Un vrai bijou du maestro. Avec un héros minable et miro, sans expérience mais aussi sans indulgence. C'est l'homme du ressentiment. Il va rendre les coups, mettre les pendules à l'heure et obtenir sa revanche.
Westlake est éblouissant, il croque la face cachée de l'Amérique de la liberté : syndicats bidons, policiers marron et presse à sensation. Il enchaîne les versions des mêmes faits avec des coupables différents. Il dessine avec finesse le self-made-man, l'arriviste aux dents longues, le libéral roublard qui incarne ce pays dynamique, efficient, sans morale et sans pitié. Cruel et drôle.