disparu ?
- Affirmatif, répondit l’agent Bolt avec un hochement de tête irrité. (Au loin, il entendait les sirènes approcher.) Des espèces d’enfoirés ont volé la banque.
(p.163)
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- Ecoutez, commença le lieutenant, nous sommes officiers de police...
-Je sais, le coupa Gertrude. Je l'ai vu à votre Casquette.
- Et à votre voiture, ajouta l'autre femme. Il y a écrit "Police" dessus.

Quand la troisième et la quatrième voiture de patrouille, avec leur chargement de cafés et de pâtisseries, firent simultanément leur apparition, le capitaine s'adressa au radio :
- Assez ! Dites-leur d'arrêter ! Dites-leur que c'est assez et que je suis au bord de la crise de nerfs ! rugit-il
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Dortmunder avait l'impression de vivre là toute l'histoire de sa vie. Sa chance n'était jamais totale, ni complètement absente. Elle oscillait toujours autour d'un savant équilibre qui faisait que veine et déveine se neutralisaient systématiquement.
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Kelp fit les présentations.
– Dortmunder, je te présente Victor.
– Salut, dit Dortmunder.
– Bonjour, monsieur Dortmunder, répondit Victor avec enthousiasme en tendant la main. J’ai beaucoup entendu parler de vous, ajouta-t-il d’un ton admiratif.
Dortmunder regarda la main, puis Victor, et finit par la lui serrer.
– On vous a beaucoup parlé de moi ?
– Mon oncle, annonça fièrement Victor.
Dortmunder lança à Kelp un regard indéchiffrable.
– Vraiment ?
– Oh, j’ai parlé de toi en général, tu sais, sans rentrer dans les détails.
– Il est comme ci et comme ça ? suggéra Dortmunder.
– Oui, voilà, ce genre de choses.
Victor sourit aux deux autres. Dortmunder était tout simplement parfait ; son apparence, sa voix, son attitude, et tout le reste. Il était simplement parfait. Après la déception du Bureau, il n’avait pas su exactement à quoi s’attendre. Mais pour l’instant, Dortmunder répondait à tous ses espoirs.
Il se frotta les mains d’excitation.
– Eh bien, lança-t-il joyeusement. Si on allait y jeter un coup d’œil ?
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– Entre donc.
Kelp s’exécuta et remit la bibliothèque en place.
– Tu m’as foutu les foies.
– Mince alors, je suis désolé, répondit Victor d’un air navré.
– Mais il m’en faut peu. Un coup de feu, un poignard qu’on lance, ce genre de petits trucs et je flippe aussitôt.
– Je saurai m’en souvenir, dit gravement Victor.
– Passons, reprit Kelp. J’ai trouvé le type dont je t’avais parlé.
– Le cerveau ? demanda Victor, vivement intéressé. Dortmunder ?
– C’est ça. Je ne savais pas trop si ça te plairait que je l’amène ici. Je sais que tu tiens à ton intimité.
– Parfait, approuva Victor. Où est-il ?
– Au bout de l’allée.
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– Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! déclara-t-il d’une voix virile pour la cassette principale avant d’ajouter, dans un couinement aigu :
– Non, ne faites pas ça !
Il reposa les magnétophones, ouvrit un des tiroirs de la table de travail, en tira un petit automatique de calibre .25. Il vérifia le chargeur qui contenait cinq balles à blanc. Activant un des magnétophones, il tira rapidement deux fois, puis une troisième en hurlant :
– Tiens, prends ça ! Et ça !
– Hum… dit quelqu’un.
Victor tourna la tête, surpris. Une des bibliothèques alignées contre le mur de gauche était poussée vers l’intérieur et Kelp se tenait dans l’embrasure, le regard terne. Un coin de l’arrière-cour ensoleillée apparaissait derrière lui, ainsi que le mur de bardeaux blanc du garage voisin.
– Je, euh… dit Kelp en gesticulant.
– Oh, bonjour, répondit chaleureusement Victor. (Il secoua son arme d’un geste amical.) Entre donc.
Kelp désigna vaguement le pistolet.
– Ce, euh…
– Oh, il est chargé à blanc, répondit tranquillement Victor.
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