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L'ascension de Camelot tome 1 sur 3

Véronique Baloup (Traducteur)
EAN : 9782378760601
407 pages
De Saxus (08/04/2021)
3.74/5   228 notes
Résumé :
Une terrible menace pèse sur le jeune Roi Arthur. La seule personne qui peut le protéger est sa femme Guenièvre. Mais elle n'est pas celle que vous croyez...
La princesse Guenièvre arrive à Camelot pour épouser le charismatique Roi Arthur, mais elle n'est pas celle qu'elle prétend être. Son vrai nom et sa véritable identité sont un secret.
La magie a été interdite dans le royaume et le sorcier Merlin qui en a été banni a trouvé un moyen de protéger le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 228 notes
J'ai toujours été émerveillée par les légendes arthuriennes, et dès que je vois une adaptation que ce soit en livre, série ou film, je n'hésite pas à me lancer. Quand j'ai vu que La duperie de Guenièvre sortait chez De Saxus, j'ai donc été intriguée. Guenièvre bien que personnage pivot dans les légendes n'est pas souvent mise en avant. Voir l'histoire avec ce point de vue féminin me plaisait donc beaucoup, même si j'avoue que le mot « duperie » me faisait un peu peur. Moi et les trahisons n'étant pas en très bons termes…

Fort heureusement, Kiersten White a très vite fait disparaître mes doutes. Je n'avais pas lu le résumé qui nous donne l'indice derrière la « duperie », et en le regardant maintenant, je me dis que j'ai bien fait car je trouve qu'il dévoile pas mal de choses. J'ai pu m'immerger dans l'histoire sans attente et me laissant porter doucement dans ce premier tome que je qualifierais d'introductif. Il a en effet une certaine lenteur. Bien que l'univers soit connu de beaucoup d'entre nous, Kiersten White pose ses bases et nous fait découvrir son Camelot, son histoire et surtout ses personnages. Ici, l'auteur s'approprie les légendes. Elle garde des bases mais s'amuse à modeler les intrigues à sa guise. Cela ne me dérange absolument pas pour ma part. Je ne veux pas de copier-coller en lisant ce genre de roman. le plus intéressant étant de voir ce qu'un auteur peut faire d'une histoire déjà connue.

Si je pouvais soulever une critique cependant, c'est cette décision qui donne l'impression de « je veux plaire à tout le monde », et donc je choisis de jouer sur la sexualité des personnages. A croire que l'hétérosexualité est à proscrire maintenant. Surtout qu'ici, cela n'apporte pas grand-chose. A contrario l'idée de changer le sexe d'un certain personnage clé des légendes est intéressant. Déjà pour soulever les inégalités très fortes de cette époque entre les hommes et les femmes, et aussi afin d'essayer de faire voler en éclats certaines préjugés. Ce personnage n'est réellement introduit que vers la fin, mais j'espère qu'il saura prendre plus de place et surtout créer une autre dynamique.

L'histoire en elle-même reste assez classique. On y retrouve une certaine « légèreté » dû à l'âge des personnages, mais cela n'empêche pas d'aborder des sujets riches et intéressants. le poids qu'un souverain a sur les épaules, les choix que l'on peut faire dans la vie, ce combat hommes / nature toujours d'actualité, les enjeux de la politique ainsi que les différents relations mises en avant dans ce premier tome. La duperie de Guenièvre aborde plusieurs intrigues qui mènent toutes à un même lieu : Camelot. Cité moderne et prospère qui se veut un exemple de justice. Et tout l'enjeu est là. La ville et les espoirs qui reposent sur elle, survivront-ils à tous les obstacles qui se dressent devant elle ? Ce n'est pas une quête mais une mission aux nombreux enjeux que nos héros doivent accomplir.

Trois personnages sortent du lot pour moi. Guenièvre, cela va sans dire, Arthur et Mordred. Notre héroïne a ce petit quelque chose d'original et de rafraichissant que j'ai tout de suite aimé. Elle est naïve, découvrant beaucoup de choses, et en même temps volontaire, courageuse et essayant de se dépêtrer de tous ces mensonges et complots qui l'entourent. Arthur bien que nous apparaissant souvent comme un homme parfait cache de nombreuses failles. On sent la jeunesse du roi mais aussi combien sa destinée l'a fait vieillir prématurément. Il n'est cependant pas assez présent à mon goût pour en faire vraiment un personnage clé. Ce qui pourrait être dérangeant par la suite. Mordred est clairement le genre de protagoniste que j'aime. Il a cette dualité, cette douceur et cette clairvoyance qui font que l'on sent tout de suite qu'il est plus que ce qu'il ne parait au premier abord. Et choix judicieux et en même temps son évolution a eu quelque chose de trop facile en un sens pour moi. A voir ce que cela donnera par la suite.

Quant à la traduction, on ne va pas se mentir… Elle est parfois catastrophique… Conjugaison, coquilles, tournures, sens… Difficile de croire qu'il y a eu une relecture. Je m'y étais préparée, et je ne suis pas du genre à y faire très attention en règle générale, donc cela ne m'a pas tellement gênée au final.

La duperie de Guenièvre est donc un premier tome plutôt sympathique qui me donne envie de poursuivre les aventures de la jeune reine. Il y a, pour moi, beaucoup de potentiel et en même temps cette sensation que tout pourrait basculer si l'auteur ne parvient pas à garder le cap. J'espère que la suite saura se montrer à la hauteur est entrer plus dans le vif du sujet.
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𝘔𝘰𝘯 𝘢𝘷𝘪𝘴 : ⭐️⭐️⭐️/𝟧

𝘑'𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘩𝘢̂𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦𝘳 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘦́𝘳𝘪𝘦, 𝘫'𝘢𝘥𝘰𝘳𝘦 𝘭'𝘶𝘯𝘪𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘥𝘶 𝘳𝘰𝘪 𝘈𝘳𝘵𝘩𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘧𝘦́𝘦 𝘔𝘰𝘳𝘨𝘢𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘭𝘩𝘦𝘶𝘳𝘦𝘶𝘴𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭'𝘪𝘥𝘦́𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘰𝘳𝘪𝘨𝘪𝘯𝘢𝘭𝘦 𝘫𝘦 𝘯'𝘢𝘪 𝘱𝘢𝘴 𝘢𝘤𝘤𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦́𝘦, 𝘫𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘢𝘪𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘴, 𝘰𝘯 𝘢 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘪𝘯𝘵𝘳𝘪𝘨𝘶𝘦 𝘢𝘶 𝘥𝘦́𝘣𝘶𝘵 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘦 𝘥𝘦́𝘤𝘰𝘶𝘷𝘳𝘦 𝘳𝘢𝘱𝘪𝘥𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵. 𝘓𝘦𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘪𝘯𝘵𝘦́𝘳𝘦𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘭𝘪𝘴𝘴𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘮𝘰𝘯 𝘴𝘦𝘯𝘴. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘦́𝘨𝘦̀𝘳𝘦 𝘳𝘰𝘮𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘴'𝘪𝘯𝘴𝘵𝘢𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘮'𝘢 𝘱𝘭𝘶.

𝘑𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘢 𝘶𝘯 𝘴𝘰𝘶𝘤𝘪 𝘥𝘦 𝘧𝘭𝘶𝘪𝘥𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘵𝘰𝘮𝘦, 𝘰𝘯 𝘢 𝘭'𝘪𝘮𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘥'𝘰𝘣𝘴𝘦𝘳𝘷𝘦𝘳 𝘭'𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘭𝘰𝘪𝘯, 𝘯𝘦́𝘢𝘯𝘮𝘰𝘪𝘯𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘰𝘯 𝘴'𝘰𝘣𝘴𝘵𝘪𝘯𝘦 𝘢̀ 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘤𝘦𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭'𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘤𝘪 𝘮𝘦 𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘢𝘨𝘳𝘦́𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘢̀ 𝘭𝘪𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥'𝘦́𝘭𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘪 𝘴'𝘢𝘮𝘦𝘯𝘶𝘪𝘴𝘦. 𝘌𝘵 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘧𝘪𝘯 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘶𝘳𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥, 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘳𝘦𝘭𝘦̀𝘷𝘦 𝘭𝘦 𝘯𝘪𝘷𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘶 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘮𝘰𝘯 𝘴𝘦𝘯𝘴 𝘦𝘵 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘴𝘢𝘨𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘵𝘰𝘮𝘦 𝟤 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳.

𝘑𝘦 𝘭𝘪𝘳𝘢𝘪 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘭𝘦 𝘵𝘰𝘮𝘦 𝟤 𝘢𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘴𝘶𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘭'𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦. 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘻 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦́ 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘦́𝘳𝘪𝘦 ? 𝘓𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘢𝘴𝘴𝘦𝘻 𝘮𝘪𝘵𝘪𝘨𝘦́𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘨𝘳𝘰𝘴𝘴𝘦 𝘥𝘦́𝘤𝘦𝘱𝘵𝘪𝘰n. n'hésitez pas à venir voir mes avis sur insta
the_bookok_imagination
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Euh… mais…. Textuellement, techniquement, physiquement
…. Ce « roman » n'est rien d'autre qu'une fanfiction inspirée de la légende arthurienne. Certes, il y a d'excellentes fanfictions. Mais il y a aussi ce que j'appellerais « la masse ». Avec ses poncifs, son français approximatif et tous ses insupportables travers.
Or justement, ce livre…
Pour le positif (car oui, il y en a), on notera des personnages bien campés auxquels on pourrait s'attacher et qu'on aimerait suivre s'il n'y avait le reste. L'intrigue n'est pas mal ficelée, bien montée, le début de l'époque médiévale (juste après la chute de l'empire romain) assez bien représenté. Il y a même dans ce roman quelques bons passages. Ou du moins des passages qui seraient bons s'ils étaient bien traduits, mais je vais y revenir.
Malheureusement, il y a ce côté fanfiction dans ce qu'elle a de plus insupportable et avant même d'en arriver là, LE poncif par excellence : le personnage principal n'est autre que « la fille de…. » (Merlin, en l'occurrence, et elle va le remplacer auprès d'Arthur). Oh nom de nom ! Celle-là, (le fils, la fille de...) à quelle sauce ne l'a-t-on pas encore faite ? Alors oui, le lecteur ne l'apprend qu'au fil des pages et l'auteur s'efforce de laisser planer le doute. Même si dans la ou les suites il s'avère que « Guenièvre » n'est pas la fille de sang de Merlin, cela ne changera rien car elle est dans tous les cas sa fille spirituelle, c'est lui qui l'a formée, il l'aime et veut la protéger.
Retour dans ce que la fanfiction fait de pire avec tout d'abord : le personnage qui change de sexe parce que ça arrange l'auteur. C'est insupportable dans tous les cas, mais quand ce personnage est légendaire (on parle quand même de la légende arthurienne, tout le monde en a plus ou moins entendu parler), c'est mille fois pire. Ou comment faire fuir votre lecteur.
Par ailleurs, ce serait le prélude à un yuri (relations amoureuses et/ou sexuelles entre filles en fanfiction) que ça ne m'étonnerait pas.
Deuxième travers fanfictionnesque, encore pire selon moi : changer les partenaires d'un couple connu pour créer de toutes pièces un couple homosexuel (tiens, un yuri ! Déjà !) parce que : « c'est trop fuuunnnn ! Et puis il faut que je montre que je suis quelqu'un de bien, à l'esprit ouvert, gna gna gna gna…. Et puis j'aime trop ça, c'est trop lolilooool ! »
C'est surtout bien puant, si vous voulez mon avis. Et quand cette fois encore il s'agit d'un couple légendaire, c'est le bon moyen pour que le livre prenne la direction de la poubelle et que vous appreniez la magie noire pour lancer la plus terrible des malédictions à l'auteur. Si, si ! Vraiment ! Chers auteurs, merci de respecter les histoires des autres ainsi que leurs personnages, vous serez bien aimables. Rien ne vous empêche de créer les vôtres, vous serez alors libres d'en faire ce que bon vous semblera.
Sur un tout autre plan : sérieusement, non mais sérieusement, qu'est-ce que c'est que ce TORCHON ?!! Je ne fais mon compliment ni à l'éditeur qui laisse sortir un tel produit ni et surtout pas à la traductrice ! Il n'y a pas UNE SEULE phrase qui ne comporte pas des fautes de français ! Fautes de grammaire, fautes de syntaxes, majuscules qui traînent au milieu d'une phrase, phrases traduites littéralement et n'ayant strictement aucun sens puisque réduites à un alignement de mots n'ayant rien à voir les uns avec les autres. Quant à la concordance des temps, je doute que la personne qui a produit cette traduction en ait jamais entendu parler. Il ne faut pas maîtriser deux langues à la perfection pour être traducteur ? Et un livre passant par une maison d'édition n'est pas supposé être un produit fini et impeccable ? Celui-là n'est ni l'un ni l'autre et rend la lecture juste insupportable. Décidément, on dirait qu'on ne finit jamais de niveler par le bas.
En lisant ce livre, j'ai eu le sentiment que c'était moi qui m'était fait duper ! Remboursez, s'il vous plaît !
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Les éditions De Saxus sont de plus en plus présentes et visibles, notamment sur les réseaux sociaux. Grande adepte de fantasy, j'apprécie la qualité de leur catalogue. Pourtant, voici un roman à côté duquel j'ai failli passer car le résumé ne m'attirait pas spécialement. Allez savoir pourquoi, mais j'avais un gros apriori. J'ai lu il y a de nombreuses années Les Dames du Lac de Marion Zimmer Bradley et j'avais peur de tomber sur une adaptation assez similaire et pas à la hauteur avec La Duperie de Guenièvre. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais même pas pourquoi je me suis mis ça en tête alors même que je ne lisais aucun avis dessus.

La couverture me faisant quand même de l'oeil et me disant qu'avoir des aprioris, c'est bête, je me suis finalement lancée dans la lecture de ce premier tome. Et je vous le dis : j'ai vraiment été stupide car j'ai failli passer à côté d'un très bon roman ! Mais ça va, je me suis rattrapée ! A peine commencé, aussitôt terminé !

Tout commence avec Guenièvre, à peine sortie du couvent, en route pour son mariage avec le Roi Arthur. Mais quelque chose cloche. Guenièvre sait qu'elle n'est pas Guenièvre. Mais qui est-elle ? Cela n'a aucune importance. Merlin lui a confié une mission : protéger Arthur. Alors elle se rend à Camelot, d'où la magie a été bannie pour préserver l'ordre. Mais cette décision, tous ne l'ont pas accepté et le règne d'Arthur pourrait bien être remis en cause. Afin d'accomplir sa mission, Guenièvre va elle aussi recourir à la magie tout en prenant garde à ne pas se dévoiler. Sinon, elle risque dans le meilleur des cas l'exil, dans le pire, la mort. Son statut de reine ne la protègera pas. Mais comment protéger Arthur si elle ignore le danger : d'où viendra-t-il ? de qui ? Comment ? Si elle veut des réponses, il lui faudra aller les chercher et aller au devant du danger.

Arthur a de nombreux ennemis mais le plus terrible d'entre eux est tapi au coeur de la forêt et guette la moindre occasion pour ressurgir. Ensemble, seront-ils en mesure de l'anéantir définitivement ?

La légende du Roi Arthur et de Merlin est très connue et a fait l'objet de nombreuses interprétations et réécritures. Je n'en ai pas lu énormément mais c'est une légende dont j'apprécie l'univers et la portée symbolique. La légende du Roi Arthur, c'est la transition entre l'Ancien Monde et le Nouveau, entre les rites païens et le christianisme, entre le Chaos et l'Ordre. Dans La Duperie de Guenièvre, l'Ancien Monde n'est pas près de laisser place au Nouveau. Il lutte âprement mais chaque jour voit le recul de la magie et l'avancée des hommes. Les forêts laissent place aux champs, les esprits de la Nature s'endorment, les créatures magiques plongent dans les profondeurs de la Terre pour ne plus jamais remonter… L'épanouissement des hommes, l'apogée de Camelot ne peuvent se faire sans sacrifice. Et ce sacrifice, c'est la Nature qui le paie. L'harmonie n'est qu'illusoire. Les hommes n'écoutent plus les êtres du Monde des Fées. Une opposition, plus qu'une transition entre les deux mondes et où l'issue semble d'ores et déjà certaine. On le sait, à la fin, ce sont les Fées qui perdront. du moins, c'est une des versions les plus courantes que l'on peut trouver. Qui dit que Kiersten White va s'en tenir à cette version elle aussi ? L'auteur a complètement redistribué les cartes de la légende. Guenièvre n'est pas Guenièvre, Mordred est le neveu du Roi, Merlin brille par son absence, Lancelot est... ah non, je ne dirais rien de plus. En faisant de Guenièvre le pilier de son récit, Kiersten White lui donne une dimension plus féminine dans un monde de chevaliers. Son rôle d'épouse n'est que secondaire, ce n'est qu'une façade. Comme les chevaliers d'Arthur, sa mission est de protéger son Roi. En tant que femme, elle peut accomplir autant, si ce n'est plus. Les femmes sont représentatives de la conciliation entre l'ancien et le nouveau. Leur sensibilité leur vaut d'être à l'écoute du monde et des êtres qui les entourent et de pratiquer la magie pour les aider dans leur quotidien. Mais cela ne va pas jusqu'au rejet du nouvel ordre. Arthur aurait aimé ne pas avoir à bannir la magie. C'était une idée de Merlin, une nécessité pour ne pas laisser le chaos progresser et Camelot s'effondrer avant même son ascension.

De manière générale, l'auteur s'inspire très largement de la légende arthurienne et y incorpore d'autres récits légendaires. A n'en pas douter, Kiersten White s'inscrit dans son temps : inversions de sexe, relations homosexuelles, féminisme, autant d'éléments que l'on retrouve désormais dans la plupart des romans récents. C'est quitte ou double. Pour certains ça passe, pour d'autres ça casse. Rien d'étonnant ou de dérangeant pour ma part. le public cible, les jeunes adultes, est celui qui est le plus sensible à ces problématiques et je ne vois pas le problème à écrire en ce sens dans la mesure où la littérature offre des choix assez larges pour que chacun y trouve son bonheur. Kiersten White ne s'est pas lancée dans l'apologie ou le militantisme. Elle a tout simplement intégré dans son histoire des références parlantes pour les générations actuelles.

Guenièvre est une jeune femme, et même une adolescente, qui se cherche, qui peine à trouver qui elle est dans son passé. Alors, il lui faut se tourner vers son avenir et avancer pour découvrir qui elle est, qui elle veut être. Sa naïveté mais aussi sa détermination et son courage en font un personnage vraiment attendrissant. Arthur est un jeune souverain, en proie au doute. Né pour être roi, il n'en demeure pas moins un homme comme les autres. Lui aussi , bien qu'assez lisse et simple, est très touchant. Heureusement, il peut compter sur ses chevaliers, fidèles et loyaux. Tristan, Mordred, Gauvain... Autant d'hommes qui l'entourent et qui ont déjà eu l'occasion de lui prouver leur amour et leur loyauté. Ma préférence va malgré tout à Mordred, que j'ai trouvé bien plus intéressant, plus complexe, à l'opposé de son roi. Les relations entre chacun des personnages sont rapidement posées et d'une certaine façon, faciles, voire limpides. Pour peu que l'on connaisse la légende arthurienne, l'évolution de certains des personnages est même prévisible. A moins que là aussi, l'auteur se décide à nous surprendre et s'éloigne une fois de plus des sentiers battus. Cela ne serait pas pour me déplaire !

Conclusion
La Duperie de Guenièvre est un bon roman fantasy. Comme toute réécriture, l'auteur propose une autre version, sa version. Destinée à public Young Adult, c'est un roman à l'écriture fluide et faisant preuve d'une certaine simplicité dans sa trame qui a su me convaincre.
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Je ne vais pas passer par quatre chemins... C'est une déception. J'avais vraiment envie d'aimer ce livre, sur le papier, il avait tout pour me plaire. Mais malheureusement, ce n'est pas une très bonne lecture. Il y a vraiment beaucoup trop de points négatifs. Cela dit, tout n'est pas tout noir car les points positifs sont vraiment très bons et me donne bon espoir.

Je préfère commencer par les points négatifs afin de terminer sur une bonne note. Commençons par quelque chose que je n'aborde... jamais, en fait. Tout simplement parce que je n'en ai jamais ressenti le besoin : tout ce qui est problèmes de mise en page, corrections et traduction. D'abord, c'est extrêmement subjectif mais je n'ai pas aimé la mise en page des dialogues. C'est une mise en page à l'américaine qui a été choisi, et franchement, ce n'est pas à mon goût (pas de tiret, seulement des guillemets). Je ne trouve pas ça agréable à lire, ça me gène dans ma lecture... Bref, ce n'est pas très important mais je voulais quand même le souligner. Ensuite, j'ai remarqué plusieurs coquilles dans le texte qui, pareil, ne sont pas agréable à trouver. Une lettre ou un mot manquant par ci, une majuscule en milieu de phrase par là... Qu'il y ai des coquilles, ça peu arriver, c'est pas dramatique. Mais là j'en ai remarqué beaucoup et c'est pas terrible terrible. Pire encore, j'ai repéré une phrase qui ne veux rien dire. Mais alors rien du tout. Je vous laisse juger par vous même : "Je ne l'ai jamais rencontré. Je ne sais pas comment il difficile de trouver un autre verbe dans cette expression mon nom." Encore une fois, je trouve que ce n'est vraiment pas terrible. Ce sont des erreurs facilement repérable lors d'une dernière relectrure avant impression...

Je n'ai pas grand chose à dire sur la plume de l'autrice. C'est sympa mais pas transcendant non plus. Rapide à lire cependant. J'ai quand même deux petits points a aborder. D'abord, j'ai trouvé certaines tournures de phrases très compliquées à comprendre pour pas grand chose, et qu'il faut relire plusieurs fois pour en saisir le sens. Cela dit, je ne sait à qui il faut l'incomber : la plume de l'autrice ou la traduction ? Et enfin, toujours au niveau de l'écriture, je trouve que les plot twist ne sont pas du tout mis en avant et passe donc assez inaperçus. Et la conséquence, c'est un rythme très plat tout au long du roman.

Passons au personnages. Les secondaires d'abord. Et bien je crois qu'ils n'ont jamais si bien portés leur nom. Ils sont sympas mais manque cruellement, cruellement, cruellement de profondeur. Pour tout vous dire, mis à part Mordred et Brangien, j'ai trouvé les autres personnages complètement absents, voir presque quasiment qu'évoqués. Ensuite, Arthur. Et bien c'est pas mieux ! Je l'ai trouvé excessivement absent pour un personnage supposé être principal. Et je n'ai pas du tout réussit à m'attacher à lui. Ce n'est pas un personnage que j'apprécie vraiment. Je n'ai à aucun moment ressenti de l'empathie pour lui... Guenièvre. LE personnage principal de cette histoire. Croyez le ou non, j'ai aussi eu du mal avec elle. On m'a promis un personnage féminin fort, badass, protectrice du roi et... ce n'est pas du tout le sentiment que j'ai eu en lisant ce livre. C'est même plutôt le contraire. En plus de ça, je l'ai trouvé trop naïve et innocente à mon goût, même assez fade honnêtement. Et sa manie de sauter aux conclusions sans vraies preuves... HAAA. J'aurais quand même du bien à dire des personnages mais je le réserve pour la partie points positifs. Côté romance. J'ai même pas envie d'en parler. On est sur une pseudo-romance, pseudo triangle amoureux pas vraiment crédible. Guenièvre tombe amoureuse en littéralement 3h. Encore une fois, on retrouve puissance 1000 son innocence et sa naïveté... J'ai levé les yeux au ciel plus de fois que je ne peux le compter. MAIS j'ai aussi du positif à en dire, alors rendez-vous au paragraphe de ce que j'ai aimé.

Niveau histoire, bon... Si je dois être complètement honnête, je me suis presque ennuyé pendant les 3/4 du roman. Je trouve qu'il ne se passe quasiment rien pendant les 300 premières pages. Et si vous vous attendiez à des intrigues de cour, des stratégies et de la politique, vous allez être aussi déçu que moi. En fait, que ce soit au niveau de l'histoire ou des personnages, il y a trop d'éléments qui ne sont abordés qu'en surface. Tout ça manque terriblement de développement et de profondeur. En fait, ce livre m'énerve parce que tous les éléments auraient pu être là pour que ce soit un coup de coeur, et parce qu'il a un potentiel de malade qui n'est finalement pas exploité...


On arrive enfin aux points positifs ! Et si les points négatifs étaient vraiment mauvais, les points positifs sont, à mes yeux, vraiment bons. C'est eux qui m'ont poussé à continuer ma lecture jusqu'au bout et qui me poussent même à vouloir lire la suite ! Avant tout : l'ambiance. J'ai A.DO.RE. l'ambiance du roman à cheval entre fantasy, historique, médiéval. Et j'ai aussi beaucoup aimé ce côté mystérieux et presque mystique qui est donné à la magie. J'ai adoré ce côté là qui m'a beaucoup fait pensé à ce roman que j'adore : Azilis.

Côté personnages, mon coup de coeur va à Mordred, évidemment. Il manque de profondeur (comme les autres) mais ça m'a moins dérangé car je lui trouve une personnalité plus intéressante, plus prononcée et un caractère plus affirmé. Et pour Guenièvre, tout n'est pas mauvais, heureusement ! J'ai beaucoup aimé ce côté intriguant qu'elle a et tout le mystère qu'il y a autour de son identité. Et pour le coup, j'ai vraiment vraiment hâte d'en savoir plus. J'ai aussi trouvé, qu'il y avait une petite évolution de ce personnage vers la fin du roman : elle commence à savoir ce qu'elle veut, à s'affirmer petit à petit, à prendre confiance et à assumer ses envies, ses ambitions et sa magie. J'espère de tout mon coeur que ça continuera dans ce sens dans le prochain tome. Pour finir du côté des personnages, parlons romance. Et bien qu'elle ne m'ait qu'à moitié convaincue dans ce tome, j'entrevois un vrai, vrai potentiel pour la suite et je prie pour que ce soit exploité, parce que ça peut devenir très intéressant. En tout cas, j'ai de l'espoir et je suis très curieuse de voir comment la relation entre les différents personnages de ce triangle amoureux va évoluer.

On fini par un petit mot sur l'histoire. Si les 300 premières pages m'ont laissé assez indifférente, j'ai trouvé les 100 dernières bien meilleures. Il se passe bien plus de choses, j'ai été bien plus captivée et la raison, c'est : le rythme. On retrouve enfin un peu de rythme. Attention, je ne dis pas que c'est exceptionnel. Mais ça me donne beaucoup d'espoir pour la suite.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- 𝑰𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍. 𝑳𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆́ 𝒔𝒖𝒓 𝒗𝒐𝒖𝒔, 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒖𝒎𝒊𝒏𝒆𝒖𝒙 𝒆𝒕 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙. 𝑻𝒐𝒖𝒕 𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒍𝒆. 𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒃𝒍𝒆̀𝒎𝒆 𝒂̀ 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊̂𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖'𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒐𝒏 𝒂𝒃𝒔𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒊𝒍 𝒃𝒓𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔. 𝑬𝒕 𝒖𝒏 𝒓𝒐𝒊 𝒅𝒐𝒊𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒃𝒓𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔.
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- Aucune camériste ne permettrait à sa dame de partir en voyage seule avec un chevalier !
- Mais elle permettrait à sa dame de chercher un dragon ?
Guenièvre monta sur son cheval en riant.
- Euh, non. Mais je ne peux contrôler qu’une de ces choses.
Brangien tira la langue à Guenièvre.
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Vous aimez regarder des hommes feindre d'être en guerre dans l'arène, mais pas des acteurs faisant semblant d'être amoureux ? Il est clair qu'en réalité, nous en avons assez de la guerre. Pourquoi y jouer pendant tout notre temps libre ? Venez. Célébrons les merveilles de l'humanité.
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Je pense (...) que j’ai trouvé mon nouveau moyen de transport préféré.
Je ne marcherai plus jamais. Ni je monterai à cheval.
Je veux être portée partout par un roi.
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Il est comme le soleil. Lorsqu'il est concentré sur vous, tout est lumineux et chaleureux. Tout est possible. Mais le problème à connaître la chaleur du soleil, c'est qu'on ressent vivement son absence quand il brille ailleurs. Et un roi doit toujours briller ailleurs. Vous méritez de vivre au soleil, Guenièvre.
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