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Le climat automnal vous rend morose ? Les nouvelles à la télé et dans les journaux vous dépriment ? Votre vie vient de s'écrouler parce que belle-maman a décidé de venir passer une semaine dans vos pieds ?

Un seul conseil : lisez un roman de Donald Westlake ! Son cambrioleur Dormunder devrait vous rendre guilleret.

Voilà un roman qui vous déride les zygomatiques, sans pour autant vous faire hurler de rire, mais qui possède dans son style d'écriture et dans ses personnages de quoi vous faire passer un bon moment de lecture détente.

Dormunder est un cambrioleur pour lequel on se prend d'amitié de suite. Par contre, pour ses plans, on a un peu des doutes quand même…

À peine sortit de taule que notre Dormunder se voit engagé par l'ambassadeur du Talabwo pour voler leur grosse émeraude sacrée qui a échu à leurs rivaux du pays voisin, l'Akinzi.

Ils montent le coup et ensuite, tout partira en couille… Pas possible de posséder une poisse pareille !

Les personnages sont tous une bande de tarés sympathiques et nous voici embarqué dans le cambriolage aux côtés du pessimiste aux plans audacieux qu'est Dortmunder; de l'optimiste Andy Kelp; de Chefwick, l'ouvreur de serrure passionné de petits trains; de Stan Murch, le chauffeur qui teste divers chemins pour aller encore plus vite et d'Allan Greenwood, le joli coeur bellâtre tombeur de ses demoiselles.

Si l'intrigue ne brille pas par sa créativité, on peut dire que le rythme et l'humour sont présent en quantité suffisante pour nous faire sourire de toutes nos dents.

Ce qui fait le sel de ces histoires, c'est la poisse qui leur colle aux basques, leur côté pas sérieux et les bêtises des acolytes à Dormunder. Ce côté burlesque, c'est tout le contraire de l'autre personnage de Westlake, Parker. D'ailleurs, l'auteur fera un clin d'oeil à son Parker au travers d'une réplique de Greenwood.

Quant au voyage, il se fera en petit train, en bagnole, en hélico, vous passerez d'un musée à un commissariat de police, à un asile de fou pour terminer dans une banque et échouer dans un terminal d'aéroport. Oui, ça bouge dans tous les sens.

Westlake est assurément un auteur à découvrir de toute urgence !

Pour les anciens, rendez-vous au O.J. Bar & Grill (Amsterdam Avenue et 84ème, pour ceux qui se sont perdu dans le Bourbon ou la bière salée).

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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--- Critique de la BD chez Rivages / Casterman / Noir---

A tous ceux qui, comme moi , adorent le polar et la BD , la collection Rivages / Casterman / Noir a pensé à vous . En effet , combinant judicieusement les deux , elle propose désormais un catalogue plutôt alléchant . Ellroy , Thompson , Lehane , Léonard , Lee Burke...autant d'incontournables désormais disponibles en format A4 , permettant à notre petit cervelet , dès lors en ébullition , d'y accoler un visuel adapté .
Plat du jour : Pierre qui Roule de Westlake crayonné par Lax .

Westlake , jamais lu . Lax , véritablement envouté par la découverte récente de L'aigle Sans Orteils .
Je me disais donc que dans le pire des cas , à défaut d'un scénar' digne de ce nom , mes mirettes en auraient au moins pour leur argent . Et peu s'en fallu que je misse dans le mille...

Juin 1969 . John Dortmunder vient de tirer quatre ans de cabane . Sitôt après avoir assouvi sa première priorité en la délicieuse personne de June , sa seconde et non des moindres – trouver le plus rapidement possible de l'oseille , du grisbi , du flouze , des fifrelins...- se verra tout naturellement résolue en :
a - trouvant un emploi de sous-fifre au Mc Do du coin .
b- cochant trois bons numéros au loto lui assurant ainsi pitance et hébergement pour les 5 mn à venir .
c- réalisant les plans audacieux d'une machine à même de vous permettre de vous balader dans le continuum espace-temps . C'est le p'tit Marty McFly qui va être content !
d- réalisant un gros coup pas forcément légal mais immédiatement rentable .

Tin , tin . Temps écoulé . Il fallait bien sûr cocher la réponse number four . Repeat after me .
Entouré de sa fidèle équipe de spécialistes à tendance légèrement maniaco-dépendante , voilà nos cinq lascars missionnés par le major Iko , ambassadeur du Talabwo , pour récupérer , de quelque manière que ce soit , un somptueux caillou présenté comme le clou d'une expo à venir , et induement échu à l'état voisin , l'Akinzi .
Cette mission , si toutefois vous l'acceptez , si vous ou l'un de vos agents...on connait la suite .
Et la suite , parlons-en , elle n'est que poisse de niveau olympique et élevage de chats noirs...
Car comment qualifier autant de plans au cordeau ne se soldant que par un triste et récurrent échec ?

Un scénario pas follement original mais qui tient malgré tout la route par un coup de crayon remarquable ! Magnifique rendu d'un New-York début seventies et de son ambiance du moment .
Le trait est précis et nerveux . La colorisation gouachée parfaitement en adéquation avec la noirceur du récit . Faisant preuve d'un humour corrosif , ce récit , à défaut de faire dans la nouveauté , possède le réel pouvoir de vous immerger corps et âme dans un thriller 100% arabica digne de ce nom . Et rien que pour ça , il mérite le détour !

Pierre Qui Roule...amasse un tas d'emmerdes incommensurable...
Dans la série bras cassé , je demande Walter !
http://www.youtube.com/watch?v=RrJXYiMNtyo
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Dortmunder, c'est un cambrioleur bien sympathique.
Très ingénieux mais désespérément loser.
Aidé de quatre compères, il doit multiplier les actions plus scabreuses les unes que les autres pour récupérer une émeraude.
La poisse est leur plus fidèle compagnon.
Un polar léger, plein d'humour.
Tout est caricatural, cocasse, déjanté.
Tant l'intrigue que les personnages offrent un moment de détente agréable, sans prise de tête.

Une vraie bande de Pieds Nickelés ces cinq là !
Sûr que ça ferait une bonne série télévisée, mais c'est peut-être déjà fait.
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A l'instar du Youkounkoun et de son corniaud, voici l'émeraude du Balabomo et sa brochette de losers servie à point par un Westlake en pleine forme.

John Dortmunder, cambrioleur de son état, sort à peine de prison qu'il s'embarque dans un nouveau coup fumant avec son ami Kelp : dérober une émeraude pour un ambassadeur africain. Son pessimisme naturel le prévient: il sait que ça va foirer, il sait que c'est pourri dès le départ, mais Kelp se montre persuasif. Et bingo. On enrôle alors les copains, et ¡arriba arriba! c'est parti pour des aventures dignes des Dalton.
On ne peut pas dire qu'ils soient mauvais les pauvres zigs, ils se débrouillent même sacrément bien pour ne pas se faire gauler avec tous ces casses à répétition, mais ils sont d'une poisse, mais alors d'une poisse... à croire qu'ils se baladent avec des chats noirs dans chaque poche.
Evidemment c'est tout l'intérêt du roman, on attend la prochaine scoumoune avidement, curieux malgré tout de savoir comment tout va se terminer. Parce qu'on les aime bien au fond, on aimerait bien qu'ils réussissent en fait. Mais pas trop vite quand même, parce qu'il faut bien le reconnaître, c'est drôle et ça rassure sur soi les gens qui ratent tout.

Westlake est donc parfait dans le tempo de l'action. Ton jovial et rythme soutenu, pas le temps de s'ennuyer avec ces lascars.
Corniaud ou loser peu importe, on en redemande.
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Humour, personnages robustes et qui exaltent la camaraderie et l'honneur entre malfrats, intrigue simple mais avec des rebondissements, la lecture est fort plaisante. Et, comme souvent avec Donald Westlake, peu de sang, pas d'angoisse, pas de violence gratuite et pas de coups de feu qui tuent.
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Un grand Westlake ! Oui, mais, plus je lis cet auteur, plus je pense qu'associer l'adjectif "grand" à son nom, C'EST un pléonasme.
Premier de la série des Dortmunder, mais déjà une belle expérience de l'écriture.
Rigolard, ludique et jouissif.
Parfois, je trouve que Donald Westlake exagère, "pousse le bouchon un peu loin" , mais qu'importe : le plaisir est là avec ses éclats de rire.
Oui ils ont la poisse, la scoumoune, la guigne, mais non, ce ne sont pas des "branquignols" !
Ils sont inventifs, courageux, pugnaces et sacrément bien organisés. La preuve ? Plusieurs fois ils mettront sur pieds des opérations réussies...sauf que...Lisez-le ce polar !
Signé ; une qui défend Dortmunder et ses copains contre vents et marées §
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Tout juste libéré de prison, John Dortmunder retrouve son ami et complice Andy Kelp. Celui-ci lui propose immédiatement de tenter un coup dont il estime que seul Dortmunder saura le mettre en place. Il s'agit de dérober pour le compte de l'ambassadeur du Talabwo, petit pays d'Afrique, l'émeraude sacrée de son pays détenu par la nation rivale de l'Akinzi.
Convaincu de la faisabilité du vol, Dortmunder monte son équipe dans laquelle, outre Kelp, se trouve un futur personnage récurent, le chauffeur Stan Murch, ainsi que Chefwick, serrurier amateur de trains électriques et le bellâtre Alan Greenwood qui, d'ailleurs, en fin de roman fera sous forme de clin d'oeil, le lien avec la série des Parker. Cette fine équipe se lance donc dans un vol rocambolesque minutieusement orchestré… jusqu'à ce que grain de sable vienne se loger dans la machine et la dérégler. Dès lors, c'est toute une série de coups foireux qui est lancée, à la poursuite de cette satanée émeraude, le pessimisme naturel de Dortmunder ne faisant pas le poids face à l'optimisme béat d'Andy Kelp. « J'aurais pas cru qu'un jour je braquerais une prison. Ça soulève des questions intéressantes » philosophe Chefwick, le serrurier-cheminot, à l'aube du deuxième coup de la série. Et le lecteur de se demander jusqu'où cela pourra aller, pour son plus grand plaisir.

Les bases sont donc posées. L'indéfectible pessimisme d'un Dortmunder qui prévoit toujours le pire est ne pourra que tenter de s'y adapter, des dialogues savoureux entre ces braqueurs-bras cassés particulièrement compétents dans leurs domaines respectifs mais qui, en dehors du crime ne se distinguent pas forcément par leur intelligence, les poivrots et Rollo le barman, du O.J. Bar & Grill et, bien entendu, des braquages tout à fait rocambolesques dans lesquels interviennent, comme souvent chez Westlake/Stark, des diplomates de pays imaginaires d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe centrale, ou des tâcherons du crime arrivant avec un coup censément lucratif et immanquable.

Les situations se télescopent, se croisent, s'annulent et partent invariablement en eau de boudin. C'est drôle, frais et rythmé. Tous les volumes de la série ne seront pas du même niveau, mais ils nous réservent leur lot de surprises et de bons moments de lecture.

On signalera enfin la plutôt réussie adaptation en bande dessinée de ce premier roman mettant en scène Dortmunder dans le cadre de la collection créée en collaboration par Rivages et Casterman. C'est Lax qui dessine et c'est joliment fait.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Ce premier tome de la saga John Dortmunder n'est pas qu'une simple introduction; la loufoque histoire d'un vol d'une émeraude nous en met plein la vue. Les rebondissements sont cocasses et inattendus, les coups d'éclat plus retentissants les uns que les autres, la chute suave à souhait. Mais au-delà de ces péripéties, c'est l'attitude décontractée de ce groupe de voleurs qui fait le charme du livre; on sent une dynamique fait d'un mélange de respect professionnel, de goût du risque, de fierté et de franche camaraderie. Insolite et rafraichissant pour une bande de criminels.

L'humour de Westlake est en demi teintes, parfois à la limite du cabotinage, parfois d'une exquise subtilité. Ses personnages sont aussi intrigants que sympathiques, les situations qu'il invente sont limites, frôlant l'absurde et l'impossible, ce qui fait leur attrait. Et au-dessus de tout cela plane une certaine moralité . . . Tout un cocktail !
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Je suis entré dans le polar par la porte de derrière.
À travers des livres qui se promènent à la lisière des genres, se jouent des codes pour mieux les faire respirer.
Après "Ordo" et sa douce mélancolie puis "Adios Sheherazade" et sa colère désopilante, je ne pouvais affirmer vraiment connaître Wetslake, même si ces deux livres m'ont retourné la tête, pour des raisons assez différentes. Pour connaître Wetslake, il me fallait faire la connaissance de son personnage le plus célèbre, Dortmunder.
C'est chose faite avec "Pierre qui roule", et j'en sors plus qu'enthousiaste.
Moi qui pensais naïvement que les romans noirs étaient limités aux histoire de sombres conspirations d'états ou aux petits crimes perpétrés dans la ceinture des banlieues, j'ai dû corriger mes à prioris.
Naturellement, Wetslake développe un style bien à lui qui consiste à mettre en place une sorte de grande pagaille ciselée à l'humour (presque absurde) et aux retournements de situations incessants. Les dialogues sont absolument savoureux, pince sans rire, l'histoire se lit d'une traite, les personnages sont drôles, attachants, le tout se drape d'une tonalité très cinématographique.
Avec sa petite bande de truands poursuivis par la malchance, Westlake s'amuse et nous amuse. Je ne demande pas mieux et me joins à la cohorte des amateurs du grand Donald.
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Je suis au milieu. J'aime beaucoup. C'est de la belle ouvrage, à l'ancienne, diablement bien écrit et très prenant. Me fait penser à Les Perles noires de Jackie O (cambriolage + New York + comédie). Mon plaisir du week-end !
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