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4,07

sur 2275 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais beaucoup aimé Underground Railroad du même auteur et je m'attendais à éprouver les mêmes émotions à la lecture de son dernier livre.

Malheureusement, je suis passée un peu à côté. Je ne sais pas si ça vient de moi ou du roman - sans doute, des deux - mais j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à l'histoire d'Elwood Curtis, jeune Noir, envoyé à la suite d'une erreur judiciaire, la Nickel Academy, une épouvantable maison de correction.
Cette fiction, inspirée par l'histoire de la Dozier School for Boys, établissement de Floride où l'on envoyait les "mauvais garçons", fait pourtant froid dans le dos.

On ne peut bien sûr qu'être reconnaissant de l'humanisme et l'engagement de Colson Whitehead en faveur de la cause noire. Il traite ce sujet choquant avec beaucoup de recul et avec tact.
Certains passages très sombres m'ont émue mais globalement, je suis restée en dehors de l'histoire et il a fallu que je relise plusieurs fois le même passage pour m'accrocher au texte.
J'imagine que cela vient du ton journalistique de ce roman. Ayant l'esprit un peu ailleurs en ce moment et plutôt préoccupé, j'ai eu un peu de mal à me concentrer.
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En théorie, Nickel boys avait tout pour m'intéresser et me toucher. La question raciale aux Etats-Unis, des enfants meurtris par l'injustice... j'étais certaine de ne pouvoir rester insensible à cette histoire, bien que le livre précédent de l'auteur "Underground railroad" ne m'avait pas du tout embarquée avec lui. Mais tout de même, un deuxième prix Pulitzer, je ne pouvais tout de même pas ne pas lui donner une seconde chance.

Malheureusement, c'est encore une grande déception pour moi. J'ai aimé le début du roman où l'auteur s'attache à nous dresser un portrait d'Elwood, jeune adolescent brillant et méritant, mais aussi idéaliste et un brin naïf. Il commençait à prendre de la consistance à mesure que je lisais son histoire. Et puis, le voilà percuté par le destin en plein envol, alors que sa vie était pleine de promesses. L'injustice, la violence l'a menotté, enfermé, tourmenté, mais jamais tout à fait brisé... Mais croyez-le ou non, c'est au moment où il arrive dans ce centre disciplinaire barbare, là où en principe l'histoire devrait prendre un tour émouvant que j'ai décroché.

Colson Whitehead choisit de traiter son sujet par effleurements, par vagues esquisses. Il s'attarde trop, selon moi, sur des choses peu signifiantes et ne nous dresse pas une image percutante de l'enfer quotidien de ces gosses. Non que je souhaitais me repaître de voyeurisme malsain par des détails insoutenables. Bien sûr que non. Mais on en est loin. Je m'attendais tout de même à me prendre en pleine face une vérité crue et dérangeante, à me sentir révoltée et bouleversée. Et vous l'aurez compris, ces sentiments ne m'ont pas traversée une minute... J'avoue que pire encore, je me suis passablement ennuyée et j'étais pressée d'en avoir fini de ce livre.

Comme quoi toute lecture est terriblement subjective et l'auteur - dont je ne dénie pas le talent - est manifestement de ceux qui ne me conviennent pas.
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Dans les années 60, Elwood, un jeune adolescent noir est envoyé à Nickel, une maison de correction.
Là bas, la vie n'y est pas tranquille surtout dans les années ségrégationnistes.

Les journées sont difficiles mais encore plus les nuits où les surveillants se lâchent et terroriseront à jamais les enfants.

Bien des années plus tard, lors de fouilles archéologiques sur le site de l'école, un cimetière sauvage y est découvert et toute l'horreur de ce qu'il s'est passé dans ses lieux avec.

Au travers des souvenirs d'Elwood, on va suivre l'histoire terrible de ces enfants dont personne ne se souciait.
Blancs comme noirs, les délinquants subissaient une double peine: sévices, humiliations, cruauté, traumatismes étaient les maîtres mots de cette maison de correction soutenue par les notables.

Un va et vient entre un passé douloureux et un présent emprunt de souvenirs atroces et d'une incroyable volonté de survivre malgré tout.
De ce récit, transparaît une solidarité entre les pensionnaires malgré tout mais aussi le goût de la peur, même 40 ans plus tard, et la loi du silence des âmes brisées.

Ce qui est émouvant reste le final de ce bouquin, qui est poignant et un bel hommage à tous ceux qui n'ont pas survécus.

Un petit roman court qui a gagné le Pulitzer et que la critique a encensé.
Pour ma part, même si j'ai apprécié cette lecture, je trouve que le sujet a déjà été traité et que l'histoire, même si bien écrite, n'a rien de nouveau.
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Roman très agréable à lire, tant il est vrai que Colson Whitehead est un véritable conteur. Cependant, il ne s'agit que de fictions ainsi que le rappelle l'auteur lui-même dans un avertissement en début d'ouvrage. Cela plombe l'intérêt que l'on peut trouver à cette histoire.
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Je vais détonner dans tout ce concert de louanges mais Nickel Boys est une grosse déception pour moi.
C'est le deuxième prix Pulitzer pour son auteur Colson Whitehead.
Si j'avais bien aimé le premier, Underground Railroad, je ne m'attendais pas au ton aussi dénué d'émotion du second.
Dans les années 2000, un cimetière clandestin est découvert autour d'une ancienne maison de correction pour mineurs délinquants noirs et blancs: la Nickel Academy.
Le scandale que cette macabre découverte suscite, largement relayé par les médias, ravive les souvenirs cauchemardesques d'un ancien pensionnaire, Elwood Curtis, grand admirateur de Martin Luther King.
Nous sommes dans les années 60.
Injustement et arbitrairement détenu dans ce lieu de brimades, violences et corruption, Elwood nous dévoile peu à peu l'enfer que vivaient les pensionnaires mineurs et plus particulièrement les noirs.
Les personnages sont fictifs mais le lieu a réellement existé et l'auteur s'est abondamment documenté pour écrire son roman.
Le sujet aurait pu être passionnant mais paradoxalement il manque d'émotion et je n'ai pas été touchée par ce récit.
Il me semble que sans tomber dans le sordide l'auteur aurait pu donner une autre dimension à cette tragique et monstrueuse histoire.
C'est dommage. La mémoire de ces jeunes martyrs aurait mérité un plus bel et fort hommage.
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Floride, début des années 60. C'est l'époque de la lutte pour les droits civiques, mais le racisme est toujours prégnant, surtout dans les États du sud.
Elwood, élève modèle de condition modeste, noir, est victime d'une erreur judiciaire et se retrouve en maison de correction. le régime y est terrible, les sévices envers les élèves noirs sont insoutenables, les responsables trafiquent et se font des dollars sur le dos des pensionnaires. La fuite était quasi impossible mais "fuir était une folie, ne pas fuir aussi".
Dans ces conditions, comment survivre en restant un homme digne et fidèle à ses valeurs de paix et de tolérance ?
Un livre au service d'une belle et grande cause, sans doute. Mais un peu décevant.
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Quelle déception !
Cela fait deux fois que je me fais prendre avec Colson Whitehead.
La seule question qui me vient à l'esprit c'est : pourquoi a-t-il gagné les deux Pulitzer Fiction ?
Son écriture, comme dans « Underground Railroad » est journalistique, et encore… un bon journaliste nous fait ressentir une époque, une situation, un évènement… Rien de tout ça chez cet écrivain. Alors, c'est sûrement son thème qui a été primé.
Son sujet est en or.
Important.
Nécessaire à la connaissance.
Brûlant encore de ce qu'il faut dénoncer.
J'aurais voulu sentir la Floride sous les coups de lanière de cuir.
J'aurais voulu sentir cette ségrégation à vomir entre les phrases.
Le récit, malheureusement, demeure monotone et ne marque pas les esprits.
Je suis restée sur le bas-côté de la trajectoire extraordinairement populaire de Whitehead, moi qui aurais voulu ressentir la collision.
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Je n'avais pas été enthousiasmé outre mesure par "Underground railroad" ; j'ai voulu retrouver cet écrivain et me suis plongé dans "Nickel boys" .
Une fois de plus, je suis passé à côté de l'histoire .
Le style assez froid , un peu journalistique , donne au récit
un côté désincarné qui fait que je ne me suis pas vraiment attaché
au personnage principal .
Plus qu'une évocation de la vie dans cette maison de correction
et le portrait de nombreux adolescents , une intrigue forte ,
palpitante , m'aurait plu et ému davantage .
Décidément , Colson Whitehead n'est pas un auteur pour moi ...
ni moi , un de ses lecteurs .
Cette fois , c'est sûr !
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La lecture terminée, l'impression est la même que pour son précédent roman: le roman est intéressant en ce qu'il raconte un pan de l'Histoire, triste évidemment - c'est la ségrégation, ses drames et injustices - mais il ne brille par son style - trop simple. Et si Underground Railroad m'avais émue en dépit de sa simplicité, Nickel Boys n'a pas su toucher la corde sensible. Il fait, pour moi, dans le déjà-lu, déjà-vu, déjà-entendu. Il ne se distingue pas; pas assez pour mériter un prix. À mon humble avis. Je le conseille pour son thème mais pas pour son intérêt littéraire.
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Voilà un roman qui est à mes yeux un parfait paradoxe.

D'un côté il y a les fondations, le fond. Une toile tout d'abord vierge sur laquelle Colson Whitehead vient apposer ses coups de pinceau et ses couleurs. L'auteur s'inspire d'un fait divers réel pour construire son récit, il y met toute l'ardeur de ses origines, guidé par les horreurs commises au nom de la ségrégation.

On est au-delà de l'empathie. Tout lecteur, si tant est qu'il ait un coeur, ne peut que ressentir la compassion la plus totale face à une telle histoire. Sans vouloir débattre sur les injustices de ce monde, ce genre de roman permet de ne pas oublier ce que les Hommes sont capables de faire. Ou de ne pas faire.

Un sujet tout en profondeur donc, qu'on ne peut ignorer. L'auteur le traite presque avec délicatesse sans pour autant épargner certains détails sordides. La réalité se doit d'être racontée sans être édulcorée.

Cette facette de « Nickel boys » est fédératrice, cependant la seconde devient tout à fait subjective. La forme: ce qui rend un roman inoubliable ou ordinaire, ce qui déclenche des émotions ou laisse de marbre.

En l'occurrence, les avis sont presque unanimes pour ce roman récompensé par le prix Pulitzer, excusez du peu !

Malgré cela, j'ai dû m'accrocher à ce récit qui m'a semblé plein de longueurs inutiles, abusant de pages qui auraient méritées d'être remplies de plus de sentiments et d'émotions. Les personnages souffrent d'un manque de développement et je ne les ai guère aimés si ce n'est pour leur triste destin.

Le style de l'auteur ne m'a pas séduite, sans doute suis-je devenue difficile à charmer. L'espace-temps est parfois compliqué à cerner entre certains chapitres, comme un trou noir sans fondu enchaîné. Déstabilisée, je ne reconnaissais parfois ni le «où», ni le «quand».

Paradoxe donc…d'un roman au sujet profond dont je me souviendrai et puis de ce même roman qui ne m'aura pas enflammée et que j'oublierai.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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