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Sylvaine Duclos (Traducteur)
EAN : 9782490501281
115 pages
Editions du Typhon (23/02/2023)
4.19/5   21 notes
Résumé :
À l’instant même où la mort emporte le patriarche d’un village au bord du Gange, naît Vasudeva. Bon ou mauvais présage ? Peut-être que cet enfant délivrera enfin les siens de la tyrannie des puissants ou peut-être butera-t-il sans succès contre l’injustice du monde. Mais dans un sens comme dans l’autre se dessine un destin hors-norme.

Située dans une nature luxuriante, cette fable humaniste entraîne le lecteur dans des aventures trépidantes où la vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le livre a des allures d'une fable, une fable philosophique : il se passe dans une Inde imaginaire, dans un village, puis aussi dans le palais royal. le personnage principal naît dans des conditions dramatiques, un tigre dévorant pendant la naissance le patriarche du village. Cela annonce une destinée sanglante pour Vasudeva, qui suivra sa destinée de violence, avant de mettre en question la destruction et le règne de la force.

Au-delà d'un affrontement avec le monde, c'est le combat d'un individu avec lui-même que nous raconte Ernst Wiechert. La métamorphose d'une conscience, le questionnement sur le sens des choses, la justice devenant la seule justification du pouvoir. L'auteur suggère que gouverner signifie d'être au service des autres et non de soi-même. La cruauté et la déshumanisation imposée par le roi dans la nouvelle évoquent bien évidemment le contexte historique du nazisme.

C'est indéniablement un beau livre, merveilleusement écrit, plein de vrais questionnement, même si c'est peut-être un peu à sens unique. Mais Ernst Wiechert est décidément un auteur à suivre, et les Éditions du Typhon font un excellent travail en allant chercher des textes méconnus et de grande qualité.
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Ce roman d'Ernst Wiechert est un recueil de huit nouvelles traduites de l'allemand par Benjamin et Jean-Louis Cornuz.
Il parut en 1946 ,mais fut écrit bien avant ,un peu avant la deuxième guerre mondiale( 1939/ 1940).
Je vais vous faire une chronique de chaque nouvelle ,en essayant de juguler ma prolixité,car il y aurait tant et tant à dire et à philosopher sur ces nouvelles.
De ces nouvelles ,Le Buffle Blanc est la plus longue et requiert une lecture approfondie où il est question par opposition à la justice des hommes, la justice Divine,et où beaucoup de concepts philosophiques sont soulevés par l'auteur.
L'histoire :
Vasudeva enfant Indien ,né au bord du Gange ,mène une enfance heureuse dans son petit village ,près des siens,jusqu'au jour où ,une horde de cavaliers sauvages ,parlant une langue inconnue,pillent le village et fouettent un vieillard au visage.
Vasudeva,témoin de la scène tapi derrière un sycomore, bande son arc et vise le visage d' un guerrier ,au moment où une main brune et douce se pose sur son bras: La flèche, déviée ,ira s'enfoncer dans le mollet de son camarade.
Sa mère l'emporte loin de la foule
-ALors seulement,la mère s'arrêta. Elle était hors d'haleine, mais n 'en continuait pas moins de serrer contre elle le jeune corps tremblant Au bout d'un moment ,elle se penche sur son fils,le regard adouci:
-Vasudeva ,murmura -t-elle,mon enfant chéri, les dieux que tu sers ne permettent pas que nous répandions le sang.Une flèche n'est pas toujours la manière d'obtenir justice......
-Mère, gémit-il, il a frappé et il voulait frapper de nouveau.Lesdieux ne permettent pas non plus que le fouet déchire le visage d'un vieillard. ..
--Ils le veulent parfois mon fils,répliqua -t-elle.Ils le veulent plus souvent que nous ne parvenons à le comprendre....."( Page 31).
Quelques années plus tard,face a la pauvreté de son village,Vasudeva s'enfuit en catimini une nuit ,accompagné de plusieurs de ses camarades et de leur femme.Ils vont créer leur propre village mais en se battant ,en pillant, en volant,ils seront riches ,couverts d'or et de pierreries ,mais Vaseduva n'est pas heureux,ses pensées vont toujours vers celle qu'il aime : sa mère.Suite à la rencontre d'un mendiant,il quittera ses compagnons d'armes en silence,une nuit,et ira retrouver sa mère et son village natal.
Là,il mènera une vie solitaire introspective et surtout contemplative.
Et un jour le même scénario se joue: une horde sauvage de cavaliers traversé le village ,en blessant un vieillard et en tuant son buffle blanc qui refusait d'avancer pour dégager la route.
Profondément mortifié,Vasudeva part en promettant au vieillard de retrouver le village de ces soldats et de rencontrer le roi pour que justice soit faite.
Après plusieurs jours de marche,il arrive dans un grand village où ils reconnaît les soldats ,et très étonné ,il voit de grand portraits dores à l'or fin devant lesquels les gens se prosternent.
S'enquiérant de l'identité de cette figure ,auprès des habitants,apeurés ils lui répondent: vite ,vite,agenouille -toi,ceci est notre roi,ton visage doit toucher terre.
Vasudeva se refuse à se prosterner il est arrêté et mis en prison. À partir de ce moment de l'histoire ,s'ensuit une réflexion très pointue entre le roi et Vasuveda.
Quant à savoir si les richesses du roi obtenues par la souffrance de son peuple valent mieux que la pauvreté de Vasudeva et surtout sa liberté de penser et d'agir .Que va -t-il lui arriver? A vous de le découvrir et à en tirer les conclusions......

LE PILOTE ATLI(1940)
Très Court:un homme différent des autres aspirant à autre chose que notre simple vie de mortels,rien de politique et d'engagé dans cette nouvelle qui se déroule à bord d'un bateau.

HENRI LE BATISSEUR( 1952,Parution après la mort de l'ecrivain)
Réquisitoire contre la civilisation: Comment Henri L'oiseleur tout puissant qu'il fût ( il fonda le Saint Empire Romain Germanique),devant Dieu,demanda son dû car dans son plaidoyer devant le Divin,il admet avoir détruit,mais il a reconstruit en grandiose.Dieu l'envoie sur terre a l'époque où Ernst Wiechert écrit cette nouvelle.La vision d'Henri,lui fait changerd'attitudelorsqu'il se présente à nouveau devant Dieu.On retrouve ce côté pantheiste d'Ernst Wiechert dans cette nouvelle.
LA FERME MORTE(1945)
Souvenir de la 1ère guerre mondiale ou l'auteur exprime toute son horreur.C'est je pense un épisode vécu que nous raconte E.Wiechert.
L'ÉTRANGER(1947).
Ou comment un capitaine lors d'un assaut en 14/18 à Verdun,se réfugia toute la nuit auprès d'un homme blessé par peur et défaillance,mais sut après,recevoir les honneurs.
"Prendre rang parmi les superbes".
Cet homme blessé sera cet étranger qui aura une longue conversation avec le capitaine et fera preuve de résilience et de bonté face à l'ancienne attitude du capitaine .
LE GESTE(1947)
Deux thèmes chers à E.Wiechert : La responsabilité et la solidarité. Comment des étudiants furent complices indirectement du suicide d'un de leur camarade étudiant qui était juif.Racisme et antisémitisme décriés par l'auteur en Allemagne à cette époque.
LE BUISSON ARDENT( 1946)
Un épisode de la guerre 14/18
Histoire d'un homme simple et bon qui était réfractaire à la guerre,meutrier malgré lui,emprisonné,relâché,il retourne dans les tranchées pour 20 ans plus tard se soumettre au jugement de la famille du jeune soldat qu'il a tué accidentellement et qu'il a enterré.
LA MÈRE (1949).
E.Wiechert a toujours posé la question de la culpabilité et la responsabilité de l'Allemagne.
Dans cette nouvelle, une des plus marquantes pour moi,la mère ,dénoncée par son fils ,revient un soir dans sa ferme ,après ,on le suppose un internement dans un camp de concentration.
C'est une des nouvelles les plus belles et les plus dures
Il y aurait tellement à dire je termine en vous marquant la conclusion de Jean-louis Cornuz
-《 Mais en voilà assez,Ernst Wiechert est sans doute l'un des derniers représentants du romantisme allemand.Sommes - nous si latins et si épris de réalisme que nous ne sachions plus le goûter?Nous n'aurions pas entrepris de transposer ces quelques récits si nous avions douté de l'émotion de notre lecteur.
Merci si vous n'êtes pas rebuté par la longueur de ma chronique mais Ernst Wiechert le vaut bien!! .⭐⭐⭐⭐⭐




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Ernst Wiechert (1887-1950) né en Prusse-Orientale est un écrivain de langue allemande. Publié à des millions d'exemplaires, entre les années 1930 et 1950, il est un des auteurs les plus lus en langue allemande. Opposé au nazisme, il est interné à Buchenwald en 1938 et à la sortie de la guerre, il part en Suisse où il s'éteindra. le Buffle blanc, roman écrit en 1937 mais publié en 1946, vient d'être réédité dans une nouvelle traduction.
Dès sa naissance sur les bords du Gange, le jeune Vasudeva s'est vu affublé d'un sombre présage « Il vivra intensément, prononça le père quand on finit de tout lui raconter, mais il aura du sang sur les mains. » Encore tout jeune, quand une bande de pillards attaque le village, l'arc tendu de Vasudeva est retenu à la dernière seconde par sa mère, « La flèche n'est pas le meilleur chemin vers la justice ». Cette passivité acceptée par les siens n'est guère appréciée du jeune homme, avec quelques autres de son âge il part à l'aventure et devient un hors-la-loi semant la terreur avec son épée lui conférant puissance et pouvoir. Pourtant, au fond de son coeur, il sait qu'il est dans l'erreur. Longtemps plus tard, il reviendra au village près de sa mère avant de rejoindre un Saint, ermite et vieux sage qui lui enseignera les grandes vérités de la vie. Ces multiples péripéties aboutiront au dernier acte de sa vie quand il assiste impuissant à la mort du buffle blanc d'un vieillard, tué par les sbires du seigneur et tyran se prenant pour le Dieu de la région. Seul et contre l'avis de tous, il va aller lui demander réparation et justice…
Roman philosophique particulièrement bien écrit, voire poétique, l'écrivain utilise la forme du conte oriental, comme l'aurait fait par exemple Montesquieu dans Ses Lettres Persanes, pour mieux dénoncer les dangers de son époque et ici la montée du nazisme. Roman sur la vanité du pouvoir et la violence, Vasudeva l'a connue et pratiquée avant de comprendre son erreur et de s'en repentir en se consacrant à la révolte portée par son désir de justice. Et ce, même au prix de sa propre mort et de ce qu'il a de plus cher au monde à savoir sa mère. Comment résister à la tyrannie des puissants sans sombrer dans la violence ?
L'épilogue est magnifique, Vasudeva et le tyran s'opposent verbalement ; notre héros obtiendra gain de cause in fine mais au prix fort car le second enfermé dans ses principes et croyances n'a pas la force ou le courage de se déjuger bien qu'il ait compris le message porté par Vasudeva.
Excellent roman que je vous recommande vivement car intemporel.
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Lorsque Vasudeva vient au monde, un cri transperce le village au bord du Gange. Il ne s'agit pas du cri de sa mère, ni du premier cri du nourrisson, mais du dernier cri de l'Ancien du Village, assoupi non loin de la hutte où Vasudeva vient au monde, qui se fait attaquer par un Tigre. La messe est dite, Vasudeva est né sous le signe de la cruauté.

Si son enfance se déroule sans accroc, il faudra attendre l'attaque de son village pour que Vasudeva prenne conscience des démons qui l'habitent, de ses doigts qui frétillent sur l'arc bandé dont la flèche n'attend que la rencontre avec la chair. Mais Vasudeva a deux puissants socle : sa mère et son humanité enfui au fond de lui.

A la suite de cette attaque, il marchera longuement à la recherche du Puissant qui dirige les attaquants. Ce Puissant est le synonyme du plein Pouvoir qui gonflé d'orgueil est prêt à tuer celui qui refuse de se prosterner à genou devant lui. Et Vasudeva est devenu un homme d'une humilité sincère et profonde, dans un souci de se repentir il fera face à ce Puissant.

Par ce conte / fable, Ernst Wiechert érige un texte d'une bonté forte où les symboles foisonnent. Vasudeva se transforme en figure exemplaire qui va au bout de ses paroles et convictions. C'est une histoire où la nature de l'homme prend une ampleur considérable et questionne sur ce qui nous habite face à l'autre, les motivations à présenter notre vraie nature ou pas. le texte interroge aussi la notion de Pouvoir, sans filtre et c'est cette notion qui a couté des déboires à l'auteur.

Ce texte a été d'abord censuré car écrit aux prémices de la Seconde Guerre Mondiale. Sa moralité étant fortement dénonciatrice de la tyrannie, elle aurait pu donner de mauvaises idées de rébellion au peuple. Ce court texte détient la puissance des contes, la moralité des fables. L'écriture est ciselée et elle a quelque chose de précieux, il y a une sorte d'aplomb qui m'a totalement fasciné. Je poursuis donc la découverte de cet auteur avec « roman d'un berger ».
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Si le Buffle blanc n'a pas la perfection de Roman d'un berger, il demeure d'une qualité exceptionnelle. Cette fable sur les puissants n'a pas pris une ride, car elle dévoile, en une succession d'aventures, la formule de Bourdieu disant que les dominants sont dominés par leur domination. Et puis il y a quelque chose de majestueux chez Wiechert dans l'attention qu'il porte aux mouvements souterrains de ses personnages et dans la description sensible de la nature. Fort et émouvant !
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critiques presse (1)
LeMonde
15 mai 2023
Ecrit en 1936 par l’un des plus grands écrivains allemands de l’avant-guerre, Le Buffle blanc, d’Ernst Wiechert (1887-1950) ne passa pas, à l’époque, l’épreuve de la censure. Pour notre grand bonheur, il a ­admirablement passé celle du temps.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Tu as lavé la honte, dit-elle, maintenant, tu dois commencer à laver le sang. Et cela prendra plus de temps...
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Le regard de la mère se reporta aussitôt sur le nourrisson qu'on lui tendait. En le prenant dans ses bras, les lamentations dans les rues du village s'estompèrent en elle, faisant place à un lointain grondement semblable à celui d'un fleuve ou du vent sur un sommet. Seuls paraissaient réels à ses yeux le crépitement rougeâtre des roseaux dans le vieux poêle et le tranquille reflet du feu dans les yeux doux et insondables de l'enfant.
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LE GESTE

--Mon Dieu!murmura une voix.
--Dieu?répèta le docteur en secouant lentement la tête.Voyez-vous ,on assiste parfois à des crimes collectifs : à l'école, au service militaire,dans la société, dans les prisons .Personne n'a jamais su pourquoi Eli s'était suicidé. Mais nous étions tous ses meurtriers,des ombres qui s'étaient glissées derrière lui pendant des années.Et chacun d'entre nous avait coupé l'un des fils qui le retenaient à la vie.Quand le dernier s'est rompu,il a roulé dans l'abîme. Des enfants ont parfois ce geste de Legueult ,des maîtres, des procureurs,des pères, des présidents.Seuls les animaux ne le connaissent pas.Et cette petite main --en disant ces mots ,il posa la sienne sur celle de la maîtresse de maison--cette petite main ne doit jamais plus le refaire.....Afin que ses enfants le désapprennent enfin,pour tous les siècles à venir.(Page 186).
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LE PILOTE ATLI, 2ème nouvelle,

Quand il vint à bord ,il y avait déjà une heure que le moteur était en marche .Les mousses attendaient aux cordages d''amarrage; le capitaine ,debout a la barre ,vociferait des imprécations à faire se signer toute la digue; le pilotr s'affairait au cabestan,comme s'il venait de faire une invention ,et moi ,j'étais deboutccontre le mât du schooner,me demandant si je ne ferais pas mieux de redescendre à terre.
Vraiment les choses ne se présentaient pas bien.( Page 107).
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HENRI LE BATISSEUR

--Bâtisseur des villes ,dit la bouche divine,as-tu vu ta moisson et réclames-tu toujours ton dû ?
--Seigneur,répondit le roi,je rentre au bercail comme l'enfant prodigue. Mais je n'implore pas que tu m'accueilles.Je te demande de me laisser dans les parvis de l'éternité. Si justice devait m'être rendue,je devrais retourner dans cet enfer de pierres et pousser à la roue de cette époque effroyable. Mais mes intentions étaient bonnes ,Seigneur ,laisse-moi donc séjourner dans le recoin le plus obscur,car plus jamais mon coeur ne sera joyeux.
Mais Dieu sourit avec mansuétude.
--Sire Henri dit-il,tu te morfonds excessivement.Ne méprise pas cette semence ,ne maudits pas cette moisson,car il arrive ce qui doit s'accomplir. Reste dans le Très Saint et ne te voile pas la face,car un jour viendra où ton âme sera dans la joie, où tu relèveras la tête --quand ton frère entrera dans la cité céleste.
--Mon frère, mes frères, Seigneur ,sont tous morts.
--Ton frère, dire Henri,n'est pas mort,il n'est même pas encore né. Il viendra quand ma voix l'appellera.
Alors il parcourra la terre avec majesté et courage, comme tu la parcourais jadis.Alors les pierres crierontsous ses pieds et le fer se brisera sous son épée. Et il se tiendra à ta droite,sire Henri,ton frère : le destructeur de villes.(Page 149).
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