Les Carcérales est un livre extrêmement bien écrit. du début à la fin on ressent une multitude de sentiments, compassion, pitié, impuissance... pour le jeune garçon qu'est Rodrigues Charpes.
Souffrance, solitude, impuissance, incompréhension. Quatre sentiments que va éprouver Rodrigues, jeune adolescent, durant plus d'un an. Après une soirée passée à la fête de la musique, à boire et à danser, en compagnie de la jeune Aurélie Natière dont il est amoureux, sa vie va basculer.
Accusé de viol avec violence , il est entraîné dans un combat perpétuel avec la justice. Il clame son innocence tandis que la justice, elle, n'en croit pas un mot, seule son avocat, Lucy Tarakiro, accepte de croire la vérité du jeune garçon.
De l'interrogatoire à la violence de la prison, jusqu'au procès, Rodrigues va vivre un enfer. Chaque juré, juge ou expert prétend détenir une vérité opposée à celle de Rodrigues.
En lisant ce livre, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi proche de la vérité. Il nous livre avec exactitude la justice française. Elle a mis plus d'un an à délibérer son jugement, cela prouve l'investissement de celle-ci dans les affaires judiciaires alors qu'elle est censée exister pour punir ceux qui transgressent la loi.
Pour moi Rodrigues Charpes n'est pas coupable. Tout ce que je vois c'est que la loi a préféré écouter Aurélie plutôt que de bien vouloir entendre le jeune homme. Je ne dis pas que je suis pour le viol, ni que les personnes coupables de ses crimes ne doivent pas être punis, je dis simplement que la justice doit faire enfermer les coupables et non les innocents.
« Combien d'hommes ou de femmes innocents ont été enfermés par la justice pour faute de preuves ou pour mauvais jugement ? » voilà la question que je me suis posée en lisant ce livre.