AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Lise Brossard (Traducteur)
EAN : 9782842612009
250 pages
Le Serpent à plumes (30/11/-1)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Dans la province déshérité du Namaqualand, au nord-ouest du Cap, Frieda Shenton, jeune métisse, fait l’expérience de la ségrégation raciale et de l’oppression sociale et politique. Pour échapper à l’impossible situation de métis et soucieux de donner à sa fille la meilleure éducation possible, le père de Frieda ne recule deavant aucun sacrifice. Il lui offre des études dans ue école privée au Cap, qu’elle poursuit en Angleterre. De retour en Afrique du Sud, dix ans ... >Voir plus
Que lire après Une clairière dans le bushVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après avoir lu deux dizaines de livres d'auteurs sud-africains, ça faisait du bien de me lancer dans quelque chose d'autre que l'habituelle ségrégation raciale et l'apartheid. Je comprends que cet épisode constitue une partie importante de l'histoire moderne de l'Afrique du Sud et qu'il soit tout aussi important d'en parler, mais j'ose espérer qu'il y a autre chose en Afrique du Sud qui vaille la peine qu'on écrive dessus. Et c'est ce qu'a fait Zoë Wicomb avec son recueil de nouvelles Une clairière dans le bush. Bon, on ne peut pas complètement échapper à l'apartheid mais, dans ce cas-ci, c'est très subtil, presque en filigrane, et pas toutes les nouvelles en traitent, certaines pas du tout.

À travers dix nouvelles, l'on suit le parcours de Frieda Shenton. Père Blanc plutôt riche, mère Noire qui meurt rapidement, la jeune Frieda fait l'apprentissage de la vie. Ça inclut décrire son univers rassurant dans le bush, le Namaqualand, les lieux, les gens, tout ce qu'elle pourra garder comme souvenir dans ses voyages. En effet, dans la troisième nouvelle, elle apprend qu'elle doit quitter sa région natale pour le Cap où elle intègre une école privée. En route, elle fait quelques constatations sur le sort réservé aux Noirs et elle comprend sa chance, en tant que métis. Éventuellement, il y a un autre départ, pour l'Angleterre cette fois-ci. Dans les dernières nouvelles, dix ans plus tard, à son retour dans son pays, Frieda jette un regard nouveau sur son pays qui, lui, n'a pas changé. Mais, dans tous les cas, c'est toujours agréable de revenir sans son « Home sweet home ».

Et c'est justement ce que je retiens d'Une clairière dans le bush. Les nouvelles en soi sont plutôt ordinaires dans le sens où il ne s'y passe pas grand chose de mémorable. C'est agréable sur le coup mais on oublie vite. Après tout, ce sont les tranches de vie d'une adolescente à qui il arrive peu mais qui est très observatrice. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié à cause du dépaysement qu'elles procurent. J'ai vu, j'ai senti et j'ai entendu l'Afrique du Sud. Je l'ai presque touchée. le bush, la poussière, les gens, dont quelques uns excentriques, leurs plats (manger des lamelles de viande d'autruche séchée, entre autres, pas du tout dans mon quotidien), leurs façons de s'adresser la parole, tous ces mots du quotidien dans une autre langue, pour parler de réalités que je connais ou pas. Puis ces lieux uniques, la végétation, les villes, etc. Je me suis senti transporté, comme dans un autre univers.
Commenter  J’apprécie          383

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il est si loin, le temps où la jeune Mieta rapportait de l'eau de la fontaine, le seau de zinc en équilibre sur sa tête, son cou gracieux et droit et pas une goutte, jamais une goutte de perdue. Et puis elle enroulait son doekie en une couronne pour y placer le fond du seau et se protéger la tête du bord coupant. Ainsi elles revenaient en paradant, les filles, dans la lumière du soir, en riant et en se taquinant mutuellement, la tête haute et sans avoir jamais besoin d'une main pour tenir le seau.
Commenter  J’apprécie          50
... puisqu'il était en faveur de l'école de pensée qui ne croyait pas que Dieu avait conçu l'homme pour qu'il fume. Sinon, pourquoi ne l'aurait-il pas pourvu d'une cheminée ?
Commenter  J’apprécie          110

autres livres classés : afrique du sudVoir plus


Lecteurs (19) Voir plus




{* *}