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Critique de Ziliz


Ziliz
14 novembre 2015
♪♫ Don-dondondong dondondondong-dondondong dondondon-dondondong, etc., puis tinlin tinliiinnnn tinlinlin tin-liiinn-tinlinliiiinn, etc.*
"Un indice pour vous qui êtes chez vous, Moore, Connery, Lazenby [...] l'ont incarné avec des fortunes diverses." **
Cette fois c'était Sean, en 1967. Vous l'avez, ce titre ?
Bon, tout ça pour dire que ce roman jeunesse "A la poursuite de ma vie" aurait pu s'appeler "On ne vit que deux fois".

Atteint d'une leucémie à seize ans, Travis Coates s'est vu proposer une drôle d'expérience : on te coupe la tête, épargnée par les métastases, on la met au frigo, et dès qu'on a un corps sain, on rafistole tout ça. Ça colle, mon gars ? Ok, a dit Travis, épuisé par les chimios. Ses parents ont accepté. Y croyaient-ils vraiment ? Peu importe, quand un proche est condamné, on se raccroche à n'importe quelle lueur d'espoir. Les médecins ne pensaient sans doute pas, eux non plus, que la science progresserait si vite : l'opération a lieu avec succès cinq ans seulement après la cryogénisation.
Travis se réveille, il a l'impression d'avoir fait une petite sieste, il a toujours seize ans, il a gagné quelques centimètres (un peu partout) grâce au corps greffé d'un ado sportif qui a succombé à une tumeur au cerveau. Par contre, les parents et les amis de Travis ont vieilli de cinq ans, ils ont souffert de sa mort, de l'eau a coulé sous les ponts, le monde a évolué, sa petite amie - qui a désormais 21 ans - est fiancée, et lui est resté un jeune homme, il doit même redoubler sa seconde. Et il n'a pas gagné en maturité, c'est le moins qu'on puisse dire. Têtu, en plein déni et capricieux (un ado, quoi !), il va tout faire pour récupérer sa chérie...

Une grande partie du récit est consacrée aux sentiments de Travis pour son ancienne petite amie, à ses manoeuvres pour la reconquérir, à ses souvenirs de leur idylle passée. Au-delà de cette histoire d'amour sirupeuse qui m'a ennuyée et agacée, on trouve dans ce roman jeunesse des sujets intéressants : le retour à la vie (transposable à une convalescence ou à une sortie de prison, notamment), le deuil, la place qu'ont laissé les proches au disparu, comment ils ont comblé les manques...
Autre question sans réponse qui m'a fait cogiter : où sont les limites de notre corps ? notre tête, clairement, est à nous. Mais le reste ? comment accepter un bout de chair d'une autre personne (défunte, en plus) ? son sexe ? son coeur ? sa/ses main(s) ?

Parfois intéressant et émouvant, mais trop dilué de sauce mélodramo-romantique à mon goût.

* merci Lolokili pour la partition
** merci Gildas pour le bout de phrase
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