Duchess

A treize ans, sans père et démunie face à la dérive d'une mère défaillante, Duchess Bradley a depuis longtemps appris à ne compter que sur elle-même, remplissant du mieux qu'elle peut le rôle qu'aucun adulte n'exerce pour elle et son petit frère de cinq ans. Mais voilà qu'après trois décennies d'emprisonnement, Vincent King, l'homme responsable du malheur de sa mère, resurgit, en même temps que les fantômes d'un passé traumatisant, dans leur petite ville de Floride. Les évènements ne tardent pas à dépasser l'adolescente, aussi vaillante et déterminée soit-elle à protéger les siens…


Comment se construire quand on grandit en plein naufrage, et que les êtres meurtris qui vous entourent, ombres paumées ou fauves enragés, ne font que paver l'abîme prêt à vous engloutir du même coup ? Duchess entretient sa rébellion typiquement adolescente en s'inventant la dureté d'une hors-la-loi, inspirée d'un irréductible aïeul de l'époque du Far West. Et c'est du haut de ce confondant bout de fille, encore plein de fragilité et d'innocence, mais masquées par une fougue et une impertinence dictées par un courage et une détermination capables d'en remontrer à bien des adultes, que l'on se lance à corps et coeurs perdus dans un apprentissage accéléré aux allures de toboggan pour l'enfer.


Car la tragédie a la dent dure, et les incidences de ce passé destructeur que l'on va peu à peu découvrir, avec leur lot de culpabilités et de souffrances, de désespoir et de violence, n'ont pas fini de prendre des proportions insoupçonnées, semant la mort et les épreuves autour de Duchess et du petit frère qu'il lui est de plus en plus difficile de protéger. Dans une noirceur systémique entretenue par les malchances et les accidents, mais aussi par l'arrogance et les préjugés, par les contraintes financières et par une machine judiciaire peu regardante pour peu qu'on lui désigne un coupable idéal, les enfants rencontrent une série de personnages secondaires d'une touchante humanité, sans doute d'autant plus patients et compréhensifs que la vie les a eux-même malmenés : l'inspecteur Walk, l'ami fidèle tourmenté, de plus en plus fragilisé par la maladie de Parkinson ; la vieille et secourable Dolly, en train de perdre son mari malade ; le grand-père Hal et le garçon Thomas Noble à la main estropiée, tous deux capables de percer à jour la carapace d'agressivité de Duchess ; Shelly, l'assistante sociale dont l'avalanche de cas désespérés n'a jamais entamé l'engagement. Et l'on découvrira même que les plus méchants n'avaient au fond que les motivations dictées par le malheur.


Dans ce drame développé par petites touches, sans pathos ni complaisance, mais surtout loin de tout manichéisme tant culpabilité et innocence s'y entremêlent inextricablement, alors que la glissade vers une catastrophe finale semble de plus en plus inéluctable, jamais la lumière ne disparaît tout à fait, centrée sur cet extraordinaire personnage d'adolescente crevant littéralement les pages, plus discrètement réfléchie par l'humanité des autres caractères du récit. A l'image de l'ambivalence générale des protagonistes, somme toute plus ou moins tirés vers le bien ou vers le mal par les circonstances de la vie, l'histoire s'achève en demi-teinte, sans happy end doucereux, mais la porte entrouverte sur un possible espoir. Alors, le temps d'un livre, l'on a envie d'y croire, même si la réalité, dans ce genre de situations, doit sans doute s'avérer souvent réellement inextricable.

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Duchess est indéniablement un livre important et mémorable
Il m'a fallu néanmoins en lire plusieurs pages avant de le reconnaître mais dès ce moment, le charme a opéré !

La trame de ce roman se déroule en Californie, à Cape Haven
Sissy Radley a été tuée par Vincent King
Trente ans plus tard, toujours dans la même ville, Vincent va sortir de prison et nous suivons alors Duchess, jeune fille de 13 ans, qui vit avec son petit frère Robin, 6 ans, et sa mère, déséquilibrée, Star Radley, la soeur de Sissy.
Nombre de personnages présents lors du drame initial sont encore là.

Une succession de drames vont se produire, et vont amener Duchess et Robin à déménager vers l'Etat du Nevada où ils trouveront un bref moment de paix avant de nouvelles épreuves.

C'est un roman qui doit principalement sa richesse à ses personnages.
Duchess bien entendu, au tempérament bien affirmé, qui s'auto-proclame une hors-la-loi, qui s'occupe de son petit frère et le protège,
Véritablement une figure inoubliable, elle ne compte que sur elle-même, fait tout pour survivre, refuse toute aide ou marque d'intérêt tant elle est marquée par sa vie difficile, elle fait front et arrive à se faire craindre.

Outre Duchess, les autres protagonistes se révèlent tout aussi intéressants, ils ne sont pas négligés et sont aussi décrits en profondeur :
- Robin, traumatisé mais magnifiquement couvé par sa soeur,
- Star, la maman irresponsable, également blessée par la vie, proie pour les hommes,
- L'inspecteur Walk, de santé déficiente, dépourvu d'ambition, désabusé, lucide, véritablement ange gardien pour Star et ses enfants, fidèle en amitié même s'il lui faut pour cela déroger à la déontologie
- Vincent King, hanté par la culpabilité, prêt à se sacrifier
- Hal, le grand-père, d'une grande patience devant le refus de communication que lui oppose Duchess

Je ne puis les citer tous, mais tous acquièrent, grâce au talent de Chris Whitaker, une vraie personnalité.

Ce n'est pas un roman qui vous mène par des chemins parsemés de roses, les épreuves de Duchess sont tragiques ; il y a toutefois de beaux moments d'accalmie, notamment dans l'épilogue.

Il n'est pas exempt de touches d'humour.

Les descriptions de Cape Haven, de sa nature et de ses habitants , se connaissant tous, et cachant bien des secrets, sont belles

C'est un très beau roman aux nombreux rebondissements, toujours bien amenés, un récit d'un présent hanté par le passé, un récit qui aborde de nombreux thèmes : recherche de rédemption, résilience, sacrifice, etc… et bien entendu l'amour.

Et j'ajouterai enfin que l'histoire est bien rythmée et qu'elle vous remue.

Nous sommes tous des hors-la-loi, enfin parfois (*)

“L'espoir porte un costume de plumes, se perche dans l'âme et inlassablement chante un air sans paroles ; mais c'est dans la tempête que son chant est le plus doux.” - Emily Dickinson -

C'est ce que porte fièrement ce roman, l'espoir
Nous sommes tous des hors-la-loi. Nous aimerions tous (encore) y croire
Revenir au temps de nos 15 ans, au temps de ces serments que nous (nous) faisions
et éviter de devenir de ces adultes blasés, blessés par les épreuves de la vie, passant parfois à côté des autres sans les voir ou leur tendre la main

La lecture de Duchess fait du bien comme un pansement sur un coeur un peu gros
Une lumière dans le noir qui nous redonnerait foi dans le genre humain
C'est peut-être ça la loi des hors-la-loi, ce lien indéfectible, absolu, que quoiqu'il arrive --- et qui ressemble à s'y méprendre à de l'amour

Voilà, selon moi, la grande force de ce roman 'We begin at the end ' qui a déjà reçu (vo) plusieurs prix de littérature policière et sera probablement porté à l'écran par Disney. Une intrigue qui pourrait paraître classique et qui est très bien ficelée. Une dualité de temps clairement dessinée dès le prologue (1975 - 2005) sans les éternels flash-backs qui parfois sont lassants. Une dualité de lieux: Californie, Montana. Une dualité de saisons: Eté, Hiver. Une dualité de périodes de vie: Enfance / Adulte. Une dualité de sentiments: Amour / Haine

Une dualité reflétée jusqu'à sa superbe couverture française: Noir & Blanc

De vastes et superbes horizons où tout semble possible

L'absence de nuances parfois et quelques incohérences (réactions /langage de Duchess et de Robin) m'ont fait passer du 5, à chaud, au 4 étoiles.

C'est grave shérif ?

Il y a plus grave dans la vie, je crois

Et j'ai refermé le livre en caressant la couverture et en lui disant merci pour cette bulle de bonheur qu'il m'a apportée le temps de sa lecture.

Tout comme je tire mon chapeau, un Stetson bien sûr, aux éditions Sonatine et à Babelio pour avoir visé aussi bien le coeur de la cible de cette masse critique privilégiée

L'histoire est assez simple: un homme revient trente ans plus tard dans sa ville natale à Cap Haven, celle dont il a ruiné la vie tranquille et paisible en se rendant coupable à 15 ans d'un homicide par imprudence sur Sissy, toute petite fille, à la chaussure maculée par le sang.
Il ne s'en est jamais remis, la famille de sa victime, ses amis de l'époque, les habitants non plus.
Depuis, la ville, les gens ont vieilli, changé, un peu, beaucoup, à la folie ?
Un nouveau crime est commis. C'est Star, la soeur aînée de Sissy, devenue mère de Robin et Duchess qui cette fois-ci en est victime. Alors, malédiction, crime crapuleux, vengeance, jalousie ?

Point de vue que je pose délibérément adulte sur un roman où l'héroïne est une ado de 13 ans, Duchess, en manque de repères, d'amour, de fiabilité et qui s'est jurée de se venger de tout ce qui lui a manqué en protégeant le seul trésor qu'elle ait jamais eu, son petit frère, Robin

Colère et rebelle des pieds à la tête Duchess, amour aussi, bien enfoui sous son Stetson. Elle va rencontrer sur son chemin de vengeance de nombreux adultes qui lui tendront la main, des familiers, des inconnus: Walk, Hal, Dolly, Shelly, Malcolm, Busy et Hank,...
D'autres seront toujours là en arrière plan: Star, Vincent, Martha, Darke
La plupart bienveillants malgré leurs propres blessures et elles sont profondes.
Certains absolument infects: Milton, Brandon, la famille d'accueil

Ici, je tire mon chapeau, un Stetson, à nouveau, à tous les adultes du roman et à l'auteur qui a su les rendre attachants en laissant transparaître sous leur carapace d'adulte, les enfants/ados qu'ils avaient été ainsi qu'à la traductrice qui a réussi à maintenir le cap.

Bonne pioche ce roman : amour, amitié, loyauté, fidélité, adolescence, enfance, culpabilité, regrets, rédemption, justice, paysages, opulence, misère, appâts du gain, immobilier, écologie, défense des droits de la femme, foyers de l'enfance, familles d'accueil, nostalgie, alcool, drogue, maltraitance, adoption, maladie, les mentalités de 'province', etc.

Des hors-la-loi de ce calibre, on en redemande
Pour les amateurs de Stephen King, il y a comme un petit air de famille
Pour les membres Netgalley, Duchess y est proposé

Quand c'est bon, on partage le butin, comme Robin des bois

" La vie a beaucoup plus d'imagination que nous "
- François Truffaut, les 400 coups -
à l'image du marque-page qui m'a accompagnée durant cette lecture

Victime de son succès les étiquettes collent à ce livre comme le miel aux poils d'un ours. Résultat, on a vite fait de se faire de fausses idées. Fichues étiquettes ! Donc avant toute chose pour éviter les mauvais castings ce livre n'est pas un western et ce n'est pas un pamphlet féministe.

Ce n'est pas un western comme j'ai pu le voir je ne sais plus où (oui bon ça va), même si, d'accord, ça se passe aux Etats Unis, d'accord on rencontre un cheval, des armes à feu et un chapeau de cowboy, mais la comparaison s'arrête là. Un peu léger n'est-ce pas ? Pas de reprise des codes du genre, pas de feu de camps, de cavalcades, de règlements de comptes arme au poing, et tout le tralala. Il est question de hors la loi ? Ok mais des temps très moderne et enfin bref vous comprendrez en lisant...

Ce n'est pas non plus un livre féministe. Un extrait d'une critique littéraire imprimée à l'intérieur de la page de couverture le présente ainsi, mais je n'ai pas compris pourquoi. AAAAHHHH parce que c'est une jeune fille avec du caractère l'héroïne de l'histoire…. ? Alors non ça ne suffit pas. C'est juste un personnage féminin qui en impose. Petit rappel le féminisme d'après l'académie française se défini comme « Mouvement revendicatif ayant pour objet la reconnaissance ou l'extension des droits de la femme dans la société. » Je n'ai rien vu de tel dans ce livre, à aucun moment Duchess ou un autre personnage ne revendique quoi que ce soit de ce type de manière implicite ou explicite. Ce n'est ni positif ni négatif, c'est un constat.

C'est bien joli de dire ce que ce n'est pas mais alors qu'est-ce que c'est ? Roman noir, policier, drame,… Ah ben non je ne lui ai pas décollé ses étiquettes pour lui en coller d'autres. C'est une histoire pardi ! C'est l'histoire de Duchess, une gamine au caractère fort, entier et sans concession. Une louve qui défend sa meute : son petit frère Robin et sa mère Star. Star, cette maman aimante mais détruite par la mort accidentelle de sa petite soeur et tout ce qui en a découlé. Des vies brisées, celles de Vincent qui pendant 30 ans paiera sa dette entre quatre murs, celle de Walk qui tel un boy scout tente de sauver la veuve et l'orphelin, celle de Martha, de Hal… le malheur qui se propage par ricochet.

Duchess, est le personnage qui fait la force de ce récit, elle en est l'âme et la clef de voute. le personnage de Walk lui fait écho de belle façon. Lui aussi est entier et sans concession, il ne semble pas pour autant être maitre de son destin, mais plutôt de le subir. Il a un côté résigné et mou qui m'a parfois agacé mais indispensable à l'équilibre de l'histoire. Il s'accroche désespérément à l'époque bénie où tout était encore possible, où l'avenir n'était pas un puits sans fond. Où s'envolent les rêves avortés quand ils ont été remplacés par une réalité amère ? Walk est dans le déni et refuse de renoncer à ces fameux rêves et de laisser la place à la réalité. Il n'est d'ailleurs pas le seul.

Ce livre a une atmosphère particulière, un parfum de nostalgie, de mélancolie. Les remords et les regrets semblent hanter tous les personnages, sauf Duchess qui regarde toujours devant pour porter son frère haut et loin de cette vie. Ne renonçant devant aucun obstacle. Il y a beaucoup de noirceur et de désespoir qui habitent ces lignes, mais l'acharnement du destin n'arrive pas tout à fait à éteindre la lumière. Dolly, Thomas Noble, Hal, Walk, autant de bougies qui réchauffent un peu l'obscurité.

Perdue dans un tourbillon d'évènements et de rebondissements, ballotée par les coups du sort Duchess ne lâchera rien mais le prix à payer sera élevé.

On ressort de ce livre avec le coeur lourd et le sentiment d'un immense gâchis, imbroglio de culpabilité et d'innocence, de mauvais choix et de coups du sort. Cette histoire n'est que grisaille, l'auteur ne tombe jamais dans la facilité et évite brillamment l'opposition entre le bien et le mal, les gentils et les méchants. L'intrigue nous tient sous tension jusqu'à la fin. Il ne nous reste plus alors qu'à regarder Duchess une dernière fois et hocher la tête en guise d'adieu avant de faire comme elle et de regarder droit devant.

Cape Heaven Californie ,Vincent King sort de prison où il a purgé 30 ans pour avoir tué accidentellement avec sa voiture la petite Sissi Radley , âgée de quatre ans. Son copain d'enfance le policier Walk vient le chercher à la sortie. Il se trouve que Vincent était le petit copain de Star, la grande soeur de Sissi .La mort de la fillette va plonger toute la famille dans le marasme. Star est devenue la mère de Duchess treize ans et Robin sept ans .Elle est borderline et c'est Duchess qui s'occupe de son petit frère .Le retour de Vincent va entraîner une suite de cataclysmes dans la famille Radley .
Le récit est axé sur Duchess qui s'autoproclame hors la loi , l'adolescente s'est forgée une carapace pour se protéger des mauvais coups que la vie lui réserve,mais sous son côté rugueux et arrogant elle cache un grand coeur entièrement dévoué à son petit frère . C'est une guerrière qui va se battre bec et ongles contre ceux qui leur veulent du mal.
Avec Duchess, Walk le policier et Hal le grand père, l'auteur a su créer des personnages émouvants et attachants ,sobres dans l'expression de leurs sentiments mais plein d'humanité.
Chris Witaker est une belle découverte et ce roman noir initiatique une bonne surprise.

Duchess a treize ans. Son petit frère Robin, six. Et leur mère, la séduisante, la rebelle Star est sa propre perte. Alors, dans cette petite ville de Californie qui contient son lot de bars et de poivrots salaces, Duchess, sur la foi d'ancêtres mythiques, s'est déclarée hors la loi et mettra tout en oeuvre pour protéger son petit monde. Sa mère et son frère et puis seulement son frère.

Comme dans tout western, on a des bons et des truands. Sans qu'on sache définitivement qui est qui. Des amours brisées, un policier, un prisonnier et une tragédie qui n'en finit pas d'advenir. le roman déroule le fil des événements depuis la libération de Vincent King, trente ans après une incarcération qui résonne comme le premier acte de l'affaire. La suite de la pièce, le lecteur l'a sous les yeux jusqu'à la résolution finale qui n'a rien de cathartique.

Quelle histoire ! me suis-je dit en refermant le livre. Dans ce genre d'ouvrage, c'est arrivé à la fin que l'on comprend sur quoi repose l'édifice. Les motivations des différents personnages, leurs empêchements, ce qui justifie que les choses se sont passées ainsi. Il fallait bien que cela tienne et que l'enchevêtrement gordien tissé par l'auteur trouve des raisons plausibles à son caractère inextricable. (Outre la raison majeure de nous mener en bateau, nous lecteurs qui adorons les histoires impossibles). Alors oui, ça fonctionne. Jusqu'au deux tiers du livre, pour moi en tout cas. Ensuite, j'ai été prise d'une forme de nausée, de lassitude devant tant d'impossible tragique. Et j'ai trouvé que l'auteur, décidément, chargeait la barque. Ca aurait gêné qui de lâcher un peu de lest, de donner un peu de répit à ses protagonistes ?

Walk, inspecteur nostalgique et fidèle est celui qui morfle le plus. Physiquement, dans ses convictions aussi, ses loyautés. Sorte de double d'un lecteur idéaliste que le destin se charge de déciller petit à petit, il est de ces éternels seconds qui souffre autant que ceux qui flambent et attirent la lumière à eux. D'autres personnages, moins sympathiques, prennent cher aussi.
A dire vrai, il n'y en aura aucun pour sortir indemne de cette histoire dont les fondements sont ceux du hasard, de la jeunesse et du désir. Une vraie tragédie, je vous dis…
Il n'empêche que c'est haletant, bien écrit et plein d'émotions. Qu'on s'attache à cette insupportable Duchess et qu'on rit de temps en temps à ses saillies. Certains personnages secondaires sont touchants aussi. Traité comme un polar d'été, c'est pas mal du tout. Amené au rang de roman social, ça flirte un peu trop avec le procédé pour que j'y voie tout ce que les critiques enthousiastes ont voulu y lire. Quant au « féminisme », est-ce qu'il serait possible d'arrêter de dégainer ce terme dès qu'un personnage principal n'est pas un homme et qu'il ne se laisse pas faire, punaise ?!

▪️Superbe roman ce Duchess de Chris Whitaker et un joli coup de ♥️ pour ma part.
Déjà un quatrième roman pour l'auteur mais hélas le seul publié en français.

📚 Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive.
Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis.
Face à un monde d'adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin.
Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison.
Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n'a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l'être, et protéger les siens..📚

Un personnage haut en couleur avec Duchess, auto-proclamée « hors la loi », aussi farouche qu'attachante, totalement dévouée à son petit frère. Elle n'est pas sans rappeler quelques autres belles héroïnes de la littérature, et pour n'en citer qu'une, Harley Mc Kenna Mon Territoire de Tess Sharpe.

Un roman qui mélange brillamment les genres; polar, thriller psychologique, récit initiatique et une belle part de romance.
Mais ce roman est avant tout un roman noir, un roman d'ambiance comme je les aime.
Les personnages, leur vie, leurs souffrances sont loin d'être lisses et l'auteur manie parfaitement sa plume pour nous plonger dans cet univers sombre avec comme unique lumière cette amour indéniable que porte Duchess à son petit frère.

Portrait d'une Amérique en souffrance ce roman m'a passionné ! À travers une tragédie familiale se greffe une Amérique en mal d'espoir.
Les personnages sont poignants et bouleversants. Chris Whitaker a ce génie de disséquer au scalpel chacun d'entre eux. Tous sont au final cabossés par la vie… tous sont cabossés par la tragédie.

La justesse du ton, la psychologie fouillée des protagonistes, un rythme adapté et une qualité de conteur sont le reflet d'une littérature fine, travaillée et sublime.

Découvrez ce roman sans en savoir trop..
Et plongez dans cette magnifique histoire avec ce final déroutant qui fait chavirer le coeur..

Une pépite à lire absolument !▪️


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Désolée par avance: avis dissonant parmi le florilège de louanges pour ce roman.

Se proclamant Hors La Loi, Duchess, âgée d'à peine treize ans, affronte le monde telle une guerrière, griffes dehors, dents acérées.

Certe, son début d'existence l'a malmenée: père inconnu, mère à l'agonie, précarité manifeste. Pourtant, autour d'elle, des mains bienveillantes lui sont tendues. Elle s'obstinera farouchement à ne pas les saisir. Une héroïne quelque peu tête à claques.

Un roman de l'auteur britannique Chris Whitaker dans la lignée de Betty de Tiffany Mac Daniel, avec des portraits extrêmement bien travaillés mais qui portent le lecteur à distance.

Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive. Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis. Face à un monde d'adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin. Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison. Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n'a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l'être, et protéger les siens.

Au départ, je dois avouer que la lecture d'un thriller n'est pas dans mes habitudes. Cela m'a pris plusieurs soirées pour m'imprégner des personnages, mais cela en valait la peine.

Au fil des pages, j'ai commencé à m'attacher à Duchess, ce personnage “hors-la-loi” qui cache ses émotions derrière une armure impénétrable. J'ai ressenti sa douleur alors qu'elle devait grandir trop vite pour protéger son petit frère.

Et puis les révélations ont commencé à tomber. Certaines d'entre elles m'ont pris complètement par surprise. le suspense était à son comble, et je ne pouvais pas lâcher le livre.

Au final, j'ai passé un moment de lecture incroyable que je ne suis pas prête d'oublier. Je me sens encore émue en pensant à Duchess, Robin et les habitants de Cape Haven. Je suis heureuse d'avoir donné une chance à ce livre, malgré mes réticences initiales.

DUCHESS
Les belles lectures s'enchaînent ces derniers temps, après mon coup de coeur pour Evidemment Martha de Meg Mason, c'est au tour de Duchess d'ébranler ma bibliothèque.
Altruisme : n.m. (du latin Alter- autre, avec influence d'égoïsme) Souci désintéressé du bien d'autrui.
Duchess s'occupe de Robin, son petit frère, sa mère, Star, ne se montrant pas trop à la hauteur du job. Hors -la-loi de 13 ans, gardienne du temple de sa minuscule famille dysfonctionnelle, elle habite Cape Haven, une vue à couper le souffle sur la mer. Robin, 6 ans est son moteur, un prince, sa vie, son trésor. Leur père ? elle ne sait pas qui il est. Leur mère ? elle ne s'est jamais remise du drame de sa jeunesse lorsqu'elle a perdu sa petite soeur, que son ami d'enfance, Walk, a témoigné contre son meilleur ami, Vincent King, 15 ans, l'amoureux de Star.
Un drame qui a éclaté le trio d'ados, bousillé la famille de Star, emprisonné Vincent et figé Walk dans le temps.
A coup de poing ou de tessons, Duchess éloigne les prédateurs qui en veulent à la beauté et la fragilité de sa mère, toujours si envoûtante et enivrée la guitare à la main. Mais le jour est arrivé, Vincent King sort de prison après toutes ces années. Une menace de plus ? Walk veille au grain malgré ses mains tremblantes et Duchess guette, tapie dans l'ombre, toujours aux aguets.
Duchess c'est Turtle, c'est Kya ou encore Harley McKenna, toutes à la fois et différente. Impulsive, fragile, effrontée et farouche. Elle est prête à en découdre pour défendre la dernière miette de bonheur qui lui reste, son frère.
Troisième roman de Chris Whitaker et premier traduit en français, DUCHESS est une réussite totale. le romancier britannique, ancien trader, prend soin de chacun de ses personnages, il nous immerge dans leurs sentiments, ils sont fouillés et profonds. Il donne du corps à chaque personnage -même secondaire- nous emporte dans cette bourgade de bord de mer. le suspens va crescendo et on ne lâche plus le livre tournant chaque page à l'affût de réponses aux énigmes de leurs vies.
Un tout grand merci à Babelio masse critique privilégiée et aux éditions Sonatine pour l'envoi de cette pépite.