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Série Dortmunder tome 5 sur 15

Sophie Mayoux (Traducteur)
EAN : 9782743615291
313 pages
Payot et Rivages (29/03/2006)
3.98/5   94 notes
Résumé :
Autre titre : "Ca n'arrive qu'à moi"

Et revoici l'ami Dortmunder, cambrioleur superbement génial et affreusement malchanceux.

Cette fois, il a piqué (par erreur, je vous jure ! ) une splendide bague de rubis que se disputent diverses organisations ethnico-terroristes.

Traqué par la police, le FBI et toute la truanderie new-yorkaise, il voudrait bien le rendre, ce sacré bijou. Mais à qui ? Et comment ?
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Les circonstances font que, à la suite d'un cambriolage, Dortmunder entre en possession du 'Brasier de Bysance', joyau inestimable que l'Amérique s'apprêtait à restituer à la Turquie.

J'adore l'inventivité de Westlake, le scénario, son humour, aucune lourdeur, la faune de loosers à la Poelvoorde et comment il arrive en quelques mots à si bien les croquer, Dortmunder, cambrioleur malchanceux, sa copine May et son éternel mégot, Klopzik, petit indic à la face de rat, Tiny la brute avec qui on rigole pas, Andy Kelp le roi des gadgets téléphoniques (mais qui s'est fait voler son répondeur par un collègue apprenant par ce répondeur que Kelp était absent), le FBI Zachary au comportement si ridiculement FBI, les mecs cool de la CIA, ....

Je me suis régalé et vais continuer avec cet auteur prolifique.
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Pour une fois que l'un de ses braquages se déroule bien, Dortmunder met malencontreusement la main sur une bague d'une valeur inestimable que se disputent nationalistes grecs et turcs chypriotes. Bien vite, il se retrouve avec à ses trousses lesdits groupuscules, la police de New York, le FBI et même les truands de la ville, menés par Tiny Bulcher, qui entendent bien dérouiller celui qui, en volant le Brasier de Byzance, leur a collé tous les flics du coin sur le dos.

Après un petit creux avec Personne n'est parfait, Donald Westlake retrouve tout son mordant dans cette nouvelle aventure de Dortmunder. Sur un rythme échevelé et avec ironie, Westlake joue avec les factions nationalistes et religieuses, les policiers irlandais, les agents fédéraux sûrs d'eux et utilisant un vocabulaire abscons (« À l'appui de ce scénario, soulignons que la délégation soviétique aux Nations unies a déjà démenti toute implicité russe dans les événements de la nuit dernière. Signalons cependant un troisième potentialisme – celui d'une transférence par une faction dissidente de nationalité turque ») et bien entendu les voleurs bas du front à la recherche du bouc émissaire qui les a mis dans la panade en poussant la police à rafler tous les braqueurs de New York.
Pourquoi moi ? est aussi l'occasion pour Westlake de mettre en place ce qui va devenir un gimmick des aventures de Dortmunder, sa haine de la modernité incarnée par tous les nouveaux gadgets dont use avec inconséquence Andy Kelp. Ici, il s'agira des répondeurs téléphoniques et autres appareillages de transfert d'appels qui donnent lieu à des scènes particulièrement loufoques. On fera par ailleurs connaissance avec un futur personnage récurent, le fourgue Arnie Albright, sale et détestable, dont tout le potentiel comique apparaît déjà malgré une bien courte apparition.

Bref, Pourquoi moi ? est incontestablement un Dortmunder du haut du panier, sans baisse de rythme, dans lequel Westlake réussit à faire évoluer autour de son héros toute une galerie de personnages stéréotypés dont il tire toute la substantifique moelle comique. Un des quelques volumes de la série dont la lecture est immanquable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Rien de tel qu'un petit cambriolage de bijouterie pour gonfler son épargne. Et John Dortmunder le réussit sans problème. Malheureusement pour le larron, ce triomphe va lui apporter autant d'ennuis (voire même plus) que ses précédents déboires. Car parmi les nombreux objets dérobés se trouve le Brasier de Byzance, un bijou au centre d'intérêts politiques de premier plan. Face au déchainement d'évènements que son simple forfait provoque, le pauvre Dortmunder va devoir la jouer fine s'il ne veut pas payer cette histoire...rubis sur l'ongle.
Bon, on savait bien que John Dortmunder était une institution de la mésaventure. Encore plus quand il s'agit de diamants (rappelez-vous Pierre qui roule). Mais là, on franchit un cap que Donald Westlake a rarement atteint. Pourquoi moi? est aussi proche d'Aztèques Dansants que des précédents romans consacrés au personnage. Comprenez par-là que c'est une comédie échevelée qui ne laisse quasiment aucun temps mort à son lecteur. La série suit une logique d'escalade, dont ce roman constitue le zénith en noyant Dortmunder sous un déluge d'emmerdements maximal. Peu vraisemblable oui, mais extrêmement drôle.
Westlake saisit également l'occasion de casser la structure habituelle pour offrir une aventure chorale, partagée entre Dortmunder et tous ceux qui le poursuivent : police de New York, FBI, Services Secrets Turques, et également ses collègues.
En termes d'écriture, Pourquoi moi? fait partie des meilleurs ouvrages produits par Donald Westlake. Les descriptions invraisemblables apportent avec elles une litanie de formules à se rouler par terre. Les personnages principaux sont tous plus allumés les uns que les autres.
Son héros évidemment, dont la gaucherie technologique réserve quelques passages désopilants. Mais cette fois-ci, la vedette lui est disputée par l'inspecteur Francis Muloney, véritable volcan en éruption qui propulse les répliques explosives comme du magma. Il y a toujours l'indéboulonnable Tiny Bulcher, ahurissant de drôlerie barbare. Et aussi un agent du FBI (Malcolm Zachary) fâché avec la langue qu'il s'entête à malmener dès sa présentation (un autre passage à ranger parmi les plus drôles de la série).
Des moments admirablement absurdes, le livre en contient un paquet. le rythme est si soutenu qu'on les enchaine avec les fous rires. S'il est tout près d'égaler Dégâts des eaux sans y arriver, c'est parce qu'on sent sa dernière partie écrite à bout de forces. Et en même temps, difficile de le lui reprocher, tant sa générosité dans le comique a illuminé tout le reste. J'en suis ressorti rassasié, un sourire aux lèvres et quelques abdos fracturés.
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Pour une fois, Dortmunder, le héros malchanceux de Donald Westlake, va réussir son casse, qui promettait d'être minable. Mais voilà qu'au passage, il va emporter un rubis inestimable, que les USA devaient rendre à la Turquie (il croyait que c'était du toc ! ).

Et maintenant notre héros, seul contre tous, est recherché par le FBI, les turcs, des terroristes de tous poils et aussi par ses complices, dont le business habituel est entravé par toute cette effervescence.

Aidé par sa compagne, May, et par son copain Kelp, fan de téléphonie, il va chercher à rendre cette bague. Mais comment ? et à qui ?

Comme toujours, il y a des scènes hilarantes : la montre bon marché qu'il ne parvient pas à mettre à l'heure, Kelp se faisant voler son répondeur dont le message indiquait qu'il était absent, les transferts d'appels parfois aléatoires, Dortmunder devant se présenter au poste de police avec le rubis au doigt, caché vers sa paume, l'agent du FBI voulant faire "agent du FBI", les espions s'écoutant par la voie d'un grille-pain... Tout cela finira par une pirouette, sans plan très élaboré.

On fait la connaissance de personnages secondaires qui deviendront récurrents, comme le receleur Arnie Albright, déjà odieux.

Les dialogues sont enlevés, c'est toujours drôle, léger, sans vulgarité ni violence.

Comme toujours, j'ai adoré retrouver les personnages et l'ambiance de cette série. Je la recommande chaudement et je vais de ce pas lire le suivant, "Bonne conduite".
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John Dortmunder, ou comment le plus beau casse de sa vie devient aussi sa plus grosse galère. Parce qu'il a eu le malheur de voler sans le savoir le plus gros rubis du monde, John provoque une chasse à l'homme dans New York.
Voilà qui indispose le Milieu, bien décidé à lui faire payer tous ces coups manqués à cause de l'afflux de vigilance policière, tandis que FBI et police de la ville se font la guerre pour récupérer ce rubis qu'ils n'auraient jamais dû perdre.

De l'improbable burlesque, toujours aussi magique : une fois planté le décor, comment John va-t-il se sortir de ce bourbier?
La solution est connue d'avance et surprend de pertinence à chaque fois : grâce à une idée géniale!
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
C’étaient ceux qui étaient arrivés en dernier qui parlaient le plus, par saccades excitées et rapides, tandis que l’autre homme, plus âgé, plus lent, plus patient, répondait d’un ton tranquille, comme pour les calmer. Ils étaient toujours dans le noir ; personne ne s’était donné la peine d’allumer, et Dortmunder leur en était reconnaissant. Mais à quoi diable rimait cette discussion en langue étrangère, dans une bijouterie fermée, au cœur de la nuit ?
Puis Dortmunder entendit le bruit d’une porte de coffre-fort qu’on ouvre, et il prit tout à coup un air extrêmement contrarié. Pouvait-il, après tout, s’agir de cambrioleurs ? Il aurait bien voulu sortir sa tête au-dessus du présentoir pour voir ce qu’ils fabriquaient, mais c’était un risque qu’il ne pouvait pas courir. Vu leur position entre lui et la lueur chiche des lampadaires, il ne distinguerait, au mieux, que de vagues silhouettes alors que son visage blême serait facilement repérable.
Ploc-frrrou. Ça ressemblait au bruit d’une porte de coffre-fort qu’on referme, et d’un cadran qu’on tourne. Quand on est cambrioleur, depuis quand ferme-t-on la porte du coffre que l’on vient de vider ? Depuis quand brouille-t-on la combinaison pour s’assurer que le coffre est bien verrouillé ? Dortmunder secoua la tête et se blottit aussi confortablement que possible derrière le présentoir ; il continua à écouter, et à attendre.
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Kenneth Albemarle (« Appelez-moi Ken »), était Haut-Commissaire ; peu importait de quoi. Au cours d’une carrière calme, mais heureuse, il avait été, entre autres choses, Haut-Commissaire à la Santé Publique à Buffalo, État de New York ; Haut-Commissaire à la Lutte contre le Feu à Houston, Texas ; Haut-Commissaire à l’Éducation à Bismarck, Dakota du Nord ; et Haut-Commissaire aux Eaux à Muscatine, Iowa. Il avait toutes les qualifications voulues pour être Haut-Commissaire, avec son diplôme d’administration municipale, sa licence d’études gouvernementales et sa maîtrise de relations publiques, sans parler de son talent intrinsèque et de sa fine compréhension de ce qu’impliquait la fonction de Haut-Commissaire. Il le savait, le Haut-Commissaire avait pour mission de calmer les gens. Il avait sur lui son curriculum vitae remarquable, sur les plans professionnel et universitaire, sans oublier son physique (41 ans, les cheveux noirs, beaucoup d’allure, une attitude directe et efficace ; il était aussi sûr de lui qu’un entraîneur universitaire de basket-ball dont l’équipe gagne à tous les coups). Fort de tous ces atouts, Ken Albemarle aurait pu calmer, en cas de besoin, un bataillon d’orang-outangs, et à une ou deux reprises, il avait déjà fait ses preuves.
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À l’appui de ce scénario, soulignons que la délégation soviétique aux Nations unies a déjà démenti toute implicité russe dans les événements de la nuit dernière. Signalons cependant un troisième potentialisme – celui d’une transférence par une faction dissidente de nationalité turque.
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Malcholm Zachary, ça lui plaisait d’être un agent du FBI. Cela conférait à tous ses actes un élément de tension tout à fait fascinant. Quand il descendait de voiture et qu’il claquait la porte, il ne le faisait pas comme n’importe qui, il le faisait comme un agent du FBI : un pas, un quart de tour, une poussée sur la portière, et bing, tous les gestes enchaînés, les muscles souples, solide et déterminé, gracieux tout en restant viril. Malcolm Zachary buvait son café comme un agent du FBI, il écoutait en silence comme un agent du FBI.
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Certains pays englobent deux nations : les Corées du Nord et du Sud, les Libans chrétien et musulman, l’Afrique du Sud, la blanche et la noire, Israël et la Palestine, les deux Chypres, les deux Irlandes… Mais les États-Unis en regroupent plusieurs centaines, qui coexistent comme des univers parallèles ou des couches multiples de contre-plaqué. On trouve sur le même territoire, ce rectangle mal dessiné qu’on appelle l’Amérique, l’Irlande de Boston, l’Israël de Miami Beach, l’Italie de la Californie du Nord, le Cuba du sud de la Floride, la Suède du Minnesota, l’Allemagne de Yorkville, les Chines de toutes les grandes villes, le Mexique de la zone est de Los Angeles, le Porto Rico de Brooklyn, toute une série d’Afriques, la Pologne de Pittsburgh ; et l’énumération est loin d’être complète.
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