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Marie-Claude White (Traducteur)
EAN : 9782226167194
282 pages
Albin Michel (01/06/2005)
3.88/5   13 notes
Résumé :

Personne mieux que le grand écrivain d'origine écossaise Kenneth White ne sait voir, aimer, raconter lieux et paysages. Depuis toujours, il collectionne les terres, les océans, les pierres, les chemins, les vents et les brumes. Il aime marcher, se perdre, faire des rencontres. Voici quelques années, il s'est arrêté sur la côte nord de la Bretagne. À la fois espace ouvert et lieu concentré, propice à la r&#... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis tombée sur ce livre parmi les nouveautés de la médiathèque et le résumé a piqué ma curiosité : j'ai eu envie de découvrir ce qu'un Ecossais (devenu Français il y a déjà quelques décennies) avait à raconter sur ma chère Bretagne...
J'ai bien aimé le suivre dans son quotidien et dans ses réflexions, mais j'avoue préférer la fiction et je n'ai sans doute pas autant apprécié ce témoignage qu'il ne le méritait...
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J'ai vécu, jeune étudiant, un bouleversement complet, intérieur et mental, à la lecture de Une Apocalypse tranquille de Kenneth White. Je n'ai jamais pu briser ce lien depuis tout ce temps qui m'unit encore au poète, philosophe et grand marcheur de ce monde. Cette maison des marées, qui n'est autre que la sienne et celle de Marie-Claude, il nous y invite, livrant plus que jamais l'intimité d'une pensée (et d'une écriture) qui est d'abord humilité, rencontre, écoute de l'autre, puis chambre d'écho de sa réflexion nourrie de ce matériau précieu, du monde, de la météo, des petites histoires, mythes, légendes (comme les Lettres de Gourgounel nous en délectaient il y a désormais bien longtemps). Impossible de ne pas progresser, dans tous les sens du terme, à la lecture d'un tel auteur. Si la géopoétique chère à l'auteur est présente à chaque coin de page, ce texte n'est jamais théorique, bien au contraire et la transforme en façon de vivre et de penser. Unique.
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Kenneth White nous invite chez lui, au coeur de la Bretagne. Comme une réponse collective à tous les courriers qu'il dit s'entasser chez lui, sans trouver le temps d'y répondre... On le suit dans ses pérégrinations, de sentiers en villages, de rencontres en rêveries, et sur le chemin de ses pensées.
Un regard curieux, une ambiance paisible, on est bien chez les White! Ce livre m'a fait l'effet d'une petite promenade en bord de mer: une bonne bouffée d'air frais quand il est lu en ville! Alors, prêts pour la balade?
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Un livre qui figure dans le coeur battant de ma bibliothèque et dans lequel j'ai plaisir à me replonger de temps à autre, comme l'on aime enfiler un vêtement confortable ou des pantoufles douillettes. Cet état de bien-être n'empêche nullement de philosopher sur le monde et c'est le cas de Kenneth White. Pourquoi quatre étoiles et non cinq alors ? Parce que j'ai trouvé que le livre s'essoufflait un peu et que les dernières chroniques étaient moins captivantes que les premières...
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Cet écrivain m'a prise par la main pour me faire visiter cette région où l'on vit les quatre saisons en une journée. Avec lui, j'ai rencontré des gens, j'ai touché les genêts, les joncs, les ajoncs, j'ai écouté le bignou, admiré les coiffes des dames.
Merci Kenneth, et ton épouse, pour m'avoir permis de passer ces belles vacances avec toi... par livre interposé !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je ne pense pas que l'attirance pour les lieux déserts , les conditions élémentales et la pierre brute soit inhumaine , je pense au contraire que cela donne à l'être humain une base authentique.
Il existe quelque chose comme un ton de base , parlé, joué ou écrit, que l'on peut entendre tout autour de la terre .
Une fois que l'on s'est accordé à sa longueur d'onde, une grande part de ce que l'on appelle "culture " se révèle de peu d'importance , pour ne pas dire futile ,et sonne creux .
Peut-être toute vraie culture se fonde-t-elle sur ce ton de base et s'élabore-t-elle à partir d'une dimension fondamentale qui est le lieu d'une austère jouissance.
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C'est surtout quand la pluie tourbillonne autour de la maison que j'aime lire de vieux livres et consulter d'anciennes cartes. L'autre soir, j'ai sorti d'un rayon La Tempête de Shakespeare – et j'y ai pratiquement lu des descriptions de la réalité qui m'environnait : « Une acre de terrain aride – une longue lande, des ajoncs bruns » ; « encore une tempête qui monte, je l'entends chanter dans le vent » ; « absorbé dans des études secrètes » ; « totalement voué à la concentration » ; « l'île est pleine de bruits » ; « par des chemins droits et des chemins tortueux » ; « la marge marine » ; « églantines épineuses, ajoncs acérés, ronces piquantes » ; « ceci est le dédale le plus étrange que les hommes aient jamais arpenté »...
J'aimerais appliquer à ces mois d'hiver en Armorique, quoique peut-être pour des raisons différentes, le nom que les Kwakiutl donnent à l'hiver dans le nord-ouest de l'Amérique : la « saison des secrets ».
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Une des raisons que nous avions de nous installer en Bretagne était de nous débarrasser des "vacances". Lorsqu'on vit dans une ville, même une petite ville, il est compréhensible qu'on veuille passer une semaine ou deux dans un espace moins encombré et poser à nouveau ses pieds nus sur la terre. D'où la ruée annuelle de notre civilisation vers les montagnes et les côtes - et encore plus d'encombrement. Notre idée était d'intégrer les "vacances" dans le cours normal des choses. De pouvoir ouvrir la porte et se promener nu-pieds dans le jardin, ou descendre dans la vallée et marcher le long de la côte.
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Il y a une musique du paysage. On l’a rarement écoutée. Avant la divilisation, oui, peut-être – et encore. Peut-être les hommes primitifs guettaient-ils uniquement les bruits, les sons qui concernaient leur survie : le craquement d’une branche signalant l’approche d’un animal, le vent qui annonce la tempête… Loin d’entrer dans le grand rapport, ils rapportaient tout à eux. Il est possible que j’exagère. Peut-être qu’ici et là il y avait des oreilles pour écouter la musique pure du paysage qui n’annonce rien. Ce qui est sûr, c’est qu’avec l’arrivée de la civilisation et surtout son développement, on n’écoute plus rien de tel. Le civilisé écoute les harangues politiques, il écoute les homélies religieuses, il écoute toutes sortes de musiques préfabriquées, il s’écoute. Ce n’est que maintenant (la fin de la civilisation ?) que certains, ces solitaires, des isolés, se remettent à écouter le paysage.
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Il y a une musique du paysage. On l’a rarement écoutée. Avant la civilisation, oui, peut-être – et encore. Peut-être les hommes primitifs guettaient-ils uniquement les bruits, les sons qui concernaient leur survie : le craquement d’une branche signalant l’approche d’un animal, le vent qui annonce la tempête… Loin d’entrer dans le grand rapport, ils rapportaient tout à eux. Il est possible que j’exagère. Peut-être qu’ici et là il y avait des oreilles pour écouter la musique pure du paysage qui n’annonce rien. Ce qui est sûr, c’est qu’avec l’arrivée de la civilisation et surtout son développement, on n’écoute plus rien de tel. Le civilisé écoute les harangues politiques, il écoute les homélies religieuses, il écoute toutes sortes de musiques préfabriquées, il s’écoute. Ce n’est que maintenant (la fin de la civilisation ?) que certains, ces solitaires, des isolés, se remettent à écouter le paysage.
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