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Nicolas Wild (Autre)
EAN : 9782413013525
196 pages
Delcourt (29/09/2021)
4.3/5   71 notes
Résumé :
Ghada Hatem, médecin, Inna Modja, chanteuse, deux destinées qui s'accordent pour la cause des femmes. Elles, et tant d'autres, animent une maison qui leur est consacrée. Nicolas Wild est allé à leur rencontre.
Les violences faites aux femmes sont plus visibles qu'avant. Mais ces avancées sont fragiles et l'on craint toujours l'effet du moment qui ne dure pas. Des volontés se sont réunies au sein de la maison des femmes, plaine Saint Denis, qui s'obstinent à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Lu, cet ouvrage sur les bons conseils de Croquignol ..et de sa fille. Les violences faites aux femmes sont au centre de cette BD très argumentée.

Ces récits vont paraître édifiants à ceux qui découvrent cette abomination.
Ils sont juste très réalistes pour les professionnels dont je faisais partie, qui travaillaient avec ces victimes.

Ces témoignages flirtent avec l'horreur, la douleur, la violence avant d'y plonger corps et âmes.
Mais la solidarité existe, quand elle s'exerce, elle peut tirer les femmes de l'enfer.

La maison des femmes de St Denis est un des très rares exemples de structures qui accompagnent efficacement les victimes de violences.

A lire absolument !
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La Maison des Femmes devrait être le centre d'aide aux femmes victimes des violences sexistes et sexuelles qu'on aimerait voir essaimer partout en France, si les pouvoirs publics étaient vraiment soucieux de lutter contre ce phénomène...

Nicolas Wild nous offre une BD reportage dans laquelle il présente cette structure et les différent·es professionnel·les qui y travaillent, et qui permettent de répondre aux besoins des victimes (psychologiques, sanitaires, judiciaires, etc).

L'auteur construit son propos en dressant quelques portraits de femmes victimes de violences conjugales, d'excision, de mariage forcé. Certains témoignages sont bouleversants et peuvent remuer les lecteur·trices. Il aurait peut-être été pas mal que l'auteur s'attarde un peu plus longtemps sur le cycle des violences conjugales, ou donne quelques chiffres sur la réalité des violences de genre et montrer que ce phénomène touche toutes les cultures et classes sociales. En effet, la Maison des Femmes se trouvant en Seine-Saint-Denis, on pourrait penser que c'est pour répondre à la surexposition des femmes issues des classes populaires aux violences sexistes et sexuelles.

C'est assez rare pour le souligner : on peut se féliciter que ce soit un homme qui fasse ce genre de travail documentaire sur ce sujet sensible, et j'espère que sa BD permettra de faire oeuvre de pédagogie auprès des différents publics.
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Une BD très bien faite sur un sujet complexe : les violences faites aux femmes.
Lorsque l'auteur, Nicolas Wild, est sollicité pour écrire sur la Maison des femmes de la Seine St Denis, il est un peu interloqué. Lui, ses sujets, c'est plutôt les conflits, les guerres… L'éditeur rétorque : « le corps des femmes est justement devenu l'un des terrains majeurs des guerres contemporaines.».
Voilà donc notre dessinateur parti à la rencontre de Ghada Hatem, gynécologue, fondatrice de la Maison des femmes. Dans ce lieu, on accueille toutes les femmes victimes de violence, toutes sortes de violence : intra familiale, excision, viol, mariage forcé, … Chaque histoire est un drame et parle de domination masculine, de relations toxiques mais aussi de culture et de traditions.
Une équipe de soignants écoute, panse, oriente, accompagne l'accès aux droits, le dépôt de plainte. On peut aussi y apprendre le français ou le karaté. Mais surtout, on retrouve sa dignité, on se reconstruit une personne, on s'émancipe.
Nicolas écoute ces femmes, interviewe les professionnelles, partage des temps d'atelier. On sent que l'auteur a été touché ; dessins et textes débordent d'émotion. Pour autant, l'humour n'est jamais loin.
C'est pédagogique, très complet sur le sujet. Belle réussite !
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Pourquoi rester face à un homme violent? Pourquoi l excision? Pourquoi certains accompagnent d autres condamnent? A quel moment les femmes ne sont pas des objets sous contrôle d un père d un frère d un conjoint ou même d une mère?
Et l'IVG? Suffit il d une crise sanitaire pour que tout soit à recommencer?

Simple efficace instructif qui balaye les sujets essentiels. A mettre entre toutes les mains!

Rêvons encore
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Cette BD documentaire nous raconte les histoires intimes de femmes qui viennent chercher de l'aide à la Maison des femmes à St-Denis. Il est question des violences qu'elles subissent : violence physique, exploitation par la prostitution forcée, mutilation génitale, féminicide...
Ce sont des récits de vie, qui suscitent tristesse et colère. Elles sont accueillies par des travailleuses sociales et des bénévoles dont certains portraits sont brossés. le quotidien des professionnelles est constitué de consultations médicales, de sensibilisation à l'Assemblée Nationale, d'interviews télévisées... L'occasion de découvrir des figures importantes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, comme Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne franco-libanaise, qui a fondé cette Maison des femmes, première structure en France à offrir une prise en charge globale des femmes victimes de violences et de l'excision.

Pourquoi Nicolas Wild, un auteur et non une autrice, pour aborder cette thématique ? C'est une commande de son éditeur. L'auteur a déjà fait ses preuves dans le genre de la BD reportage, j'imagine qu'il a été choisi pour ça... Pourtant pour une BD d'investigation où les violences de genre sont le sujet central, c'est pour le moins surprenant. Il montre dans sa BD qu'il tâtonne en terme d'organisation de travail et a du mal à s'intégrer aux groupes ou à certaines conversations : par exemple dans les groupes de paroles où les femmes se confient sur les violences subies - quand la non-mixité a tout son sens. Même si l'auteur gagne la confiance de certaines qui se confient à lui, ce choix de l'éditeur reste étrange.
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critiques presse (2)
9emeArt
19 janvier 2023
Le récit se compose en épisodes, chacun se concentrant sur une personne à chaque fois, que ce soit un.e professionnel.le ou une des femmes accueillies par la structure.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
BDGest
17 novembre 2021
Entre havre de paix et solution de dernier espoir, si ce genre de lieux existe, c’est qu’il est malencontreusement nécessaire. À la maison des femmes ne changera pas le monde (contrairement à son sujet), l’ouvrage permettra cependant de mieux le faire connaître, de sensibiliser le grand-public et, avec de la chance, d'aider à le pérenniser.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Moi aussi j'ai fait un rêve...
J'ai rêvé que les femmes, qui sont à la fois la moitié du ciel, l'avenir de l'homme et le sel de la terre si l'on en croit les poètes, étaient devenues des êtres humains, libres, égales et fraternelles.
J'ai rêvé qu'elles quittaient leurs habits de sorcière.
J'ai rêvé qu'elle n'étaient plus de simples matrices productrices de chair à canon, des variables d'ajustement, des faire-valoir ou des souffre-douleurs.
J'ai rêvé que leurs cheveux, leurs bras, leurs jambes n'étaient plus des incitations au viol.
J'ai rêvé que leurs maris, leurs frères, leurs mères n'avaient plus droit de vie et de mort sur elles.
J'ai rêvé que leur sexe à la naissance ne les condamnait plus à une mort immédiate.
J'ai rêvé que leur hymen n'était plus la partie la plus importante de leur anatomie.
J'ai rêvé que leur clitoris n'était pas un pénis à extirper.
J'ai rêvé qu'elles avaient droit au plaisir, à la séduction, à l'autonomie, au pouvoir.
Les femmes ne doivent plus être la plus grande minorité opprimée vivant sur terre !
Parce que les femmes sont vos compagnes, messieurs, et aussi des mères en devenir,
Parce que leurs enfants sont les citoyens de demain et qu'elles sont leurs toutes premières éducatrices,
Parce que le monde sera ce qu'ils en feront, et que nous sommes responsables des conditions dans lesquelles elles les mettent au monde et les aident à grandir.

Ghada Hatem-Gantzer, 2016
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Videos de Nicolas Wild (6) Voir plusAjouter une vidéo
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