J'ai vécu, jeune étudiant, un bouleversement complet, intérieur et mental, à la lecture de Une Apocalypse tranquille de
Kenneth White. Je n'ai jamais pu briser ce lien depuis tout ce temps qui m'unit encore au poète, philosophe et grand marcheur de ce monde. Cette maison des marées, qui n'est autre que la sienne et celle de
Marie-Claude, il nous y invite, livrant plus que jamais l'intimité d'une pensée (et d'une écriture) qui est d'abord humilité, rencontre, écoute de l'autre, puis chambre d'écho de sa réflexion nourrie de ce matériau précieu, du monde, de la météo, des petites histoires, mythes, légendes (comme les
Lettres de Gourgounel nous en délectaient il y a désormais bien longtemps). Impossible de ne pas progresser, dans tous les sens du terme, à la lecture d'un tel auteur. Si la géopoétique chère à l'auteur est présente à chaque coin de page, ce texte n'est jamais théorique, bien au contraire et la transforme en façon de vivre et de penser. Unique.