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Critique de JeanLouisBOIS


Elie Wiesel est un rescapé des camps de concentration nazis. Toute son oeuvre reste évidemment marquée par cette tragédie. Dans le Cas Sonderberg, le personnage principal de son roman, Werner Sonderberg, se déclare à la fois coupable et non-coupable du meurtre dont on l'accuse. C'est pour l'auteur une façon romanesque d'aborder le problème complexe de l'innocence et de la culpabilité: "Où commence la culpabilité d'un homme et où s'achève-t-elle? Qu'est-ce qui est définitif, irrévocable? (p.11). Pour l'auteur la réponse n'est pas en noir et blanc et passe par toutes les nuances du gris. En effet, si certaines idées radicalement mauvaises sont condamnables sans ambages, les hommes chargés de les appliquer ne sont pas d'un seul bloc. Il convient bien sûr de rejeter leurs actions mais peut-on d'un trait de crayon ou de discours les exclure de la communauté humaine, qui sommes-nous pour avoir un début de certitude quant au mépris qu'ils nous inspirent? Pour filer la métaphore, on peut dire que le livre d'Élie Wiesel demeure un livre dans les nuances de gris jusqu'à son terme et n'apporte aucune couleur, aucune certitude. Au contraire, il en vient à s'interroger sur la transmission des valeurs entre générations et son pessimisme se manifeste par le sentiment que tout homme porte en lui une part de culpabilité ou du moins de responsabilité qu'il hérite des siens et puis « Il s'agit de vivre la vérité de chaque instant. D'espérer afin que d'autres espèrent à leur tour. » (p.245).
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