Voici un dialogue mais surtout des pensées féroces. Deux femmes se retrouvent à Rome. Amies depuis l'enfance, elles ont maintenant chacune une fille arrivée à l'âge des premières amours.
La vérité des sentiments derrière les phrases contenues.
Un court texte qui vaut la lecture.
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Recueil de nouvelles. La dernière, un petit bijou donne son titre au recueil. Les jalousies, les rancoeurs accumulées entre deux "amies" d'enfance ressortent mais telle est prise qui croyait prendre. Connaît-on jamais les êtres ? Une belle chute.
Autres nouvelles psychologiques, sur le temps qui passe (Autres temps, D'après Holbein) nouvelles fantastiques parfois dans lesquelles les morts ou les semi-morts vampirisent les vivants (Atrophie, l'ange près de la tombe, Graine de grenade).
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Il s'agit d'un recueil contenant diverses nouvelles aux histoires très variées, allant du romantique à des histoires plus mondaines. le point commun de ces différentes nouvelles est qu'elles se déroulent toutes dans la société new-yorkaise du XXe siècle. Elles sont très originales et très variées. Ces découvertes sont un vrai régal. Cela dit, il manque une chute surprenante à ces nouvelles : l'auteur s'arrête trop souvent où en est l'action, souvent en plein suspens. Cela dit, ce recueil en vaut la découverte par son originalité.
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Nora se leva brusquement, l'esprit en révolte. Etait-il possible que cette femme et elle se soient ainsi tenues assises, face à face, pendant une demi-heure, alignant des sornettes conventionnelles, tandis que là-haut, dans la chambre, hors d'atteinte de leurs regards, le centre et le sens de leurs deux vies, était suspendu au fil ténu du pouls intermittent du même homme?
Elle ne pouvait comprendre pourquoi elle se sentait si fragile, si déconcertée. Qu'avait donc à redouter une femme jeune, élégante et aimée d'une vieille fille insignifiante et mal fagotée? (...)
Timorée mais rendue forte par les circonstances, Miss Aldis se tenait aux aguets sur les ruines du seul amour de Nora. "Comme elle doit me haïr-et je ne m'en suis jamais doutée", songea Nora, alors qu'elle s'était imaginé avoir tout envisagé sur sa relation avec son amant. Et bien il était trop tard, maintenant, pour réparer cette omission; mais au moins elle devait se défendre, elle devait dire quelque chose pour sauver les précieuses minutes qui lui restaient et s'évader du filet étouffant de platitudes que la main tremblante de son amie tissait autour d'elle.
"Je trouve qu'il n'y a rien de pire que d'être incapable d'aimer longtemps, poursuivit-elle, d'éprouver la beauté d'un grand amour et d'être trop inconstant pour en porter le fardeau."
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Les Jeux olympiques de littérature
Louis Chevaillier
Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. »
Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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