J'ai découvert
Tommy Wieringa à l'occasion de la Comédie du Livre de Montpellier. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et j'ai eu envie de le découvrir : j'ai donc emprunté son dernier livre traduit en 2017.
Edward est virologue de profession : grand spécialiste des virus, comme celui du H1N1 par exemple, il enseigne et travaille en laboratoire avec des animaux en cage.
Il croise un jour Ruth, une jeune femme au physique incroyable, avec qui il s'installe rapidement. Bien que fasciné par la beauté plastique de sa femme, il n'en est pas moins attiré par une collègue de laboratoire, avec qui il vit une liaison torride.
Le couple croise aussi le père de Ruth, qui n'a que quelques années d'écart avec Edward, puis un peu après le frère de Ruth, doté d'un fils attardé, mais connaissant alors une grande déchéance sociale – ce qui va contraindre Edward à aider son beau-frère dans le besoin.
Rien ne manque au couple formé Edward et Ruth hormis … un enfant.
Ils vont donc s'employer à le fabriquer – avec difficulté pour cause d'infertilité masculine ? – mais lorsque celui-ci finira par arriver, le couple va se déchirer et Edward se voir écarté de la vie de famille comme de sa propre maison.
Derrière les apparences, les failles se multiplient donc.
Un signe avant-coureur leur avait pourtant été donné : Ruth et Edward ont un différend éthique sur la question de la souffrance animale : Edward pense que les animaux de laboratoire ne sentent rien, Ruth est persuadée de l'inverse en tant que militante de la cause animale. Comment vivre ce différend dans leur couple ?
D'un style très vivant et très contemporain,
Tommy Wieringa n'insiste pas, ne tranche pas, ne philosophe pas. Il nous donne à voir des failles, il nous livre un récit sur la société d'aujourd'hui pétrie de contradictions, jusqu'à la descente finale. Une manière de nous rendre ses personnages profondément humains.