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EAN : 9782911618215
229 pages
Mnémos (25/11/1998)
2.8/5   10 notes
Résumé :
Beaucoup de mystères planent sur cette fin de XIXe siècle tourmentée, exsangue et décadente. Aurélien, peintre symboliste surdoué, met son art au service des Jumelles, une entité arrivée sur Terre il y a 4000 ans. Aujourd'hui, en 1891, le moment est venu pour elles de fusionner avec leurs semblables et de créer un passage vers leur monde grâce à trois tableaux. Mais d'autres êtres étranges, les Selenim, s'y opposent, et Jan van der Denckell est un spirite trop à mêm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les éditions Mnémos rééditent le premier roman d'Érik Wietzel, paru pour la première fois en 1997. Si vous connaissez le jeu de rôle Nephilim, vous serez en terrain connu, quant aux novices, accrochez-vous si vous voulez pénétrer cet univers mystique et complexe…

Un Paris ésotérique

L'écriture raffinée de Wietzel nous plonge dans le Paris de la fin du XIXe siècle, où nous suivons de nombreux personnages, et plus particulièrement, un medium, Jan, un peintre, Aurélien et Valère, un inventeur fou. Très vite, le mystère fait son entrée : nous vivons une séance de spiritisme, plutôt concluante, et nous découvrons qu'Aurélien trouve l'inspiration grâce à une étrange entité, appelée « Les Jumelles ». En plus de cette dernière, le lecteur en vient aussi à s'interroger sur la nature de certains personnages. Puis, on quitte Paris, pour se retrouver en Égypte, à la rencontre d'une étrange "Trinité", qui doit se nourrir de bébés humains… Plus on avance, plus la frontière avec l'au-delà – la "Pavane" – se fait plus ténue… On nage en plein mystère ! Surtout que les – trop – courts chapitres s'enchaînent à une vitesse folle. On a certes les différents points de vue des personnages ainsi que de nouveaux morceaux d'intrigue, mais l'auteur nous donne peu de clés pour arriver à suivre l'ensemble…

Nephilim et Selenim

En avançant dans le roman, les liens entre les personnages se font plus évidents, et on se rend compte des énormes pouvoirs de certains. Cependant, de nombreux concepts sont évoqués, sans pour autant être expliqués. Il y a bien un lexique à la fin du roman, mais les entrées sont plus là pour illustrer que pour éclairer le propos… On sait ainsi que les deux types de personnages qui s'affrontent sont des Senelim et des Nephilim et qu'ils doivent se nourrir du pouvoir psychique des humains pour survivre. D'ailleurs, ne vous fiez pas au terme de « vampire » dans le résumé de la quatrième de couverture, c'est évidemment mille fois plus complexe que cela !

Difficile donc de suivre l'intrigue avec l'intérêt du début quand il y a tant de zones d'ombres et de personnages que l'on sait importants, mais qui n'ont été que rapidement dépeints. Tout cela est d'autant plus frustrant que certaines scènes horrifiques, notamment lors de l'affrontement final, sont particulièrement bien décrites, avec leur lot d'horreur et de détails très visuels.

En tant que non-experte de tout l'univers des Nephilim et Selenim, je me suis sentie exclue de l'intrigue, que je trouve bien trop inaccessible pour le lecteur lambda. Dommage, l'écriture était très agréable et le début du roman plutôt intriguant…

Lien : http://www.actusf.com/spip/L..
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Paris, fin du XIXeme siècle. Un groupe d'artiste décide de tester le spiritisme... et leurs séances portent leur fruit puisque régulièrement, l'un d'eux est visité par une entité nommé les Jumelles. Or, d'événements étranges et troublants les touchent... Sans le savoir, ils viennent d'entrer dans un conflit opposant des figures surnaturels et mystérieuse qui depuis longtemps se font la guerre...
La porte des Limbes m'a attiré pour la même raison que Palace Athéna que j'avais lu peu de temps : le contexte et le mélange du fantastique... Mais ici, point de mythologie grecque, non, c'est la lutte entre Nephilim et Selenim ! Et comme beaucoup de gens ayant lu le livre, ne connaissant pas beaucoup le jeu de rôles d'où sont abordés ces créatures, j'ai donc voguer sur un territoire inconnu... beaucoup plus passionnant et riche que Palace Athéna mais très complexe !
Tout d'abord, le contexte est ici réellement bien abordé : on y sombre dans les bas-fond de ce Paris, prostituées et artistes maudits s'y côtoient, des événements de l'époque y sont transcrits tout comme le langage.. Et se fondent les entités malsaines !
En effet, sans qu'on le sache, nous sommes les pions d'une terrible guerre entre Nephilim et Selenim. On pense que ce sont des anges déchus mais en réalité, ce sont des des enfants des Ethers, peut-être des extraterrestres, composés des cinq éléments, et nombres d'entre eux ont inspiré les vampires ! Eh oui, on a même un moment un espèce de parasite vampirique bien horrible ... Je vous en dis pas plus mais leur mythologie est assez original... bien qu'il m'a fallu plusieurs fois le lexique car évidemment, je me perdais souvent !
Il faut dire que contrairement à ce que l'on croit, l'histoire est beaucoup plus complexe, mais vraiment riche... Les lieux et personnes se croisent, on est transportés dans plusieurs moments simultanés, si bien que résultat, on se sent un peu... "baladés !" Mais il faut s'accrocher car l'intrigue est passionnante...
Autre point fort : le manichéisme est rare. On a certes des camps de "gentils" et de 'méchants' mais en fait, chacun agit selon son propre intérêt... et certains qu'on pense gentils sont en fait effrayants alors que d'autres qu'on pense abominables sont tout aussi "humains"...
L'ambiance à la fois ésotérique et mystérieuse est renforcé par la belle plume de l'auteur, nous restituant dans le temps du récit, avec des termes... mystiques. J'ai souvent l'impression de lire un récit ancré au XIXeme siècle mais avec des touches fantastiques.
C'est une histoire sombre aussi, où des moments affreux s'y déroulent... Vous aimez voir des bébés se faire tués ? Je vous déconseille vivement... Sans compter que certaines scènes m'ont heurtée...
Le final est... épique, un feu d'artifice dans le Paris envahit de surnaturel !
En revanche, l'un des défauts est que, outre la complexité et la difficulté de suivre l'histoire, souvent, l'auteur place toujours un rebondissement à la fin d'un chapitre. Sil vous plait, laissez-nous respirer un peu !
Au final, un roman intriguant, envoûtant, nous entraînant dans une lutte éternelle, dans les méandres de l'ésotérisme... A lire mais faites attentions aux Nephilims et Selenims...
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Pour un livre de moins de 200 pages, il y a quantité de choses à dire. Tout d'abord, saluons la qualité de l'écriture à laquelle il faut néanmoins s'acclimater. Soutenue et généreuse en images, elle peut perturber au début, mais on s'y fait finalement vite, d'autant qu'elle magnifie la seconde partie du roman. Et quand je parle de parties, c'est approprié tant la dichotomie est criante.

On plonge donc dans un récit horrifique, mettant en scène des invocations d'esprits, des peintres si passionnés par leur art qu'ils en deviennent obsessionnels, et des individus mystérieux formant des « clubs » dont le but est de surveiller ce qui se passe ésotériquement parlant dans ce Paris du XIXème, à l'ambiance habilement retranscrite.

On commence la lecture avec des chapitres courts, trop pour qu'on puisse s'identifier aux personnages, voire même retenir leurs noms et caractéristiques. L'auteur a — certainement dans le but d'entretenir le mystère de cette enquête ésotérique — écrit des chapitres de trois ou quatre pages, eux-mêmes divisés en sous-parties indiquant l'alternance narrative. le problème, c'est qu'à nous dérouler différents événements sans lâcher quelques indices sur les fondements de l'univers créé, on garde en bouche un arrière-goût d'insatisfaction. Un mystère trop opaque tue la lecture, surtout quand le mystique est de la partie. On a l'impression que le récit est décousu, que l'auteur ne sait pas où il va, qu'il n'avait pas décidé de ce qu'il souhaitait mettre dans son texte en termes de « mythologie ». Et cette suspicion se révèle totalement infondée du fait d'une seconde partie passionnante, menée tambour battant, qui captive le lecteur grâce à des explications fluides et des descriptions magiques juste parfaites.

Ce qu'on peut reprocher aux cent premières pages, c'est l'alternance de points de vue trop fréquente qui nous conduit à changer de psychologie et de lieu de manière abrupte, ce qui a tendance à nous déconnecter du texte. À côté de cela, les déductions faites par certains personnages non initiés à la magie sont peut-être trop faciles, malgré leur ouverture d'esprit avérée. Par la suite, comme je l'ai déjà dit, le texte prend son envol, littéralement. Les protagonistes marquants du début dévoilent leur jeu, on les côtoie de façon plus approfondie grâce aux chapitres qui s'allongent enfin ( !) pour atteindre une longueur favorisant l'identification. Et évidemment, on découvre les tenants de l'univers, je pense surtout aux révélations faites sur les Nephilim, les Selenim et tout ce qui a trait à leur organisation secrète, ou comment ils dépendent des humains. On retrouve magnifiquement exploitée l'idée des royaumes Selenim, qui n'est pas sans rappeler la manière dont Fabien Clavel l'a développée dans sa série Nephilim. L'action adopte une cadence haletante, on court dans tous les sens, on relève les morts pour combattre un ennemi ancien aux rites macabres, pour terminer la lecture sur une fin en apothéose.

Voici donc un roman court au style très soutenu, dans lequel on a du mal à rentrer, ce qui est regrettable compte tenu d'une seconde partie passionnante, d'une richesse visuelle rarement rencontrée.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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Voilà un livre qui m'a énormément plu ! le sujet et l'ambiance avaient bien sûr tout pour me plaire, mais comme en général je suis plus exigeante quand on aborde des sujets que j'apprécie particulièrement le pari était loin d'être gagné.

En effet, le roman évoque beaucoup la peinture symboliste, et nous brosse un portrait plutôt fidèle de ces hommes qui cherchent l'inspiration au travers d'une pratique ésotérique. Ici cependant, cette recherche rencontre une réalité concrète et néfaste, celle d'étranges entités dont on apprendra la nature au cours de notre lecture. On rencontre également d'autres créatures : les Nephilim et les Selenim, souvent associées aux vampires dans leur comportement mais bien plus dangereuses…

Un autre parallèle que j'ai vu avec le mouvement symboliste est dans la structure même de l'histoire, car c'est un livre qui ne dévoile pas toutes ses cartes de suite. Au début on voyage beaucoup entre Paris, les Caraïbes, l'Egypte et l'on se demande bien où l'intrigue va nous mener. le roman nous égare et nous fait poser des questions mais sans jamais nous perdre tout à fait et l'on finit rapidement par comprendre les enjeux.

Outre l'intrigue, j'ai apprécié les personnages qui ne sont guère recommandables pour la plupart d'entre eux. Il n'y a ni « gentils » ni « méchants », juste des intérêts divergents qui mènent à l'affrontement. La narration nous permet d'entrevoir tous les points de vue et de comprendre les motivations de chacun.

J'aurais aimé vous en dire plus, mais je ne sais comment le faire bien alors je terminerais par évoquer le style, très travaillé et qui rend à merveille l'ambiance de cette époque, en témoigne un petit paragraphe pris au hasard :

» le XIXe siècle s'achevait, épuisé d'Histoire : vertige des révolutions, des guerres et du progrès, avènement des cités, du bruyant carnaval des foules. L'obscurantisme poussait un dernier souffle anémié sous le regard condescendant des savants. Plus tôt, des artistes avaient tenté de rendre la nature à elle-même : les impressionnistes avaient envahi les champs et les parvis des cathédrales pour chanter la joyeuse oraison des couleurs. Plus tard, d'autres peintres souhaitèrent de cette même nature décrire l'âme profonde. Par le jeu d'associations parfois complexes, ils dépeignirent ainsi leur âme propre et livrèrent les premières cartes en couleurs de l'inconscient. On les appela symbolistes, et les métaphores les plus noires gagnèrent les toiles de certains. »

En bref : un étrange et fascinant voyage où je pense que les amateurs d'histoire tant que ceux de fantastique trouveront leur bonheur !
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Roman fantastique dans l'univers des Nephilims et Selenim.
"Les Nephilims sont des êtres fantastiques de la Bible, des anges déchus. Il n'y a pas beaucoup de texte sur eux. de plus, les versions et les traductions se contredisent parfois.

Nephilim voudrait dire « ceux qui font tomber les autres ».  A la base, ils étaient des anges  (messager de Dieu), mais ils se lièrent avec les femmes, donc Dieu les aura châtié. On dit que les femmes qui couchent ou sont sous l'emprise d'un Nephilim, deviennent des succubes. Enfin, de leurs unions sont nées des monstres et des géants, les Nephilims de ce roman".

Je vous ai donné cette définition provenant de forums sociaux car n'ayant eu aucune description plus étendue des Selenim ( ce qui a entravé ma lecture) du moins vous saurez ce que sont les Nephilims.

Si vous êtes des amateurs de jeux de rôles, vous devriez aimer cette oeuvre foissonnante d'imagination (sans verser dans l'horreur, ni le thriller; on reste dans le fantastique).

Dans les autres cas, le livre est un peu difficile à suivre pour les novices.

 

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le XIXe siècle s'achevait, épuisé d'Histoire : vertige des révolutions, des guerres et du progrès, avènements des cités, du bruyant carnaval des foules. L’obscurantisme poussait un dernier souffle anémié sous le regard condescendant des savants. Plus tôt, des artistes avaient tenté de rendre la nature à elle-même : les impressionnistes avaient envahi les champs et le parvis des cathédrales pour chanter la joyeuse oraison des couleurs. Plus tard, d'autres peintures souhaitèrent de cette même nature décrire l'âme profonde. Par le jeu d’associations parfois complexes, ils dépeignirent ainsi leur âme propre et livrèrent les premières cartes en couleurs de l’inconscient.
On les appela symbolistes, et les métaphores les plus noires gagnèrent les toiles de certains.
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Jean Rivière avait eu faim. Terriblement faim. Et ce n'était pas les cinquante mille truites et saumons que l'on avait jetés à la Seine en avril qui avaient changé quelque chose à sa douleur. Le prix du pain avait augmenté dans des proportions alarmantes et il n'avait pas trouvé du travail, sa mauvaise humeur s'accommodant toujours plus mal des récriminations d'un chef d'équipe, aussi souple fût-il. Surtout depuis qu'un accident à l'usine de poudres avait paralysé la moitié de son visage.
La misère, la faim.
La honte d'une mendicité sans avenir. "Rivière est à sec", se disait-il avec un humour désespéré. Où était le progrès annoncé dans ces journaux qu'il parvenait à peine à déchiffrer et qu'il ramassait, chiffonnés et maculés sur la chaussée ? Une femme s'était suicidée avec ses quatre enfants dans son quartier, du côté de Maison-Blanche. Telle était la réalité du monde qu'il connaissait.
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L'Antagon n'avait pas hésité.
Il quittait l'Amérique et ne savait même pas s'il reviendrait un jour. Lui vinrent à l'esprit des rencontre récentes, qui avaient soulevé plus d’enthousiasmes que le profit de ses innombrables escroqueries, ses manipulations, le long des côtés américaines. Il se souvint par exemple, un peu nerveux et présomptueux, mais réceptif aux images que Garrett lui avait proposées -il pouvait même s’enorgueillir de lui avoir plus directement soufflé le sujet de trois ou quatre nouvelles. L'écrivain s'appelait Poe et ils s'étaient un temps fréquenté. Puis l'Antagon s'était lassé de lui comme des autres, et, après avoir joué de son tiraillement entre rigueur scientifique et hallucinations gothiques, il l'avait laissé à son alcool et à ses doutes.
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-Tout cela est fort intéressant, mais décidément bien vague. (Il sourit avant d'ajouter). Pour ma part, je connais deux sortes de vampire : les femmes et la peinture. Elles me volent toute mon énergie...
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