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Citations sur L'enfant élu (11)

Devant la porte de sa chambre,dans l'obscurité, elle saisit la tête de Jean entre ses mains ,et le regardant dans ses yeux invisibles.《 Jean,dit- elle,le sang et les larmes de tous les tiens,tu les as déjà essuyés.Toutes les filles Karsten sont rassemblées ici dans l' obscurité, libres ,sauvées..... Je te remercie, mon Jean.....》
Elle leva alors la main vers ce qui brillait dans l'ombre et qui était le front de son fils et par deux fois frôla doucement l'étroit espace entre les sourcils, comme naguère lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. ( Page 255).
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Le prêtre déclara que Dieu lui- même les avait réunis.Les prêtres ont coutume de dire ces choses,mais souvent la volonté divine ne se manifeste que bien plus tard: chez les enfants,ou même chez les petits enfants,à la troisième où à la quatrième génération.Il arrive que cette révélation jaillisse comme une flamme s'élève d'un toit ,brillante et terrifiante,dans la nuit obscure; il arrive aussi qu'ellese borne à un sourire énigmatique le jour des noces d'argent,à une larme qui perle lorsque s'élève une chanson évocatrice des jeunes années,à une ride qui ne s'efface pas d'un visage qui déjà repose dans le cercueil.( Page 5).
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Elle sait qu'elle n'a été qu'un vase, et quand elle se lève, un peu lasse, un peu vide, elle est capable de sourire à l'idée que le vase participe à l'éclat de ce qui a reposé en lui (page 159).
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Gina posa sa main sur le bras de Jean, et ce geste révéla au jeune homme que les images de la vie se déplaçaient lentement, que le balancier quittait son point d'équilibre pour se mettre en mouvement, que le protégé se muait en protecteur, le guidé en guide, que la mère allait s'arrêter à la limite que les Karsten avaient atteinte en elle et que c'était à lui maintenant d'assumer le fardeau, de le porter jusqu'à l'endroit où celui qui lui succéderait l'en déchargerait à son tour (page 254).
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Quand le dîner fut fini, Jean se leva et passant de l'un à l'autre les remercia pour tout. Mais il ajouta que sa joie en ce jour était incomplète parce qu'il venait de voir lapider une femme adultère et de contempler le visage d'un mort. Et aussi parce qu'il était de la lignée des Karsten et que c'étaient les siens qui lui avaient permis de connaître ce qui est grand et ce qui est juste, la forêt et l'eau, les étoiles et les animaux. Et qu'ayant reconnu qu'ici-bas les choses grandes et justes étaient déformées ou n'existaient qu'en quantité infime, il avait décidé de ne pas devenir poète ou paysan, mais de veiller à ce que la justice et la grandeur fussent instaurées sur cette terre (pages 253-254).
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Quand il regardait vers son passé, c'était pour y découvrir son destin (page 247).
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Dis-toi bien, Jean, que chaque rencontre, que chaque parole contribue à tisser notre destin. Sais-tu ce que disent les fous ? Ils disent : "Si je n'avais pas rencontré tel homme, ma vie aurait été autre." Nous rencontrons toujours les hommes, Jean, que notre sang nous ordonne de rencontrer. Les autres, nous ne les rencontrons jamais : nous les croisons comme on se croise dans un train. Personne n'a jamais réussi à sortir de son destin, Jean (page 220).
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Deux autres garçons encore sont pour Jean d'agréables compagnons, car ils savent l'importance des choses inexprimées (page 149).
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Elle ignorait toujours ce que Dieu projetait pour son fils. Ce qu'elle savait, c’était qu'un jour le garçon se détacherait d'elle pour suivre seul son chemin et qu'il lui fallait remplir d'amour la coupe de sa vie quand il en était encore temps. Sa féminité frustrée donnait à son amour maternel une ardeur douloureuse et à son visage cette raide beauté marquée du sceau d'une passion qui se consume elle-même (page 102).
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Jean marche à côté de la charrue qui trace des sillons montants et descendants. Il aime la démarche pesante des chevaux, le crissement des mottes, cette progression silencieuse vers l'éternité. Le poids de la vie s'allège au fur et à mesure que passe et repasse la charrue; tandis que s'étendent les bandes foncées du champ, la foi dans ce qui est possible s'accroît, la peur de l’impossible s'atténue. Jean avance dans la grandeur, mais dans une grandeur qui ne dépasse pas l'homme (page 75).
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