Longue lecture, des mois dans l'âme d'un homme, qui est plus qu'un homme, qui est l'univers, qui est l'Amérique, écrivant l'épopée de ce pays neuf, immense, infini. La poésie de
Whitman est heureuse, et c'est ce qui déconcerte. le poète n'est pas maudit, il est béni. Et il bénit. Il bénit le monde, dans de longues listes qui donnent, brut, le réel au lecteur. Il chante la vie sous ses formes multiples, universelles, immuables et changeantes. Il célèbre la guerre et la paix, l'homme, la femme, le corps, la pensée,
Walt Whitman, la démocratie. Il ennuie un peu, car son invention est sans adieu, elle se développe sans cesse, et le temps qui tue est le seul point final du déroulement perpétuel de la poésie totale. Plus personne ne place si haut la poésie, qui est devenue une langue morte.
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