Ce tome 22 intitulé "La Voie des rats" est consacré à Jolan le fils d'Aaricia, euh pardon à Sacham le fils d'Aria ^^
Sacham est hanté par la souvenir de son père essayant de le tuer, et souhaite donc mettre les choses au clair avant découvrir le vaste monde. Il négocie avec sa mère pour partir à sa recherche en compagnie d'un magicien qui sort d'on ne sait où, qui veut on ne sait quoi et qui au final ne sera même pas nommé. Toujours est-il que sa fille Marvèle n'est pas insensible à son charme, et de fil en aiguille cela finit par être réciproque.... A Jéfrenne il retrouve son père frappé par la justice immanente pour son comportement dans le tome précédent : il a vieilli de 20 ans, il a perdu ses cheveux, et son bras invalide l'oblige à mendier (ce n'est pas manichéen du tout, évidemment). C'est tout naturellement que Sacham apprend à connaître son père repentant en le soignant, et plus ils parlent ensemble plus la situation s'arrange (ce n'est pas naïf du tout, évidemment)... Comme il n'y a pas de quoi faire un tome, l'auteur amène dans le récit un couple de Thénardier qui se met martel en tête d'enlever Sacham pour exploiter ses pouvoirs de guérisons, et de kidnapper Marvèle pour faire pression sur lui. D'où ils sortent ? OSEF ! Comment sont-ils au courant pour Sacham ? OSEF ? Comment sont-ils au courant pour Marvèle ? OSEF ! C'est maladroit de transformer un médecin en tyran local donc en vilain of the week, et c'est tout aussi maladroit d'opposé le mari plein de scrupules puis de remords et sa femme cruelle et cupide. Heureusement Aria qui a suivi son fils depuis son départ est là pour veiller au grain... A la fin tout est bien qui finit bien et l'enfant miracle sosie de Jolan prend la route avec sa copine et le magicien anonyme, bref un tome moyen qui vaut surtout pour les dessins et les couleurs.
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De nouveau à boire et à manger dans cet album. le fond est excellent et digne de cette période d'apotéose scénaristique que la série quitte doucement. Le difficile cheminement personnel vers l'acceptation et le pardon est un très beau sujet, assez bien traité durant la première moitié de ce tome. À croire que l'auteur s'est soudain retrouvé à ne plus savoir que raconter à propos de ses personnages, avec l'angoisse de la page blanche et de l'album inachevé. Aussi, retourne-t-il bien rapidement dans ses vieux travers de l'aventure sans fond ni intérêt où Aria sauve les opprimés des tyrans...
En considérant l'ensemble de la série et tout particulièrement les quatre derniers albums, je déplore les choix de Michel Weyland. Il a mis un temps fou à faire murir son héroïne, à lui donner un fond, un sens et à lui faire enfin rencontrer des enjeux personnels intéressants. Ce qui aurait pu être un véritable tournant de la série se révèle être une simple tranche de vie, presque anecdotique au regard du reste de ses aventures. Par un petit tour de passe-passe scénaristique plus ou moins bien amené, toute la question de la maternité d'Aria aura été expédiée à la vitesse de l'éclair. Son fils naît avec un problème de croissance et la possession d'une entité ancestrale grâce auxquels il s'émancipe complètement de sa mère, âgé d'à peine quelques mois. Ouf, Aria peut donc rapidement retourner à ses aventures solitaires et puériles comme si rien ne s'était passé.
Quel gâchis!
Je me répète, mais finalement ma plus grande déception par rapport à cette série remarquable, c'est que Michel Weyland, brillant illustrateur et tenant un bon personnage, n'ait pas cru bon de faire preuve d'humilité en s'offrant les services d'un scénariste de qualité.
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Après la guérison de Sacham , le fils d'Aria, dans le tome précédent, on va suivre ses premiers pas dans la vie. Lentement ses pouvoirs vont se révéler et s'affirmer lors de sa première aventure.
Lorsque la série était encore éditée chez Lombard on pouvait reprocher à cette série de ne pas assez développer son personnage principal, son passé et sa famille. Par contre, depuis que la série est éditée chez Dupuis, quasi chaque tome est consacré au passé ou à la famille d'Aria.
Du coup, le taux d'aventure, de nouveaux paysages et d'originalité a fortement chuté et cela commence à me manquer. J'ai vraiment l'impression que Sacham est comme un boulet au pied d'Aria et un frein au niveau d'aventure de cette série. Je pensais qu'on le faisait grandir plus vite pour qu'il puisse participer plus vite aux aventures, mais quand je le vois partir en fin de tome je ne comprend plus trop son rôle.
Bref, une petite histoire à l'eau de rose, où l'on finit par se demander pourquoi Sacham a été ajouté à cette série.
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Sacham, le fils d'Aria déjà adolescent, part retrouver son père Tigron pour essayer de lui pardonner. Aria est en retrait dans ce vingt-deuxième album centré sur Sacham. Si la situation initiale propose une problématique intéressante, tout s'arrange bien trop facilement.
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Sacham est hanté par la vision de son père essayant de le tuer. Pour exorciser la peur, il décide de faire sa connaissance. En chemin, il rencontre Marvèle dont il tombe amoureux et il se découvre de surprenants pouvoirs curatifs qui déclenchent des jalousies.
Les traumatismes précoces sont le sujet de cet album très émouvant. Ames sensibles s'abstenir, ici, on tente de tuer le père, de la façon la plus freudienne qui soit, mais pas que...
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Mon fils présentait de terribles anomalies à la naissance. De plus, sa croissance galopante allait faire de lui un géant... Un géant monstrueux.
Je ne pouvais l'accepter. Alors j'ai vouu mettre un terme à ce cauchemar. On m'en a empêché de justesse et on m'a chassé à tout jamais de la maison.
Ma main qui avait tenu le couteau s'est raidie progressivement, jusqu'à la paralysie... Et j'ai vieilli de vingt ans en quelques semaines.
- Je vois... ça commence toujours par des cadeau, puis ça finit au lit. Mais je vous préviens, j'ai déjà une compagne pour la nuit.
- Une compagne ?!
- Mon épée. Méfiez-vous, elle mord, elle griffe, elle pique. Je l'adore !
A deux, le temps paraît toujours plus court.
- A votre droite, Jéfrenne !... Jéfrenne avec son canal, son vin, son théâtre, son temple...
- Ses cloaques et ses ordures !
Tu as changé mon père avant ma grande mutation. S'il me voyait, il ne me reconnaîtrait pas.
ACTU-tv reportage effectué dans sa demeure de Faimes, près de Huy, sur Michel Weyland, dessinateur belge de l'héroïne de bédé ARIA