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Critique de bdelhausse


Difficile d'écrire une critique sur un livre inachevé, entamant une trilogie qui ne verra jamais le jour suite au décès de l'auteur.

Le livre raconte l'exil de deux adolescents, une Grecque et un Anglais, en Australie, chacun étant envoyé dans de la famille éloignée. le livre raconte alors l'éloignement, la guerre, le racisme, la bourgeoisie australienne, la découverte des corps et l'éveil à la sensualité, les amitiés, l'amour... Enfin, quand je dis que le livre "raconte", il est plus correct de dire que le livre évoque... entame une réflexion qui aurait dû se poursuivre dans les deux tomes suivants.

La langue de Patrick White est ciselée, poétique et empreinte d'une grande humanité. il travaille par touches, par impressions, par immersion aussi. On passe tour à tour d'une écriture avec un narrateur omniscient, qui parle aux adolescents en leur donnant du "tu", à un dialogue intérieur mené par Irene Sklavos (l'exilée grecque) principalement.

J'avoue, j'ai eu du mal à plonger dans le récit au début. Je ne me suis pas senti happé par le récit. Puis peu à peu, on est pris par la grande sensibilité de l'écriture et l'humanisme du propos. Patrick White est intransigeant avec la société.

Je suis donc très partagé. Vu que le livre était supposé être le premier tome d'une trilogie, suivant Gil et Irene au fil des ans, il manque clairement quelque chose à la fin du livre. Il ne se suffit pas à lui-même. C'est pourquoi j'aurais du mal à conseiller le livre. Pourtant, les émotions sont bien présentes. Et cela fait du bien.

Mention spéciale pour la postface éclairant le lecteur sur l'univers de Patrick White, Prix Nobel de Littérature, ses combats civils, son engagement, les partis pris, et la publication de ce livre à titre posthume (alors qu'il avait demandé à ce que soient brûlés tous ses manuscrits).

Cela m'a donné envie de lire autre chose de l'auteur. C'est bon signe.
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