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'Ainsi se tut Zarathoustra' raconte en noir et blanc et en 221 pages l'enquête menée par Nicolas, alter ego de l'auteur, dans la communauté zoroastrienne d'Iran. Explication des préceptes du zoroastrisme 'Bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions', informations sur les rites, rappels historiques, visite des principaux sites iraniens, dénonciation du régime des ayatollahs, sans oublier l'enquête suite à l'assassinat d'un mécène zoroastrien influent... cette BD a de multiples facettes, plus intéressantes les unes que les autres !

Nicolas Wild en parle comme d' "une oeuvre de fiction inspirée de faits réels". Les faits réels sont évidemment ceux relatifs à la religion zoroastrienne et à l'Iran aujourd'hui. Ceux relevant de la fiction sont plus difficiles à identifier; ils comprennent apparemment tout l'emballage romanesque, les rencontres improbables dans les parcs ou les compagnons de voyage loufoques ou émouvants. Souvent amusants, parfois peu crédibles, ils servent surtout de liant à l'histoire, transformant un documentaire qui aurait pu être un peu aride en une lecture passionnante et distrayante.

Espérons donc que Zarathoustra ne se taise pas de sitôt... et Nicolas Wild non plus !

Challenge Atout Prix 18/xx et challenge Petits plaisirs 7/xx
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Le nom zoroastrisme, vient du mot Zoroastre ou Zarathustra, prophète et fondateur du zoroastrisme.... Ça s'éclaircit question origine !
Religion alors quels en sont les dogmes :
Zoroastre n'a jamais prétendu être un prophète, il s'est contenté de donner des directions de recherche spirituelle. Les zoroastriens considèrent que leur dieu n'a besoin ni d'adoration, ni d'intermédiaires. L'homme, par la pureté de sa vie, de ses pensées, de ses paroles et de ses actes, devait se détourner des puissances du Mal et mériter ainsi le bonheur après la mort. La doctrine se résume en une maxime : bonne pensée, bonne parole, bonne action. (*)
N'ayons pas peur de cette introduction un peu trop sérieuse.
Tout est bien expliqué dans ce roman graphique on s'y retrouve facilement, l'auteur nous faisant partager sa découverte de cette minorité religieuse dans l'Iran actuel.
Cette religion a eu un poids très important dans la culture perse... les arabes ont eu raison des perses et ont imposé leur islam ... mais n'oublions pas que la religIon est une invention humaine et qu'elle est forcément destiné à disparaître.

L'apercu que nous donne ce texte sur l'ran des années 80 à celui de nos jours est passionnant, nous suivons la vie d'un personnage hors du commun qui a disparu pour des raisons très mystérieuses.
C'est drôle et donner à voir un sujet comme les persécutions, les meurtres au pays des ayatollahs n'est pas une chose aisée. Nicolas y réussit car il s'agit plus d'une initiation à la culture politique de cette région du monde. La narration permet de remonter très très loin dans le temps pour notre plus grand plaisir.
J ai beaucoup appris, découvert la culture perse loin des images caricaturales que nous avons malheureusement l'habitude de trouver .... et
Une belle découverte le zoroastrisme, c'est bien la première fois que je découvre une religion plutôt sympa !
Écoutez donc cet extrait du cylindre de Cyrus, 538 avant jc :
"j'ai accordé à tous les hommes la liberté d'adorer leurs propres Dieux et ordonné que personne n'ait le droit de les maltraiter pour cela.
J'ai ordonné qu'aucune maison ne soit détruite. J'ai garanti la paix, la tranquillité à tous les hommes. J'ai reconnu le droit à chacun de vivre en paix dans le pays de son choix ..."

(*)
Dans la doctrine de Zoroastre,
Chaque personne répond de ses actes en vertu de la nature de son « Fravahr », l'équivalent du karma hindouiste.
Les rites et les sacrifices traditionnels offerts aux dieux par les Perses sont condamnés, mais la tradition du culte du feu a été conservée.
La « bonté » est quelque chose comme une lumière qui vient du fond de soi, et cette bonté est inhérente à l'homme.
Une vie après la mort et un jugement des âmes sont admis, chaque être humain étant jugé selon ses mérites.
Un autre thème important du zoroastrisme est donc la promesse d'une vie éternelle après la mort, où les âmes seront départagées lors de la traversée du pont de Chinvat, et finissent soit dans la Maison du Druj soit dans la Maison des Chants.
La notion de résurrection existe.
Les préceptes de Zoroastre sur la morale collective et les liens qui attachent les hommes restent encore aujourd'hui d'actualité, alors que la plupart des religions ne leur ont pas accordé d'importance. Par exemple :
* L'égalité des hommes et des femmes a été soulignée à maintes reprises dans les Gāthās et réalisée dans l'histoire de la Perse antique par l'avènement au pouvoir de femmes. Des femmes prêtres ont récemment été ordonnées en Iran.
* Préserver la pureté de l'eau, de la terre, de l'air et du feu est un autre précepte des adeptes de cette religion. Cependant, comme l'air, l'eau et la terre sont les éléments divins qui existent sans le concours de l'être humain alors que le feu est l'élément divin qui a besoin du concours de l'homme pour être entretenu, pour continuer d'exister, les Zoroastriens vénèrent plus que tout le feu sacré car il exprime mieux que tout le véhicule de communication entre Ahura Mazda et les hommes.
* L'esclavage et la soumission de l'être humain, sont complètement rejetés dans la doctrine de Zoroastre.
* Cette doctrine met l'accent sur l'importance de la récolte et rejette toute idée de paresse, de vivre au crochet d'autrui, de voler le bien d'autrui. Chacun doit vivre de ses efforts et pouvoir bénéficier de sa propre récolte.
* L'idolâtrie, l'adoration de la pierre ou tout autre lieu construit, sont prohibées dans la pensée de Zoroastre. La maison de Dieu n'est pas celle construite par l'homme, mais le coeur et l'esprit de ce dernier, ce qui rappelle l'idée chrétienne du corps comme temple de l'esprit.
* Aucune oppression ne peut être admise à l'égard des hommes, et si nécessaire, il faut se soulever pour l'éliminer.
* Aucun mal ne doit être commis à l'égard des animaux et leur sacrifice doit être considéré comme un crime des hommes à leurs égards.
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Après ne pas s'être fait kidnapper, et n'être pas devenu opiomane, Nocolas Wilde ne se convertira pas au zoroastrisme.
Sa vie parisienne manquant singulièrement d'adrénaline après son périple afghan, il alla sympathisé avec les réfugiés dudit pays, en "étape" au canal St Martin. Il se retrouve embarqué en Iran, dans un périple pour l'inauguration d'un centre culturel zoroastrien à Yazd. Puis à Genève pour suivre le procès de l'assassin du fondateur du centre, ce dernier étant le père d'une amie.
Bref, il voyage, exerce son persan, rencontre des personnes pour loins attachantes et passionnantes. Il nous fait découvrir un autre Iran avec la même fraîcheur et le même humour que l'Afghanistan. Les sujtes tragiques le sont un tout petit moins...
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Il est des auteurs que je ne connais pas et que je suis toujours heureux de découvrir. Nicolas Wild en fait partie. Ce n'est pas seulement par le fait qu'il soit un ancien élève du célèbre atelier d'illustration des Arts Déco de Strasbourg et qu'il soit originaire de la même région. Ce fils de pasteur a beaucoup voyagé et notamment au Moyen-Orient avec une expérience des plus intéressantes.

J'ai bien aimé son style qui me rappelle celui de Guy Delisle mais en mieux car il amène les choses de manière plus subtiles sans aucun jugement dans une espèce de neutralité qui nous laisse maître de penser. En tout cas, ce fut le cas avec cette oeuvre qui me fait découvrir une religion que je ne connaissais absolument pas.

L'extrait du cylindre de Cyrus en 539 avant Jésus-Christ indique: "J'ai accordé à tous les hommes la liberté d'adorer leurs propres dieux et ordonné que personne n'ait le droit de les maltraiter pour cela. j'ai ordonné qu'aucune maison ne soit détruite. j'ai garanti la paix, la tranquillité à tous les hommes. J'ai reconnu le droit à chacun de vivre en paix dans le pays de son choix...".

Bref, quand je lis cela, je ne peux m'empêcher de penser à tout ce qui se passe dans le monde au nom des religions, à tous ceux qui en meurent entre les maisons rasées sur la bande de Gaza ou les journalistes de Charlie Hebdo qui tombent à coup de kalachnikov etc... Voilà une religion très pacifiste qui apporte la joie et le bonheur. Voilà une religion d'amour et de paix. Et pas que dans les mots ! Bon, en même temps, laisser les morts de faire dévorer par les vautours, c'est space !

Il me tarde de découvrir le fameux Kaboul Disco du même auteur car c'est l'oeuvre qui l'a fait découvrir du grand public.
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De retour d'Afghanistan, Nicolas rencontre Sophia : elle attend le procès de l'assassin présumé de son père, Cyrus Yazdani, en même temps qu'elle est sur le point d'inaugurer le centre culturel dédié au zoroastrisme que son père a voulu créer en Iran.

Nicolas va donc la suivre en Iran pour découvrir ce centre, et assister quelques mois plus tard au procès.

Une aventure dépaysante aussi bien du point de vue des voyages que des cultures et des personnages rencontrés, qui interpelle sur de vraies questions, actuelles et sérieuses.
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« Des collines perses de Yazd aux coulisses du tribunal criminel de Genève, Nicolas Wild dévoile les dessous de l'assassinat en 2006 de Cyrus Yazdani, figure emblématique de la culture zoroastrienne en Europe et en Iran. le procès doit permettre d'y voir plus clair dans cette affaire de moeurs aux possibles résonances politiques.

Le zoroastrisme, religion monothéiste née en Perse avant notre ère, inspira nombre de philosophes, en particulier Nietzsche au 19è siècle, lequel prêta sa plume à son prophète dans Ainsi parlait Zarathoustra.

Si l'oeuvre de Nicolas Wild n'a pas les prétentions de celle du philosophe, elle dévoile toutefois avec précision les principes de cette religion et le délicat devenir de ses adeptes » (extrait rabat de Couverture).

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Le dernier album « en solo » de Nicolas Wild remonte à 2008 puisqu'il s'agit du second tome de la série Kaboul Disco. Cinq ans d'attente, vous imaginez donc à quel point la suite est attendue…

Pourtant, Nicolas Wild propose cette année un tout autre projet. Celui-ci semble être né spontanément si l'on en croit l'auteur. Ainsi, après quelques pages de lecture, on apprend qu'il loue un appartement situé en plein coeur de Paris, près du Canal Saint-Martin, le quartier où squattent les Afghans qui ont choisi le chemin de l'exil nous explique-t-il. Lors d'une balade sur les rives du canal, Nicolas Wild rencontre Timour qu'il aide en lui permettant de passer un appel à partir de son portable. le reste est plus ou moins un concours de circonstances qui permet à Nicolas Wild de sympathiser avec Sophia Yazdani, la fille du zoroastrien.

Pour construire son récit, Nicolas Wild s'appuie sur le personnage fictif de Cyrus Yazdani. Cet homme lui sert ainsi de fil conducteur pour aborder de front son sujet : le Zoroastrisme et ses ramifications en Iran et à travers le monde. Un ouvrage didactique mais qui offre une lecture fluide et plaisante. La mise en abyme permet à l'auteur de s'immiscer dans la présentation qu'il effectue et de soulager les propos en y injectant des scènes de vie plus ludiques ainsi que le cheminement qu'il a effectué à mesure qu'il s'enfonçait dans la maîtrise de son sujet. Mais Ainsi se tut Zarathoustra aborde également d'autres sujets comme la place de l'Art et de la culture dans la société iranienne, le clivage entre les différentes communautés religieuses, la consommation d'opium, l'exil…

Plusieurs récits s'entrecroisent ici. le premier aborde l'histoire du zoroastrisme, de son émergence (qui se situe dans les trois derniers millénaires avant la naissance du Christ) à la période actuelle qui marque son déclin. Ainsi, on découvre que le zoroastrisme est une religion en voie d'extinction qui ne doit sa survie que grâce à la seule force de volonté de ses fervents défenseurs.

Il est également question du parcours de Cyrus Yazdani qui incarne à lui seul l'histoire de la communauté zoroastrienne condamnée à l'exil au début du siècle dernier (Etats-Unis, Europe, Inde sont les principales zones géographiques où les zoroastriens se sont exilés). Ces hommes sont souvent issus de familles riches et cultivées, ils ont su s'intégrer dans les sociétés où leur diaspora se sont installées. Enfin, ces individus sont attachés à leurs racines familiales, ils font le choix de rentrer d'exil et tentent de refaire leur vie en Iran.

Il est enfin question de la démarche opérée par l'auteur. Ce récit se développe sur une période plus concise (septembre 2007 à mars 2009). Seul grief : son postulat de départ s'appuie sur une rencontre incongrue. Ces temps de narration restent peu cohérents dans le sens où les transitions qui les relient sont tributaires d'hasardeux concours de circonstances, rendant ainsi cette « tranche de vie » légèrement grossière voire caricaturale. J'ai eu beaucoup de mal à doser la présence de ce temps narratif car il impose un fort décalage entre la précision des propos tenus dans la partie historique et une forme d'insouciance apposée à la période relatant la démarche de l'auteur.

Nicolas Wild découpe son récit en trois parties dans lesquelles on constate à quel point l'utilisation de la métaphore vient aider l'auteur dans la construction de son scénario. Ces chapitres s'intitulent respectivement « Bonnes pensées » (partie qui se consacre à la présentation du zoroastrisme et de ses fondements religieux), « Bonnes paroles » (relative au procès et au parcours du personnage principal) et « Bonnes actions » qui se penchera sur le procès [du meurtrier présumé de Cyrus Yazdani] et ses conséquences.

Le trait de Nicolas Wild est plus maîtrisé que dans Kaboul Disco : les fonds de cases sont plus fouillés mais la description graphique des personnages reste identique. L'auteur va à l'essentiel, le style me fait penser au dessin de presse : sobre et expressif. Je ne vous cacherais pas que je n'ai pas pensé, à plusieurs reprises, à la démarche journalistique de Joe Sacco et cela, dès la première page de Ainsi se tut Zarathoustra. En effet, les similitudes sont nombreuses avec la première nouvelle de Reportages qui conduit Joe Sacco à se rendre au Tribunal pénal international de la Haye pour suivre le procès d'un criminel de guerre. Certes, Sacco n'est pas le genre à imaginer la construction d'un élément fictif pour déplier son sujet qu'il préfère aborder de front. Alors vous me direz, pourquoi faire cette comparaison facile entre ces deux démarches d'auteurs ? Je pense que cela tient à deux choses. le décor d'un tribunal pour introduire la sujet et le fait que les deux auteurs n'hésitent pas une seconde à se mettre en scène et à tenter d'interagir avec le lecteur en lui transmettant à la fois les éléments historiques et ce qu'a suscité la découverte de ceux-ci chez lui.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Voilà donc mon premier contact avec une BD depuis les années Mickey ! Et je dois dire que, malgré des réticences perceptibles, je me suis laissée un peu emmener par Nicolas Wild qui, curieusement (pour moi, en tout cas) se met en scène dans une sorte de roman politico-historico-policier. Je m'explique. Au détour d'une rencontre parisienne, il fait un voyage en Iran avec Sophia, fille de Cyrus Yazdani et découvre , en trois actes, la théorie zoroastrienne : Bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions.
Nous apprenons que Cyrus, éminent érudit et chef de file de la communauté zoroastrienne iranienne, a été assassiné en Suisse, par un certain Mehrab qui pourtant était son ami. Et cet apparent ressort de l'intrigue est en fait un prétexte à nous faire découvrir l'histoire douloureuse d'un peuple mal-aimé en Iran, mal perçu par les chefs religieux chiites de ce pays, peuple qui, pour résister à la pression, a dû s'exiler en Inde où il a réussi une certaine intégration . On aime bien la métaphore du vase de lait plein à ras-bord (= refus des chefs indiens d'accueillir la diaspora venue d'Iran pour cause de surpopulation), vase dans lequel les parsis font se dissoudre du sucre : le lait ne déborde pas et est enrichi par le sucre : ainsi feront les parsis en Inde en étant les ressorts de la réussite économique indienne : 0,01% de Parsis en Inde pour une part très importante des gens qui réussissent.
Les aspects politiques de cette histoire inspirée de faits réels sont mis en avant : brutalité du régime de Ahmadinejad, intégrisme des ayatollahs, multi - ethnie mal vécue en Iran. On aime bien les notations historiques et culturelles (la première charte des droits de l'homme, la magnificence de Persépolis, l'info sur les rois mages qui étaient zoroastriens) et les traits d'humour qui parsèment le discours : j'aime bien : « Attention aux marches, l'escalier en est plein. »
Pour autant, on ne peut pas parler d'un bon polar , l'histoire étant segmentée et l'énigme non résolue finalement, les liens entre les cases pas toujours souples ni logiques, retours en arrière et ruptures du discours n'aident pas forcément non plus. Les scènes de procès sont assez fastidieuses. Quant à l'idée, même si elle repose sur quelque chose de vrai, de se mettre en scène soi-même en tant qu'auteur-acteur, elle me semble un brin nombriliste.
J'ai été sensible au dessin, notamment dans la restitution des lieux (au British Museum, à Persépolis), mais pas particulièrement à l'écriture. Au final, un moment agréable mais sans plus.
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Attention coup de coeur.
Ecrirais-je sur la couverture si j'étais libraire.
Premier roman de l'auteur que je lis, j'aime beaucoup ses digressions baroudeuses et le ton philanthrope pour servir un sujet (des sujets) sensible(s).
J'en retire l'impression de nager dans un océan crée par un génie ayant mêlé le sens critique de Guy Delisle avec les questionnements de Marjane Strapi, le tout avec un sens du conte et du mystere qui me donne fort envie d'aller danser par la suite le disco à Kaboul.
Bref, ce livre qui m'a été offert est un très beau cadeau !
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Par un concours de circonstances Nicolas se retrouve embarqué dans un voyage en Iran sur les traces des derniers zoroastriens. Cette religion monothéiste ancienne, issu de la réforme du mazdéisme par Zarathoustra, a été la religion officielle de l'Iran sous les Sassanides avant que l'Islam ne s'impose.
Ce voyage est initié par la fille de Cyrus Yazdani, à l'occasion de l'inauguration du centre culturel zoroastrien que celui a créé dans le centre de l'Iran. On apprend que celui-ci, mécène exilé à cause de la répression iranienne, a été assassiné deux ans plus tôt à Genève par l'un des artistes qu'il hébergeait.
L'album s'ouvre sur le procès du présumé assassin et la présentation de la religion zoroastrienne. Cette introduction permet de donner un fil conducteur à l'auteur.
Le récit de ce voyage permet à Nicolas Wild de traité divers sujets. D'abord de l'immigration afghane en Europe mais aussi en Iran, de cet espoir d'une vie meilleure qui n'aboutit pas. Ensuite, c'est la situation d'une minorité religieuse à la fois dans la République islamique d'Iran, peu encline à accepter cette minorité vue comme dissidente, et dans le monde car la diaspora zoroastrienne à dispersée les fidèles de l'Inde aux États-Unis. C'est aussi parler de l'Iran avec un regard extérieur, des scènes de vie quotidienne qui allègent les propos mais aussi des constats sur la place de l'art et de la culture dans une République Islamiste répressive. Un récit aux facettes multiples drôle et enrichissant.
Nicolas Wild parle de sujets difficiles avec légèreté et sérieux. Combinaison étrange me direz vous! Pourtant, avec son trait clair et simple, qui renvoie à la naïveté du narrateur, il allège son récit.
Un album enrichissant dont le personnage central, Cyrus Yazdani, est un électron libre qui donne l'occasion au narrateur de présenter l'histoire de l'Iran avec un regard distancié, et de la remettre au coeur de l'histoire mondiale.
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Cette bande dessinée est entre le reportage et l'intrigue policière. le dessin est simple, en noir et blanc, dans le style du roman graphique, l'image n'est qu'un support au récit, elle reste discrète, hormis dans les moments où elle parle du zoroastrisme, religion monothéiste antique d'Iran et d'Afghanistan. J'ai aimé tout ce qui concernait la société iranienne et le Zoroastrisme, la partie didactique est très intéressante. Par contre la partie intrigue m'a presque ennuyé, il manque de liant, de le rythme, j'ai souvent peiné à tourner les pages. L'articulation entre la fiction et la réalité semble inhiber l'écriture de Nicolas Wild et je ne suis pas parvenu à m'attacher aux personnages. Est-ce qu'un simple reportage n'aurait pas été plus efficace. Je ressors de cette lecture assez déçu, parce qu'elle ne m'a pas happé malgré l'intérêt du sujet.
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