AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dégâts des eaux (30)

- Franchement, Al, la qualité du personnel de nos jours, c'est un vrai scandale.
- Oui, sûrement.
- Toi et tes potes, vous avez un peu de mal à régler le problème visiblement, mais au moins, vous êtes sérieux et fiables.
- C'est juste.
- Et vous ne vous mettez rien dans le nez, à part vos doigts.
- Hmmm.
- Et rien dans les veines, non plus.
- Mon sang et moi, on a fait un pacte, dit Dortmunder alors qu'ils atteignaient le rez-de-chaussée et marchaient vers la porte d'entrée défoncée. Il fait son boulot et je ne l'emmerde pas.
Commenter  J’apprécie          300
Alors que son cerveau était sans doute une merveilleuse machine, encore plus merveilleuse que tous les ordinateurs qui envahissaient le salon, l'emballage n'était pas de première qualité. Dès l'enfance, Wally Knurr avait compris que son apparence le plaçait en dehors du spectre des physiques jugés acceptables par la majorité des gens. La plupart d'entre nous peuvent dénicher un coin de la planète où notre visage correspond plus ou moins à l'échantillon local de l'humanité, mais pour Wally, le seul espoir résidait dans le voyage spatial.
Commenter  J’apprécie          300
- Mais ... Pourquoi tu veux utiliser de la dynamite ?
- Pour enlever toute cette flotte, expliqua Tom en détachant chaque mot comme s'il s'adressait à un demeuré.
- Attends une minute, dit Dortmunder. Attends une minute, attends une minute, attends une minute ... Ton idée, c'est de faire sauter le barrage pour évacuer toute l'eau et ensuite aller déterrer le cercueil, à pied ?
Commenter  J’apprécie          230
Individu tout rond et flasque, aussi blanc qu'un yaourt à la vanille, Wally mesurait 1,50 mètres et pesait 140 kilos, dont très peu de muscle. Ses yeux attendrissants, semblables à deux œufs à la coque dont le jaune aurait viré au bleu, clignaient en toute confiance derrière ses épaisses lunettes, et la seule autre tache de couleur en lui, c'était le rouge humide de ses lèvres trop généreuses. Alors que son cerveau était sans doute une merveilleuse machine, encore plus merveilleuse que tous les ordinateurs qui envahissaient le salon, l'emballage n'était pas de première qualité.
Commenter  J’apprécie          191
Les éclairages des rayonnages qui restaient allumés la nuit lui offraient juste assez de lumière pour étudier les diverses possibilités et faire son choix. En outre, faire ses courses trois heures après la fermeture du magasin, c'était le meilleur moyen d'éviter la foule.
Commenter  J’apprécie          190
- Allo ? (…)
- Qui est à l'appareil ?
- John ? chuchota Kelp. C'est Andy.
- Hein ? Qui ça ?
- C'est Andy ! chuchota Kelp d'une voix rauque, les lèvres collées contre le téléphone. Andy Kelp.
- Andy ? C' est toi ?
- Oui, John. C'est moi.
- Pourquoi est-ce que tu parles tout bas ? Tu as une laryngite ?
- Non. Je vais très bien.
- Alors, arrête de chuchoter.
- Ce qui se passe, John, chuchota Kelp, plié en deux au dessus du téléphone, c'est que je suis en train de cambrioler un magasin.
- Tu quoi ?
- Chuuuuut, John, chuchota Kelp. Chuuuuut.
Commenter  J’apprécie          180
Et maintenant, assis à côté de Dortmunder, la tête rentrée dans les épaules, il regardait la nuit, la pluie et la vieille maison obscure en clignant des yeux. On aurait dit un des trois petits cochons guettant le loup ; celui qui vivait dans la maison en paille.
Commenter  J’apprécie          180
En chemin, Doug essaya de sympathiser avec le dénommé Stan, mais ça ne se passa pas très bien. En guise d’ouverture, il demanda :
-Vous connaissez John et Andy depuis longtemps ?
-Hmm, fit Stan.
Il conduisait avec les deux mains sur le volant et les deux yeux sur la route.
-Moi, je viens de les rencontrer, dit Doug. Y’a pas longtemps. Je leur ai appris à plonger.
-Hmmm.
-Je pourrais vous apprendre à vous aussi, Stan, si vous voulez. En tant qu’ami de John et Andy, je ne vous ferai pas payer le…
-Vous avez déjà vu un 360 ? le coupa Stan.
Doug regarda le profil impénétrable de Stan.
-Un quoi ?
-Un 360.
- Je ne sais pas ce que c’est, avoua Doug, sentant renaître dans son estomac les palpitations de la panique.
-Ah bon ? Je vais vous montrer, dit Stan.
Il accéléra brusquement, le pick-up dépassa comme un éclair la Cadillac de médecin pour s’engouffrer dans une petite portion d’autoroute déserte : il y avait des voitures devant et derrière, mais pas ‘’là’’. Stan tourna légèrement le voulant à gauche et brusquement à droite, tout en faisant un truc rapide et délicat avec la pédale de frein, le frein à main et l’accélérateur. Le pick-up se mit à tourner sur lui-même au milieu de la route – en continuant à rouler à 100 kilomètres à l’heure en direction de New-York- pour finalement se retrouver dans le bon sens et repartir, après un petit tremblement.
Doug ne respirait plus. Il avait la bouche ouverte, mais il ne respirait plus. Il avait vu défiler à toute allure le monde extérieur à travers le pare-brise –l’herbe du terre-plein central, la route derrière eux avec la Cadillac, la forêt au bord de la route, puis la bonne direction de nouveau- tout ça en l’espace d’une seconde ; cela avait été trop rapide pour pouvoir paniquer pendant, c’était donc maintenant que Doug craquait.
Stan le chauffeur ralentit pour laisser passer la Cadillac, sans rien dire. Andy, qui était au volant, lui adressa un grand sourire et un signe de la main. Stan lui répondit d’un air digne. Et Doug n’avait toujours pas recommencé à respirer.
Quand il y songea enfin, il prit une longue inspiration rauque par la bouche qui lui brûla la gorge de haut en bas. Et Stan parla enfin :
-Voilà, c’était ça un 360, dit-il. Si vous continuez à me parler, je vous montre d’autres trucs que je connais.
Doug resta très silencieux durant tout le reste du trajet.
Commenter  J’apprécie          160
- Le problème dans la vraie vie, c’est qu’il n’y a pas de bouton ‘reset’.
Commenter  J’apprécie          120
- Ça signifie, précisa Kelp, que l'intelligence de l'ordinateur dépend de ce que tu lui dis. Si tu lui donnes de fausses informations, il te donnera de fausses informations en retour.
- Ah ! je commence à comprendre. C'est une machine qui ne sait rien tant que je ne lui ai rien dit, et si je lui dis une bêtise, elle me croit.
- C'est à peu près ça, oui.
- Autrement dit, ta machine a beaucoup plus besoin de moi que moi d'elle.
Commenter  J’apprécie          120






    Lecteurs (621) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Donald Westlake...for ever

    Quand Parker m'a invité à passer chez lui, j'ignorais alors que c'était pour boire un petit coup de

    blanc
    vinaigre
    cidre
    gnôle

    10 questions
    9 lecteurs ont répondu
    Thème : Donald E. WestlakeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}