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3,65

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cincinnati. Pike, bourlingueur sans attache. Son pote, Rory, boxeur amateur et bien amoché. Sa fille Sarah qu'il a perdu de vue depuis des années mais on lui apprend sa mort, qu'elle était pute et junkie et qu'il va devoir prendre en charge sa petite fille Wendy.

Alors il veut savoir, venger sa mort dans laquelle serait impliqué un certain Derrick, flic pourri, flingueur de négros.

Je retrouve avec plaisir la prose imagée de Whitmer, une certaine poésie dans toute cette brutalité.
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Douglas Pike est un ancien truand, dealer, homme de main de la mafia locale et passeur de clandestins au Mexique, même tueur, mais il s'est rangé depuis plusieurs années en revenant à Nanticote dans les Appalaches. Il vit de divers petits boulots, principalement de chantiers de rénovation confiés par son ami Jack, le shérif et aide Rory, un très jeune boxeur qui rêve de devenir champion. Il avait une fille Sarah, qu'il a abandonnée petite mais jamais complètement oubliée. Elle vient de mourir d'une overdose et Dana, une de ses collègues prostituées amène Wendy, douze ans à Pike. Il ignorait totalement son existence, doit l'apprivoiser et s'improviser grand-père. Tout d'abord Il accepte la version de l'overdose, mais quand Derrick, un flic pourri jusqu'à la moelle, dealer, souteneur et assassin se met à tourner autour de la petite fille, Pike décide d'en savoir plus. Il se lance avec Rory dans un périple à Cincinnati à la poursuite d'une autre vérité et du flic pourri.

Personne ne sortira indemne de ce voyage dans un ville très noire et super glauque où des flics corrompus règnent sur l'univers de la drogue et de la prostitution, dans une ambiance raciste où on « tue du négro » à la chaîne et où le justicier n'est vraiment pas un humaniste non plus. Toutefois, malgré sa noirceur et son passé, j'ai trouvé que Pike est un personnage sympathique et surtout très réussi. C'est un polar violent, à l'ancienne avec scène de chasse et de traque, on n'est pas dans l'ADN et les expertises, un vrai bon polar à l'ancienne qui dépeint sans fioriture l'Amérique de Reagan dans ces aspects les plus sombres.

Le style est aussi très percutant, plein d'ironie et d'humour noir. Pike est aussi un littéraire qui cite beaucoup, il a su comprendre de ses erreurs et saura rebondir, il refuse la fatalité contrairement aux corrompus du camp d'en face.

Une lecture coup de coeur que je recommande chaleureusement.

Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Douglas Pike a pas mal roulé sa bosse et n'a pas fait que le bien autour de lui. Ses méfaits font dorénavant partie du passé, il est revenu dans l'Ohio, à Nanticote, sa ville natale où il vit de petits boulots, toujours accompagné de Rory, un jeune paumé qui rêve de devenir boxeur professionnel. Leur train-train est sérieusement chamboulé le jour où débarque Wendy, la petite-fille de Pike, qui vient de perdre sa mère, Sarah, victime d'une overdose. Pike est la seule famille qui lui reste et il décide de la garder avec lui, même si a priori la gamine a l'air du genre teigneux et difficile. Tout aurait pu en rester là sans l'intervention de Derrick Krieger. Ce flic, violent et corrompu, s'intéresse de trop prêt à Wendy. C'en est assez pour Pike qui décide d'aller à Cincinnati, regarder de plus près comment Sarah est morte.


Du noir, du très noir pour ce premier roman de Benjamin WHITMER dans lequel on plonge en apnée vers les profondeurs de la bassesse humaine. Les hommes sont rudes, durs au mal, cyniques, violents et n'hésitent pas à tuer celui qui viendrait faire obstacle à leurs plans. Les filles se droguent, se prostituent pour payer leurs doses. Les flics ont la gâchette facile, sont dealers ou proxénètes. A Cincinatti, dans les squats où cohabitent SDF, poivrots et drogués, une femme même morte peut servir à prendre du plaisir et un cadavre ne repose pas en paix tant que son odeur n'alerte pas les autorités. Dans les rues, les flics tirent à vue sur les dealers qui travaillent pour eux et qui auraient eu l'inconscience de grapiller une petite part du magot. Dans les bois, les vétérans du Vietnam revivent cent fois leur guerre dans des campements de fortune. Tout n'est que violence brute et animale.Celui qui croit avoir connu le pire sait que le pire est encore à venir, l'espoir n'existe pas...
Grâce à une écriture sobre et efficace, des chapitres courts et incisifs, on dévore ce roman âpre et sombre mais on tourne la dernière page avec soulagement, c'est si bon de respirer à nouveau!
Une très belle découverte que je recommande vivement au lecteur suffisamment armé pour supporter toute cette misère humaine.
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Pike est un dur à cuir, et c'est peu dire. Ancien truand, il a abandonné ses activités passées pour revenir à Nanticote, sa ville natale, où il tente une reconversion dans la légalité. Aidé par son jeune ami Rory qui tente lui de percer dans le monde de la boxe, il vit de petits boulots, notamment la rénovation de logements. Mais son passé va le rattraper lorsqu'il se voit confier la garde de sa petite-fille Wendy, 12 ans, suite au décès de sa fille Sarah, morte d'overdose. Lorsqu'un flic pourri, Derrick Krieger, commence à s'intéresser à Wendy, Pike se pose des questions sur la mort de Sarah et décide d'enquêter… à sa manière.


Une claque. Pur concentré de roman noir, « Pike » est une virée dans l'Amérique des bas fonds, violent et addictif, à travers des personnages cabossés par la vie, à commencer par Pike, le cinquantenaire qui est revenu au pays sans vraiment avoir éclusé la haine qui l'en a fait partir trente ans auparavant.  Mais également le jeune Rory, hyper attachant en boxeur au coeur tendre, en passant par la petite Wendy, une gamine qui en a déjà trop vu pour son âge. Benjamin Whitmer dresse un tableau totalement désenchanté d'une certaine Amérique. Ce trio mal assorti semble être le seul rai d'espoir dans cette ville où dominent la crasse, les gaz d'échappements et la fumée de charbon. On patauge dans la neige noire et la merde du début à la fin. On visite les bars glauques et les rues sinistres, côtoyant les junkies, les putes et les laissés-pour-compte comme les anciens vétérans du Vietnamgenre complètement hallucinés. Et les flics ne viennent pas réhausser le tableau, corrompus jusqu'à la moelle.
Allers-retours Cincinnati-Nanticote où tout est désespoir dans les Appalaches des pauvres et des bouseux. Personne n'est épargné et on le sent dès le début, la vendetta menée par Pike fera des dégâts collatéraux. Car si lui, un beau salop en son temps, semble être le seul capable à affronter le pourri Derrick Krieger. sorte de double psychopathe dénué d'émotions, les plus tendres ne survivront pas à ce déchaînement de violence.
Oui, roman noir, très noir. Et le lyrisme ne fait pas défaut dans les courts chapitres où l'auteur montre tout son talent pour nous livrer un polar brut, violent mais où l'espoir, heureusement, n'est pas impossible.

Un pur régal dans le genre.
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Pike, vieux truand reconverti dans la construction, voit débarquer un matin d'hiver des années Reagan la jeune Wendy, douze ans, sa petite fille qu'il n'a encore jamais vue. C'est que Pike a quitté son foyer, sa femme qu'il battait et sa fille, Sarah, depuis bien longtemps. Mais en apprenant que Sarah est morte, et même si on lui dit que c'est d'une overdose, Pike veut trouver un coupable et part donc pour Cincinnati avec Rory, jeune boxeur qu'il a pris sous son aile. Ils ne sont pourtant pas seuls à écumer les bas-fonds et à piétiner la neige sale qui recouvre la ville. Derrick, flic pourri jusqu'à la moelle, traine aussi par là et tourne autour de Wendy.

Errance de personnages malmenés par la vie, pervertis par le monde de violence dans lequel ils ont vécus ou naturellement corrompus, Pike, premier roman de Benjamin Withmer, suinte la noirceur. Entre un trou du Kentucky peuplé de prolos aussi imposants que vides de sentiments (« Ils l'ont pas encore fabriquée, la cartouche de fusil à pompe capable de perforer trois cents bonnes livres de gros bouseux du Kentucky ») et les quartiers à putes et camés de Cincinnati, on patauge avec les personnages dans cette neige constamment grisâtre et boueuse qui ne dissimule plus rien de la laideur des lieux. Collés aux basques de Pike ou de Derrick, on découvre un paysage aussi bien géographique que mental totalement ruiné d'une Amérique bien loin des golden boys de Wall Street et des yuppies des années Reagan. On plonge dans la merde et la violence sadique d'un lumpenprolétariat parqué dans quelques quartiers ou patelins en ruines et qui évolue dans une autre dimension que le reste de la société.
Là, les bons sentiments n'ont rien à faire et les portes de sortie ne sont qu'illusion. Une illusion derrière laquelle court Rory mais aussi, dans une certaine mesure, Pike, qui veut moins faire la lumière sur les causes de la mort de sa fille qu'essayer de comprendre comment il est devenu ce qu'il est sans pour autant désirer changer. C'est cette faible lueur d'humanité, entretenue par la présence de Wendy et de Rory, qui place finalement Pike du côté des « bons » face à un Derrick qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui ne diffère de lui que par l'absence totale et littérale de coeur puisqu'il est maintenu en vie par un pacemaker déréglé qui l'empêche de dormir.

Si ce voyage dans les entrailles d'une Amérique bien loin du Welfare State vaut que l'on s'y engage, c'est que Benjamin Whitmer, par l'intelligence et la grâce d'une écriture qui sait mêler un certain lyrisme à la sécheresse de ton dans des courts chapitres remarquablement bien construits, réussit à entraîner le lecteur dans un monde peu ragoûtant et terriblement violent sans jamais passer la fragile frontière qui sépare le très bon roman noir, à la Jim Thompson ou à la Harry Crews, du voyeurisme le plus crasse. Parce que, aussi, Whitmer aime ses personnages sans magnifier ou cautionner leurs actes, cherchant à malgré tout laisser transparaître parfois cette petite lueur d'humanité qui les rend si proche de nous et que, malgré la noirceur, l'humour – noir aussi – est toujours là, laissant à penser que tout n'est peut être pas aussi désespéré.

« -T'es aussi grave que ton grand-père, dit Rory.
-Comment ça ? demande-t-elle en se replongeant dans son livre.
-Lui non plus y a pas moyen de le sortir de ses livres. C'est pour ça qu'il a aucun ami. Il passe son temps à lire des livres bizarres. Ou à insulter ceux qui les ont pas lus.
Les yeux de Wendy se tournent furtivement vers Pike.
-Ça m'étonnerait qu'on lise les mêmes, dit-elle.
-Moi aussi ça m'étonnerait, dit Rory. Personne lit les mêmes livres que Pike lit. J'ai fait l'erreur d'en ouvrir un, une fois. Je me suis réveillé deux jours plus tard allongé sur le sol, avec le mal de crâne d'un type qu'on aurait assommé à coup de démonte-pneu. Je me rappelle même plus de quoi ce foutu truc parlait.
-Je t'imagine facilement te retrouver K.-O. à la simple vue d'un truc à lire, dit Wendy. »

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Êtes-vous prêt pour un voyage en enfer ?

Choisissez votre mort. Un petit cancer? Une petite cirrhose? Une petite overdose ou une petite mort par balle? Car ici, à Cincinnati, la mort rôde à chaque coin de rue. Ils sont tous un peu dingues dans cette contrée américaine. A croire que la drogue circule même dans l'air, où les balles pleuvent plus souvent que la pluie. D'où l'intérêt de ne jamais sortir sans son GUN.

Ici on frappe d'abord, on pose les questions après si c'est encore possible, car on flingue aussi à tour de bras. Ça rigole pas dans les chaumières même si régulièrement on appelle la police. Mais que fait la POLICE ???

On plonge dans l'histoire de Pike, ancien truand, "à qui un peu plus d'amour pendant l'enfance aurait pu faire du bien," passionné de lecture. Surprenant n'est-ce pas? et pourtant...

"y'a pas moyen de le sortir de ses livres. C'est pour ça qu'il a aucun ami. Il passe son temps à lire des livres bizarres ou à insulter ceux qui les ont pas lus"

Rory, jeune boxeur amateur au passé douloureux qui lui colle aux basques.....L'arrivée inopinée de Wendy déjà bien amochée par la vie... Et ce Derrick Krigger, flic véreux qui rôde dans les parages...

"T'es flic mon cul.T'es qu'un foutu putain de truand qui s'est trouvé un job de fonctionnaire."


Que c'est bon cette noirceur. Ce vocabulaire tranchant, sec, vulgaire, qui colle parfaitement à l'ambiance générale. Des dialogues percutants comme des coups de poings dans la tronche, violents comme une rafale de balle. Un roman noir impossible à lâcher qui se dévore même si parfois c'est franchement dégueulasse. C'est pas pour les enfants sages toute cette racaille et pourtant on s'y attache, on kiffe et on en redemande .

Un pied d'enfer, un trip mortel, pervers, perfide.

C'est bon,c'est du lourd,c'est du NOIR !!!!!!!

FONCEZ, DÉCOUVRIR PIKE de Benjamin Whitmer ,et si vous aimez, jetez vous aussi à l'occasion sur “Cry Father,” son second roman noir chez Gallmeister collection NéoNoir.

Découvrez aussi Chiennes de Vies de Frank Bill ( chez Gallimard noir ou folio ) encore du noir aussi trash.

""On est ce qu'on est . La meilleur manière de foutre en l'air sa vie, c'est d'essayer d'être autre chose'
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Pike n'a pas toujours été un saint ; désormais il s'est rangé, vit de petits boulots cahin- caha. Nous sommes dans un coin paumé non loin de Cincinnati. A part fumer, boire, et sniffer et se prostituer, il n'y a pas grand-chose d'autre à y faire. Un beau jour, on lui ramène Wendy, flanquée d'un chaton comme unique bagage. La mère de Wendy était prostituée, et est morte d'une overdose. Elle et son père ne se voyaient plus depuis de nombreuses années.

Alors quand un flic véreux du coin se met à tourner autour, Pike ne l'entend pas comme ça. L'agneau qu'il était devenu se réveille assez violement, bien décidé à comprendre ce qui est arrivé à sa fille, et à coincer le pourri à ‘origine de sa mort. Non seulement, il s'agit pour lui de rattraper en quelque sorte le temps perdu, mais aussi de préserver l'avenir qui a un nom : Wendy !

Premier roman de Benjamin Whitmer, Pike est une histoire extrêmement sombre ; celle des petits, des sans grade, des invisibles, des cas désespères.
Whitmer n'y va pas de main morte. Il campe avec autant de violence que de justesse, le désespoir d'un père rongé par la culpabilité et hanté par l'idée de venger Wendy qu'il va falloir apprivoiser et aimer.
Des chapitres courts ; un texte taillé au cordeau et qui dit la violence, et la noirceur humaine.
Pike, ou l'impossible rédemption est un roman vraiment très noir, d'un auteur à suivre de très près !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Les villes industrielles ont toujours été des décors idéals pour les romans noirs et c'est à l'ombre des hauts-fourneaux de ces cités cauchemardesques, dans le berceau humide et inquiétant de ces docks malfamés, aux alentours de ces usines dantesques encadrées de sa cohortes d'immeubles miteux qu'ont évolué les plus beaux personnages du polar.

Avec Pike, Benjamin Whitmer nous emmène dans les quartiers crépusculaires de la ville de Cincinnati pour patauger au milieu de ces ruelles crasseuses où camés et prostituées errent comme des fantômes sous le regard indifférent des petits dealers et malfrats qui s'entretuent pour quelques cristaux de meth.

Douglas Pike est un ancien truand qui n'a épargné personne. Pas même sa femme qu'il battait comme plâtre et sa fille Sarah qu'il a abandonnée depuis bien longtemps. En apprenant que sa fille est morte d'une overdose il découvre que celle-ci avait une fillette de 12 ans prénommée Wendy dont il doit désormais s'occuper. Avec Rory, le jeune associé de Pike, le trio va tenter de s'apprivoiser. Pour faire le jour sur la mort tragique de Sarah, le vieux truand va rencontrer les différentes personnes qui l'ont côtoyée peu avant sa mort. Même dans ce milieu plutôt fermé Pike, précédé de sa réputation malfaisante, ne va pas avoir trop de mal à persuader les différents protagonistes de se confier ce qui va déplaire à Derrick Krieger, flic violent et corrompu qui commence à s'intéresser de trop près à la jeune Wendy. La confrontation ne peut que mal tourner.

Durant tout le récit nous allons croiser le parcours chaotique de ces toxicomanes qui évoluent dans l'univers miteux de ghettos constitués de squats et de maisons délabrées où l'espérance brille dans l'éclat d'un caillou de crack. Malmenés par la vie, tous les personnages font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, c'est à dire pas grand-chose à un point tel qu'il est difficile d'avoir de l'empathie pour l'un d'entre eux. Même la jeune Wendy cache sa détresse derrière une façade d'insolence et de dureté qui la rend difficilement sympathique. Car finalement ce qui caractérise tout ce petit monde c'est ce luxe qu'ils ne peuvent plus se payer dans un univers urbain chaotique : le pardon.

Dans le plus pur style des romans noirs, les phrases sont courtes et sèches. Elles rythment cette histoire comme des pulsations désordonnées à l'image du pacemaker déréglé de Derrick Krieger. de brefs chapitres emprunt d'un certain lyrisme donnent au récit cet aspect à la fois âpre et poétique malgré la rudesse des personnages et des décors dans lesquels ils évoluent. Les dialogues parsemés d'un humour grinçants et de répliques épiques achèvent de faire de Pike une petite perle du roman noir.

Pike est le premier roman de Benjamin Whitmer qui est, j'en suis absolument certain, un écrivain à suivre attentivement.
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Le personnage éponyme un ancien truand se découvre une petite-fille de 12 ans Wendy qu'il récupère suite au décès par overdose de sa mère junkie et prostituée qu'il n'a jamais connu. Ainsi commence ce livre, un polar comme je n'en avais encore jamais lu, un roman sombre où la violence est omniprésente, c'est déprimant et captivant à la fois. Au-delà d'une simple vengeance, c'est tous les codes et la morale qui sont en jeux. Avec le personnage de Pike on vit à fond une histoire personnelle basée sur des éléments du passé et des choix qui ont de sacrées répercutions et ne peuvent plus être passés sous silence. Si Pike a des regrets, ils ne s'exprimeront qu'à la rencontre avec Wendy. Violent mais aussi terriblement humain, on frôle souvent la vulnérabilité des personnages sous une forme quasi poétique. Les chapitres sont courts certains ne dépassant pas une page, cela donne un rythme. Une alternance entre deux des personnages principaux qui nous conduit vers des sommets vertigineux. On découvre Cincinnati en plein hiver, froide et sale avec des descriptions désolées et désolantes. L'Ohio rural donne une ambiance mélancolique. On y côtoie la violence sous toutes ses formes, physique et émotionnelle qui jamais ne s'arrête. On pourrait penser qu'à un moment, on va se blinder ou se lasser mais c'est sans compter sur le talent de l'auteur qui donne à sa narration tant de réalisme que ce n'est pas le cas. Et quel style direct comme un coup de poing, pas une once de sentimentalisme à peine un peu de compassion et pourtant c'est bien d'amour dont il est question. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Les amateurs de Noir seront ravis. Benjamin Whitmer leur en sert un bien, bien serré.
De l'âpre, du rugueux, du sinistre, du brutal, que parcourt une violence latente qui explose en flambées irrévocables, exemptes de rédemption.
Et comme ce diable de Benjamin Whitmer sait y faire, il nous attrape dès le début par le colback pour nous laisser bien sonnés à la dernière page.
En résumé, âmes sensibles et aficionados de mièvreries à "La symphonie pastorale" s'abstenir. Les autres, les tordus qui n'aiment rien tant que les histoires bien poisseuses, foncez. Vous ne le regretterez pas.
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