L'écueil

C'est un quasi huis clos que nous propose ici Edith Wharton et surtout une perfection. le roman commence par une scène presque banale. J'ai mis du temps à en saisir l'importance. Un homme éconduit rencontre une jeune fille ballottée par la vie et tous deux se consolent le temps d'une parenthèse enchantée à Paris. Ce qui pourrait être une fugace aventure va prendre des proportions d'une ardeur dramatique lorsque le jeune homme éconduit se retrouve rappelé par sa promise et que la jeune fille ballottée se fiance avec le beau-fils. Un huis clos passionnant s'engage entre les quatre personnages et la tension grimpe au rythme des allers retours en train entre Londre, Paris et Givré. La fin est comme un immense coup de cymbale, qui résonne longtemps. Notons le féminisme puissant qui se dégage de tout le roman. Et bien sûr toujours le grand questionnement social qui agite l'autrice. Un chef d'oeuvre !

L'oeuvre d'Edith Wharton reflète un sentiment de désespoir d'rune lutte vaine parce que trop inégale. Les victimes, sont bien souvent des femmes. Dans ce roman, elle montre la fin d'un amour se heurtant à "l'écueil" de la sexualité.